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Archives de Catégorie: Agenda 21

L’agenda 21 de la ville de Bordeaux ne répond plus.

08 mercredi Mar 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, démocratie participative

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agenda 21, bordeaux, coconstruction, coelaboration, ecologie, plan climat

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Depuis quelques années,  il est quelque peu difficile  de suivre la politique de développement durable de la ville de Bordeaux.

Malgré les communications municipales sur le sujet, une recherche de données relève le plus souvent du parcours du combattant.

Historique.

En 2003, la ville de Bordeaux lance un premier plan d’actions pour mobiliser l’ensemble des services municipaux: la charte d’écologie urbaine. Ce travail établit un état des lieux et recense les besoins afin de mobiliser notamment les agents de la ville sur la question environnementale.

Ce n’est qu’en 2008, qu’un agenda 21 et un premier plan climat énergie territorial (PCET) permet enfin de passer la vitesse supérieure et d’impliquer non seulement les services municipaux mais aussi l’ensemble des bordelais.

La mairie,  à grand renfort de conférences, rencontres, débats étalés sur plusieurs mois, communique beaucoup pour mobiliser la population et met en place à l’issue de ces échanges un plan d’actions concrètes. L’urgence climatique permet ainsi à la municipalité de fédérer les bonnes volontés et d’informer les bordelais sur ce sujet. Le maire Alain Juppé, de retour du Canada, devient même  lanceur d’alerte en redorant son image grâce à l’écologie. L’agenda 21 de la ville , très ambitieux, (trop?) établit donc une liste d’actions et d’indicateurs pour les années à venir.  260 mesures qui doivent servir autant les Bordelais que les services municipaux. 

A reculons.

Pourtant très rapidement, et ce dès 2011, la mairie réduit  ses ambitions et concentre ses actions sur le plan climat énergie et sur une communication en direction des publics.        Du coup, l’agenda 21 et ses nombreuses actions passent à la trappe et la mairie se concentre prioritairement sur  la transition énergétique . Il faut dire que si le bilan carbone du territoire montre des émissions de gaz à effets de serre certes stabilisées mais  la baisse espérée se fait toujours attendre…

Ainsi après cinq années d’exercice, le premier Agenda 21 de Bordeaux arrive à son terme fin 2014 sans un réel bilan chiffré des actions recensées au départ. 

L’agenda 21 de la ville apparaît donc perdu définitivement, tout au moins indicateurs et données de départ… http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/groupePiecesJointes/15063/8/pieceJointeSpec/120419/file/bilan-ag21-pcet-2009-2013_erratum.pdf  

Étonnant quand on sait que la ville de Mérignac vient dernièrement  de programmer la version 3 du sien (démarré en 2003) et ce jusqu’en 2030.

Il est donc regrettable que la plupart des actions retenues, co-élaborées et co-construites  pendant des mois et des mois avec les bordelais, aient tout simplement disparues.

Depuis, comme l’exige la loi, à chaque vote du budget , un rapport de développement durable est bien rendu public. Cependant chiffres et tableaux restent toujours aussi incompréhensibles, peu clairs et surtout aussi inaccessibles au quidam moyen.

Une occasion ratée donc,  à l’heure de l’open data, d’offrir aux bordelais la possibilité de suivre les avancées ou les blocages en matière de développement durable sur notre ville.

Ma cité va craquer (saison 2)

16 lundi Jan 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, cité municipale, Climat, energie, Urbanisme

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bordeaux, Bordeaux Metropole, cité municipale, ecologie, Partenariat public privé, PPP, Urbanisme

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Cher PPP …

Le premier objectif de la cité municipale, mastodonte administratif de la ville de Bordeaux  achevé en 2014, était de réaliser un bâtiment qui devait rassembler plus de 800 agents municipaux et surtout regrouper la plupart des services de la commune, jusqu’à présent éparpillés en ville. 

Pour construire cet édifice, la mairie de Bordeaux a ainsi décidé de  signer un partenariat public-privé (PPP) en décembre 2011 qui au terme des vingt ans du contrat dépassera certainement  les 65 millions d’euros. Si un apport de 30 millions d’euros a déjà été payé par la Ville de Bordeaux grâce à la vente d’une partie de son patrimoine immobilier: les immeubles de  Gaz de Bordeaux , de  Santé navale, du CCAS,… le gestionnaire, la  société Urbicité, filiale de Bouygues Construction  continuera à toucher chaque année, pendant 20 ans,  en moyenne  4,3 millions d’euros de loyer.

C’est donc certainement pour réduire ce coût que depuis maintenant quelques mois,  le maire de Bordeaux et président de la métropole, profitant de la mutualisation des services,  a fait rapatrier une partie des agents métropolitain dans ce paquebot de bureaux. C’est ainsi que plus de  la moitié des étages de la cité « municipale »est louée à Bordeaux Métropole.

Pas tout à fait l’objectif de départ, mais certainement un bon moyen d’ alléger les finances, sous pression de la ville.

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Les bons comptes du gestionnaire.

Le deuxième objectif était d’ aider la ville de Bordeaux à  respecter les objectifs énergétiques  fixés par son Agenda 21.

En  rassemblant la plupart des services municipaux en un seul lieu, la mairie fait  des   économies en matière de gestion de bureaux et surtout réduit  sa facture  énergétique compte tenu de l’abandon de ses anciens locaux, nombreux, souvent vétustes,  et très énergivores.

La mairie explique le recours au PPP en mettant en avant la difficulté pour les services techniques en interne de gérer et maîtriser l’ensemble des  consommations de la cité municipale.

Il est certain que la  gestion technique d’un tel bâtiment à énergie positive (BEPOS), conçu pour  produire plus d’énergie qu’il n’en consomme  grâce à ses 1 500 m² de panneaux photovoltaïques, son isolation et l’utilisation de la géothermie, n’est pas simple.

C’est donc le gestionnaire,  Urbicité, filiale de Bouygues Construction qui a la lourde charge de gérer ce bâtiment  et de faire respecter les objectifs de départ du PPP  en matière énergétique.

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Un bâtiment aux résultats pas très positifs.

Car si les objectifs en 2014, année de démarrage,  n’ont  pas été atteints  suite à de nombreux incidents techniques, il semble que les résultats de l’année 2015, année de pleine exploitation du bâtiment,  ne sont pas non plus à la hauteur des attentes.

C’est certainement la raison pour laquelle  les comportements des agents de Bordeaux Métropole et de la ville de Bordeaux sont scrupuleusement surveillés. Un « éco-partenariat » accompagne du reste  les agents pour les sensibiliser à l’adoption de comportements éco-responsables, pour atteindre les objectifs de performance énergétique.

Dans la cité municipale, chaque consommation est donc contrôlée scrupuleusement et … limitée. Exit les cafetières personnelles dans les bureaux, les chauffages électriques d’appoint, les réfrigérateurs personnels, etc… chaque comportement est surveillé par les agents de la sécurité qui traquent les contrevenants.

Pas encore la cité de la peur mais le sentiment que le gestionnaire veut rentrer dans son investissement et respecter les clauses du contrat qui stipulent que les objectifs du BEPOS doivent être atteints.

Mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui.

En ce qui concerné la production d’énergie, les panneaux photovoltaïques installés en août 2014 ont connu quelques déboires (départ de feu dans l’armoire électrique,…) et n’ont été remis en service qu’à partir d’avril 2015.

C’est la raison pour laquelle dans le rapport 2015, il est indiqué qu' » Urbicité devrait normalement confirmer le respect des objectifs du BEPOS contractuel sur les 5 usages à compter de cette troisième année » c’est à dire durant  l’année 2016.

Il nous faudra donc  attendre la fin de l’année 2017 pour avoir ce bilan.

Patinoire de Noël: le climat cache les économies.

21 lundi Nov 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Climat, energie

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bordeaux, ecologie, energie, patinoire de noël

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La mairie de Bordeaux vient d’annoncer qu’elle n’installera pas,  comme chaque année,  sa patinoire éphémère place Pey Berland. Celle-ci sera remplacée par  un marché de Noël solidaire en face de l’hôtel de ville.

Enfin une sage décision compte tenu de l’impact environnemental d’une telle installation.

Fabriquer de la glace, la maintenir la plus froide possible en extérieur pour les patineurs et ce,  même quand les températures de fin d’année dépassent les 10 degrés, rendait difficile la justification de son maintien.

Pourtant pendant onze ans,  la municipalité a installé, à Noël,  cette patinoire devant le Palais Rohan, pour le plus grand bonheur, disaient les élus, des Bordelais.

Rien ne pouvait, à l’époque, faire changer d’avis le maire de Bordeaux. Ni son séjour contraint d’un an au Canada, ni l’agenda 21 de la ville, ni les demandes répétées et argumentées des élus écologistes au conseil municipal, ni la dépense énergétique, ni les fluides frigorigènes responsables de l’effet de serre,  ni même le coût d’une telle installation (plus de 100 00 euros).

La patinoire devait rester en place car il ne fallait pas gâcher la féérie de Noël.

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Aujourd’hui, changement de discours.  L’heure est aux économies et la mairie indique, comme pour se justifier,  que l’urgence climatique est une priorité.

Les Bordelais apprécieront certainement cette suppression qui va dans le bon sens. Le sondage express du journal Sud Ouest en ligne semble du reste le confirmer.

Regrettons simplement que cette sage décision se fasse tardivement et qu’encore une fois l’argument écologique ne soit pas la raison première de cette suppression.

 

Communication à l’économie pour les éco-manifestations.

27 jeudi Oct 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Eco-manifestation, publicité

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agenda 21, bordeaux, Darwin, Eco-manifestation, ecologie, oceanclimax

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Depuis 2007, la ville de Bordeaux édite un guide des éco-manifestations pour tous les organisateurs d’événements sur son territoire.

Le but est de réduire l’impact sur l’environnement et de rappeler à chacun  la nécessité de maîtriser la gestion de ses déchets, sa consommation d’énergie, d’eau et de réfléchir aussi à ses déplacements.

Tout organisateur d’événements doit donc renvoyer à la direction de la voie publique, un dossier technique de manifestation publique.

Dossier technique très classique, dans lequel seule du reste la gestion des déchets est noté avec une recommandation d’installation de bacs pour le »tri du carton, papier et pour les autres déchets » mais sans mention supplémentaire sur les bio déchets ou même le verre…

Si en préambule de ce dossier, on demande effectivement à l’organisateur de signer des engagements sur différents points qui touchent les transports, les produits éco-compatibles, les consommations, les déchets,… et même la sensibilisation à l’environnement ; cet engagement reste purement formel et n’engage, ni ne contraint en rien le responsable de la manifestation.  

A l’issue de son événement,  il lui suffira juste de  transmettre une fiche bilan des différentes actions qu’il aurait éventuellement mis en place. ecomanifestation-bordeaux-pngDe plus,  le  guide des manifestations éco-responsable , date quelque peu.

Les seuls exemples qui servent de modèles sont : la fête du vin de 2008 et la fête du fleuve de 2009.  On aurait aimé avoir de nouvelles expériences plus récentes avec notamment plus de chiffres et  des bilans mieux étoffés.

Beaucoup de préconisations qui vont dans le bon sens mais peu de résultats chiffrés.

On apprend ainsi que Bordeaux Fête le Vin 2008, c’était 450 000 participants pour 225 tonnes de déchets,  45 tonnes de papiers utilisés et 90 MWh d’électricité consommés, que  Bordeaux fête le fleuve en 2007, a eu 250 000 participants pour 125 tonnes de déchets produits,  25 tonnes de papier utilisées et 50 MWh d’électricité consommés … mais en définitive : peu de résultats très probants ou d’actions très mobilisantes.   

Bordeaux fête le vin 2007 met en avant l’utilisation de verres en verre et d’ étuis (en plastique) qui se gardent…  Bordeaux Fête le fleuve 2008  un tri sélectif auprès des exposants avec papier/carton, verre et déchets industriels banals ou encore  Les Epicuriales (date?) proposent un tri sélectif des déchets par les restaurateurs…

En matière d’engagements et de réalisations, c’est donc plutôt le service minimum!

Heureusement, seul l’exemple donné de la traversée de Bordeaux à la nage en  2008, s’en sort plutôt bien en proposant des actions intéressantes avec gobelets compostables mis à la disposition des nageurs, matériaux ( Cordages et flotteurs) ramassés sur le littoral, buffet de produits de saison issus des cultures biologiques, sacs en papiers recyclés pour la distribution des cadeaux, prospectus en papier recyclé ou encore mise en place de régulateurs d’eau sur les douches et  installation de toilettes sèches,…

On peut donc regretter que depuis 2008, de nombreux et de nouveaux événements bordelais ne soient pas cités comme  le Marathon,  le carnaval, Novart, So Good, le festival Chahut, le Fan  …

Bordeaux mériterait une communication plus performante en ce sens, compte tenu des ambitions de  son agenda 21.  

La mairie ne peut et ne doit se contenter des simples préconisations de cette charte.

Sur le site de la fête du vin, http://www.bordeaux-fete-le-vin.com/Infos-pratiques/Une-Fete-eco-responsable  si la communication est parfaite, le contenu l’est un peu moins, avec toujours peu d’actions affichées. De plus,  les engagements de compensation carbone sur lesquels le maire et le directeur Stephan Delaux s’étaient engagés au départ sont nulle part indiqués…

Sur le site de la fête du fleuve, http://www.bordeaux-fete-le-fleuve.com rien à l’horizon en matière de développement durable et de respect de la charte des éco-manifestations.

Pas un mot non plus  sur le site du marathon de Bordeaux http://www.marathondebordeauxmetropole.com/fr  d’un quelconque engagement environnemental.

Heureusement, de nombreux  festivals indépendants se mettent à réfléchir et à communiquer sur leur bilan carbone et leur pratique avec une vraie analyse environnementale de leur évènement.   C’était du reste le thème du forum de l’événementiel responsable organisé par le collectif la Crème ce lundi 24 novembre aux Chantiers de la Garonne: « Des événements responsables viables:les bonnes pratiques d’économie circulaire »

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Le  festival Ocean Climax organisé par Darwin Eco-système  a ainsi demandé à BCO2 Ingénierie de l’aider dans l’évaluation de son édition 2016. Le résultat est visible  en ligne et permet une première analyse: http://oceanclimax.fr/Rapport_BCO2_Ing%20Darwin_Ocean_Climax.pdf

Même si des chiffres plus précis manquent tout de même à ce premier bilan, c’est bien toute la réflexion et la démarche autour de l’organisation même de ce festival  qui est intéressante avec un affichage clair et éducatif vis à vis de cet engagement environnemental ainsi que  la mise en place d’actions concrètes: tri des déchets, consommation locale et bio, toilettes sèches, matériaux de récupération utilisés pour les stands, compostage des bio déchets, …

Une dynamique claire et engagée que l’on souhaiterait voir rapidement développée à l’échelle de Bordeaux et de l’ensemble  de ses différents événements.

 

Cité municipale: 2014, négative watt.

03 mardi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, cité municipale, energie, Urbanisme

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bordeaux, cité municipale, ecologie, panneaux solaires, Urbanisme

cité muLa cité municipale a été conçu comme un bâtiment à énergie positive (BEPOS), C’était tout au moins la volonté première de la Mairie de Bordeaux de faire en sorte que  ce bâtiment,  qui regroupe la plupart des services administratifs,  respecte les objectifs fixés par l’Agenda 21 de la Ville en matière d’énergie.

Il devait donc,  en théorie, produire plus d’énergie qu’il n’en consomme  grâce à ses 1 500 m² de panneaux photovoltaïques, son isolation et une géothermie chaude et froide. L’énergie frigorifique excédentaire devait même permettre de rafraîchir aussi le Musée des Beaux-Arts tout proche.

Il semble que pour l’année 2014, cela n’a pas été tout à fait  le cas…

Certes si le bâtiment a démarré ses activités seulement durant l’été 2014, ces  cinq mois de fonctionnement ont connu de nombreux aléas techniques. Normal,  selon les spécialistes,  pour un bâtiment très moderne, qui a donc, et  on peut le comprendre, essuyé « quelques plâtres » et quelques revers techniques…

Mais on peut s’interroger sur les premiers chiffres. Dans le cadre du suivi du périmètre BEPOS, si l’on se base sur le rapport de Bouygues énergies & services, pour les 3 premiers mois d’activité ( aout, septembre et octobre) la production photovoltaïque est largement en dessous des attentes: 47 387 KWh. Alors que  la consommation générale d’électricité  était  de 189 790 kWh!

La cité municipale a donc été en 2014 très loin des résultats d’un bâtiment à énergie positive, la différence entre la production d’énergie et la consommation énergétique du bâtiment étant d’au  moins  120 000 kWh. 

Mais il est vrai que dans le contrat signé avec la mairie, l’engagement du prestataire ne démarre qu’en année 2, c’est à dire en 2015.

Même s’il semble que les problèmes ont continué sur ce bâtiment: un incendie de l’armoire électrique photovoltaïque a interrompu la production électrique jusqu’au mois d’avril… Nous attendons donc les résultats pour cette année 2015 avec impatience.

A Bordeaux, on ne dépasse pas les bornes.

21 lundi Mar 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Déchets

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bordeaux, déchets, ecologie, quartier

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Vous ne trouvez pas de bornes de verre près de chez vous? Vous pestez souvent d’être obligé de prendre votre voiture pour recycler vos bocaux et bouteilles vides? Vous vous êtes déjà retrouvé plusieurs fois devant une borne pleine?

Ne désespérez plus, Bordeaux Métropole et Eco Emballage se sont engagés à rattraper le retard de notre agglomération en matière de collecte du verre.

Dans un article du journal Sud Ouest, intitulé  « Le tri du verre à la peine« , le 8 mars 2016,  Eco emballage et les élus de la Métropole ont annonçé  le déploiement d’une centaine de conteneurs sur l’ensemble du territoire.

Il faut dire qu’avec une borne  de verre pour 840 habitants, l’agglomération est très loin de l’excellence en ce domaine, soit une borne pour 500 habitants.

Mais alors que les Bordelais  devraient se  réjouir du fait que notre collectivité prenne enfin la mesure du manque évident de bornes sur certains secteurs, ils devraient peut être  attendre pour voir si ces grandes déclarations seront réellement appliquées sur le terrain.

Car ce n’est pas la première fois que les élus annoncent ces bonnes résolutions. 

Déjà le 9 septembre 2014, ce même journal relatait la signature d’un engagement entre le directeur général d’’Éco-Emballages et le président de la CUB, Alain Juppé, pour relancer la collecte sélective des emballages ménagers, et notamment celle du verre … On pouvait y lire : »Cet engagement vise également à installer de nouvelles bornes de tri du verre. (…) De nouveaux conteneurs seront donc installés et ils seront décorés par des artistes pour les rendre plus attractifs. » Séduisant… sauf que les Bordelais n’ont rien vu venir.

Et cela fait bien des années que cette  situation perdure et que les engagements ne sont pas suivis d’effet. Car la ville de Bordeaux reste le mauvais élève de notre Métropole en matière d’installation de conteneurs à verre. En effet, les bornes de verre manquent  cruellement et celles en place débordent souvent.  D’après Eco-emballage, au moins 56 bornes sur la ville de Bordeaux  manquent à l’appel pour  rattraper ce retard!

C’est dire le manque  sur  la ville de Bordeaux.

L’installation de ces bornes est de la responsabilité des communes et  les élus des quartiers ne se bousculent visiblement pas pour les placer, sur les secteurs dont ils ont la charge.  Il faut dire que les oppositions des riverains sont souvent fortes. Jugées comme  sources de nuisances sonores et visuelles, il faut effectivement  faire preuve de pédagogie pour réussir à implanter ces bornes dans les quartiers. Faute de combattant, l‘intérêt particulier l’emporte bien souvent  sur l’intérêt collectif.

Et maintenant?

Pour l’instant, les Bordelais continueront à se déplacer pour trouver une borne de verre à proximité de chez eux, en espérant que ces nouveaux engagements finiront, enfin, par voir la ville de Bordeaux se mettre  au recyclage du verre.

 

 

A la recherche des déchèteries perdues.

08 mardi Mar 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Déchets, Propreté, Urbanisme

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agenda 21, bordeaux, déchets, ecologie, quartier, Urbanisme

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On compte actuellement 17 déchèteries sur notre  métropole dont seulement trois  à Bordeaux.

Avec 245 223 habitants, Bordeaux a une déchèterie pour moins de 82 000 habitants sur son territoire . Alors que le ratio à l’échelle de l’agglomération est d’un centre de recyclage pour 35 000 habitants … Cette situation est donc parfaitement inéquitable vis à vis des autres communes de l’agglomération dans la mesure où Bordeaux, depuis maintenant des années  se repose largement sur ses villes voisines pour prendre sa part…

Mais ceci est aussi dommageable pour les Bordelais puisqu’il leur faut le plus souvent traverser toute la ville, voir en sortir,  pour trouver une déchèterie.

De là, malheureusement à laisser leurs encombrants sur le trottoir, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas  à franchir…

Rappelons aussi que  tout cela  a aussi un coût non négligeable pour notre collectivité. Car le ramassage quotidien des dépôts sauvages (vieux frigo, matelas, meubles,…) ou le recours à Bordeaux Propreté augmentent les charges de la commune et du coût de la gestion des déchets.

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Sur cette carte de Bordeaux Métropole, on se rend parfaitement compte du déficit de déchèteries sur la ville centre.

Si globalement les autres communes jouent le jeu, on s’aperçoit que Bordeaux malgré ses nombreux projets urbains (Bassins à flots, Euratlantique, Ginko, Bastide Niel,…) y a refusé leur implantation.  Ce constat est d’autant plus préoccupant qu’avec les futurs projets d’aménagement des quais, côté Deschamps ou  Paludate,  ces deux déchèteries vont disparaître. Si elles seront bien remplacées, leur localisation, du côté de la Benauge et du secteur Brazza, rive droite donc,  accentue ainsi encore un peu plus le déficit rive gauche de déchèteries.( avec notamment le départ du centre de Paludate)

Ce choix, de ne pas intégrer dans les grands projets urbains les déchèteries est caractéristique d’une politique municipale qui refuse de voir ses déchets.  Sur un écoquartier, comme le quartier Ginko, un centre de recyclage ou bien une recyclerie n’aurait pas été, par exemple totalement incohérent avec la logique affichée.

Car déjà très en retard sur la collecte sélective, du verre notamment, le déficit Bordelais en matière de déchèteries pèse aussi sur le bilan de Bordeaux Métropole en matière de déchets collectés.

Et ce n’est pas l’annonce de la création d’écopoints (sorte de mini déchèteries au coeur des quartiers) sur Mérignac ou  Talence qui compensera le manque flagrant de centre de recyclage sur la ville centre.

D’autant que l’écopoint prévu depuis novembre 2011, sur le quartier St Augustin se fait toujours désespérément attendre…

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A la cantine, le bio, il est local ?

19 vendredi Fév 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Alimentation

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agenda 21, alimentation, bordeaux, ecologie

 

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Le jeudi 14 janvier 2016 , la proposition de loi portée par la députée EELV de Dordogne, Brigitte Alain,  sur l’alimentation bio et locale dans les cantines publique a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale.  Elle prévoit d’introduire 40 % de produits issus de l’alimentation durable, locale et de saison et 20 % de bio d’ici 2020 dans la restauration collective publique.

Rappelons que cet objectif avait été fixé par le Grenelle de l’environnement pour 2012 mais qu’actuellement la part d’aliments bio ne serait que de 3 %.

Et à Bordeaux?

Le SIVU, établissement public de coopération intercommunal (EPCI) qui date de 2004, gère à lui seul, l’unité centrale de production (UCP) culinaire qui fournit plus de 21 000 repas aux villes de Mérignac et de Bordeaux. Les principaux bénéficiaires sont donc les enfants des écoles de ces deux villes et les foyers restaurants des pôles seniors.

Sur le site, plutôt bien fait, du SIVU, chacun a la possibilité de connaître le menu et le détail de chaque aliment  proposé par les cuisines centrales.   http://www.le-gout-dans-nos-assiettes.com/index.php?option=com_repas&view=criteres&Itemid=129

Il y est ainsi très facile de repérer ce qui est local de ce qui ne l’est pas.
D’un simple clic, dans le menu du jour, on a donc la possibilité de connaître la provenance du moindre ingrédient. (viande, légumes, sel, farine, oeufs, …)

En ce qui concerne les fruits et les légumes, on nous indique donc qu’ils sont tous produits… en France,  avec un seul chiffre donné: 57% des fruits proviennent d’une ressource locale, c’est à dire à moins de 200 kilomètres. Mais pour les  autres, pas plus d’information.

Pour ce qui est de la viande, il est noté qu’elle est à 96,7% en approvisionnement locorégionale« .

Alors  le bio, au SIVU, local ou pas?

Si en 2012, le SIVU a été labellisé « Bio Engagé » avec au moins, 20% de produits bio proposés dans les repas,  en ce qui concerne l’approvisionnement de ces produits bio, pas de chiffre précis affiché sur la part du local, hormis ceux généraux de la viande ou des fruits (voir plus haut).

Pour le reste des produits bio utilisés, on nous indique seulement qu’il sont d’origine,  non pas locale mais française.  Il y est même précisé que les pâtes et ou le riz proviennent d’Italie et l’emmental d’Allemagne.  Pire, en regardant dans le détail la provenance des produits bio, notamment ceux utilisés dans les plats préparés, on s’aperçoit que certains ingrédients peuvent provenir de l’Union Européenne et même de plus loin, avec par exemple de l’ail et du persil bio de Chine... Des plats préparés bio mais pas franchement local…

Donc si le SIVU affiche de bons résultats en ce qui concerne la part du  bio, un effort reste encore à faire au niveau de l’information et l’approvisionnement local.

De plus  pour les usagers, il serait souhaitable que les chiffres du bio soient différenciés en fonction des produits utilisés: viande , fruits, laitage… en indiquant de  même, la provenance  de ces produits.

 

Le stade Chaban est mort, vive le parc Lescure?

17 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, arbres, Biodiversité, Climat, démocratie participative, stade, Urbanisme

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agenda 21, îlots de chaleur, bordeaux, Démocratie participative, ecologie, places minérales, plan climat, quartier, Urbanisme

 

image lescure

Le stade Chaban , construit en 1936, était un stade vivant de centre ville, un stade de proximité qui animait la ville les soirs de match. En décidant de construire un nouveau stade à Bordeaux lac, la municipalité a remis en question le maintien de « Chaban » en l’état. En effet si le stade servira encore  aux rugbymans de  l’UBB, la plaine des sports et les abords de l’enceinte sportive sont directement  menacés par le projet municipal.

Actuellement, la plaine des sports accueille entre 500 et 1000 personnes par jour, répartis entre les 25 clubs sportifs et les scolaires. Ouverte à tous mais surveillée par un gardien, cette enceinte sert  à l’ensemble des riverains du quartier Saint-Augustin (Tauzin, le CHU, l’Université, les boulevards…) et aux licenciés des sections sportives..

Le projet retenu par la municipalité (Société ADIM, filiale de Vinci qui a construit le nouveau stade),  et  désigné par un jury parmi quatre autres propositions d’aménagement,  prévoit de réduire la jauge du stade de 34 000 à 25 000 places. Ces changements entrainent notamment la suppression de certains escaliers et gradins hauts.

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Le but, on l’aura compris est de laisser de la place à un programme immobilier qui prévoit plus de 300 logements (123 logements, 120 chambres en résidence étudiante et 100 chambres en résidence seniors), des bureaux dont un espace de réception, une galerie commerçante et enfin un parking souterrain de 400 places sous l’actuelle plaine des sports.

Si le discours autour de ce projet peut sembler plaisant avec notamment l’idée d’une continuité paysagère avec le parc de la Béchade qui permet de « végétaliser » ce site de 7 hectares, les premières images ne font franchement pas rêver…

parc lescure

Toujours très minéral, décidément une habitude à Bordeaux, le projet se veut ouvert sur les boulevards. Ce qui, du reste ne rassure pas forcément les opposants qui ne voient pas d’un très bon oeil cette ouverture des abords du site notamment pour des raisons de sécurité.

Une concertation qui vire au conflit

Si la municipalité affirme avoir ouvert l’avant-projet d’aménagement au débat public, il semble que les oppositions actuelles démontrent que la concertation n’a pas vraiment n’a été à la hauteur… Pourtant trois réunions de concertation ont bien eu lieu dès l’automne 2013, à la suite desquelles des objectifs communs et partagés ont été mis sur le papier afin de donner un cadre à ce projet.

La ville a ensuite lancé un appel à projets en juillet 2014 sur cette base. Sur les quatre opérateurs qui ont été retenus, il semble que le vainqueur ADIM, Ferret- Vinci, n’ait pas rendu tout à fait  la copie attendu par les riverains. Nous sommes donc très loin du projet « partagé au bénéfice du quartier, de la ville et de la Métropole« … Il faut dire que les riverains se sont retrouvés devant le fait accompli et n’ont pas pu s’exprimer  en amont sur les différents projets proposés par les cabinets d’architectes. Et le collectif de riverains qui s’est constitué parle déjà de recours auprès du tribunal administratif. Comme « co-construction réussie », il y a mieux.

Un réflexe « nimby » (pas dans mon jardin) des riverains? 

C’est tout au moins l’argument municipal avancé pour dénoncer cette levée de boucliers. « Egoïstes soucieux de leur tranquilité », « vision passéiste », la municipalité a-t-elle raison de critiquer ainsi ses détracteurs?

Au-delà de l’aspect architectural du stade, voué à évoluer ou pas, selon les positions des  opposants ou de la mairie, le projet actuel pose aussi quelques questions.

La plaine des sports se voient profondément bouleversée. C’est ainsi que pas mal des équipements proposés pour remplacer l’actuelle plaine des sports, de règlementaires passent à une utilisation plus grand public. La piste d’athlétisme règlementaire est ainsi réduite et donc inutilisable pour des compétitions sportives, les terrains de tennis ne sont plus clos par des grillages, la piste de 110 m disparaît, etc… C’est toute une pratique sportive qui est modifiée au profit d’un usage plus ludique. Les temps changent argueront certains mais on peut s’interroger sur la place des équipements sportifs sur une ville qui se veut ville centre d’une grande métropole. Les aménagements actuels comme les citystades ou la plaine des sports de St Michel, remportent un franc succès auprès du public mais ne font forcément pas le bonheur des clubs sportifs et de leurs licenciés. Bordeaux ville sportive?

Alors que l’agglomération Bordelaise est déjà largement fournie en surfaces commerçantes,  ce nouveau projet dans ce quartier ne va pas dans le sens d’une modération de l’offre. Les 6500m² de commerces, dont 4 200 m² de commerces au virage nord avec  des lieux de restauration, un marché couvert et  2 300 m² de boutiques en rez-de-chaussée autour  du virage sud interrogent sur la volonté politique de réguler l’offre commerciale.

plan

La végétalisation de la plaine mériterait aussi un projet plus « vert ». Si la mairie met en avant ce point comme un élément structurant pour notre ville, ce qui est juste et nécessaire dans une ville très minérale;  les quelques photos de l’avant projet déçoivent. Et mettre en parallèle ce futur parc avec le jardin public ou d’autres espaces verts est quelque peu prétentieux, surtout quand on voit les photos de l’avant projet où les espaces restent très imperméabilisés. Les plantations des arbres semblent aussi parcellaires  et encore trop décoratives. Pas certain que tout ceci devienne un îlot de fraîcheur, lutte contre le réchauffement de la ville et permette a ses habitants de se mettre à l’ombre lorsque le mercure avoisine les 30 degrés …

arbres

Pour finir, pour ces premières remarques sur ce projet qui peut encore évoluer, selon les dires de l’équipe municipale, on aurait aimé avoir également un engagement plut fort en matière de constructions. Si les normes environnementales seront règlementairement respectées, le projet n’affiche pas plus que cela une volonté d’excellence écologique.

 

 

 

2016: Chaud, chaud, chaud, les réseaux !

10 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Climat, Ecoquartier, energie, Urbanisme

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agenda 21, Bassins à flots, bordeaux, ecologie, Ecoquartier, Ginko, plan climat, quartier, réseaux de chaleur, Urbanisme

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2016, s’annonce comme une année importante pour les réseaux de chaleur, et c’est tant mieux pour le climat.
Bordeaux Métropole avec son plan climat énergie, voté en février 2011, s’est engagée à développer des solutions alternatives aux énergies fossiles. C’est ainsi que tous les plus récents projets de quartier sur l’agglomération développent des réseaux de chaleur afin d’alimenter leurs futurs logements, commerces et bureaux.
Un réseau de chaleur est donc déjà en place sur le quartier Ginko ou bien verra le jour sur St Jean Belcier – Euratlantique ou sur Bastide -Niel et d’autres projets sont aussi à l’étude sur Mérignac ou  Pessac.

Mais tout cela est-il bien nouveau?

Pas vraiment, car à la fin des années soixante, des réseaux de chaleur avait déjà été pensés sur l’agglomération.  Dès 1967, la première sous-station du réseau de chaleur des Hauts de Garonne dessert ainsi la commune de Cenon. Puis au fil des ans, ce même réseau s’étend aux communes voisines: Lormont en 1970, Floirac en 1972.

A cette époque, la ville de Bordeaux, non plus, n’est pas en reste. Compte tenu de la richesse de son sous sol, une eau à 50°, les stations de forage de la Benauge et de Mériadeck voient le jour. Cette dernière, à l’époque du pétrole pas cher, sera malheureusement quelque peu sous employée. La bibliothèque Mériadeck, au départ, ne sera pas raccordée au réseau pourtant très proche ou encore,  le groupe scolaire St Bruno, malgré une installation opérationnelle, continuera à privilégier le fuel, puis le gaz. Une autre station de forage ne sera pas du tout  utilisée: celle du Grand Parc.

Mais à partir de 2007, la municipalité se décide enfin à développer cette source incontestable d’économies et à profiter de ce réseau de 3 km de long. La géothermie reprend donc du service avec comme objectif d’alimenter en énergie une vingtaine de bâtiments municipaux du quartier comme l’hôtel de ville ou bien la nouvelle cité municipale.

Tous ces réseaux se ressemblent-ils?

Sur le quartier Ginko, c’est une centrale entièrement biomasse qui alimentera le quartier. Actuellement, faute encore des 6 000 habitants prévus  à la fin de ce programme immobilier (2 200 logements, écoles, gymnase et collège,…) Cofely Services, une filiale de GDF-Suez qui gère  ce réseau fonctionne occasionnellement au gaz: 23% tout de même en 2014.
Malgré ce couac de départ, ce projet est pour l’heure incontestablement le plus écologique, tout au moins sur le papier. En effet cette centrale devrait être entièrement alimentée par de la biomasse solide:4500 tonnes de bois par an et liquide, 500 m3 d’huile végétale par an. De plus ce bois viendra à 60%  des déchets de coupe des forêts d’Aquitaine, ce qui limitera le transport et permettra d’éviter le rejet de 3500 tonnes de CO2  par an . Ce réseau urbain qui ne fera que 5,2 km représente un investissement pour l’opérateur de 6,6 millions d’euros d’euros. (pour un contrat de 18 ans)

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Sur le quartier des bassins à flots, un réseau de chaleur  aussi complètera l’installation de géothermie  qui puisera les calories de la Garonne. Ces 10 km de réseau, alimentés par la biomasse et l’exploitation des calories des eaux grises de la station d’épuration Louis Fargue voisine , devront servir en chauffage et en eau chaude sanitaire près de 750 000 m² des 5 000 logements, bureaux, commerces ainsi que la Cité des Civilisations du Vin. Pour créer, construire et exploiter ce réseau de chaleur, la société  « Energie des Bassins » a été créée par Mixener (filiale de Régaz Bordeaux), Optimal Solutions (Groupe EDF), et Idex.

Sur le quartier Bastide-Niel, toujours en 2016, c’est la ZAC de Bastide-Niel et ses   3 000 logements, bureaux et  archives municipales qui utilisera un réseau de chaleur de 16 km, alimenté par des forages géothermiques et une chaufferie gaz  qui viendra en appoint. Le projet Brazza, dont le premier îlot, avec ses 55 000 m² de bureaux, d’ équipements sportifs  et près de 400 logements, se  greffera ensuite sur cette ZAC. On estime à près de  8 000 le nombre  d’habitants prévus sur ce quartier.

Mais ce réseau pourrait atteindre près de 27 km en cas d’extension vers la ZAC Garonne Eiffel, située sur les communes de Bordeaux et Floirac, qui devrait accueillir 5 000 logements sur un territoire de plus de 154 hectares. Ce qui imposerait de nouveaux forages et la création d’une chaufferie biomasse.  A terme ce serait certainement le réseau de chaleur le plus étendu de Bordeaux Métropole, si le projet abouti. C’est une délégation de service public d’une durée de 30 ans qui exploitera ce réseau de chaleur pour un investissement qui devrait atteindre près de  28 millions d’euros.

Sur le quartier de la gare, St Jean Belcier,  le tout nouveau quartier d’affaires Euratlantique, un réseau de chaleur et de froid est aussi prévu. D’une longueur de près de 17 kilomètres, il doit entrer en service lui aussi cette année.(2016)   C’est  Mixéner, qui gère déjà le réseau de chaleur des bassins à flot,  qui construira et entretiendra ce nouveau réseau. Sur ce futur quartier, c’est près de  600 000 m2 de constructions neuves (près de 18 000 logements privés et sociaux, bâtiments publics, commerces, bureaux) qui seront raccordés à ce réseau.  Et dans ce cas aussi des extensions sont prévus: dès  2017, pour des bâtiments existants sur Bordeaux sud et Bègles et en 2023 pour encore près de 18000 logements ou équivalents. Au final, ce réseau atteindra près de 17 km.  L’investissement global  se situera autour de 24 millions d’euros HT pour une durée du contrat d’une délégation de service public de 26 ans.

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Par contre, ici, le choix diffère des autres projets en ce qui concerne la source d’énergie. La chaleur sera produite à  92% par l’usine d’incinération ASTRIA (capacité de 260 000 tonnes) située à Bègles et 8% par un chaudière alimentée au gaz.

Si le fait de raccorder le réseau à une usine d’incinération des ordures ménagères, n’est pas  nouveau, il interroge car ce choix n’est pas sans conséquence d’un point de vue environnemental.

Déjà en 1985, le réseau de chaleur des Hauts de Garonne est raccordé à l’usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM), de Cenon construite sur le site de la chaufferie principale. Peu à peu le fuel lourd servant à alimenter le réseau,  est remplacé  par l’ énergie produite par l’incinération (75%) d’une partie des déchets de la CUB et la cogénération gaz .

Mais l’équipement est vieillissant et une fermeture de l’usine d’incinération de Cenon (120 000 tonnes traitées) est envisagée pour 2015 par le plan départemental de prévention des déchets et par Bordeaux Métropole (ex-Cub), le bureau de Bordeaux Métropole décide de prolonger ses services jusqu’en 2027 avec des travaux de rénovation à 1 million d’euros. ( déjà rénovée du reste en 2006…)

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Cela évite  à Bordeaux Métropole de se poser la question de son remplacement par une autre source d’énergie. Les arguments avancés sont purement économiques. La fermeture de l’usine de Cenon entraînerait, selon Bordeaux métropole, un surcoût pour la collectivité de 3 M€ du fait du transfert des déchets vers le site de Bègles. La création d’une alternative à l’incinérateur impliquerait aussi un investissement sur un autre projet pour son remplacement ainsi que pour son démantèlement. Et dernier argument de taille, les usagers du réseau de chaleur verraient leur facture augmenter de 33%.

Bordeaux Métropole oublie cependant de signaler que sur les Hauts de Garonne,  le réseau date quelque peu et de nombreuses pannes rythment le quotidien en hiver des habitants. Pour palier les pannes, Véolia qui gère ce réseau et doit le rénover, a même construit une chaufferie bois couplée avec une chaudière gaz (10 MW) à Lormont. Cette chaudière bois qui viendra compléter le dispositif sera alimentée par des déchets de la sylviculture à hauteur de 6 000 tonnes par an.

On l’aura compris, fermer une usine d’incinération, même vieillissante, lorsqu’elle est raccordée à un réseau de chaleur  est quelque peu compliqué dans le temps...Le choix, au départ, est de trouver la bonne énergie pour un réseau de chaleur afin d’assurer la continuité du service pour les usagers et d’éviter certains désagréments.

Car coupler un réseau de chaleur avec une usine d’incinération n’est pas le choix le plus écologiquement responsable. Il expose les riverains aux fumées et polluants de l’usine et  il va surtout à l’inverse d’une  politique de prévention et de réduction des déchets: un incinérateur ayant besoin de toujours plus de déchets pour fonctionner.

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