Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

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Archives de Catégorie: Biodiversité

Les fausses bonnes idées de l’été: 2 – moustique , ça pique!

27 vendredi Juil 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, zones humides

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Begles, Epandage aerien, larves de moustiques, Moustique tigre, Moustiques, presqu'ile d'Ambès

 

Moustique

En été, quand les moustiques attaquent, les esprits s’échauffent et parfois des décisions radicales peuvent être proposées.

C’est ce qui s’était passé en 2014.

Face à une recrudescence de moustiques, le département avait pratiqué un traitement par épandage aérien. A cette époque, avec le moustique tigre nouvellement signalé en Gironde, le secteur de la presqu’ile avait bénéficié d’un épandage organisé par la préfecture au dessus des marais, des sous-bois et même des zones d’habitations. Le traitement avait, semble-t-il , été efficace, tout au moins consécutivement. On dénombra, à la suite de ce traitement, une réduction notable de la présence des moustiques sur les  zones infestées.

Mais face aux critiques, notamment de la part des associations environnementales, ce type de traitement n’est plus autorisé par la préfecture en raison d’un impact, pas vraiment neutre sur les territoires touchés.

Car l’épandage, arme de dissémination massive, fait parfois des dégâts collatéraux. Si les larves de moustiques sont principalement touchées, ce traitement à large échelle impacte tout l’écosystème.  Abeilles, autres insectes volants, invertébrés, amphibiens, poissons, … tous peuvent être touchés par la substance toxique utilisée contre les moustiques.

Mais d’autres raisons sont aussi évoquées pour l’arrêt de cette solution miracle.

Tout d’abord, il semblerait que les larves de moustiques développeraient une résistance au produit. Ensuite, le coût de ce traitement n’est pas anodin. En 2014, l’épandage par hélicoptère sur la zone concernée aurait coûté la modique somme de 149 000 euros…

Le débat relancé.

Pourtant cette année encore, au début de cet été 2018, à la suite d’un printemps  particulièrement pluvieux, des élus de certaines communes ( Ambès et Ambarès-et-Lagrave ) ont relancé le débat.

Soutenus par une partie de la population de la presqu’ile d’Ambès, relayés par une pétition signée par plus de 3000 personnes, ils ont réclamé une intervention d’urgence et proposé des  épandages aériens massifs pour lutter contre l’invasion de moustiques sur leur territoire. Pour l’instant, la préfecture et le conseil départemental restent sur leur position.

Seul un traitement sur un quartier d’Ambès a été autorisé début juillet à la suite de la détection d’un cas de dengue, virus transmis par le moustique-tigre. La personne aurait été piquée lors d’un voyage hors de France.

Reste que pour éviter la propagation des moustiques et lutter contre leur présence autour des habitations, des solutions naturelles existent.

Le site de Bordeaux.fr propose des solutions pour tenter d’éradiquer la prolifération des  moustiques ou tout au moins en ralentir leur développement. Celles-ci passent notamment par une surveillance des eaux stagnantes à proximité des habitations. http://www.bordeaux.fr/p96876#conseils-pour-lutter-contre-les-moutiques

La ville de Bègles va plus loin, en mettant en place des actions concrètes de lutte contre les moustiques plus respectueuses de la biodiversité. Cette mairie a décidé d’installer des nichoirs et des abris dans ses parcs et jardins afin de favoriser le retour des chauve-souris et des hirondelles en ville.  Ces prédateurs sont en effet connus pour être très voraces en moustiques. Cette municipalité propose aussi une aide financière de 10 euros afin d’aider les habitants à s’équiper de nichoirs à hirondelles ou chauve-souris.

En mars, frelons à surveiller.

20 mardi Mar 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, jardin

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Abeilles, Arbres, bordeaux, ecologie, Frelons asiatiques, jardins, Parcs et jardins

Frelon asiatique

Avec le mois de mars, la nature va commencer à redémarrer dans les parcs et jardins de la ville.  Malheureusement les frelons asiatiques risquent aussi de s’y réinstaller pour le plus grand malheur des apiculteurs et des colonies d’abeilles.

C’est pourquoi la fin de l’hiver devrait être l’occasion de vérifier si un nouveau nid de frelons asiatiques ne s’installe pas à proximité de chez vous.

Le début du printemps est en effet propice au repérage de ces nids très caractéristiques et facilement identifiables quand les arbres sont encore dépourvus de feuille.

Attention cependant à ne pas les confondre avec les nids anciens dont la destruction s’avère inutile entre novembre et février car les colonies de frelons asiatiques ne les réinvestissent pas une fois désertés.

Alors comment procéder?

A Bordeaux, c’est l’unité municipale de lutte contres les nuisibles, dite « DDD » (désinsectisation, dératisation, désinfection) qui intervient sur l’espace public et le patrimoine municipal. (Ouvert du lundi au vendredi de 8h15 à 18h Tél.  05 56 85 53 54)
Mais sur le domaine privé, c’est au propriétaire de faire le nécessaire en contactant une entreprise spécialisée. Autant vous dire que quand le nid est à une bonne hauteur, les propriétaires ne se pressent pas toujours pour les détruire…

Cependant si vous repérez un nid sur un terrain privé près de chez vous, vous pouvez toujours tenter d’alerter l’unité DDD municipale qui est logiquement en droit d’inciter le propriétaire de l’arbre à faire enlever le nid. Mais comme la destruction d’un nid de frelons est toujours à la charge du propriétaire des lieux, les négociations risquent d’être longues…

D’autant que la réglementation actuelle ne permet pas vraiment à la ville d’imposer aux particuliers cette intervention. D’autre part, quand le nid est haut placé,  toute intervention peut même parfois se révéler impossible avec ou sans nacelle.

Certaines villes en France, pour aider à la lutte contre les frelons asiatiques, ont adopté une prise en charge d’une partie du coût par la commune.  D’autres collectivités, comme par exemple la ville de Saint-Brieuc, vont même plus loin en  intervenant gratuitement.

Pour l’instant, à Bordeaux, pas d’aide financière de la ville aux propriétaires de terrains envahis par une colonie de frelons asiatiques.

Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus verte.

21 mardi Mar 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, jardin

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bordeaux, classement, ecologie, jardin, Observatoire des villes vertes, Sud Ouest, ville verte

Bordeaux ville verte

A Bordeaux, on aime les classements et on communique naturellement volontiers  quand un palmarès est favorable à la ville.

Dans un article du 18 mars 2017, le journal Sud Ouest ne déroge pas à la règle et va même plus loin en laissant entendre  que Bordeaux  « est plutôt bien classée » dans le palmarès de l’observatoire des villes vertes. http://direct4.sudouest.fr/2017/03/18/bordeaux-et-limoges-au-top-des-villes-les-plus-vertes-de-france-3282359-706.php

Tellement bien classée… que Bordeaux n’apparait même pas dans le top 10.

Le seul domaine dans lequel Bordeaux se positionne dans ce palmarès 2017 est le chapitre « investissement« .  La ville passe en ce qui concerne le développement et l’amélioration du patrimoine végétal de la 7e position (en 2014) à la 5e.  Bel effort mais encore insuffisant pour rattraper la ville de Nantes, championne de ce top 5 qui consacre 135 euros par an et par habitant quand Bordeaux n’en consacre que 49 .

Sur les « techniques d’entretien des espaces verts », domaine où les services municipaux de Bordeaux paraissaient plutôt  à la pointe de la gestion écologique, la ville est absente du podium. Il faut dire que la politique bordelaise du « zéro phyto » avec les techniques alternatives comme le désherbage manuel ou le paillage est déjà utilisée par plus de 50% des villes interrogées. Pour monter sur le podium, la ville de Bordeaux va devoir aller plus loin que ses concurrentes.IMG_2013

Sur le « patrimoine vert accessible au public »,  le Bordeaux minéral de ces dernières années n’aide certainement pour se placer en pôle position. Dans les cinquante plus grandes villes de France,  un habitant dispose en moyenne de 48m2 d’espace vert:  28 m2 seulement pour Bordeaux.  Et ce chiffre ne risque pas d’augmenter compte tenu de l’afflux de population sur notre ville et la réalisation de projets urbains peu enclins à laisser se développer les jardins.

Sur les thèmes de la »préservation de  la biodiversité » ou « promotion des parcs et jardins » une fois encore Bordeaux ne fait pas la course en tête, loin de là. C’est certainement la raison pour laquelle un plan d’actions de la ville de Bordeaux a été voté lors du conseil municipal de février 2017.

Alors titrer que pour la région Nouvelle Aquitaine, « Bordeaux et Limoges sont au top dix des villes les plus vertes de France« … c’est aller vite en besogne! Si cela est effectivement vrai pour Limoges qui se place brillamment à la 7e place; pour Bordeaux, il faudra une politique autrement plus volontariste et plus ambitieuse pour rentrer dans le top 10.

Le palmarès 2017 des villes les plus vertes de France :

Angers, Nantes, Strasbourg, Lyon, Caen, Rennes, Limoges, Nîmes, Reims et Amiens.

 

 

 

 

La guerre du golf aura-t-elle lieu?

18 lundi Juil 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, golf, Urbanisme, zones humides

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agriculture urbaine, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, golf, quartier, Urbanisme

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Alors que des militants tentent actuellement de relancer l’opposition à ce vaste projet immobilier situé en bord de Garonne sur la commune de Villenave d’Orlon, la question est de savoir s’il n’est malheureusement pas  trop tard pour s’opposer à ce golf?

Le domaine de la plantation est une longue histoire qui a épuisé  investisseurs mais surtout militants écologistes.

Depuis, une génération est passée. Le projet, soutenu par le maire Patrick Pujol (DVD) reste toujours en l’état.

Aujourd’hui, l’époque et les moyens pour s’y opposer ont changé: on parle de ZAD (de zone à défendre) et les réseaux sociaux font parfois des merveilles. Mais la mobilisation sur le terrain reste encore faible. Les recours juridiques ont tous été rejetés et si tout le monde s’accorde à reconnaître le bienfondé de cette lutte environnementale, les bulldozers continuent inlassablement leur travail.

Il faut dire que ce  combat commence à la fin des années 80 . A l’époque, les écologistes, peu soutenus dans leur tentative de défense d’une zone humide, avaient utilisé toutes les armes juridiques pour faire capoter le projet. La Sepanso (fédération des sociétés pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le sud ouest) et  l’association Aquitaines Alternatives en tête avaient attaqué juridiquement le premier promoteur,  Eric Bez et son projet de golf, logements et parc d’affaire. Celui-ci, pris dans un scandale financier revend le domaine au groupe Pablo-Vizzion qui reprend, en 2008,  les travaux. Les nouveaux recours de la part des associations écologistes sont à nouveau rejetés par le tribunal administratif.

Le grignotage des 167 hectares de nature est lancé.

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Un immeuble de quatorze étages « La part des anges », est inauguré en mai 2016 en bordure de route. Pour l’instant seule,  cette tour blanche de 154 logements (dont 109 en social, ah! les vertus du social!) est en quelque sorte la figure de proue du futur quartier Geneste qui doit s’y rattacher. L’urbanisation qui suivra « naturellement »  réduira forcément prairies humides et étangs.

Hôtel, commerces, services et  logements viendront en prolongement de l’incinérateur de Bègles et du centre commercial des  rives d’Arcins.

Bordeaux Métropole semble avoir perdu la lutte pour la protection de ses zones humides. Malgré les beaux discours sur les zones naturelles et  les « 55000 hectares pour la nature », l’agriculture urbaine, l’autosuffisance alimentaire de notre agglomération, la réinstallation des fermes vivrières et des zones de maraîchage… au final, l’emploi, l’investissement et le développement économique imposent décidément toujours  leur loi.  

Lire sur le même sujet : https://ecolobordeauxblog.com/2016/06/10/zones-naturelles-vs-zones-economiques/

Les 167 hectares du  site de la Plantation, classé Natura 2000 en 2002, sont donc clairement menacés par ce projet immobilier et rien ne semble, pour l’instant, pouvoir l’arrêter. 

 

 

 

 

Zones naturelles vs zones économiques .

10 vendredi Juin 2016

Posted by Patrick PAPADATO in agriculture urbaine, arbres, Biodiversité, Eau, jardin, Urbanisme, zones humides

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agriculture urbaine, bordeaux, ecologie, Nouveau stade, quartier, stade, Urbanisme, zones humides, zones naturelles

 

stade

Notre métropole est-elle  encore capable de préserver les derniers espaces naturels sur son territoire?

La question est encore , hélas,  d’actualité quand on voit les projets qui se sont développés ces derniers mois et qui grignotent lentement et sûrement: bois, zones de pâturage, zones Natura  2000, faune et flore sauvages ainsi que  zones maraîchères.

En effet, malgré la communication autour du fameux slogan  « 55 000 hectares pour la nature », initiée  par Bordeaux métropole, pour une meilleure prise en compte de la nature en ville,  il semble que la pression des investisseurs de tous poils,  soit plus forte que la défense des derniers espaces naturels. Les maires succombent en effet, bien trop souvent,  aux sirènes des investisseurs  toujours plus gourmands.

Petit rappel de quelques faits, récents, vécus sur notre Métropole.

A Bruges, c’est déjà la Cistude, espèce protégée qui avait fait les frais d’un chantier démarré par le transporteur Ducros sur la zone de fret qui jouxte  la réserve naturelle. A l’époque, c’est la CUB (communauté urbaine) qui avait vendu la parcelle  à cette société;  manque de chance pour les marais de Bruges, classés Natura 2000 et la tortue aquatique continentale, seule espèce recensée en France métropolitaine.

Au Taillan-Médoc , c’est une déviation routière de 7 850 mètres qui doit recouvrir 11,5 hectares de zones humides sur lesquelles ont été répertoriées plus de  78 espèces protégées (  papillon, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères ) C’est France Nature Environnement et la SEPANSO Gironde qui ont attaqué cette décision au tribunal administratif et ont réussi à arrêter les travaux. Le  Conseil départemental de Gironde et l’Etat ont malheureusement depuis fait appel de cette décision.

En Février, à Mérignac, c’est le maire qui tente d’empêcher un centre d’équitation de s’installer sur sa commune. A l’origine, c’est la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) qui a validé cette installation. Si le projet respecte globalement les 50 ha préemptés, on peut regretter que sur ces anciennes terres d’ exploitations agricoles, la collectivité ne puisse  élaborer un  projet durable d’agriculture urbaine.  Surtout que l’autosuffisance alimentaire de la Métropole n’est que de un à deux jours…  Le dossier reste aujourd’hui en suspens, la mairie ayant écrit au ministre de l’agriculture. Rappelons que cette commune n’a pas toujours été aussi  exemplaire en la matière, avec, par exemple, la construction de l’usine Thalès sur une zone humide. 

 En Avril, à  Talence, c’est le maire qui autorise en plein bois de Thouars, espace boisé classé,  la construction d’un  parcours acrobatique en hauteur par la SARL Acro-Trampoline. Des arbres sont utilisés pour les parcours et percés pour y enfoncer les attaches nécessaires à l’animation, quand ils ne sont  tout simplement coupés…            Mais il semble que les ambitions « xylophages » du maire ne s’arrêtent pas là …  La révision du PLU (plan local d’urbanisme)  annonce déjà la possibilité du  détachement d’une zone boisée ainsi que la  construction de multiples constructions sur ces surfaces naturelles…

 

A Bordeaux, si le Matmut Alantique a bel et bien écrasé définitivement la Znieff existante (zone naturelle d’intérêt floristique et faunistique ), ce stade  continue de faire des ravages, côté nature. C’est maintenant autour de cette nouvelle enceinte sportive que les promoteurs lorgnent. L’ilot de La Jallère, actuellement occupé par Groupama-Gan, représente plus de 9 hectares de zones humides, classées inconstructibles en raison de forts risques d’inondations. Pour contourner cette difficulté,  les promoteurs ont donc proposé au maire de Bordeaux un projet  d’habitations sur pilotis…

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A Villenave d’Ornon,  c’est le maire Patrick Pujol qui relance  la frénésie immobilière sur le domaine de Geneste dit de la plantation.( 100 hectares dont 20 en plan d’eau). En bordure de Garonne, situées au sud de la zone commerciale des Rives d’Arcins de Bègles, ces terres en zone humide, classées  Natura 2000, sont dans les cartons de plusieurs promoteurs immobiliers  depuis les années 80.  A l’origine , c’est Claude Bez, le fils de l’ancien président de Girondins de Bordeaux qui lance l’idée.  Mais empêtré dans des problèmes judiciaires et les nombreux recours portés par les défenseurs de l’environnement, ce chef d’entreprise abandonne l’affaire dans les années 90.  Cependant le grignotage de ces terres naturelles reste d’actualité d’autant que  la construction d’un bâtiment de quatorze étages sur les restes d’une ancienne ferme a déjà largement  entamé la zone naturelle.

Aujourd’hui, le projet annoncé par le promoteur Vizzion Europe est  à nouveau, celui d’ un projet immobilier  adossé à un projet de golf.  Pourtant avec déjà dix golfs à moins de 1h30 de Bordeaux, notre métropole n’est pas en manque de surfaces pour les amateurs de ce sport… Mais la justification du golf n’est là que pour mieux permettre d’étoffer l’offre et de vendre aux futurs investisseurs un nouveau quartier urbanisée avec commerces, hôtels, résidence de services sur ces zones naturelles tout près des Rives d’Arcins de Bègles.

Alors les « 55 000 hectares pour la nature », c’est pour quand?

Quand on lit , l’éditorial du président de Bordeaux Métropole dans « espèces de Métropole »,   la revue de la collectivité pour un atlas de la diversité,  on y apprend  « que la moitié de notre territoire -soit 38 000 hectares-est constitué d’espaces naturels »...  On se dit qu’il y a donc urgence à recenser les zones naturelles et à les à défendre pour faire en sorte que  la pression immobilière ne réduise pas encore plus ces derniers espaces que certains maires sont prêts à brader au nom de l’emploi ou  du développement économique!

Le stade Chaban est mort, vive le parc Lescure?

17 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, arbres, Biodiversité, Climat, démocratie participative, stade, Urbanisme

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agenda 21, îlots de chaleur, bordeaux, Démocratie participative, ecologie, places minérales, plan climat, quartier, Urbanisme

 

image lescure

Le stade Chaban , construit en 1936, était un stade vivant de centre ville, un stade de proximité qui animait la ville les soirs de match. En décidant de construire un nouveau stade à Bordeaux lac, la municipalité a remis en question le maintien de « Chaban » en l’état. En effet si le stade servira encore  aux rugbymans de  l’UBB, la plaine des sports et les abords de l’enceinte sportive sont directement  menacés par le projet municipal.

Actuellement, la plaine des sports accueille entre 500 et 1000 personnes par jour, répartis entre les 25 clubs sportifs et les scolaires. Ouverte à tous mais surveillée par un gardien, cette enceinte sert  à l’ensemble des riverains du quartier Saint-Augustin (Tauzin, le CHU, l’Université, les boulevards…) et aux licenciés des sections sportives..

Le projet retenu par la municipalité (Société ADIM, filiale de Vinci qui a construit le nouveau stade),  et  désigné par un jury parmi quatre autres propositions d’aménagement,  prévoit de réduire la jauge du stade de 34 000 à 25 000 places. Ces changements entrainent notamment la suppression de certains escaliers et gradins hauts.

lescuire

Le but, on l’aura compris est de laisser de la place à un programme immobilier qui prévoit plus de 300 logements (123 logements, 120 chambres en résidence étudiante et 100 chambres en résidence seniors), des bureaux dont un espace de réception, une galerie commerçante et enfin un parking souterrain de 400 places sous l’actuelle plaine des sports.

Si le discours autour de ce projet peut sembler plaisant avec notamment l’idée d’une continuité paysagère avec le parc de la Béchade qui permet de « végétaliser » ce site de 7 hectares, les premières images ne font franchement pas rêver…

parc lescure

Toujours très minéral, décidément une habitude à Bordeaux, le projet se veut ouvert sur les boulevards. Ce qui, du reste ne rassure pas forcément les opposants qui ne voient pas d’un très bon oeil cette ouverture des abords du site notamment pour des raisons de sécurité.

Une concertation qui vire au conflit

Si la municipalité affirme avoir ouvert l’avant-projet d’aménagement au débat public, il semble que les oppositions actuelles démontrent que la concertation n’a pas vraiment n’a été à la hauteur… Pourtant trois réunions de concertation ont bien eu lieu dès l’automne 2013, à la suite desquelles des objectifs communs et partagés ont été mis sur le papier afin de donner un cadre à ce projet.

La ville a ensuite lancé un appel à projets en juillet 2014 sur cette base. Sur les quatre opérateurs qui ont été retenus, il semble que le vainqueur ADIM, Ferret- Vinci, n’ait pas rendu tout à fait  la copie attendu par les riverains. Nous sommes donc très loin du projet « partagé au bénéfice du quartier, de la ville et de la Métropole« … Il faut dire que les riverains se sont retrouvés devant le fait accompli et n’ont pas pu s’exprimer  en amont sur les différents projets proposés par les cabinets d’architectes. Et le collectif de riverains qui s’est constitué parle déjà de recours auprès du tribunal administratif. Comme « co-construction réussie », il y a mieux.

Un réflexe « nimby » (pas dans mon jardin) des riverains? 

C’est tout au moins l’argument municipal avancé pour dénoncer cette levée de boucliers. « Egoïstes soucieux de leur tranquilité », « vision passéiste », la municipalité a-t-elle raison de critiquer ainsi ses détracteurs?

Au-delà de l’aspect architectural du stade, voué à évoluer ou pas, selon les positions des  opposants ou de la mairie, le projet actuel pose aussi quelques questions.

La plaine des sports se voient profondément bouleversée. C’est ainsi que pas mal des équipements proposés pour remplacer l’actuelle plaine des sports, de règlementaires passent à une utilisation plus grand public. La piste d’athlétisme règlementaire est ainsi réduite et donc inutilisable pour des compétitions sportives, les terrains de tennis ne sont plus clos par des grillages, la piste de 110 m disparaît, etc… C’est toute une pratique sportive qui est modifiée au profit d’un usage plus ludique. Les temps changent argueront certains mais on peut s’interroger sur la place des équipements sportifs sur une ville qui se veut ville centre d’une grande métropole. Les aménagements actuels comme les citystades ou la plaine des sports de St Michel, remportent un franc succès auprès du public mais ne font forcément pas le bonheur des clubs sportifs et de leurs licenciés. Bordeaux ville sportive?

Alors que l’agglomération Bordelaise est déjà largement fournie en surfaces commerçantes,  ce nouveau projet dans ce quartier ne va pas dans le sens d’une modération de l’offre. Les 6500m² de commerces, dont 4 200 m² de commerces au virage nord avec  des lieux de restauration, un marché couvert et  2 300 m² de boutiques en rez-de-chaussée autour  du virage sud interrogent sur la volonté politique de réguler l’offre commerciale.

plan

La végétalisation de la plaine mériterait aussi un projet plus « vert ». Si la mairie met en avant ce point comme un élément structurant pour notre ville, ce qui est juste et nécessaire dans une ville très minérale;  les quelques photos de l’avant projet déçoivent. Et mettre en parallèle ce futur parc avec le jardin public ou d’autres espaces verts est quelque peu prétentieux, surtout quand on voit les photos de l’avant projet où les espaces restent très imperméabilisés. Les plantations des arbres semblent aussi parcellaires  et encore trop décoratives. Pas certain que tout ceci devienne un îlot de fraîcheur, lutte contre le réchauffement de la ville et permette a ses habitants de se mettre à l’ombre lorsque le mercure avoisine les 30 degrés …

arbres

Pour finir, pour ces premières remarques sur ce projet qui peut encore évoluer, selon les dires de l’équipe municipale, on aurait aimé avoir également un engagement plut fort en matière de constructions. Si les normes environnementales seront règlementairement respectées, le projet n’affiche pas plus que cela une volonté d’excellence écologique.

 

 

 

Objectif zéro phyto!

01 dimanche Fév 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité

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bordeaux, ecologie

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En janvier 2014, le parlement avait adopté une proposition de loi d’un sénateur écologiste interdisant les pesticides dans les espaces verts publics dès 2020 et 2022 dans les jardins des particuliers.

La ville de Bordeaux, comme de nombreuses villes en France (Montpellier, Nantes, Rennes, Versailles,…) n’avait pas attendu cette date butoir pour s’engager dans une démarche de réduction des produits phytosanitaires pour ses espaces verts.

Afin d’éviter l’emploi de produits chimiques, les services des espaces verts ont engagé depuis maintenant plusieurs années, une vraie révolution dans leur fonctionnement. Pratiques plus respectueuses de l’environnement (savon noir, désherbage à la main,…) et changement dans le choix des espèces plantées en ville ont ainsi permis de réussir ce pari.

C’est en 2005, dans le prolongement du plan vert de la ville de 2001, que l’idée d’une gestion plus raisonnée des espaces publics a émergé. Le but était de réduire l’emploi des produits chimiques mais aussi d’aller vers une gestion plus écologique, plus favorable à la biodiversité.

Si cela a entraîné une réduction conséquente des produits phytosanitaires (herbicides, insecticides, fongicides), cela a surtout permis de mettre en oeuvre de nouvelles techniques plus écologiques (paillage,fertilisants organiques, lutte biologique, désherbage thermique ou mécanique,…)

Le résultat a été une réduction radicale de la consommation d’herbicides entre 2005 et 2009, pour arriver à obtenir dès 2010 un « zéro herbicide ».
Fongicides et insecticides, ont suivi le même mouvement. Ce qui fait qu’en ce qui concerne les traitements, seuls les produits utilisés en agriculture biologique sont dorénavant autorisés.

Cette mobilisation a ainsi permis aux services des parcs et jardins de faire leur « révolution » qui devrait aboutir à une certification ISO 14001 en 2015.
Les pratiques sur le terrain ont donc progressé vers une meilleure gestion écologique des espaces entretenus par la ville avec la végétalisation aux pieds des arbres, le paillage, l’augmentation des surfaces végétalisées en ville grâce aux jardins partagés proposés par les associations de quartier, l’arrosage au goutte-à-goutte, …

Le bilan au niveau des services des espaces verts de la ville de Bordeaux est donc positif.
Ce qui prouve bien que la volonté politique n’est rien si elle ne s’appuie pas sur la volonté des acteurs de terrain. Dans ce cas, les responsables du service des parcs et jardins, étaient, dès le départ, convaincus de l’intérêt d’une telle démarche.

Certes tout n’est pas encore aussi parfait et des techniques utilisées par le service des espaces verts restent encore contestables comme par exemple, le désherbage thermique ou les souffleuses pour les feuilles des arbres…

Et enfin, ceci ne concerne que les services de la mairie. A l’échelle de Bordeaux, il reste encore à convaincre la population du bienfait de cette politique de réduction des produits phytosanitaires…
Car le particulier quand il a la chance d’avoir un jardin, n’est pas toujours aussi précautionneux vis à vis de son environnement.

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