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Anne Walrick, Bassins à flots, bordeaux, Bordeaux Metropole, climatisation, Euratlantique, Ginko, Ilots de fraicheur, Nicolas Florian

Quartier Ginko
22 dimanche Déc 2019
Posted Ilots de fraicheur, Urbanisme
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Anne Walrick, Bassins à flots, bordeaux, Bordeaux Metropole, climatisation, Euratlantique, Ginko, Ilots de fraicheur, Nicolas Florian
Quartier Ginko
12 jeudi Déc 2019
Posted Urbanisme
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îlots de chaleur, Bacalan, Bassins à flots, Bastide Niel, Bordeaux Maritime, Brienne, cours de récréation, Ginko, Groupe scolaire, Ilots de fraicheur, jean-jacques Sempé, Nicolas Florian, Sousa Mendès, St Jean Belcier, Urgence climatique, Vaclav Havel, Véolia
Grupe scolaire Vaclav Havel- Quartier Ginko
A grand renfort de communication, le maire de Bordeaux, Nicolas Florian veut démontrer aux Bordelais, avant les élections municipales, qu’il a pris toute la mesure de l’urgence climatique. Sa dernière sortie presse vient d’être médiatisée à l’école Sousa-Mendes, dans le quartier Bordeaux-Maritime, où il a annoncé un vaste programme de réduction de chaleur dans les cours des écoles de la ville.
Plantations d’arbres, végétalisations, etc, les idées ne manquent pas pour faire baisser la température des cours de récréations et … les sondages, favorables aux écologistes.
A l’école Sousa Mendès donc, un conteneur de récupération des eaux pluviales, installé sous la cour et intégré à un système d’évaporation par le sol va même être testé. Le coût de cette machinerie, proposée par le délégataire Véolia , sensée faire baisser la chaleur du sol d’au moins sept degrés, coûtera la modique somme de 200 000 euros…
Nouvelle époque
Si, sur les anciennes écoles bordelaises, la problématique des îlots de chaleur n’était pas encore connue, comment cette donnée climatique a-t-elle été intégrée sur les derniers groupes scolaires en construction ou en projet ?
Déjà, cet été, sur le quartier Ginko, construit en 2012, le groupe scolaire Vaclav Havel a dû fermer, quelques semaines, la cour de la crèche, du fait d’un bardage métallique, plein sud totalement inadapté et devenu dangereux pour les enfants. De plus, la cour de l’école maternelle, construite au premier étage, est recouverte d’un enrobé plastique, qui ne correspond pas vraiment à ce qu’on peut attendre d’un îlot de fraîcheur…
Les écoles prennent de la hauteur.
Sur Bordeaux, compte tenu du coût du foncier, la tendance actuelle est à la construction sur plusieurs étages des groupes scolaires . Si la problématique « chaleur » des cours d’école est parfois bien intégrée au projet, certaines futures réalisations laissent encore perplexes.
Les images des différents projets permettent de se faire une petite idée sur le résultat final.
Deuxième groupe scolaire du quartier Ginko.
Le deuxième groupe scolaire, de seize classes, du quartier Ginko, signé par l’agence Ferron et Monnereau, prévu pour la rentrée 2020, semble parfaitement en phase avec l’époque. Plantations d’arbres, jardins en pleine terre, jardins pédagogiques sur le toit et végétalisation des sols semblent répondre aux attentes pour affronter les futures canicules.
Mais la prise en compte des ilots de chaleur semble moins évident pour d’autres projets…
Ecole J.J. Sempé aux Bassins à flots.
Par exemple la future école Jean-Jacques-Sempé, située sur les bassins à flots, réalisée par le cabinet d’architectes BPM, interroge quelque peu. Si le bâtiment comprenant une école élémentaire de 8 classes et une école maternelle de 6 classes sera une construction BEPOS (bâtiment à énergie positive), les images de présentation sont loin de répondre aux attentes actuelles en matière de végétalisation et d’îlots de fraîcheur.
Groupe scolaire de Bacalan
Même impression pour le groupe scolaire de 16 classes (sept maternelles et neuf élémentaires) prévu dans le quartier Bacalan, pour la rentrée 2020 entre les rues Delbos et Ouagadougou. Les rares images fournies par l’agence Patriarche, qui réalise le projet, ne semblent pas un modèle du genre pour éviter la surchauffe dans la cour.
Groupe scolaire Hortense sur Bastide Niel.
Sur le quartier Bastide-Niel, en cours de construction sur la rive droite de Bordeaux, le futur groupe scolaire Hortense interroge aussi. L’agence EGA Erik Giudice Architecture indique que « le groupe scolaire est conçu comme une grande maison sur quatre niveaux ». Reste à voir comment les élèves vivront leurs temps de récréation dans cette « enveloppe minérale bioclimatique » .
De la même manière, sur la ZAC Bordeaux St-Jean Belcier, le groupe scolaire de Brienne perpétue cette nouvelle tendance à la construction en hauteur des groupes scolaires. Ici, école maternelle de 5 classes et école élémentaire de 9 classes partageront, cours de récréation, salle polyvalente, plateau sportif, préaux et terrasse. Le projet qui jouxtera le jardin de l’ars met en avant une couverture arborée autour du bâtiment mais sur l’image proposée par l’agence d’architecture, les plateaux du bâtiment semblent bien peu végétalisés…
Les projets présentés seront certainement modifiés et adaptés en fonction du ressenti des enfants et du personnel. Cependant la construction d’établissements scolaires sur plusieurs niveaux ne facilite évidemment pas la végétalisation des cours de récréation, sauf si la problématique climatique a été pensé dès la conception des bâtiments. Réponse: Eté 2021…
06 vendredi Déc 2019
Posted Non classé, Transports, vélo
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Dans les villes, la voiture n’a plus vraiment bonne presse. L’époque est semble-t-il au vélo. Cependant souvent les avis divergent sur la place à laisser aux cyclistes. Car dès qu’il s’agit de restreindre la place de la voiture en ville, les élus sont souvent réticents redoutant une fronde des riverains et des commerçants concernés. En 2018, Alain Juppé en avait fait les frais en tentant d’imposer le stationnement payant sur les quartiers de Caudéran ou de St Augustin.
De ce fait, même si la part modale du vélo progresse sur de nombreuses métropoles françaises, la place de la voiture reste encore prédominante.
Mais comment se passe la répartition entre les différents modes de déplacements dans les villes les plus cyclables au monde ?
Afin d’y voir plus clair, en 2011, un outil, financé par l’Europe, le programme Intelligent Energy Europe , a été lancé afin de recensée les parts modales des villes de plus de 100.000 habitants en Europe. Ce logiciel http://www.epomm.eu/tems/ nous aide à faire le point en Europe en rassemblant les différents modes de déplacement (marche, transports publics, vélo et voiture) en fonction de leur poids dans la mobilité de ces grandes villes.
Si les résultats datent quelque peu pour certaines villes ( les chiffres pour Bordeaux Métropole sont de 2009…) ils éclairent sur les différences entre villes et sur les marges de progression possible. Ces indicateurs restent bien entendu relatifs, sachant que toute ville, compte tenu de sa superficie ou de sa densité, reste unique.
Dans le top 3.
Pour les trois grandes villes européennes régulièrement en tête de tous les classements vélo, Utrecht, Amsterdam et Copenhague, seule Copenhague en 2014 atteignait 30% de part modale pour le vélo (26% pour Utrecht en 2012 et 22% pour Amsterdam en 2008).
Il est intéressant de constater que sur ces trois villes cyclables, le poids des transports collectifs y est aussi important: 20% pour Amsterdam et Copenhague, 16 % pour Utrecht.
En ce qui concerne la marche, avec un taux compris entre 17 % et 20%, ces villes cyclables font moins bien que les villes françaises. (45% pour Paris, 33% pour Strasbourg ou 29% pour Bordeaux) La forte utilisation du vélo est vraisemblablement responsable de ce désamour pour la marche.
Pour ce qui est de la place de la voiture, compte tenu des alternatives proposées, Amsterdam et Copenhague passent sous la barre des 40% avec respectivement 38% et 33%. Seule Utrecht, malgré 26% de déplacements en vélo, reste à 41% pour la voiture.
A Bordeaux, en 2009, la voiture représentée encore 67% des déplacements, 9% pour les transports collectifs, 21% pour la marche et seulement 3% pour le vélo.
En 2017, l’enquête ménages sur les déplacements, menée conjointement par Bordeaux Métropole et le Cerema, a montré une modification des comportements des usagers. Les transports en commun passent à 11,9% de part modale, à 29% pour la marche à pied et à 7,7% pour le vélo. Ces bons résultats pour les autres déplacements ont permis un recul de la voiture qui passe à 49,6% de part modale.
Des choix budgétaires doivent donc être faits rapidement afin d’atteindre les chiffres obtenus dans les villes où la voiture n’est plus en position dominante.
Un regret tout de même concernant ce logiciel, que les données fournies pour certaines villes datent un peu ce qui ne permet pas d’avoir toujours une vision très juste des déplacements.
En France, selon ces chiffres,
la ville plus piétionne était Paris avec 47%(2008) suivie de Nice 40% (2009)
la plus cyclable Strasbourg avec 8% (2009)
la plus favorable aux transports en commun, Paris avec 33%(2008) et Lyon, 19% (2015)
la moins favorable à la voiture Lyon avec 45% (2015) et Strasbourg 47% (2009)
En Europe,
la plus piétonne, Bilbao avec 65% (2016)
la plus cyclable, Eindhoven avec 40% (2014)
la plus favorable aux transports collectifs, Madrid avec 29% (2012)
Et la moins favorable aux voitures, Bilbao avec 12% (2012)