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Archives de Catégorie: arbres

A Bordeaux, l’ombre d’Alain Juppé.

15 lundi Juil 2019

Posted by Patrick PAPADATO in arbres

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Alain Juppé, Arbres, bordeaux, Bordeaux Metropole, Chaban, EELV, Marronniers de Gambetta, Michel Corajoud, Nicolas Florian, Place Gambetta, Place Tourny, quais, Vegetalisation de la ville

Arbres en pot

Depuis quelques jours, dans la presse et sur les réseaux sociaux, les arbres font la une ! Opposants aux coupes d’arbres et nouveaux convertis à la cause du végétal se déchirent.

Il semble que la politique menée ces dernières années, par la municipalité, consistant à mettre en valeur le patrimoine architectural de notre ville au détriment des éléments arborés arrive à son terme. Dans une ville qui étouffe lors des pics de chaleur, Nicolas Florian et ses adjoints découvrent aujourd’hui toutes les vertus des arbres en ville.

Mais ce virage radical n’a pas été aussi simple. Car au-dessus de ces débats, qui agitent actuellement les Bordelais, les médias et la classe politique à quelques mois des municipales, plane l’ombre tutélaire d’Alain Juppé.

Ne pas déboulonner la statue du commandeur.

En effet pas une seule fois, n’est évoqué sa responsabilité dans la minéralisation des places bordelaises. Pas un mot, pas une allusion, à un seul moment, dans un quelconque article de presse, sur la responsabilité de l’ancien maire de Bordeaux. Alors que depuis 1995, Alain Juppé est au commande de la rénovation des quais et de la ville de pierre, les articles ne retiennent que le maire visionnaire qu’il a été. Pourtant si le tramway avec son corollaire, l’éviction des voitures du centre ville, et l’aménagement des quais ont magnifiquement redynamisé une ville plombée par les dernières années de l’ère Chaban, l’ancien pensionnaire du Palais Rohan n’a pas brillé en matière de développement du végétal en ville.

Soutenu en cela par les différentes agences d’urbanisme et architectes qui se sont succédés, la minéralité élevée en dogme a longtemps prévalu et certains choix n’ont pas toujours été très adaptés au réchauffement climatique. Alain Juppé estimait que les Bordelais n’avaient pas forcément besoin d’arbres en ville car il leur suffisait de sortir de Bordeaux pour profiter de la forêt landaise…

C’est ainsi que Michel Corajoud aux manettes de cette rénovation avait pensé les quais de façon à ce que la blondeur des pierres des célèbres façades XVIIIe de la rive gauche s’oppose à une rive droite plus verte. Belle idée, qui a cependant eu pour désavantage de minéraliser la rive gauche en évitant la plantation d’arbres trop grands afin de ne pas cacher les façades. Et c’est sur ce même credo que le réaménagement de Bordeaux a continué sous la houlette de l’architecte des bâtiments de France en évitant de planter des arbres qui pouvaient « gâcher » la vue sur le patrimoine architectural.

Place Pey-Berland, Place de la victoire, square des commandos de France, Place Stalingrad, Parvis de la Gare St Jean, etc… pendant des années, l’arbre y a été empêché de pousser.

IMG_2013

La récente rénovation de la place Gambetta et de la place Tourny seront certainement les deux dernières réalisations de cette ère minérale.

Car l’abattage des 17 marronniers de la place Gambetta a sonné le réveil citoyen. Sur les réseaux sociaux, en conseil de quartier, dans la rue, le nouveau maire de Bordeaux est régulièrement interpellé sur la place de l’arbre en ville.

Le successeur d’Alain Juppé se devait de vite réagir, quitte à renier les principes de son mentor. Du coup, à quelques mois des élections municipales et un vote aux Européennes où les bordelais ont donné la liste écologiste (EELV) plus de 21% des voix, un plan arbre vient tout juste d’être lancé. Et un objectif de revégétalisation des places bordelaises est dorénavant à l’étude.

Changement d’époque donc et certainement critique feutrée des années Juppé .  Car en terre bordelaise, terre de modération, on préfère toujours ne retenir que le meilleur de nos édiles (Chaban, Juppé) et taire leurs erreurs passées.

Pas de pot, Mr le maire.

19 mercredi Juin 2019

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Ilots de fraicheur, Urbanisme

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Arbres, arbres en pot, bordeaux, Bordeaux centre, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, Ilots de chaleurs, Ilots de fraicheur, Laurence Dessertine, Nicolas Florian, Place, Places, Urbanisme

 

Place Camille Jullian

Nicolas Florian, le maire de Bordeaux, veut remettre plus de nature dans l’espace public. C’est dit… Faut-il y voir une critique des années Juppé ? Certainement.

Il faut dire que les marches pour le climat et les élections européennes sont passées par là. En donnant 21,54 % des voix aux Européennes à la liste EELV de Yannick Jadot, les bordelais ont certainement remis l’écologie au coeur des prochaines élections municipales.

Alors l’équipe municipale tente de recoller aux attentes de la population en réparant les dégâts des dernieres années et en inventant tous azimuts. Square des commandos de France, place Pey-Berland, … les élus de la majorité tentent de repeindre en vert les années Juppé.

Cet été, selon le maire Nicolas Florian, lors d’un conseil de quartier, une expérience sera tentée place Pey-Berland: des arbres mobiles serviront d’ombrières pour apporter plus de fraîcheur.

rue Judaique

De la fraîcheur ? Certainement s’ils étaient plantés en pleine terre… Mais comme le rappelle le botaniste Francis Hallé dans la revue La Vie-Sciences,  » Chacun sait bien qu’il trouve de la fraîcheur sous un arbre et encore plus dans un sous-bois. L’ombre coupe les effets du soleil, mais elle n’est pas seule responsable de la chute des températures. Cette dernière vient surtout de l’évaporation. Les arbres sont comme de formidables mèches : depuis leurs racines, l’humidité monte dans la plante, l’hydrate et finalement s’évapore par le haut, ce qui rafraîchit l’atmosphère  »

Ainsi les arbres en pot ne peuvent jouer le rôle de climatiseurs que la mairie leur demande de jouer. Avec aussi peu de racines, prisonniers qu’ils sont de leur pot en plastique ou en bois, ils serviront tout juste de parasols…

Jusqu’à présent, l’arbre en pot servait surtout de décoration et accessoirement de poubelles ou pire de cendriers… A Bordeaux, les exemples ne manquent pas ( place Camille Jullian, rue judaïque, rue Ste Catherine,…)

IMG_2013

En ce qui concerne le square des commandos de France, situé entre Mériadeck et la place Gambetta, il semble que le service des espaces verts va tenter, à la demande des riverains, de végétaliser cette petite place oú il ne fait pas bon y rester trop longtemps quand le mercure grimpe.

C’est l’adjointe au maire de Bordeaux centre, Laurence Dessertine, qui planche sur le sujet avec la commission permanente, cette commission municipale composée de 40 habitants issus du conseil de quartier. Alors que la dernière rénovation de ce square ne date que de 2012, aujourd’hui la mairie s’interroge avec les habitants pour savoir comment végétaliser cet espace public terriblement minéral.

Une bonne chose, mais qui aurait certainement pu être pensée en amont lors de cette rénovation.

Mais ça c’était avant… Alain Juppé parti, il semble que ses adjoints redécouvrent leur ville et les vertus des ilots de fraicheur. Enfin presque, car la future place Tourny, comme la place Gambetta risquent certainement de nécessiter une nouvelle intervention des habitants du quartier auprès des élus pour rappeler toutes les vertus de l’arbre en ville.

Gambetta: les limites de la démocratie.

10 samedi Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Place

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Alain Juppé, Aux arbres, bordeaux, Bordeaux Metropole, Enquête publique, Environnement, ICU, IFU, Les marronniers de Gambetta, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

Marronniers Gambetta Bordeaux.JPG

Selon le maire de Bordeaux, le collectif,  pour sauver de l’abattage les marronniers de la place Gambetta,  ne respecterait pas la démocratie. 

Si le réaménagement de cette place emblématique du centre ville était voulu et attendu de tous,

si la mairie a bien ouvert un temps de concertation avec les riverains et les commerçants de la place,

si la nécessité de revoir le plan de circulation et le dynamisme de cette place est partagée par tous,

si les élus ont bien voté en faveur d’un appel d’offre pour le réaménagement  de cette place, ainsi que pour l’attribution du marché à l’entreprise lauréate,

le maire de Bordeaux oublie que la décision finale n’a jamais fait l’unanimité lors des enquêtes publiques ouvertes sur la ville de Bordeaux et sur Bordeaux Métropole.

A chaque fois, les Bordelais ont exprimé des avis contraires. 

Dans le bilan de la concertation, en juillet 2015, qui a reçu 42 contributions dont 8 avis favorables et 34 observations, il est noté : »les avis sont partagés (…) Si certains veulent conserver les marronniers, d’autres les trouvent inutiles (…)

Donc pas de majorité.

Dans le bilan de l’enquête publique, clôturée en février 2018, sur le plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux ayant pour objet la modification d’une partie des alignements d’arbres de la place Gambetta, il y a eu 34 observations: 27 défavorables et 7 favorables.

Donc pas de majorité

Le projet,  qui inclut la suppression des marronniers, a été retenu en définitive par la majorité municipale mais n’a jamais obtenu l’assentiment populaire.

Aujourd’hui, le maire s’appuie sur les nombreuses réunions qui ont eu lieu avec les riverains et les commerçants de la place, regroupés notamment autour de l’association SOS Gambetta, pour en appeler au respect de la démocratie.

Si la démocratie est de favoriser les intérêts particuliers, le maire a raison.

Car ceux qui appellent à la coupe des arbres et à l’augmentation des terrasses ne le font nullement au nom du bien ou de l’intérêt commun.

Cela fait bientôt un an, que le collectif  récolte le témoignage des Bordelais, de toutes orientations politiques,  qui expriment leur attachement aux arbres de cette place. 

A ce jour, plus de 10 000 signataires sur internet et plus de 400 sur papier se sont déjà prononcés contre ce projet. Tous les jours, grâce à l’action sur le terrain du collectif, des habitants, des  riverains découvrent avec stupeur l’ absurdité de ce projet.

Des maires ont su renoncer à des projets d’abattage d’arbres en ville, devant l’hostilité de plus en plus croissante de leur population. Ils ont su écouter leurs concitoyens et arrêter des projets de coupes d’arbres qui ne sont plus en cohérence avec l’urgence climatique.

D’autres, comme à Marseille, ont persisté dans leur folie.

Les scènes de violences urbaines sont désastreuses pour leur image et tournent sur les réseaux sociaux. Monsieur le maire, écoutez votre population, la démocratie vaut mieux que ça !

 

 

Les fausses bonnes idées de l’été: 3 – couper des arbres en ville.

07 mardi Août 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres

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ombre

Il fait chaud et depuis quelques jours, les Bordelais cherchent le frais.

Une solution: l’ombre des grands arbres.

Seulement voilà,  dans une ville réputée à juste titre minérale et qui a subi de telles transformations urbaines ces dernières années, difficile de se reposer au pied d’un arbre pourvu d’une ombre suffisante… Car en dehors des parcs et jardins, Bordeaux ne regorgent pas vraiment de places ou d’allées largement arborées.

Citons tout de même la Place Jean Moulin, le Parc aux Angéliques devant le jardin botanique,  sur les quais en face des Quinconces, la place Gambetta, la place des Martyrs de la résistance, la place Dormoy, …  Sur ces espaces publics, de bons vieux arbres assurent tout l’année une fraîcheur bienvenue.

Mais, en ce qui concerne, un certain nombre d’espaces publics rénovés, il faudra attendre encore quelques années pour y trouver de l’ombre…

Car si ces dernières années, de nombreux arbres ont été plantés, à Bordeaux, sur les quais ou sur les places rénovées, ceux-ci ne procurent pas encore suffisamment de fraîcheur pour que les habitants puissent s’y installer durablement.

Place Jean Jaurès , Place Stalingrad, Allées de Serr, rue Ravez,… si des arbres sont bien en place, il faudra attendre encore une ou deux décennies pour qu’ils protègent correctement des coups de soleil futurs qu’on nous promet.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un collectif « Les marronniers de Gambetta » s’oppose à la suppression de deux allées de marronniers sur cette place centrale de Bordeaux.

Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole et maire de Bordeaux promet à la fin de cette rénovation, plus d’arbres, un îlot de fraîcheur conservé et une place encore plus végétalisée.

Mais il ne précise pas pas quand les Bordelais pourront retrouver la même qualité de fraîcheur urbaine que procure pour l’instant cette place.

Car en supprimant la rivière anglaise et 17 marronniers de plus de 70 ans, pour les remplacer par une fontaine sèche (?) et des arbres plus nombreux mais volontairement plus petits, les riverains ne sont pas assurées de retrouver avant quelques années l’îlot de fraîcheur actuel.

 

Chaud, le projet de la place Gambetta.

28 dimanche Jan 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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Marronniers

(Argumentaire contre l’abattage des marronniers et pour le maintien d’un îlot de fraîcheur)

Dans le cadre du Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux Métropole, un dossier concernant la place Gambetta à Bordeaux est soumis à enquête publique depuis le 15 janvier et ce jusqu’au 15 février 2018.

L’objet de cette enquête est notamment de modifier une partie des alignements d’arbres situés en pourtour du jardin de la place et d’inscrire un nouveau périmètre sur le plan.

A l’issue de cette procédure, un arrêté préfectoral approuvera ou pas la modification du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de Bordeaux.

Les bordelais sont appelés à donner leur avis sur la modification du périmètre du jardin actuel de la place Gambetta.

Voici quelques éléments relevés dans le dossier qui interrogent:

Dans le Chapitre 1.2 Réaménagement de la place Gambetta on peut lire:

  • « Le périmètre du jardin est légèrement inférieur à l’existant »... Pourtant on passe d’un périmètre de 5910 m2 à 4900 m2.  Soit 1000m2 de moins! : « légèrement inférieur »?
  • « la superficie des espaces en pleine terre (surfaces enherbées et plantées) est augmentée d’environ 40% » C’est un calcul volontairement manipulateur. Dans le jardin actuel, on nous dit que les surfaces d’espaces verts déduites des surfaces en eau représentent 2371m2, c’est à dire sans la rivière anglaise actuelle qui représente pas mal de mètres carrés. Dans le futur projet, on passerait ainsi à 3437 m2. Un calcul en quelque sorte qui permet de valoriser le futur projet. Mais un jardin se calcule-t-il uniquement en surface engazonnée? Combien de m2 ferait le jardin public ou le parc bordelais sans leurs plans d’eaux, leurs chemins goudronnés, leurs square,… Drôle de manière de calculer la surface d’un jardin.
  • « Le concept de la place jardin est respecté dans l’esprit » Quand on voit le futur projet, le jardin est complètement déstructuré: alignements des arbres supprimés, rivière anglaise comblée, etc.  Du reste, à la deuxième ligne, le dossier annonce que le projet n’est plus prévu comme un jardin mais comme un square…
  • « La plupart des arbres supprimés sont en fin de de cycle de vie ou bien abimés » déclaration étonnante quand on lit dans le bilan de la concertation (Bordeaux Métropole / Séance du 25 septembre 2015 -N 2015/0569) :  » l’expertise phytosanitaire fait état de la bonne santé des marronniers »
  • « L’objectif final est de gagner environ 25% d’arbres ». Sachant qu’on enlève 18 marronniers du jardin, reste donc à calculer combien d’arbres seront plantés? Hélas, le résultat de ce problème mathématique n’est pas donné dans le dossier, tout comme la nature des espèces plantées.
  • « Les qualités d’îlot de fraîcheur du jardin sont renforcées, principalement par la plantation d’arbres et l’augmentation sensible des surfaces végétales et poreuses. » Comment peut-on exprimer cela quand le projet prevoit d’éliminer les grands arbres placés à l’ouest et au nord, qui apportent actuellement de l’ombre au côté nord de la place et au jardin? (c’est du reste mentionné dans le rapport de Bordeaux    Métropole / Séance du 25 septembre 2015 -N 2015/0569:  » Concernant les marronniers qui sont perçus (…) comme un élément apportant de l’ombrage « )  Avec des petits arbres, voulus moins hauts pour ne pas masquer les façades et plus près du nouveau jardin, comment peut-on nous expliquer que la place sera plus fraîche? Et bien sûr toujours pas de précisions sur  les espèces éventuellement plantées… Ce qui est sûr c’est que le trottoir nord qui sera élargi verra son ombrage actuel supprimé car aucun remplacement d’arbres n’est prévu. Coup de chaleur assuré pour ce qui y attendront leur bus!

    Plan ancien et futur

    Plan actuel et futur

  • « La rivière anglaise est remplacée par une fontaine.(…) Le rafraîchissement du lieu sera ainsi amélioré. » C’est une pure affirmation étayée sans aucune valeur scientifique, ni preuve, surtout quand on voit sur le plan la taille de la future fontaine… D’autre part l’étendue d’eau actuelle ne garantit-elle pas déjà  le rafraîchissement de cette place? Il aurait été intéressant d’avoir dans le dossier le m2 actuel et le métrage de la fontaine ou du mini miroir d’eau prévu. Sur ce point même le commissaire enquêteur est pour l’instant bien incapable de répondre à cette question.

On voit ainsi que ce dossier soumis à enquête publique est très orienté, pas vraiment objectif sur le résultat final qui loin de lutter contre les puits de chaleur ne fera que renforcer la minéralisation de cette place.

C’était pourtant en partie l’objet de cette enquête publique: Chapitre 1.1,  dans le cadre de la mise en oeuvre des nouvelles politiques publiques nationales en matière de développement durable et d’écologie urbaine: la canicule et les îlots de chaleur et chapitre 1.4: la lutte contre les îlots de chaleur…

Voir l’enquête publique :

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public-de-l-annee-2018/Modification-du-Plan-de-Sauvegarde-et-de-Mise-en-Valeur-de-Bordeaux

Marronniers de la place Gambetta: le faux du vrai.

14 samedi Oct 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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aménagement place Gambetta, îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, jardin, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

La pétition, réclamant au maire de Bordeaux, l’arrêt du projet de suppression des 17 marronniers de cette place remporte un vif succès.

https://www.change.org/p/fdd-ne-laissez-pas-couper-les-marronniers-de-la-place-gambetta

Reste encore à convaincre les quelques sceptiques. Petite revue de choses lues et entendues sur ce dossier et le décryptage à y apporter.

ombre sur jardin Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre sur le jardin actuel, ces arbres seront supprimés et remplacés par des arbres bien moins hauts qui produiront beaucoup moins d’ombre.

1/  « Plus d’arbres seront plantés pour les remplacer ».  Vrai .  Mais nous ne connaissons pas encore les essences et compte tenu de ce qui a été écrit, ces arbres seront moins hauts afin de ne pas cacher les façades de la place. D’autre part, ces arbres seront bien entendu plus jeunes et mettront donc quelques années avant de d’acquérir leur pleine maturité.

2/ « Un jardin sera aménagé avec plus de m2 »  Vrai . Mais en étudiant le plan (voir ci-dessous) on s’aperçoit que c’est surtout la zone piétonne qui s’étend à gauche comme à droite. Le jardin ne gagne pas sur la place et perd surtout deux rangs (nord et ouest) de marronniers…

vue du projet

Vue du projet

3/ « Les arbres sont malades ». Vrai. Malades peut être,  mais l’étude phytosanitaire réalisée a établi qu’ils étaient sains. Les conditions dans lesquels ils poussent ne favorisent certainement pas un développement harmonieux de ces arbres ni … des prochains. Restent qu’ils ont supporté pendant plus de soixante dix ans une circulation automobile intense sur cette place. Le nouveau plan de circulation et un aménagement du jardin hors bitume devrait permettre une amélioration de ces arbres s’ils sont préservés.

4/  » Une concertation a eu lieu qui approuve le projet ». Vrai mais sur le bilan de la concertation (42 observations inscrites) , le sujet des marronniers a divisé. En 2015, les contributeurs étaient déjà  très partagés sur le maintien ou non des marronniers. Il est ainsi noté:  « Si le maintien des marronniers fait débat, la conservation des arbres les plus nobles fait l’unanimité. »

5/ « La place restera végétale » . Vrai. Le jardin central sera effectivement  préservé mais  ne semble pas sur le papier plus grand que l’existant. D’autre part, au nord et à l’ouest, les grands marronniers seront supprimés  ce qui augmentera la minéralisation de la place et diminuera d’autant l’ombre pour les promeneurs.

6/ « Les arbres les plus nobles seront donc conservés ». Vrai mais seulement en partie. Les marronniers au nord et à l’ouest de la place seront enlevés, qu’ils soient « nobles » ou pas.

7/  » Le but est de dégager la vue sur la patrimoine architectural de la place ». Vrai, le choix a donc été de mettre en avant les façades au détriment des arbres anciens qui seront coupés. On a clairement privilégié le patrimoine architectural au détriment du patrimoine végétal.

8/ « Cette concertation a été un modèle en matière de démocratie participative ». Vrai si on considère que discuter avec les seuls commerçants de cette place et l’association SOS Place Gambetta (principalement des riverains directs) est un exemple de « co-construction ».

9/ « La place restera un puit de fraîcheur ». Vrai mais elle perdra un partie de son ombre ce qui diminuera d’autant la sensation de frais sur le jardin et autour de celui-ci.

Ombre sur rue Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre des grands arbres (prochainement supprimés) rue judaïque, qui atténue sensiblement la chaleur au sol.

10/ « Les nouvelles essences plantées compenseront la perte des marronniers ». Vrai mais bien moins que les arbres existants actuels. On le sait aujourd’hui plus un arbre est vieux plus il capte de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

Sans parler du bien être à prendre le frais au près d’un arbre ancien qui déploie largement ses branches au-dessus de nos têtes…

https://participation.bordeaux-metropole.fr/IMG/pdf/2015-0569-delibBILANPlaceGambettaConcertation.pdf

Pétition pour tenter de sauver les marronniers de la place Gambetta.

07 samedi Oct 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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Marronnier Gambetta ecolobordeauxblog

Ils avaient survécu dans les années 80 au projet de métro qui comptait bien leur faire un sort…  Mais les marronniers n’échapperont pas aux tronçonneuses du futur aménagement de la place Gambetta à moins qu’une mobilisation se fasse entendre .

Pour l’instant, le seul  à émettre un doute sur ce projet est … le maire de Bordeaux ; déclarant lors d’un conseil municipal qu’il faudrait lui démontrer la nécessité d’enlever ces marronniers. Terminant même son discours par un formidable :  » à Bordeaux, on n’aime pas couper les arbres!  » 

Pourtant lors du colloque inaugural de ce week end de l’arbre organisé à l’occasion du Congrès national de l’arbre, sa position semblait arrêtée en défendant le projet et renvoyant ses contradicteurs à une vision politicienne et refusant tout sectarisme sur ce sujet. Le sectarisme, c’est bien entendu toujours chez les autres…

Les arbres seront donc coupés, dans la quasi indifférence générale, malgré les beaux discours de ces deux jours où les arbres seront une nouvelle fois célébrés.

marronnier GambettaJPG

Le maire de Bordeaux en a même rajouté une couche en se remémorant, lorsqu’il était élu de Paris, les oppositions des Parisiens  qu’il avait pu rencontrer quand il fallait couper des arbres sur un quartier de la capitale. Concluant que les bordelais étaient moins opposés aux coupes d’arbres, certainement du fait qu’ils bénéficiaient de grandes forêts autour de Bordeaux.

L’avenir va-t-il lui donner raison? Les Bordelais sauront-ils se mobiliser sur ce sujet?

Un pétition est une première démarche pour sensibiliser la population et l’informer sur ce projet.  Signons et partageons.

https://www.change.org/p/12408634/preview

marronniers ecolobordeauxblogJPG

Sur le même sujet:   https://ecolobordeauxblog.com/2017/09/21/scions-scions-du-bois/

https://ecolobordeauxblog.com/2016/09/02/place-gambetta-future-zone-a-defendre/

Scions, scions, du bois.

21 jeudi Sep 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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Aménagement place, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, Ilots de fraicheur, Marronniers, Place Gambetta, Puits de chaleur

marronniers place Gambetta

17 avril 1950.  Jacques Chaban-Delmas, ancien maire de la ville      et les marronniers qui seront coupés.

 

18 marronniers  seront prochainement coupés au coeur de Bordeaux pour réaliser l’aménagement de la nouvelle place Gambetta.

Les Bordelais découvriront d’ici quelques temps, les tronçonneuses en action et constateront l’étendue du désastre…

18 marronniers éliminés sur 44 arbres existants indiquent les représentants de la municipalité pour offrir aux bordelais un jardin digne de ce nom.

Le projet retenu sur le papier est  beau et répond en partie  aux attentes des riverains. Véritable poumon vert et îlot de fraîcheur pour notre ville qui souffre chaque été de plus en plus de la chaleur.

Ce futur jardin va certainement dans le sens de l’histoire.

Reste qu’on peut s’interroger sur la nécessité de tronçonner des arbres de plus de 70 ans pour les remplacer par des essences, certes plus nombreuses, mais beaucoup plus jeunes.

D’autant qu’une étude du magazine Nature publiée en janvier 2014 a établi que plus un arbre est vieux, plus il capture de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. En effet, leur croissance se développe à mesure que leur taille  augmente.  Ainsi plus ils sont gros: plus ils captent de CO2 dans  l’atmosphère.

Place Gambetta marronniers

Nous sommes donc bien au coeur de la problématique du réchauffement climatique.

Le CO2, principal gaz, responsable de l’effet de serre est  stocké dans les troncs, les branches et les feuilles des arbres. Couper des arbres anciens a pour conséquence non seulement de  rejeter plus de CO2 dans l’atmosphère mais surtout d’éliminer des sujets performants pour la captation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Alors certainement ces marronniers seront remplacés par des arbres d’ornementation (érables du japon, palmiers,… ) qui seront sûrement plus jolis mais bien moins efficaces dans la lutte contre les puits de chaleur.

Ce qui choque bien plus dans cette décision, c’est que la municipalité indique que ces sujets semblent sains. Certes ils ne sont pas au mieux de leur forme comptent tenu des conditions de ville dans lesquelles ils poussent, mais leur état phytosanitaire semble bon.

Comment expliquer alors cette incapacité à garder les arbres en place et à aménager les espaces publics en tenant compte du végétal existant?

Car ce cas n’est pas isolé. A chaque réfection de place, les urbanistes présentent des projets sans conserver les arbres en place: Place des commandos de France, place Marie Brizard,… autant de places qui ont vu des arbres remplacés par d’autres arbres.

Un élément de réponse: d’après l’adjointe au quartier Bordeaux, l’architecte conseil des bâtiments de France souhaiterait faire respirer les façades afin de mieux magnifier l’architecture de la place Gambetta…

Faut-il opposer patrimoine monumental et patrimoine naturel?  Est-il encore possible de peser pour faire changer d’avis la municipalité?

Le maire, lui-même  semble sceptique sur cette décision.

Interpellé sur ce sujet par les élus écologistes (EELV) au  conseil municipal du 26/09/2016, il avait répondu : » … il faudra beaucoup de conviction pour me convaincre d’abattre des marronniers sains. Les marronniers malades, au vu d’une étude phytosanitaire précise, on sera bien obligé de les abattre, mais ceux qui sont sains, il va falloir que vous trouviez un autre cheminement pour les conserver parce qu’on n’aime pas abattre les arbres à Bordeaux. »

Alors Mr le maire, on les sauve ces 18 marronniers ?

Gambetta Bordeaux Marronniers

http://www.20minutes.fr/planete/1275131-20140116-20140116-plus-arbre-vieux-plus-absorbe-co2

 

Place Gambetta: future zone à défendre?

02 vendredi Sep 2016

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, Place Gambetta, places minérales, Urbanisme

 Bordeaux- Place Gambetta vue de hautC’est à la fin du mois de septembre 2016 que l’on devrait connaître le projet final de réaménagement de la place Gambetta. 
Bordeaux Métropole et la ville de Bordeaux ont effectivement décidé son réaménagement pour un coût final de  plus de 7 millions d’euros.Il faut dire que cette place emblématique de Bordeaux ne fait plus vraiment envie.

Haut lieu de Bordeaux dans les années 80 avec la place de la Victoire, elle a peu à peu perdu de ses principaux attraits: les grandes enseignes ont fermé, Galeries lafayette puis Virgin, le bistrot Le Régent a été remplacé par une pizzeria,… et surtout les voitures et les bus ont peu à peu envahi l’espace urbain.

Si Bordeaux Métropole a bien tenté en 2015 de revoir les arrêts et les itinéraires des transports en commun, cela n’a pas permis de réduire plus que ça, l’impact de la circulation sur ce secteur. Le cours Clemenceau enregistrait encore le passage de plus de  19 000 véhicules par jour.

Aujourd’hui, un rapport de l’agence A’urba  préconise une meilleure mise en valeur du patrimoine historique et le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du centre historique de Bordeaux incite à faire ressortir le futur ravalement des façades de la place.

Il a donc été demandé aux paysagistes de réfléchir à l’intégration des arbres qui tendent à masquer la beauté des bâtiments. Le jardin doit donc être repensé, ce qui inquiète quelque peu les riverains qui se sont exprimés lors des réunions de concertation qui ont eu lieu en 2015 et 2016.

Car malgré ses défauts, la place Gambetta reste un rare îlot de fraîcheur de Bordeaux que les Bordelais affectionnent particulièrement quand le baromètre tutoie les 3o degrés.

Bordeaux - arbres- Place Gambetta

Malheureusement, compte tenu de ce projet de réaménagement,  les marronniers font déjà l’objet d’une étude phytosanitaire qui doit déterminer leur état de santé. D’après le site de la mairie, ils  seraient « malades » et leurs racines dégraderaient la chaussée… et un rapport sous entend déjà leur  remplacement. Seuls les deux magnolias centenaires et  l’ oranger des Osages ne seraient pas concernés.

On saura donc fin septembre, ce que prévoit les deux lauréats de l’aménagement de la place et quel  projet définitif sera retenu.

Car si le jardin central de la Place Gambetta n’est pas classé, il est heureusement doublement protégé: à la fois  par le règlement du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé et par le périmètre de vigilance patrimoniale de l’UNESCO.

Mais malgré toutes ces préconisations,  lorsque des projets de réaménagements sont réalisés, les arbres déjà en place  gênent souvent la vision des urbanistes.

De nombreuses places de Bordeaux ont ainsi été repensées, refaites, et les arbres… arrachés.  Les exemples ne manquent pas: place Stalingrad, place des Commandos de France, place du temps passé, … à chaque fois des arbres sont coupés pour être remplacés par de nouvelles essences.

Si l’ élément architectural est bien pris en compte par le cabinet d’urbaniste, l’élément végétal reste considéré comme purement décoratif et donc pouvant être changé au gré des tendances de l’époque et des modes. La raison phytosanitaire est souvent mise en avant  pour justifier  le remplacement des arbres par des essences plus résistantes aux champignons ou à la sécheresse.

Bordeaux -Place Gambetta 1950Bordeaux en 1950, on voit , ici,  très nettement les marronniers de la place Gambetta.

Zones naturelles vs zones économiques .

10 vendredi Juin 2016

Posted by Patrick PAPADATO in agriculture urbaine, arbres, Biodiversité, Eau, jardin, Urbanisme, zones humides

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agriculture urbaine, bordeaux, ecologie, Nouveau stade, quartier, stade, Urbanisme, zones humides, zones naturelles

 

stade

Notre métropole est-elle  encore capable de préserver les derniers espaces naturels sur son territoire?

La question est encore , hélas,  d’actualité quand on voit les projets qui se sont développés ces derniers mois et qui grignotent lentement et sûrement: bois, zones de pâturage, zones Natura  2000, faune et flore sauvages ainsi que  zones maraîchères.

En effet, malgré la communication autour du fameux slogan  « 55 000 hectares pour la nature », initiée  par Bordeaux métropole, pour une meilleure prise en compte de la nature en ville,  il semble que la pression des investisseurs de tous poils,  soit plus forte que la défense des derniers espaces naturels. Les maires succombent en effet, bien trop souvent,  aux sirènes des investisseurs  toujours plus gourmands.

Petit rappel de quelques faits, récents, vécus sur notre Métropole.

A Bruges, c’est déjà la Cistude, espèce protégée qui avait fait les frais d’un chantier démarré par le transporteur Ducros sur la zone de fret qui jouxte  la réserve naturelle. A l’époque, c’est la CUB (communauté urbaine) qui avait vendu la parcelle  à cette société;  manque de chance pour les marais de Bruges, classés Natura 2000 et la tortue aquatique continentale, seule espèce recensée en France métropolitaine.

Au Taillan-Médoc , c’est une déviation routière de 7 850 mètres qui doit recouvrir 11,5 hectares de zones humides sur lesquelles ont été répertoriées plus de  78 espèces protégées (  papillon, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères ) C’est France Nature Environnement et la SEPANSO Gironde qui ont attaqué cette décision au tribunal administratif et ont réussi à arrêter les travaux. Le  Conseil départemental de Gironde et l’Etat ont malheureusement depuis fait appel de cette décision.

En Février, à Mérignac, c’est le maire qui tente d’empêcher un centre d’équitation de s’installer sur sa commune. A l’origine, c’est la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) qui a validé cette installation. Si le projet respecte globalement les 50 ha préemptés, on peut regretter que sur ces anciennes terres d’ exploitations agricoles, la collectivité ne puisse  élaborer un  projet durable d’agriculture urbaine.  Surtout que l’autosuffisance alimentaire de la Métropole n’est que de un à deux jours…  Le dossier reste aujourd’hui en suspens, la mairie ayant écrit au ministre de l’agriculture. Rappelons que cette commune n’a pas toujours été aussi  exemplaire en la matière, avec, par exemple, la construction de l’usine Thalès sur une zone humide. 

 En Avril, à  Talence, c’est le maire qui autorise en plein bois de Thouars, espace boisé classé,  la construction d’un  parcours acrobatique en hauteur par la SARL Acro-Trampoline. Des arbres sont utilisés pour les parcours et percés pour y enfoncer les attaches nécessaires à l’animation, quand ils ne sont  tout simplement coupés…            Mais il semble que les ambitions « xylophages » du maire ne s’arrêtent pas là …  La révision du PLU (plan local d’urbanisme)  annonce déjà la possibilité du  détachement d’une zone boisée ainsi que la  construction de multiples constructions sur ces surfaces naturelles…

 

A Bordeaux, si le Matmut Alantique a bel et bien écrasé définitivement la Znieff existante (zone naturelle d’intérêt floristique et faunistique ), ce stade  continue de faire des ravages, côté nature. C’est maintenant autour de cette nouvelle enceinte sportive que les promoteurs lorgnent. L’ilot de La Jallère, actuellement occupé par Groupama-Gan, représente plus de 9 hectares de zones humides, classées inconstructibles en raison de forts risques d’inondations. Pour contourner cette difficulté,  les promoteurs ont donc proposé au maire de Bordeaux un projet  d’habitations sur pilotis…

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A Villenave d’Ornon,  c’est le maire Patrick Pujol qui relance  la frénésie immobilière sur le domaine de Geneste dit de la plantation.( 100 hectares dont 20 en plan d’eau). En bordure de Garonne, situées au sud de la zone commerciale des Rives d’Arcins de Bègles, ces terres en zone humide, classées  Natura 2000, sont dans les cartons de plusieurs promoteurs immobiliers  depuis les années 80.  A l’origine , c’est Claude Bez, le fils de l’ancien président de Girondins de Bordeaux qui lance l’idée.  Mais empêtré dans des problèmes judiciaires et les nombreux recours portés par les défenseurs de l’environnement, ce chef d’entreprise abandonne l’affaire dans les années 90.  Cependant le grignotage de ces terres naturelles reste d’actualité d’autant que  la construction d’un bâtiment de quatorze étages sur les restes d’une ancienne ferme a déjà largement  entamé la zone naturelle.

Aujourd’hui, le projet annoncé par le promoteur Vizzion Europe est  à nouveau, celui d’ un projet immobilier  adossé à un projet de golf.  Pourtant avec déjà dix golfs à moins de 1h30 de Bordeaux, notre métropole n’est pas en manque de surfaces pour les amateurs de ce sport… Mais la justification du golf n’est là que pour mieux permettre d’étoffer l’offre et de vendre aux futurs investisseurs un nouveau quartier urbanisée avec commerces, hôtels, résidence de services sur ces zones naturelles tout près des Rives d’Arcins de Bègles.

Alors les « 55 000 hectares pour la nature », c’est pour quand?

Quand on lit , l’éditorial du président de Bordeaux Métropole dans « espèces de Métropole »,   la revue de la collectivité pour un atlas de la diversité,  on y apprend  « que la moitié de notre territoire -soit 38 000 hectares-est constitué d’espaces naturels »...  On se dit qu’il y a donc urgence à recenser les zones naturelles et à les à défendre pour faire en sorte que  la pression immobilière ne réduise pas encore plus ces derniers espaces que certains maires sont prêts à brader au nom de l’emploi ou  du développement économique!

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