Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

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Archives Mensuelles: juin 2016

La réparation vélo en mode associatif.

19 dimanche Juin 2016

Posted by Patrick PAPADATO in vélo

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bordeaux, Cycles et manivelles, ecologie, Etu'récup, Garage Moderne, L'étincelle, Recup'R, Rustines et cambouis, vélo

 

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C’est bientôt l’été.  L’envie de pédaler cheveux au vent vous titille les mollets?  Mais malheureusement votre vieille bécane a rendu l’âme?  Votre  roue est crevée?   Votre engin déraille?  Votre biclou flambant neuf fait un bruit?

Avant de dépenser votre argent en réparation ou en achat chez les nombreux vélocistes du centre-ville, vous avez la possibilité de profiter des quelques offres alternatives qui  existent pour vous sur Bordeaux Métropole. Il vous faudra juste choisir votre quartier de prédilection et remonter vos manches. Alors en selle?

             Du côté de Bordeaux-Sud , le « do it yourself » est possible  avec « Récup’R «  (http://recupr.org/) qui se trouve pour l’instant encore, 4 rue des Terres de Borde, du côté de la gare St Jean. Cette association  se définit comme  un atelier participatif et solidaire qui incite à l’auto-réparation. Cette recyclerie a démarré, dès le départ, ses activités avec un atelier vélo et un atelier couture. Adhérant  à la charte du Réseau des Ressourceries, ses bénévoles et ses salariés, utilisent le plus souvent du matériel de récupération pour réparer les vélos ou créer des objets. Ils peuvent vous aider dans le montage d’une pédale récalcitrante ou encore  vous conseiller dans la fabrication d’objets ou d’habits. Vous avez aussi la possibilité d’acheter des vélos  restaurés par l’association ou encore trouver des accessoires proposés par la petite boutique de création couture qui se trouve à l’étage.
Car le but  premier de Récup’R est la réduction des déchets par le réemploi. Pour cela,  elle développe des ateliers vélo et couture où chacun peut donc venir bricoler tout en profitant des outils, du matériel  et des conseils de l’ensemble de ses membres.

Une fois l’adhésion de 30 euros réglée, vous avez accès aux deux  ateliers. Il ne vous restera plus qu’à vous mettre au travail pour réparer votre vélo avec les pièces de récupération ou neuves proposées à la vente.   L’atelier vélo (05 54 49 11 71) fonctionne le mardi et le jeudi  de 18 h à 20 h,  le mercredi  et le samedi de 14 h à 18 h. L’association assure aussi des permanences à la maison écocitoyenne et organise des interventions auprès de différents publics.

            Sur la rive droite, côté Bordeaux Bastide,  c’est dans les locaux de Darwin que vous trouverez l’association « L’étincelle » (http://ateliers-etincelle.org/) (https://www.facebook.com/cyclesletincelle/ ) Comme Récup’R,  l’Etincelle est gérée sous forme associative mais ne  fonctionne, elle, que sur ses fonds propres issus uniquement des cotisations des adhérents et de la vente de pièces d’occasions ou neuves. Ici pas de salariés mais  uniquement des bénévoles qui vous  prodigueront tout de même conseils et accompagnements pédagogiques afin de  vous aider à réparer vous même votre engin. L’Etincelle, comme Récup’R, adhère au réseau national des ateliers participatifs vélos de France : l’Heureux Cyclage.

Le montant de la cotisation est de 25 euros pour pouvoir accéder à l’atelier mais la vente de pièces est ici possible,  sans obligation d’adhésion. Les horaires d’ouverture sont le mercredi, le vendredi et le samedi  de 14h00 à 18h00.

               Toujours à Bordeaux à Bacalan, c’est le Garage moderne  (https://www.facebook.com/pages/Le-Garage-Moderne/238686956152508) qui est aux manettes depuis maintenant plusieurs années. Ici, c’est un lieu atypique, à découvrir,  qui vous attend . L’équipe propose, à la fois un atelier de mécanique générale sous forme associative mais aussi un bistrot associatif et surtout une vie culturelle riche en événements.

L’atelier de mécanique automobile générale est ouvert chaque jour  mais vous pouvez aussi  y réparer votre petite reine. Il vous en coûtera une adhésion annuelle de 6 euros mais avec un accès à l’atelier et aux outils, limité dans le temps (12 euros pour une demi journée) . Ici, vous pouvez aussi  bénéficier de l’aide d’un technicien, ce  qui  vous coûtera, tout de même, 20 euros par heure ou 16 euros si vous aidez à la réparation. Vous pouvez aussi acheter des vélos d’occasion  et  des vélos utilitaires.(les fameux vélos de la poste!)   L’atelier qui fonctionne avec des salariés est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.( 05 56 50 91 33)

             A Bègles, 28 rue Léon Gambetta, une association « Cycles & Manivelles » née en 2013 ( https://www.facebook.com/cyclesmanivelles/ ou http://www.cycles-manivelles.org/contact/ ) vous propose différentes activités pour vous informer et vous sensibiliser à la pratique du vélo avec bien sûr en prime  un atelier vélo participatif et solidaire. Il faut dire qu’en répondant à l’appel à candidatures initiée  par la mairie de Bègles qui cherchait une organisation pour gérer sa future maison du vélo, cette association a gagné, en septembre 2015, un lieu parfaitement rénové pour ses différentes activités. Subventionnée par différents partenaires institutionnels, cette association, avec ses salariés et ses bénévoles, anime quotidiennement la maison du vélo et des mobilités. Ici pas de vélos prêts á rouler à vendre mais à remettre en état ainsi que  différents espaces:  information-mobilité, détente,  documentation,  enfant, …  Cette maison du vélo est devenu sur ce secteur  un lieu fédérateur pour les différents acteurs de la pratique de la bicyclette.

L’adhésion individuelle est de 20 euros avec différentes adaptations selon votre situation (couple, jeune ou précaire). Cette adhésion vous permet d’avoir accès à l’atelier vélo participatif, à ses pièces détachées et à certaines activités proposées par l’association. La maison est ouverte du mardi au samedi de 14 heures à 18h, voir jusqu’à 19h ou 20h certains soirs. ( 09 83 91 48 08 )

Plus loin, c’est à  Blanquefort, allée de l’ancienne poste,  que L’atelier Rustines et Cambouis »  https://www.facebook.com/atelier.rustine.cambouis/ vous propose un petit coup de pouce pour retaper votre vieille bécane.  Après avoir été régie municipale, « Rustine et cambouis » est devenue une association loi 1901,  le 1er mai 2014.  Cette association, subventionnée par Bordeaux Métropole et la mairie de Blanquefort, fonctionne, aujourd’hui sans salarié, et organise un atelier participatif, tenu par des bénévoles. Il  a pour vocation la promotion de la « vélonomie ». Ils organisent aussi régulièrement des bourses à vélos ou encore  le premier dimanche de chaque mois, une balade à vélo, familiale et conviviale, ouverte à tous, sur Blanquefort et ses environs.

L’atelier  est ouvert (05 56 05 72 48 ) les mercredis (14h-19h), vendredis (16h-19h) et samedi (10h-12h). L’adhésion normale est de 15 euros, 7 euros au tarif normal et  30 euros pour les familles.

               A Pessac, c’est l’association « Etu’récup »   ( http://eturecup.org/ ) sur le campus universitaire qui vous permettra de réparer votre bicyclette mais pas uniquement. Car Etu’récup est avant tout  une ressourcerie qui donne une seconde vie à des objets qui finiraient normalement en déchèterie. En les récupérant, les valorisant et en les proposant à bas coût aux étudiants, cette association permet à tous  de s’équiper « pas cher » et de créer aussi du lien sur ce secteur avec les ateliers participatifs. Situés  aux DOCKS, 13 Avenue Pey Berland à  Pessac, ces ateliers ( Bois, Textile, Electro et Informatique) permettent de redonner une seconde vie aux objets mais aussi de construire échanges de savoir et coopération.

Un atelier vélo est proposé  les  mardis de 14h à 18h et les jeudis de 16h à 20h. Pour y participer et profiter de l’atelier en auto-réparation et des pièces détachées usagées à petits prix ou gratuites,  il faut être  adhérent de l’association.(09 51 28 34 15 )

         A Mérignac, une nouvelle association, « Léon à vélo » créée début 2017 propose des ateliers de réparation solidaire sur différents lieux de la ville de Mérignac. Pour en savoir plus sur ces ateliers, nécessité pour l’instant d’aller sur leur site internet: http://leonavelo.org/l-association-leon-a-velo/  ou sur leur page Facebook https://www.facebook.com/leonavelo/

Les membres de cette association, ambitieux, ont été retenus par Bordeaux Métropole pour créer et gérer l’une des Maison du Vélo et des Mobilités Alternatives (MVMA). Aidés par la Métropole et la ville, le projet devrait être implanté au cœur de Mérignac. Ouverture prévue cette année !

Alors plus d’hésitation, ces lieux de vie vous tendent les outils!   A vous de faire,  en apprenant et en partageant vos connaissances de la petite reine.

Zones naturelles vs zones économiques .

10 vendredi Juin 2016

Posted by Patrick PAPADATO in agriculture urbaine, arbres, Biodiversité, Eau, jardin, Urbanisme, zones humides

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agriculture urbaine, bordeaux, ecologie, Nouveau stade, quartier, stade, Urbanisme, zones humides, zones naturelles

 

stade

Notre métropole est-elle  encore capable de préserver les derniers espaces naturels sur son territoire?

La question est encore , hélas,  d’actualité quand on voit les projets qui se sont développés ces derniers mois et qui grignotent lentement et sûrement: bois, zones de pâturage, zones Natura  2000, faune et flore sauvages ainsi que  zones maraîchères.

En effet, malgré la communication autour du fameux slogan  « 55 000 hectares pour la nature », initiée  par Bordeaux métropole, pour une meilleure prise en compte de la nature en ville,  il semble que la pression des investisseurs de tous poils,  soit plus forte que la défense des derniers espaces naturels. Les maires succombent en effet, bien trop souvent,  aux sirènes des investisseurs  toujours plus gourmands.

Petit rappel de quelques faits, récents, vécus sur notre Métropole.

A Bruges, c’est déjà la Cistude, espèce protégée qui avait fait les frais d’un chantier démarré par le transporteur Ducros sur la zone de fret qui jouxte  la réserve naturelle. A l’époque, c’est la CUB (communauté urbaine) qui avait vendu la parcelle  à cette société;  manque de chance pour les marais de Bruges, classés Natura 2000 et la tortue aquatique continentale, seule espèce recensée en France métropolitaine.

Au Taillan-Médoc , c’est une déviation routière de 7 850 mètres qui doit recouvrir 11,5 hectares de zones humides sur lesquelles ont été répertoriées plus de  78 espèces protégées (  papillon, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères ) C’est France Nature Environnement et la SEPANSO Gironde qui ont attaqué cette décision au tribunal administratif et ont réussi à arrêter les travaux. Le  Conseil départemental de Gironde et l’Etat ont malheureusement depuis fait appel de cette décision.

En Février, à Mérignac, c’est le maire qui tente d’empêcher un centre d’équitation de s’installer sur sa commune. A l’origine, c’est la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) qui a validé cette installation. Si le projet respecte globalement les 50 ha préemptés, on peut regretter que sur ces anciennes terres d’ exploitations agricoles, la collectivité ne puisse  élaborer un  projet durable d’agriculture urbaine.  Surtout que l’autosuffisance alimentaire de la Métropole n’est que de un à deux jours…  Le dossier reste aujourd’hui en suspens, la mairie ayant écrit au ministre de l’agriculture. Rappelons que cette commune n’a pas toujours été aussi  exemplaire en la matière, avec, par exemple, la construction de l’usine Thalès sur une zone humide. 

 En Avril, à  Talence, c’est le maire qui autorise en plein bois de Thouars, espace boisé classé,  la construction d’un  parcours acrobatique en hauteur par la SARL Acro-Trampoline. Des arbres sont utilisés pour les parcours et percés pour y enfoncer les attaches nécessaires à l’animation, quand ils ne sont  tout simplement coupés…            Mais il semble que les ambitions « xylophages » du maire ne s’arrêtent pas là …  La révision du PLU (plan local d’urbanisme)  annonce déjà la possibilité du  détachement d’une zone boisée ainsi que la  construction de multiples constructions sur ces surfaces naturelles…

 

A Bordeaux, si le Matmut Alantique a bel et bien écrasé définitivement la Znieff existante (zone naturelle d’intérêt floristique et faunistique ), ce stade  continue de faire des ravages, côté nature. C’est maintenant autour de cette nouvelle enceinte sportive que les promoteurs lorgnent. L’ilot de La Jallère, actuellement occupé par Groupama-Gan, représente plus de 9 hectares de zones humides, classées inconstructibles en raison de forts risques d’inondations. Pour contourner cette difficulté,  les promoteurs ont donc proposé au maire de Bordeaux un projet  d’habitations sur pilotis…

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A Villenave d’Ornon,  c’est le maire Patrick Pujol qui relance  la frénésie immobilière sur le domaine de Geneste dit de la plantation.( 100 hectares dont 20 en plan d’eau). En bordure de Garonne, situées au sud de la zone commerciale des Rives d’Arcins de Bègles, ces terres en zone humide, classées  Natura 2000, sont dans les cartons de plusieurs promoteurs immobiliers  depuis les années 80.  A l’origine , c’est Claude Bez, le fils de l’ancien président de Girondins de Bordeaux qui lance l’idée.  Mais empêtré dans des problèmes judiciaires et les nombreux recours portés par les défenseurs de l’environnement, ce chef d’entreprise abandonne l’affaire dans les années 90.  Cependant le grignotage de ces terres naturelles reste d’actualité d’autant que  la construction d’un bâtiment de quatorze étages sur les restes d’une ancienne ferme a déjà largement  entamé la zone naturelle.

Aujourd’hui, le projet annoncé par le promoteur Vizzion Europe est  à nouveau, celui d’ un projet immobilier  adossé à un projet de golf.  Pourtant avec déjà dix golfs à moins de 1h30 de Bordeaux, notre métropole n’est pas en manque de surfaces pour les amateurs de ce sport… Mais la justification du golf n’est là que pour mieux permettre d’étoffer l’offre et de vendre aux futurs investisseurs un nouveau quartier urbanisée avec commerces, hôtels, résidence de services sur ces zones naturelles tout près des Rives d’Arcins de Bègles.

Alors les « 55 000 hectares pour la nature », c’est pour quand?

Quand on lit , l’éditorial du président de Bordeaux Métropole dans « espèces de Métropole »,   la revue de la collectivité pour un atlas de la diversité,  on y apprend  « que la moitié de notre territoire -soit 38 000 hectares-est constitué d’espaces naturels »...  On se dit qu’il y a donc urgence à recenser les zones naturelles et à les à défendre pour faire en sorte que  la pression immobilière ne réduise pas encore plus ces derniers espaces que certains maires sont prêts à brader au nom de l’emploi ou  du développement économique!

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