Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

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Archives Mensuelles: septembre 2015

Stationnement payant: effet domino garanti.

30 mercredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Stationnement, Transports

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bordeaux, conseil de quartier, ecologie, potelets, quartier, Stationnement payant, trottoirs, voitures ventouses, zone payante

bordeaux-stationnement-payant

Le stationnement sera bientôt payant sur  l’ensemble des quartiers de Bordeaux, tout au moins pour  les quartiers entre les boulevards et Bordeaux Bastide.

Mais rien ne semble pouvoir arrêter ce mouvement qui risque de s’étendre à l’ensemble des communes autour de  Bordeaux.

En règlementant, il y a quelques années le stationnement sur le centre ville et en y  réduisant la place de la  voiture, la mairie ne se doutait pas  qu’elle déclencherait un effet « domino » qui a aujourd’hui des conséquences bien au delà des boulevards et des frontières de la commune.

Au départ, l’idée était de réduire la place de l’automobile dans le centre historique. En effet, faute de places en surface, les habitants du centre historique  stationnaient  leurs véhicules régulièrement sur les trottoirs,  ce qui générait des problèmes avec les autres usagers de la rue.

Pour stopper ces incivilités, la mairie a  installé des potelets pour réguler le stationnement et a règlementé l’accès de certaines rues, notamment celles du secteur sauvegardé.

C’est ainsi que peu à peu le stationnement des voitures s’est  déplacé vers les quartiers limitrophes,  non payants.  Les riverains de ces secteurs ont vu, peu à peu, des voitures « ventouses » garées plusieurs jours sans être déplacées par leur propriétaire.

Face à cet engorgement,  la mairie a pris la décision de faire passer ces quartiers en zone payante. Pour 15 euros par mois, chaque foyer peut ainsi bénéficier d’un macaron afin de garer sa voiture. Cette politique de la voiture unique par foyer  pose bien évidemment des problèmes aux Bordelais qui utilisent une deuxième voiture.

Un effet domino.

Cette décision a ainsi provoqué, dans de nombreux  conseils de quartier,  des échanges vifs et  tendus: les riverains n’acceptant pas de payer pour stationner leur voiture et posant surtout  la question du devenir du second véhicule.

La municipalité ne désirant pas reculer  a démontré, preuve à l’appui,  que dans les secteurs passés au payant, la situation du stationnement s’était considérablement amélioré. Car à chaque extension de zone payante, les propriétaires  déplacent leurs véhicules vers les zones gratuites et l’effet « domino » est ainsi enclenché. 

Aujourd’hui, ce sont les quartiers de l’autre côté des boulevards qui voient des voitures « squatter » leurs places…  La mairie envisage déjà d’étendre le système autour du CHU Pellegrin. Et peu à peu cette situation impacte les autres communes.

Le maire de Bègles s’en est dernièrement ému et a demandé au maire de bordeaux de surseoir à la décision d’instaurer le stationnement payant sur Bordeaux Sud. On voit cependant mal comment Bordeaux pourrait arrêter ce mouvement au risque de voir les rares quartiers encore gratuits se retrouver rapidement engorgés par ces voitures » ventouses »…

Lors du dernier conseil de quartier de Caudéran, les habitants de l’avenue Carnot (parc bordelais) sont intervenus pour se plaindre des verbalisations qu’ils subissent de la part de la police municipale. Faute de places , ils se garent sur les trottoirs et s’indignent d’être verbalisés par les agents municipaux… (Lire https://ecolobordeauxblog.com/2016/08/28/lavenue-carnot-pas-pour-les-velos/ )

Pour calmer ces riverains, la mairie a indiqué vouloir faire la chasse aux voitures ventouses… en marquant les roues des véhicules qui ne bougent pas. Solution temporaire qui ne résoudra certainement pas le jeu de chaises musicales  enclenché.

Car l’extension du système payant  à l’échelle de l’agglomération est inéluctable, tout au moins autour de Bordeaux,  compte tenu de l’augmentation de la population sur la métropole, de la densification des villes et de la place de la voiture qui se réduit  peu à peu.

 

 

Pleins feux sur la Garonne.

25 vendredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Déchets, pollution de l'air

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agenda 21, bordeaux, pollution

feu-artifice-2015-bordeaux-720x480
Les Bordelais aiment les feux d’artifice qui illuminent et mettent en valeur leur ville.

La municipalité , comme de nombreuses mairies, l’a bien compris. Ces spectacles pyrotechniques participent à l’animation d’une cité, font quasiment l’unanimité et sont des spectacles familiaux par excellence.
14 juilet, Fête du fleuve, fête du vin, toutes les occasions sont bonnes pour illuminer le ciel de Bordeaux.
Et sur Bordeaux, on ne boude pas son plaisir, allant même jusqu’à les multiplier chaque soir lors des fêtes du mois de juin…

Cette semaine encore, avec le 15e symposium international de feux d’artifice qui se tient en Gironde, le ciel de la capitale régionale s’embrasera à nouveau deux soirs, une fois en ouverture et une autre, en clôture de cette manifestation internationale, qui réunit 300 à 400 experts venus du monde entier, pour parler technique et matériel.

feux d'artifice

Mais ces feux ont-ils un impact sur notre environnement?

Il faut savoir que ces festivités ne sont pas sans conséquence pour l’environnement.

Tout d’abord, les soirs de feux d’artifice, la première pollution est due au flot des spectateurs qui se dirigent vers le lieu du rendez-vous.

La concentration sur une courte période d’un nombre conséquent de Bordelais, provoquent bouchons de voitures et par voie de conséquence concentration de CO2.
D’autre part, les trams ne fonctionnant plus, la plupart du temps, compte tenu d’un trop grand nombre de personnes sur les quais, tout ceci n’aide pas à la qualité de l’air…

Ensuite, le feu d’artifice est un concentré de produits chimiques
: souffre, magnésium , chlore, sulfure, aluminium, titanium, magnésium, cuivre,… Autant de polluants, qui lors des tirs des feux de Bengale, chandelles, fusées ou autres bombes,… Sont libérés en même temps que les millions de particules et de poussières très fines. De plus, pour propulser en l’air ces engins pyrotechniques, on utilise aussi une poudre qui est un mélange de soufre, de charbon et de salpêtre.
L’atmosphère est donc directement impacté et en fonction des vents, on peut retrouver ses polluants dans l’environnement proche.

Toutes ces particules se retrouvent donc dans l’atmosphère.
C’est pourquoi ces dernières années de nombreuses études dans le monde tentent de connaître les conséquences d’un feu d’artifice sur la nature.

Selon un étude canadienne réalisée par la ville de Montréal, ces particules seraient 5 fois plus polluantes que celles du smog.

Des chercheurs américains ont examiné les données de 315 sites à travers les États Unis, ont démontré que lors de leur fête nationale, le 4 juillet, les niveaux de poussière, saleté et particules dans l’air augmentaient de 42% sur l’ensemble du pays. Sur 10 sites analysés, le dépassement du seuil de pollution a même été jugé dangereux par l’Agence américaine de protection de l’environnement.

Une étude réalisée à Hawaï a confirmé que l’on peut retrouver des particules cancérigènes à des taux anormalement élevés dans l’air après un feu d’artifice, et que ces polluants peuvent contaminer l’eau, les plages et la terre quand ils retombent.

En Allemagne, les 10 000 tonnes utilisées sur une année ont dégagé quelques 2 300 tonnes de CO2 et le 1er janvier est le jour de l’année qui concentre le plus grand nombre de particules toxiques, jusqu’à 4 000 microgrammes par mètre cube.

Pour finir, les contenants qui servent lors des tirs ne sont pas toujours récupérés. Si les artificiers ont fait de gros progrès pour réduire les déchets rejetés en utilisant des produits, pour la plupart biodégradables, il en reste encore qui finissent dans l’environnement.

feux d'artifice

Si certaines villes se sont engagés à organiser la récupération de ces matériaux utilisés qui retombent: coque contenant la poudre, obus de mortiers, soleils, fusées,… Ce n’est pas toujours le cas.

Aux Etats-Unis, suite à des actions en justice, des autorisations spéciales sont dorénavant données notamment pour les feux d’artifice tirés sur la mer.
Les entreprises pyrotechniques doivent rendre compte des moyens utilisés, des quantités de débris qui retombent dans l’Océan et informer sur le type de nettoyage prévu.
Tout ceci afin de limiter au maximum l’impact environnemental et protéger la qualité de l’eau de mer
.

On peut donc légitimement interroger la mairie de Bordeaux sur les impacts des feux d’artifice sur notre ville
et les précautions prises par les artificiers pour éviter une pollution notamment du fleuve et de notre environnement. Etonnamment, rien dans l’agenda 21 de la ville sur cette question.

L’idée n’étant pas de les interdire mais de les surveiller efficacement.

De la même manière, on peut s’interroger sur la durée de ses feux d’artifice sachant que plus ils sont longs, plus ils augmentent les pollutions et les nuisances.
L’heure est partout aux économies et aux respect de l’environnement, il serait juste que les feux d’artifice réduisent aussi leurs prétentions.
Moins longs et plus respectueux de l’environnement, la fête n’en serait que plus belle!

Les grands projets architecturaux sur Bordeaux sont-ils écolos?

18 vendredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Urbanisme

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bordeaux, cité municipale, ecologie, Nouveau stade, panneaux solaires, plan climat

cite du vin

Les journées européennes du patrimoine sont bien souvent l’occasion de visiter des bâtiments municipaux inscrits dans le paysage bordelais. On peut même parfois en découvrir des plus récents.
A l’occasion de cet événement national du week end, on s’est intéressé tout particulièrement aux grands projets architecturaux qui sont apparus dans le paysage bordelais ces dernières années ou qui sortent actuellement de terre.
Avec, derrière la tête, deux questions toutes environnementales:
Tous ces projets prennent-ils tous en compte l’environnement dans leurs conceptions et comment s’organise la communication sur ce sujet ?
A l’heure de la COP 21 et du dérèglement climatique, ces éléments sont-ils mis en avant par l’administration ou les gestionnaires des différents sites?
C’est ce que nous avons tenté de découvrir sur internet et sur les documents mis en ligne par ces différentes structures.

maison eocitoyenne

La maison écocitoyenne.

La décision de ce gros travail de réhabilitation(500 m2) est tout à l’honneur de la ville qui a décidé, en 2007, sa transformation de manière écologique.
Mais la rénovation de cet ancien bureau des dockers sur les quais de Bordeaux a connu quelques péripéties et posé quelques soucis aux services municipaux.
Sur le papier, trois « vagues » sur le toit, permettent une entrée de lumière naturelle et une exposition optimale à l’énergie solaire.(Plus de 150 m2 de panneaux photovoltaïques pour l’électricité et des capteurs solaires pour l’eau chaude, pas forcément très esthétiques) Un toit en grande partie végétalisé complète le dispositif et permet une isolation thermique efficace et naturelle. L’eau de pluie récupérée sert à l’entretien du toit et à l’alimentation des sanitaires.
Sur le papier, c’est la réalisation idéale.
Cependant il semble que tout n’ait pas fonctionné à merveille. La chaudière bois a posé dès le démarrage problème, tout comme le toit végétalisé,…
Alors le bilan?
Bien difficile d’en dire beaucoup plus car nul bilan énergétique sur le site de la maison écocitoyenne. Il est étonnant que pour un bâtiment aussi vertueux, la mairie ne communique pas plus. Occasion manquée ou délibérée?

BCM_EXT_3

La cité municipale

Terminée en avril 2014, ce bâtiment administratif qui accueille plus de 850 agents des différents services de la ville devrait permettre à Bordeaux de faire des économies. Bâtiment à énergie positive, il devrait produire en effet plus d’énergie qu’il n’en consomme, en tout cas sur le papier. Construit sous la forme juridique d’un partenariat public-privé, séduisant par ses ambitions environnementales, il n’affiche toujours pas de bilan énergétique malgré une année de fonctionnement.
Dommage car si les résultats sont positifs, ils mériteraient d’être clairement affichés.
Et la mairie aurait tout intérêt à le faire… alors pourquoi un tel silence?
Sur le sujet lire aussi: https://ecolobordeauxblog.com/2014/09/26/ma-cite-va-craquer/

stade

Le nouveau stade de Bordeaux.

Sur le site officiel du Matmut Atlantique, rien sur l’écologie. S’il est bien mentionné que pour la construction de l’édifice, le terrain a été dépollué, aucune mention spéciale « environnement » qui signale une toiture solaire (750 m2 pour une toiture totale de 36 000 m2) ou encore la capacité des cuves pour la récupération des eaux de pluie, pourtant bien présentes.
Pas de chiffres, ni de « Greenwashing »
donc, l’écologie ne semble pas intéresser les partenaires du club, ni les visiteurs du nouveau stade de Bordeaux?

la-future-cite-des-civilisations-du-vin-en-construction
La cité des civilisations du vin

Sur le site internet de ce projet, si l’élément environnemental n’est pas le point primordial, on trouve cependant un onglet intitulé : « Un bâtiment respectueux de son environnement ». Il y est dit que le cabinet d’architectes « a pensé la construction afin qu’elle produise l’impact environnemental le plus faible possible. » Bâtiment haute qualité environnementale, de conception « bioclimatique performante », la forme compacte de la construction et la ventilation du bâtiment devraient permettre de gagner, selon ses concepteurs, cinq degrés en été et limiter ainsi l’usage de la climatisation. Il est signalé aussi le recours à la géothermie, comme du reste sur l’ensemble de ce quartier. Mais sans plus de précision technique bien difficile encore de se faire une opinion.

Au 21° siècle, un bâtiment se doit d’être beau mais aussi performant énergétiquement.
La communication sur ce sujet se doit d’être exemplaire, les bilans: les plus objectifs et honnêtes possibles.
Et trop souvent encore l’élément environnemental est oublié quand on visite un bâtiment.
Alors dimanche, si on posait la question qui fâche?

Démocratie participative: un effort reste à faire.

11 vendredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, démocratie participative

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agenda 21, bordeaux, Démocratie participative, ecologie

urne

Une réunion avec quelques riverains… et voilà un projet municipal validé et co-construit avec les Bordelais.
Un projet d’aménagement urbain prévu sur un secteur, une réunion d’information … et voilà la réalisation finale co élaborée avec les habitants.

La municipalité aime mettre en avant la démocratie participative et afficher un langage de coopération et de participation citoyenne.

Inscrite à l’agenda 21 de la ville de Bordeaux, la démocratie participative se veut du reste, une pièce maîtresse dans la gestion municipale, le but étant de  » soutenir, valoriser, accompagner et faciliter l’émergence de projets collectifs d’initiative citoyenne (type FAEP) » peut on lire dans le bilan 2009/2013 de l’agenda 21.

Alors concrètement comment cela se passe-t-il?

Dès 1995, les conseils de quartier ont été installés à l’échelle de la ville.
Dans ces nouvelles assemblées ouvertes aux habitants d’un quartier, les élus de la majorité ont, à cette époque, essuyé quelques plâtres… Présidés par le maire ou par les adjoints, les conseils de quartiers se réunissent au moins 2 fois par an.
C’est souvent pour certains riverains l’occasion de dénoncer les incivilités des uns et des autres: poubelles non rentrées, crottes de chien, cyclistes délinquants,…la gestion municipale du quartier, vue au ras du trottoir, clôture bien souvent ces réunions.
Mais c’est surtout un formidable lieu de communication pour la politique du maire qui permet aux élus de présenter les projets de la ville et du quartier.
Les opposants qui se sont essayés à une quelconque critique, ont rapidement compris que ce n’était ni le lieu, ni le public concerné par les joutes politiciennes.

Ces temps d’échanges permettent-ils une vraie concertation avec les habitants?

Souvent critiqués, ces conseils de quartier ont depuis leur création connu plusieurs formules. La dernière, qui date des dernières élections municipales, a institué une nouvelle formule avec des commissions permanentes par quartier.
Au départ largement favorables, par leur représentation, à l’équipe municipale, ces commissions, ont su évoluer pour tenter d’obtenir une meilleure représentation des habitants.
Dorénavant, quartier par quartier, un collège est désigné par le maire sur proposition du maire-adjoint de quartier, choisi parmi des personnalités « qualifiées » et des « habitants volontaires », un autre collège est tiré au sort sur les listes électorales,..
En plus de veiller au respect de la parité, quatre postes de conseillers de quartier sont réservés à des jeunes âgés de 18 à 25 ans. Chaque commission se réunit environ 5 fois par an.
Répartis, sur les huit quartiers de la ville, les 320 membres sont désignés pour une durée de trois ans.

vote
Alors vraie démocratie participative?

Pas encore tout à fait car si la municipalité a su gommer les premières formules qui leur étaient largement favorables, la volonté de contrôler ce qui se passe dans ces commissions demeure.

Tout d’abord, si un habitant est bien élu parmi les membres à un poste de vice-président(e), c’est toujours le maire adjoint de quartier qui préside ces réunions. . Car le but de ces assemblées est d’ accompagner la mairie sur les sujets relatifs à la vie de leur quartier, les élus ne voyant pas d’un très bon oeil de ne pas maîtriser totalement ce qui s’y passe. Et comme se plaît à le répéter le maire, c’est au final le conseil municipal qui vote les décisions finales.

D’autre part, le maire adjoint, reste le référent sur les décisions soumises à la décision de la commission. C’est lui qui organise et oriente les débats, soumet les dossiers établis par les services techniques, fait passer ce qui doit l’être,… La commission n’a qu’un rôle consultatif.

Car la fonction première de ces commissions est d’aider le maire adjoint de quartier à répartir notamment les subventions du FIL (fonds d’intervention local), c’est à dire les subventions versées principalement aux associations du quartier. Cette somme est prise sur le budget municipal et calculée en fonction du nombre d’habitants, avec une prime supplémentaire pour les quartiers de la politique de la ville.

pourcentage

L’opposition municipale estime qu’il serait possible d’aller beaucoup plus loin, à l’exemple des expériences de Porto Alegre, New York ou plus récemment Paris qui soumet au vote des Parisiens 5% du budget d’investissement de la Ville. C’est ainsi que cette année, 15 projets urbains sont soumis au vote des parisiens jusqu’au 15 septembre: jardins pédagogiques dans les écoles, piscines éphémères, végétalisation des murs, création d’un espace de coworking, rénovation de kiosques à musique,…

Une autre critique porte donc sur la place trop importante de l’élu municipal qui préside conseil de quartier et commission. Un habitant, élu au sein de ses pairs, pourrait très bien orchestré tout cela.
Cela permettrait un meilleur contrôle democratique, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Actuellement, après consultation auprès des commissions permanentes, l’élu municipal décide au final tout seul des points qui seront proposés au vote du conseil municipal.

La démocratie participative a donc encore besoin de s’affranchir de l’exécutif pour réellement s’épanouir sur Bordeaux.

Sud ouest: coup de show, cet été, sur les îlots de fraîcheur.

02 mercredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Urbanisme

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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, plan climat

L’été 2015 a été particulièrement chaud dans le sud ouest et notamment sur Bordeaux.
Mais ce phénomène se répétant d’année en année, les politiques publiques d’aménagement ont-elles pris, ces dernières années, la mesure du problème?

IMG_2035 Place Gambetta

Le 25 juillet 2015, dans un article du journal Sud ouest, l’adjointe au maire de Bordeaux et vice présidente de la métropole en charge du développement durable, Anne Walrick, répond que la ville de Bordeaux et la Métropole n’ont pas attendu pour réagir.

Elle déclare notamment que la ville a ainsi lancé une étude afin de cartographier les îlots de fraîcheur.  » Ces études ont permis de constater qu’à proximité d’un parc ou d’un jardin vous pouvez avoir une différence de température très importante parfois de 4 à 5 degrés. »
Ce qui paraissait de l’ordre du bon sens a donc nécessité deux études. ( une pour la ville de Bordeaux, l’autre pour la métropole…)
(voir à ce propos:
https://ecolobordeauxblog.com/2015/06/04/ilots-de-chaleur-letude-qui-nous-chauffe/ )

place-fernand-lafargue_414518 Place Fernand Laffargue.

Mais le plus étonnant est la réponse de l’adjointe au maire qui, à la remarque du journaliste qui s’étonne que la ville de Bordeaux réalise tout de même des aménagements très minéralisés , déclare:
« Je ne suis pas d’accord. En l’espace de dix ans, on a produit 56 hectares d’espaces verts supplémentaires. On plante 1000 arbres par an. »

IMG_2013 Place des commandos de France

Il est vrai que la ville a entrepris un gros travail d’aménagement et de plantations d’arbres notamment sur les bords de Garonne, rive droite et rive gauche. La prochaine ouverture du parc aux Angéliques, du reste le prouve mais la question de l’aménagement des places dans le centre ville reste ouverte.

place du palais Place du Palais
Et ce débat n’est pas nouveau.
Déjà, il y a quelques années, avec le projet Corajoud, la problématique de l’arbre en ville avait fait polémique. Fallait-il planter des arbres sur les quais? L’urbaniste avait tranché en privilégiant la façade des quais qui se devait de ne pas être occultée par des arbres trop grands.
Toujours est-il que, s’il est donc vrai, que de nombreux arbres sont plantés en ville, ces plantations ne ciblent pas forcément les îlots de chaleur.
Parc des berges, parc Queyries, parc aux angéliques ne sont pas les endroits les plus étouffants de Bordeaux. Les études ou …le bon sens de tout un chacun permettent de constater que sur les bords de la Garonne, du fait de la proximité du fleuve, il y fait déjà naturellement moins chaud que dans la ville de pierre.

place peyberland

Un rapide tour en ville permet aussi de constater que ces dernières années, les aménagements des places de Bordeaux n’ont absolument pas tenu compte de la problématique du changement climatique et de l’accroissement des températures en ville.

victoire Place de la Victoire

Ces places, toutes très minéralisées et peu arborées sont ainsi désertées par les Bordelais ou les touristes quand le thermomètre monte.
La réponse de l’adjointe au maire peut donc étonner compte tenu des photos ci-dessus de ces places.(Hormis les arbres de la place Gambetta que, du reste, l’ancien maire Jacques Chaban Delmas voulait couper pour faire passer le métro…)

Même l’aménagement de la place Raynal devant la galerie des Beaux Arts prouve que la mairie n’a pas encore pris la mesure des enjeux climatiques et des moyens pour faire baisser la chaleur en centre ville.

On attend impatiemment l’ouverture en octobre 2015 du passage Ste Catherine…

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