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Archives de Catégorie: Agenda 21

L’agenda 21 de la ville de Bordeaux ne répond plus.

08 mercredi Mar 2017

Posted by Morbleu! in Agenda 21, démocratie participative

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agenda 21, bordeaux, coconstruction, coelaboration, ecologie, plan climat

agenda-21-bordeaux

Depuis quelques années,  il est quelque peu difficile  de suivre la politique de développement durable de la ville de Bordeaux.

Malgré les communications municipales sur le sujet, une recherche de données relève le plus souvent du parcours du combattant.

Historique.

En 2003, la ville de Bordeaux lance un premier plan d’actions pour mobiliser l’ensemble des services municipaux: la charte d’écologie urbaine. Ce travail établit un état des lieux et recense les besoins afin de mobiliser notamment les agents de la ville sur la question environnementale.

Ce n’est qu’en 2008, qu’un agenda 21 et un premier plan climat énergie territorial (PCET) permet enfin de passer la vitesse supérieure et d’impliquer non seulement les services municipaux mais aussi l’ensemble des bordelais.

La mairie,  à grand renfort de conférences, rencontres, débats étalés sur plusieurs mois, communique beaucoup pour mobiliser la population et met en place à l’issue de ces échanges un plan d’actions concrètes. L’urgence climatique permet ainsi à la municipalité de fédérer les bonnes volontés et d’informer les bordelais sur ce sujet. Le maire Alain Juppé, de retour du Canada, devient même  lanceur d’alerte en redorant son image grâce à l’écologie. L’agenda 21 de la ville , très ambitieux, (trop?) établit donc une liste d’actions et d’indicateurs pour les années à venir.  260 mesures qui doivent servir autant les Bordelais que les services municipaux. 

A reculons.

Pourtant très rapidement, et ce dès 2011, la mairie réduit  ses ambitions et concentre ses actions sur le plan climat énergie et sur une communication en direction des publics.        Du coup, l’agenda 21 et ses nombreuses actions passent à la trappe et la mairie se concentre prioritairement sur  la transition énergétique . Il faut dire que si le bilan carbone du territoire montre des émissions de gaz à effets de serre certes stabilisées mais  la baisse espérée se fait toujours attendre…

Ainsi après cinq années d’exercice, le premier Agenda 21 de Bordeaux arrive à son terme fin 2014 sans un réel bilan chiffré des actions recensées au départ. 

L’agenda 21 de la ville apparaît donc perdu définitivement, tout au moins indicateurs et données de départ… http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/groupePiecesJointes/15063/8/pieceJointeSpec/120419/file/bilan-ag21-pcet-2009-2013_erratum.pdf  

Étonnant quand on sait que la ville de Mérignac vient dernièrement  de programmer la version 3 du sien (démarré en 2003) et ce jusqu’en 2030.

Il est donc regrettable que la plupart des actions retenues, co-élaborées et co-construites  pendant des mois et des mois avec les bordelais, aient tout simplement disparues.

Depuis, comme l’exige la loi, à chaque vote du budget , un rapport de développement durable est bien rendu public. Cependant chiffres et tableaux restent toujours aussi incompréhensibles, peu clairs et surtout aussi inaccessibles au quidam moyen.

Une occasion ratée donc,  à l’heure de l’open data, d’offrir aux bordelais la possibilité de suivre les avancées ou les blocages en matière de développement durable sur notre ville.

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Ma cité va craquer (saison 2)

16 lundi Jan 2017

Posted by Morbleu! in Agenda 21, cité municipale, Climat, energie, Urbanisme

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bordeaux, Bordeaux Metropole, cité municipale, ecologie, Partenariat public privé, PPP, Urbanisme

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Cher PPP …

Le premier objectif de la cité municipale, mastodonte administratif de la ville de Bordeaux  achevé en 2014, était de réaliser un bâtiment qui devait rassembler plus de 800 agents municipaux et surtout regrouper la plupart des services de la commune, jusqu’à présent éparpillés en ville. 

Pour construire cet édifice, la mairie de Bordeaux a ainsi décidé de  signer un partenariat public-privé (PPP) en décembre 2011 qui au terme des vingt ans du contrat dépassera certainement  les 65 millions d’euros. Si un apport de 30 millions d’euros a déjà été payé par la Ville de Bordeaux grâce à la vente d’une partie de son patrimoine immobilier: les immeubles de  Gaz de Bordeaux , de  Santé navale, du CCAS,… le gestionnaire, la  société Urbicité, filiale de Bouygues Construction  continuera à toucher chaque année, pendant 20 ans,  en moyenne  4,3 millions d’euros de loyer.

C’est donc certainement pour réduire ce coût que depuis maintenant quelques mois,  le maire de Bordeaux et président de la métropole, profitant de la mutualisation des services,  a fait rapatrier une partie des agents métropolitain dans ce paquebot de bureaux. C’est ainsi que plus de  la moitié des étages de la cité « municipale »est louée à Bordeaux Métropole.

Pas tout à fait l’objectif de départ, mais certainement un bon moyen d’ alléger les finances, sous pression de la ville.

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Les bons comptes du gestionnaire.

Le deuxième objectif était d’ aider la ville de Bordeaux à  respecter les objectifs énergétiques  fixés par son Agenda 21.

En  rassemblant la plupart des services municipaux en un seul lieu, la mairie fait  des   économies en matière de gestion de bureaux et surtout réduit  sa facture  énergétique compte tenu de l’abandon de ses anciens locaux, nombreux, souvent vétustes,  et très énergivores.

La mairie explique le recours au PPP en mettant en avant la difficulté pour les services techniques en interne de gérer et maîtriser l’ensemble des  consommations de la cité municipale.

Il est certain que la  gestion technique d’un tel bâtiment à énergie positive (BEPOS), conçu pour  produire plus d’énergie qu’il n’en consomme  grâce à ses 1 500 m² de panneaux photovoltaïques, son isolation et l’utilisation de la géothermie, n’est pas simple.

C’est donc le gestionnaire,  Urbicité, filiale de Bouygues Construction qui a la lourde charge de gérer ce bâtiment  et de faire respecter les objectifs de départ du PPP  en matière énergétique.

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Un bâtiment aux résultats pas très positifs.

Car si les objectifs en 2014, année de démarrage,  n’ont  pas été atteints  suite à de nombreux incidents techniques, il semble que les résultats de l’année 2015, année de pleine exploitation du bâtiment,  ne sont pas non plus à la hauteur des attentes.

C’est certainement la raison pour laquelle  les comportements des agents de Bordeaux Métropole et de la ville de Bordeaux sont scrupuleusement surveillés. Un « éco-partenariat » accompagne du reste  les agents pour les sensibiliser à l’adoption de comportements éco-responsables, pour atteindre les objectifs de performance énergétique.

Dans la cité municipale, chaque consommation est donc contrôlée scrupuleusement et … limitée. Exit les cafetières personnelles dans les bureaux, les chauffages électriques d’appoint, les réfrigérateurs personnels, etc… chaque comportement est surveillé par les agents de la sécurité qui traquent les contrevenants.

Pas encore la cité de la peur mais le sentiment que le gestionnaire veut rentrer dans son investissement et respecter les clauses du contrat qui stipulent que les objectifs du BEPOS doivent être atteints.

Mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui.

En ce qui concerné la production d’énergie, les panneaux photovoltaïques installés en août 2014 ont connu quelques déboires (départ de feu dans l’armoire électrique,…) et n’ont été remis en service qu’à partir d’avril 2015.

C’est la raison pour laquelle dans le rapport 2015, il est indiqué qu' » Urbicité devrait normalement confirmer le respect des objectifs du BEPOS contractuel sur les 5 usages à compter de cette troisième année » c’est à dire durant  l’année 2016.

Il nous faudra donc  attendre la fin de l’année 2017 pour avoir ce bilan.

Un dimanche… dans mon auto.

03 samedi Déc 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, pollution de l'air, Transports, vélo

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bordeaux, Deplacements, dimanche sans voiture, ecologie, Embouteillages, Juppé, ouverture dominicale, plan climat, plan vélo, pollution, vélo

journee-sans-voiture

Pour ce premier dimanche du mois de décembre, habituellement sans voiture à Bordeaux , les habitants de la métropole sont  donc priés de laisser leur  vélo, ticket de tram ou chaussures de marche au vestiaire.

Ce sera donc voitures et … bouchons assurés dimanche ,  et  tant pis pour le pic  de pollution de ce vendredi.

Comme le rappelle fort justement le journal Rue 89, nous sommes loin du discours de dimanche dernier, soir de défaite pour notre candidat maire à la primaire de la droite et du centre:    « Engagez-vous pour changer notre façon de vivre, de sorte qu’elle soit davantage en harmonie avec cette Terre qui nous porte » disait-il.

Le communiqué municipal qui annule la journée sans voiture indique que le but est « de faciliter l’accès au centre ville en cette forte période d’activité commerciale » ; comme si le fait de restreindre l’accès aux voitures était un obstacle  aux commerces du centre ville…

Quand on connaît l’affluence habituelle de cette journée sans voiture avec des rues noires de monde, cette décision interpelle. 

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Surtout quand ces mêmes  élus,  le matin même,  votent  un plan vélo qui se veut ambitieux (15% de part modale pour le vélo d’ici 2020 et 70 millions de budget) , et sont capables, en pleine alerte  pollution,  d’inciter les habitants à venir en voiture pour venir faire leurs emplettes de Noël.

« Changer de façon de vivre » disait-il…il faudrait déjà  changer  de regard sur nos comportements et notre manière de consommer. 

Mais il semble que la mue, malgré un discours toujours très vertueux,  ne soit pas encore réalisée sur Bordeaux Métropole quand toujours ces mêmes élus en rajoutent une couche en votant une journée supplémentaire d’ouverture dominicale pour les magasins: la planète appréciera. 

 

 

 

 

Patinoire de Noël: le climat cache les économies.

21 lundi Nov 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, Climat, energie

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bordeaux, ecologie, energie, patinoire de noël

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La mairie de Bordeaux vient d’annoncer qu’elle n’installera pas,  comme chaque année,  sa patinoire éphémère place Pey Berland. Celle-ci sera remplacée par  un marché de Noël solidaire en face de l’hôtel de ville.

Enfin une sage décision compte tenu de l’impact environnemental d’une telle installation.

Fabriquer de la glace, la maintenir la plus froide possible en extérieur pour les patineurs et ce,  même quand les températures de fin d’année dépassent les 10 degrés, rendait difficile la justification de son maintien.

Pourtant pendant onze ans,  la municipalité a installé, à Noël,  cette patinoire devant le Palais Rohan, pour le plus grand bonheur, disaient les élus, des Bordelais.

Rien ne pouvait, à l’époque, faire changer d’avis le maire de Bordeaux. Ni son séjour contraint d’un an au Canada, ni l’agenda 21 de la ville, ni les demandes répétées et argumentées des élus écologistes au conseil municipal, ni la dépense énergétique, ni les fluides frigorigènes responsables de l’effet de serre,  ni même le coût d’une telle installation (plus de 100 00 euros).

La patinoire devait rester en place car il ne fallait pas gâcher la féérie de Noël.

patinoire-glace-bordeaux

Aujourd’hui, changement de discours.  L’heure est aux économies et la mairie indique, comme pour se justifier,  que l’urgence climatique est une priorité.

Les Bordelais apprécieront certainement cette suppression qui va dans le bon sens. Le sondage express du journal Sud Ouest en ligne semble du reste le confirmer.

Regrettons simplement que cette sage décision se fasse tardivement et qu’encore une fois l’argument écologique ne soit pas la raison première de cette suppression.

 

Communication à l’économie pour les éco-manifestations.

27 jeudi Oct 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, Eco-manifestation, publicité

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agenda 21, bordeaux, Darwin, Eco-manifestation, ecologie, oceanclimax

ecomanifestation

Depuis 2007, la ville de Bordeaux édite un guide des éco-manifestations pour tous les organisateurs d’événements sur son territoire.

Le but est de réduire l’impact sur l’environnement et de rappeler à chacun  la nécessité de maîtriser la gestion de ses déchets, sa consommation d’énergie, d’eau et de réfléchir aussi à ses déplacements.

Tout organisateur d’événements doit donc renvoyer à la direction de la voie publique, un dossier technique de manifestation publique.

Dossier technique très classique, dans lequel seule du reste la gestion des déchets est noté avec une recommandation d’installation de bacs pour le »tri du carton, papier et pour les autres déchets » mais sans mention supplémentaire sur les bio déchets ou même le verre…

Si en préambule de ce dossier, on demande effectivement à l’organisateur de signer des engagements sur différents points qui touchent les transports, les produits éco-compatibles, les consommations, les déchets,… et même la sensibilisation à l’environnement ; cet engagement reste purement formel et n’engage, ni ne contraint en rien le responsable de la manifestation.  

A l’issue de son événement,  il lui suffira juste de  transmettre une fiche bilan des différentes actions qu’il aurait éventuellement mis en place. ecomanifestation-bordeaux-pngDe plus,  le  guide des manifestations éco-responsable , date quelque peu.

Les seuls exemples qui servent de modèles sont : la fête du vin de 2008 et la fête du fleuve de 2009.  On aurait aimé avoir de nouvelles expériences plus récentes avec notamment plus de chiffres et  des bilans mieux étoffés.

Beaucoup de préconisations qui vont dans le bon sens mais peu de résultats chiffrés.

On apprend ainsi que Bordeaux Fête le Vin 2008, c’était 450 000 participants pour 225 tonnes de déchets,  45 tonnes de papiers utilisés et 90 MWh d’électricité consommés, que  Bordeaux fête le fleuve en 2007, a eu 250 000 participants pour 125 tonnes de déchets produits,  25 tonnes de papier utilisées et 50 MWh d’électricité consommés … mais en définitive : peu de résultats très probants ou d’actions très mobilisantes.   

Bordeaux fête le vin 2007 met en avant l’utilisation de verres en verre et d’ étuis (en plastique) qui se gardent…  Bordeaux Fête le fleuve 2008  un tri sélectif auprès des exposants avec papier/carton, verre et déchets industriels banals ou encore  Les Epicuriales (date?) proposent un tri sélectif des déchets par les restaurateurs…

En matière d’engagements et de réalisations, c’est donc plutôt le service minimum!

Heureusement, seul l’exemple donné de la traversée de Bordeaux à la nage en  2008, s’en sort plutôt bien en proposant des actions intéressantes avec gobelets compostables mis à la disposition des nageurs, matériaux ( Cordages et flotteurs) ramassés sur le littoral, buffet de produits de saison issus des cultures biologiques, sacs en papiers recyclés pour la distribution des cadeaux, prospectus en papier recyclé ou encore mise en place de régulateurs d’eau sur les douches et  installation de toilettes sèches,…

On peut donc regretter que depuis 2008, de nombreux et de nouveaux événements bordelais ne soient pas cités comme  le Marathon,  le carnaval, Novart, So Good, le festival Chahut, le Fan  …

Bordeaux mériterait une communication plus performante en ce sens, compte tenu des ambitions de  son agenda 21.  

La mairie ne peut et ne doit se contenter des simples préconisations de cette charte.

Sur le site de la fête du vin, http://www.bordeaux-fete-le-vin.com/Infos-pratiques/Une-Fete-eco-responsable  si la communication est parfaite, le contenu l’est un peu moins, avec toujours peu d’actions affichées. De plus,  les engagements de compensation carbone sur lesquels le maire et le directeur Stephan Delaux s’étaient engagés au départ sont nulle part indiqués…

Sur le site de la fête du fleuve, http://www.bordeaux-fete-le-fleuve.com rien à l’horizon en matière de développement durable et de respect de la charte des éco-manifestations.

Pas un mot non plus  sur le site du marathon de Bordeaux http://www.marathondebordeauxmetropole.com/fr  d’un quelconque engagement environnemental.

Heureusement, de nombreux  festivals indépendants se mettent à réfléchir et à communiquer sur leur bilan carbone et leur pratique avec une vraie analyse environnementale de leur évènement.   C’était du reste le thème du forum de l’événementiel responsable organisé par le collectif la Crème ce lundi 24 novembre aux Chantiers de la Garonne: « Des événements responsables viables:les bonnes pratiques d’économie circulaire »

ocean-climax-ecomanifestation

Le  festival Ocean Climax organisé par Darwin Eco-système  a ainsi demandé à BCO2 Ingénierie de l’aider dans l’évaluation de son édition 2016. Le résultat est visible  en ligne et permet une première analyse: http://oceanclimax.fr/Rapport_BCO2_Ing%20Darwin_Ocean_Climax.pdf

Même si des chiffres plus précis manquent tout de même à ce premier bilan, c’est bien toute la réflexion et la démarche autour de l’organisation même de ce festival  qui est intéressante avec un affichage clair et éducatif vis à vis de cet engagement environnemental ainsi que  la mise en place d’actions concrètes: tri des déchets, consommation locale et bio, toilettes sèches, matériaux de récupération utilisés pour les stands, compostage des bio déchets, …

Une dynamique claire et engagée que l’on souhaiterait voir rapidement développée à l’échelle de Bordeaux et de l’ensemble  de ses différents événements.

 

Pour l’euro, stades écolos mais pas trop.

10 mardi Mai 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, energie, Urbanisme

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agenda 21, bordeaux, ecologie, Nouveau stade, panneaux solaires, stade

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Les stades qui recevront les matchs de l’euro en 2016  ont tous affiché, tout au moins au départ, une ambition très développement durable.

Qu’en est-il à un mois de l’ouverture de cette compétition?

Dans les dossiers de presse, de ces stades flambants neufs, spécialement sortis de terre pour cette compétition de football, la tonalité de départ était clairement écolo.
C’est ainsi que tous annonçaient un nombre conséquent de panneaux solaires sur leur toit : 7000 m2 pour Marseille, de 24000 m2 pour Lyon, etc…

Aujourd’hui, à l’heure où ces stades sont terminés, après un rapide tour d’horizon des trop rares informations présentes sur le net, voyons qui est le grand gagnant, en matière d’écologie.

Le stade Vélodrome de Marseille avec 67 000 places est par ses dimensions le plus grand après le stade de France. Comme les autres villes, il annonce des « innovations sur le plan énergétique », un « système de récupération des eaux de pluie pour alimenter le réseau d’eau non potable (arrosage de la pelouse, sanitaires, nettoyage des espaces extérieurs) » et la récupération des calories produites par les eaux sortant de la station d’épuration voisine.
Mais toujours aucun chiffre pour renseigner ce dossier technique et les 7 000 m2 de panneaux photovoltaïques du projet sont semble-t-il passés à la trappe!
Regrettable quand on sait que pour éclairer la pelouse, un recours quotidien à la luminothérapie très énergivore est nécessaire pour remplacer le soleil qui ne pénètre pas certaines zones de ce stade…

Le Stade de Lyon, 59 000 places, affichait lui aussi, sur le papier, une ambition très écolo.
Entre 13 000 m² et 24000 m2 de panneaux solaires étaient prévus sur le toit du stade des lumières (sic)…
Finalement, c’est seulement 1000m2 qui seront installés sur les toits du … futur centre d’entraînement. Mais les responsables du stade des lumières  assurent que d’autres solutions énergétiques et écologiques seront prises en compte comme la géothermie, la récupération des eaux de pluie,… bien entendu sans avancer encore un quelconque chiffre.

Le stade de Lille Pierre Mauroy de 50 000 places annonce fièrement l’utilisation de panneaux solaires et de deux éoliennes pour fournir de l’énergie électrique. Malheureusement ici aussi toujours aucun chiffre précis ne circule pour étayer ces affirmations.

stade bordeaux

Le stade de Bordeaux avec ses 42 000 places aurait pu jouer dans la cour des grands stades écolos. Malheureusement la volonté de l’équipe municipale, à l’heure des choix budgétaires, n’a pas résisté aux économies qui se sont faites, au dernier moment, comme toujours, sur le poste développement durable. Si le maire se plaît à vanter son stade le moins cher de tous ceux construits à l’occasion de cette coupe d’Europe, il omet de signaler que la couverture solaire sur le toit se réduit à une peau de chagrin.  Les 533 m2 de panneaux solaires posés sur la toiture totale de 36 000 m2 ne pourront compenser le coût de l’éclairage du stade et de sa pelouse chauffée à 6°…

Il apparaît donc , à ce jour, que le Stade de Nice est le grand vainqueur de cette compétition des stades spécialement construits pour cette compétition de l’euro.

Certes plus modeste avec ses 35 000 places, il est cependant doté d’une vraie centrale photovoltaïque constituée de près de 7 000 m² de panneaux solaires intégrés à la membrane du toit qui couvrira trois fois les besoins générés par l’Allianz Riviera, soit 1500 MWh par an, la consommation annuelle de 600 foyers.

En ce qui concerne les autres stades, seulement rénovés  pour l’occasion, c’est le stade de St Etienne Geoffroy-Guichard, 42 000 places, qui apparait aussi comme le plus vertueux en la matière. Une surface de  2 600m2 panneaux solaires a été installée pour une puissance de 200.000 kWh d’électricité par an,
Et le projet ne s’arrête pas là, la métropole de Saint-Etienne a  lancé  un projet inédit : utiliser un biodiesel à base d’huile de friture pour éclairer le stade de foot. L’huile en question sera collectée dans la restauration rapide collective, les restaurants et  les particuliers.

Les autres stades qui recevront les matchs de l’Euro sont le Stade de France ( 80 000 places) , le  Parc des Princes  (45 000 places) le Stade  Bollaert-Delelis  ) à Lens   ( 35 000 places)  et le Stadium Municipal de Toulouse  ( 33 000 places) . Pour ces stades, ici encore très peu d’informations sur  la problématique environnementale…

Cité municipale: 2014, négative watt.

03 mardi Mai 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, cité municipale, energie, Urbanisme

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bordeaux, cité municipale, ecologie, panneaux solaires, Urbanisme

cité muLa cité municipale a été conçu comme un bâtiment à énergie positive (BEPOS), C’était tout au moins la volonté première de la Mairie de Bordeaux de faire en sorte que  ce bâtiment,  qui regroupe la plupart des services administratifs,  respecte les objectifs fixés par l’Agenda 21 de la Ville en matière d’énergie.

Il devait donc,  en théorie, produire plus d’énergie qu’il n’en consomme  grâce à ses 1 500 m² de panneaux photovoltaïques, son isolation et une géothermie chaude et froide. L’énergie frigorifique excédentaire devait même permettre de rafraîchir aussi le Musée des Beaux-Arts tout proche.

Il semble que pour l’année 2014, cela n’a pas été tout à fait  le cas…

Certes si le bâtiment a démarré ses activités seulement durant l’été 2014, ces  cinq mois de fonctionnement ont connu de nombreux aléas techniques. Normal,  selon les spécialistes,  pour un bâtiment très moderne, qui a donc, et  on peut le comprendre, essuyé « quelques plâtres » et quelques revers techniques…

Mais on peut s’interroger sur les premiers chiffres. Dans le cadre du suivi du périmètre BEPOS, si l’on se base sur le rapport de Bouygues énergies & services, pour les 3 premiers mois d’activité ( aout, septembre et octobre) la production photovoltaïque est largement en dessous des attentes: 47 387 KWh. Alors que  la consommation générale d’électricité  était  de 189 790 kWh!

La cité municipale a donc été en 2014 très loin des résultats d’un bâtiment à énergie positive, la différence entre la production d’énergie et la consommation énergétique du bâtiment étant d’au  moins  120 000 kWh. 

Mais il est vrai que dans le contrat signé avec la mairie, l’engagement du prestataire ne démarre qu’en année 2, c’est à dire en 2015.

Même s’il semble que les problèmes ont continué sur ce bâtiment: un incendie de l’armoire électrique photovoltaïque a interrompu la production électrique jusqu’au mois d’avril… Nous attendons donc les résultats pour cette année 2015 avec impatience.

A Bordeaux, on ne dépasse pas les bornes.

21 lundi Mar 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, Déchets

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bordeaux, déchets, ecologie, quartier

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Vous ne trouvez pas de bornes de verre près de chez vous? Vous pestez souvent d’être obligé de prendre votre voiture pour recycler vos bocaux et bouteilles vides? Vous vous êtes déjà retrouvé plusieurs fois devant une borne pleine?

Ne désespérez plus, Bordeaux Métropole et Eco Emballage se sont engagés à rattraper le retard de notre agglomération en matière de collecte du verre.

Dans un article du journal Sud Ouest, intitulé  « Le tri du verre à la peine« , le 8 mars 2016,  Eco emballage et les élus de la Métropole ont annonçé  le déploiement d’une centaine de conteneurs sur l’ensemble du territoire.

Il faut dire qu’avec une borne  de verre pour 840 habitants, l’agglomération est très loin de l’excellence en ce domaine, soit une borne pour 500 habitants.

Mais alors que les Bordelais  devraient se  réjouir du fait que notre collectivité prenne enfin la mesure du manque évident de bornes sur certains secteurs, ils devraient peut être  attendre pour voir si ces grandes déclarations seront réellement appliquées sur le terrain.

Car ce n’est pas la première fois que les élus annoncent ces bonnes résolutions. 

Déjà le 9 septembre 2014, ce même journal relatait la signature d’un engagement entre le directeur général d’’Éco-Emballages et le président de la CUB, Alain Juppé, pour relancer la collecte sélective des emballages ménagers, et notamment celle du verre … On pouvait y lire : »Cet engagement vise également à installer de nouvelles bornes de tri du verre. (…) De nouveaux conteneurs seront donc installés et ils seront décorés par des artistes pour les rendre plus attractifs. » Séduisant… sauf que les Bordelais n’ont rien vu venir.

Et cela fait bien des années que cette  situation perdure et que les engagements ne sont pas suivis d’effet. Car la ville de Bordeaux reste le mauvais élève de notre Métropole en matière d’installation de conteneurs à verre. En effet, les bornes de verre manquent  cruellement et celles en place débordent souvent.  D’après Eco-emballage, au moins 56 bornes sur la ville de Bordeaux  manquent à l’appel pour  rattraper ce retard!

C’est dire le manque  sur  la ville de Bordeaux.

L’installation de ces bornes est de la responsabilité des communes et  les élus des quartiers ne se bousculent visiblement pas pour les placer, sur les secteurs dont ils ont la charge.  Il faut dire que les oppositions des riverains sont souvent fortes. Jugées comme  sources de nuisances sonores et visuelles, il faut effectivement  faire preuve de pédagogie pour réussir à implanter ces bornes dans les quartiers. Faute de combattant, l‘intérêt particulier l’emporte bien souvent  sur l’intérêt collectif.

Et maintenant?

Pour l’instant, les Bordelais continueront à se déplacer pour trouver une borne de verre à proximité de chez eux, en espérant que ces nouveaux engagements finiront, enfin, par voir la ville de Bordeaux se mettre  au recyclage du verre.

 

 

A la recherche des déchèteries perdues.

08 mardi Mar 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, Déchets, Propreté, Urbanisme

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agenda 21, bordeaux, déchets, ecologie, quartier, Urbanisme

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On compte actuellement 17 déchèteries sur notre  métropole dont seulement trois  à Bordeaux.

Avec 245 223 habitants, Bordeaux a une déchèterie pour moins de 82 000 habitants sur son territoire . Alors que le ratio à l’échelle de l’agglomération est d’un centre de recyclage pour 35 000 habitants … Cette situation est donc parfaitement inéquitable vis à vis des autres communes de l’agglomération dans la mesure où Bordeaux, depuis maintenant des années  se repose largement sur ses villes voisines pour prendre sa part…

Mais ceci est aussi dommageable pour les Bordelais puisqu’il leur faut le plus souvent traverser toute la ville, voir en sortir,  pour trouver une déchèterie.

De là, malheureusement à laisser leurs encombrants sur le trottoir, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas  à franchir…

Rappelons aussi que  tout cela  a aussi un coût non négligeable pour notre collectivité. Car le ramassage quotidien des dépôts sauvages (vieux frigo, matelas, meubles,…) ou le recours à Bordeaux Propreté augmentent les charges de la commune et du coût de la gestion des déchets.

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Sur cette carte de Bordeaux Métropole, on se rend parfaitement compte du déficit de déchèteries sur la ville centre.

Si globalement les autres communes jouent le jeu, on s’aperçoit que Bordeaux malgré ses nombreux projets urbains (Bassins à flots, Euratlantique, Ginko, Bastide Niel,…) y a refusé leur implantation.  Ce constat est d’autant plus préoccupant qu’avec les futurs projets d’aménagement des quais, côté Deschamps ou  Paludate,  ces deux déchèteries vont disparaître. Si elles seront bien remplacées, leur localisation, du côté de la Benauge et du secteur Brazza, rive droite donc,  accentue ainsi encore un peu plus le déficit rive gauche de déchèteries.( avec notamment le départ du centre de Paludate)

Ce choix, de ne pas intégrer dans les grands projets urbains les déchèteries est caractéristique d’une politique municipale qui refuse de voir ses déchets.  Sur un écoquartier, comme le quartier Ginko, un centre de recyclage ou bien une recyclerie n’aurait pas été, par exemple totalement incohérent avec la logique affichée.

Car déjà très en retard sur la collecte sélective, du verre notamment, le déficit Bordelais en matière de déchèteries pèse aussi sur le bilan de Bordeaux Métropole en matière de déchets collectés.

Et ce n’est pas l’annonce de la création d’écopoints (sorte de mini déchèteries au coeur des quartiers) sur Mérignac ou  Talence qui compensera le manque flagrant de centre de recyclage sur la ville centre.

D’autant que l’écopoint prévu depuis novembre 2011, sur le quartier St Augustin se fait toujours désespérément attendre…

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A la cantine, le bio, il est local ?

19 vendredi Fév 2016

Posted by Morbleu! in Agenda 21, Alimentation

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Le jeudi 14 janvier 2016 , la proposition de loi portée par la députée EELV de Dordogne, Brigitte Alain,  sur l’alimentation bio et locale dans les cantines publique a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale.  Elle prévoit d’introduire 40 % de produits issus de l’alimentation durable, locale et de saison et 20 % de bio d’ici 2020 dans la restauration collective publique.

Rappelons que cet objectif avait été fixé par le Grenelle de l’environnement pour 2012 mais qu’actuellement la part d’aliments bio ne serait que de 3 %.

Et à Bordeaux?

Le SIVU, établissement public de coopération intercommunal (EPCI) qui date de 2004, gère à lui seul, l’unité centrale de production (UCP) culinaire qui fournit plus de 21 000 repas aux villes de Mérignac et de Bordeaux. Les principaux bénéficiaires sont donc les enfants des écoles de ces deux villes et les foyers restaurants des pôles seniors.

Sur le site, plutôt bien fait, du SIVU, chacun a la possibilité de connaître le menu et le détail de chaque aliment  proposé par les cuisines centrales.   http://www.le-gout-dans-nos-assiettes.com/index.php?option=com_repas&view=criteres&Itemid=129

Il y est ainsi très facile de repérer ce qui est local de ce qui ne l’est pas.
D’un simple clic, dans le menu du jour, on a donc la possibilité de connaître la provenance du moindre ingrédient. (viande, légumes, sel, farine, oeufs, …)

En ce qui concerne les fruits et les légumes, on nous indique donc qu’ils sont tous produits… en France,  avec un seul chiffre donné: 57% des fruits proviennent d’une ressource locale, c’est à dire à moins de 200 kilomètres. Mais pour les  autres, pas plus d’information.

Pour ce qui est de la viande, il est noté qu’elle est à 96,7% en approvisionnement locorégionale« .

Alors  le bio, au SIVU, local ou pas?

Si en 2012, le SIVU a été labellisé « Bio Engagé » avec au moins, 20% de produits bio proposés dans les repas,  en ce qui concerne l’approvisionnement de ces produits bio, pas de chiffre précis affiché sur la part du local, hormis ceux généraux de la viande ou des fruits (voir plus haut).

Pour le reste des produits bio utilisés, on nous indique seulement qu’il sont d’origine,  non pas locale mais française.  Il y est même précisé que les pâtes et ou le riz proviennent d’Italie et l’emmental d’Allemagne.  Pire, en regardant dans le détail la provenance des produits bio, notamment ceux utilisés dans les plats préparés, on s’aperçoit que certains ingrédients peuvent provenir de l’Union Européenne et même de plus loin, avec par exemple de l’ail et du persil bio de Chine... Des plats préparés bio mais pas franchement local…

Donc si le SIVU affiche de bons résultats en ce qui concerne la part du  bio, un effort reste encore à faire au niveau de l’information et l’approvisionnement local.

De plus  pour les usagers, il serait souhaitable que les chiffres du bio soient différenciés en fonction des produits utilisés: viande , fruits, laitage… en indiquant de  même, la provenance  de ces produits.

 

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