Ecolo Bordeaux Blog

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Archives de Catégorie: démocratie participative

Alerte, disparition…

24 lundi Fév 2020

Posted by Patrick PAPADATO in Affichage, démocratie participative

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Affichage libre, Affichage publicitaire, affichage sauvage, Panneaux d'affichage

Sur Bordeaux, à chaque période électorale, les militants des partis politiques s’arrachent les pinceaux à chercher désespérément les panneaux d’affichage libre pour afficher leur candidat. Pourtant si l’on en croit le site de Bordeaux. fr, http://www.bordeaux.fr/p916/l-affichage, il y aurait bien 211 panneaux d’affichage à se partager entre les listes concurrentes, les associations et les organisateurs de concert et spectacles…

La commune est donc largement dans les clous en matière de règlementation, puisque le texte indique que chaque commune doit disposer de douze mètres carrés,  plus cinq mètres carrés par tranche de 10 000 habitants.

Un rapide calcul pour Bordeaux  avec ses 260 000 habitants correspond à environ 142 m2, soit 142 panneaux. La ville de Bordeaux est donc bien dans le cadre de la loi.

Reste cependant à vérifier si, sur le terrain, les panneaux sont bien toujours en place. Le document fourni par la municipalité date en effet de septembre 2014… Et il semble que compte tenu de notre recherche, de ce jour, sur le quartier 3 (centre ville) , nous ne soyons plus aussi bien dotés en panneaux d’expression libre.

Dans le document municipal, ce quartier proposerait 25 panneaux, or 10 panneaux, selon notre enquête, ont totalement disparu ou leur nombre a été sensiblement réduit sur les trottoirs…

Ainsi Place Camille Jullian, on passe de 2 à 1, Place Dutertre et Place Marie Brizard de 2 à 0, Avenue du Général de Larminat de 3 à 1, Assomption de 4 à 2, etc… De 25 panneaux on se retrouve avec seulement 15 panneaux pour quadriller le quartier de Bordeaux centre. C’est peu. De ce fait, les afficheurs recommencent à coller en sauvage comme nous avons pu le constater sur le terrain.(voir photos)

Nous continuerons prochainement notre recherche dans les autres quartiers afin de voir si c’est un mouvement général ou si cela ne concerne que le quartier centre.

De toute manière, on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt de notre ville à restreindre l’expression des associations, partis politiques et annonceurs de spectacles ? La richesse du ville, c’est la multiplicité des opinions et l’expression de ses associations culturelles ou sportives. Restreindre leur communication pose question quand des associations culturelles par exemple, actuellement en souffrance économiquement, ont du mal à faire connaitre leurs activités.

Alors que la ville de Bordeaux autorise largement l’affichage publicitaire, il est quand même étonnant qu’elle restreigne aujourd’hui toute expression associative ou politique sur son territoire. Sur le terrain, la valse des colleurs d’affiches risque donc de perdurer.

Sur le même sujet, déjà en 2017… https://ecolobordeauxblog.com/2017/05/16/panneaux-daffichage-libres-mais-peu-nombreux/

Le budget participatif dessine la ville.

08 mercredi Mai 2019

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative

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Aménagement, bordeaux, Budget local, Budget participatif, Convivialité, démocratie participative, Developpement durable, vegetalisation, Ville

Budget participatif

En 2019, la ville de Bordeaux s’est donc enfin engagé dans un processus de budget participatif. Doté d’un budget de 2,5 millions d’euros, les bordelais sont actuellement appelés à voter pour leur projet préféré.

418 propositions, qui devaient aborder le thème du développement durable, ont été déposées.  133 ont été retenues par un comité composé d’élus et d’habitants tirés au sort. A la fin du mois de mai, à la suite du vote des Bordelais, les projets qui auront le plus de voix seront réalisés par la ville de Bordeaux .

https://budgetparticipatif.bordeaux.fr/project/budget-participatif/selection/vote

Quelles sont ces propositions citoyennes?

Ces projets peuvent être regroupés globalement en trois grands groupes.

Le pôle écolo. 

Dans ce chapitre, on retrouve toutes les idées de la mouvance écolo : poulaillers(7), potagers(3), ruches(3), composteurs(10),végétalisation des toits(2), nichoirs(4), cendriers(2), jardin pédagogique(1), frigo solidaire(1), boîte à dons(4), abri à vélos(5) et surtout un grand classique, la végétalisation de l’espace publique, rues ou places avec pas moins de 13 projets !

Le pôle convivialité.

Ici, entre sport, santé et jeunesse, les projets proposés veulent réaménager la ville en accueillant au mieux les Bordelais. Il semble ainsi que les riverains des places ou parcs attendent plus d’équipements à thèmes : jeux pour enfants(1), tennis de table(3), équipements de sports(4), échecs(3), Pétanque(2), skate(2), Basket(1), pistes à bosses(1), mur d’escalade(2),parcours santé(4) et même une tyrolienne(1)!

Mais la convivialité n’est pas oubliée avec tables et poubelles(4), Barbecues(2), bancs(3), casiers(1), fontaine à eau(1), kiosques à musique(2), salles(2) et parcours pour chiens(2).

Le pôle aménagement.

Un grand nombre de propositions se proposent aussi de réaménager la ville ou soumettent l’idée de mieux prendre en compte la gestion du quotidien : voies publiques(6), places(10), énergie(2), gestion des déchets(4), éducation du public sur différents thèmes(4), arts(3).

Au final, ce portrait de ville esquissé grâce à ces propositions interroge.

A la lecture de ces propositions, il semble en effet que la proximité et le vivre ensemble soient les grands oubliés de ces dernières années. Malgré les conseils de proximité, les conseils de quartier, les maires de quartier et les membres des commissions permanentes, certains projets proposés interpellent sur les aménagements réalisés sur le terrain.

Pourquoi ce besoin de végétalisation, de nature, de convivialité, de sport et de santé n’ont pas été plus vite pris en compte par la municipalité? Sans ce budget participatif, combien d’années encore les Bordelais auraient-ils dû attendre pour voir leurs envies réalisées?

Aujourd’hui, grâce à cette consultation, la mairie a une belle photographie des espoirs et des rêves de ses habitants. Même si, sur les 133 propositions, peu seront mises en place compte tenu de l’enveloppe budgétaire, la future équipe municipale, qui gagnera les élections en 2020, sait, dès aujourd’hui, vers quoi tendre pour satisfaire les attentes des Bordelais. 

A lire aussi:

https://ecolobordeauxblog.com/2019/01/16/democratie-petit-a-petit/

Démocratie, petit à petit…

16 mercredi Jan 2019

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative

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Alain Juppé, bordeaux, Budget local, Budget participatif, Conseils de quartier, Démocratie locale, démocratie participative, FIL, Vie démocratique

capture d_écran 2019-01-15 à 20.58.59

Recherche effectuée le 15 janvier 2019 sur le site de Bordeaux.fr

A Bordeaux, à chaque mandature, l’équipe municipale bordelaise fait évoluer, petit à petit,  sa pratique en matière de démocratie participative.

C’est une bonne chose, même si tout cela traîne parfois quelque peu… Cette équipe municipale ne change pas rapidement sa pratique , souvent persuadée d’être la meilleure en la matière. Si en 1995, Bordeaux était en tête des communes  avec la mise en place de conseils de quartiers,  depuis,  elle s’est quelque peu endormie sur ses lauriers.

En 2019, la ville de Bordeaux proposera donc l’instauration d’un budget participatif … qui n’est pas tout à fait une nouveauté.  En effet, cela fait maintenant quelques années, que de nombreuses villes se sont lancées dans ce défi (Nantes, Rennes, Lille, Angers, Grenoble, Paris,…)

Aujourd’hui, c’est sans réel enthousiasme que le maire annonce cette mesure, soulignant déjà que les communes ayant adopté cette initiative ne voient la participation que de seulement 4% de leurs habitants…(8% à Grenoble, ville très engagée dans ce processus)

Mais la principale critique porte sur la gouvernance et le suivi de la décision finale.

Comme pour le FIL (fonds d’intervention local) la mairie tient à garder la main sur les projets et refuse de laisser, comme c’est le cas parfois ailleurs, une commission totalement indépendante présélectionner les dossiers proposés.

Une seconde critique porte aussi sur la somme retenue par Bordeaux, non inscrite au budget municipal primitif… Ainsi les 2,5 millions d’euros proposés, soit 1,65% du budget d’investissement, seront piochés, « ça et là », pour financer les projets proposés par les Bordelais autour d’équipements de quartier dans le domaine du développement durable. A Rennes,  le budget participatif est de 3,5 millions d’euros par an, soit 5% du budget d’investissement de la ville…

Enfin une dernière critique pointe l’extrême rapidité du calendrier proposé pour 2019. En effet à quelques jours du 28 janvier, date de l’ouverture des dépôts des projets, et du 28 février, date de clôture, toujours aucune information en direction des Bordelais. (voir capture d’écran)

Certains ne sont loin de penser que la mise en place dans l’urgence de cette version bordelaise du budget participatif a une vocation électoraliste.

Saluons tout de même cette décision, qui permet à Bordeaux , avec quelques années de retard, sans conviction et avec une certaine imprécision, de proposer enfin à ses habitants un budget participatif. 

 

 

 

Concertation: les limites de l’exercice.

22 vendredi Juin 2018

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative

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Aménagement, bordeaux, Bordeaux Métroole, Co-construction, concertation, Enquête publique, Vie démocratique, vie de quartier

Renan Turenne

Lorsque la municipalité souhaite réaménager une place, une rue, un quartier, elle convoque logiquement les riverains pour en discuter. Contactés par tractage ou par voie de presse, ce sont généralement  les personnes les plus directement concernées par le projet qui se déplacent le plus souvent. Celles-ci veulent en effet savoir ce qui va se passer pour leur bout de trottoirs ou pour leur rue comment leur quotidien pourrait être impactés par ces futurs travaux.

La mairie, par ce biais, trouve ainsi une légitimité  démocratique et surtout des interlocuteurs très attentifs à leur cadre de vie. Pas forcément, toujours dans le sens de l’intérêt collectif mais, au moins, il ne pourra pas être reproché à l’élu de quartier qui anime ces rencontres de ne pas avoir su écouter les habitants. Le projet est « co-construit » avec les bordelais et ne peut ensuite être contesté car il a eu l’assentiment « général »…

Mais parfois cela dérape.

C’est ce qui s’est passé, mardi 12 juin, pour l’aménagement d’une petite place à l’angle de la rue Ernest Renan et de la rue de Turenne. Délaissée pendant des années, mal conçue, cette placette envahie par les voitures et les deux roues motorisés avait largement besoin d’une rénovation.

Deux réunions avaient donc été organisées entre 2016 et 2018. Chacun avait pu s’y exprimer et un cahier des charges avait été retenu. Ensuite les services de Bordeaux Métropole avaient fait deux propositions aux riverains, présentées lors d’une troisième réunion où le projet avait enfin été arrêté.

Projet refusé

Tout semblait donc clair pour l’ensemble des participants. Mais lors de la réunion d’information sur le programmation des travaux d’aménagement et de mise en valeur de la placette: patatras ! Un vent de fronde est monté de l’assistance, contestant le projet retenu avec comme poing d’orgue: le changement de sens de la rue de Lyon.

Vent debout contre l’adjointe du quartier,  une moitié du public l’a prise à partie. Le projet ne semblait plus correspondre aux attentes de ces riverains en colère. Ils souhaitaient que le sens de la rue ne change pas.

Du coup, l’adjointe recule face à ce front du refus et annonce sous la poussée populaire, que le sens de la rue ne changera pas.  Ce qui n’est pas anodin car cela sous entend: plus de plantation des quatre arbres prévus, plus de piste cyclable à double sens, plus de doublement de la station Vcub, sans parler de la borne de verre enterrée, qui, du reste, l’avait été déjà largement, dès la première réunion de concertation. (Pas de ça devant chez nous!)

Au revoir la vision collective du projet, bienvenue dans le monde du nimby (Not In My BackYard).

Heureusement pour les fonctionnaires de Bordeaux Métropole, plusieurs prises de paroles sont venues défendre le projet retenu, au nom du bien collectif et du refus de céder à la pression d’une poignée de participants.  L’adjointe désarçonnée par ce nouveau revirement de l’assistance, revient donc sur son renoncement et  botte en touche: ce sera au maire de prendre la décision finale…

On peut ainsi légitimement s’interroger sur l’organisation même de ces concertations où l’intérêt individuel prime le plus souvent sur le bien commun.

Projet place Gambetta

Place Gambetta: Un autre exemple  qui interroge  sur les modalités même de la concertation.

Cette place a subi ces dernières années des aménagements afin de tenter d’alléger notamment la circulation sur ce carrefour central largement saturé.  Dans un premier temps, les bus ont ainsi été regroupés sur un côté de la place, le flux de circulation passant dorénavant à l’opposé.

Cette première modification est à mettre au crédit d’une association de riverains et de commerçants qui a décidé de prendre les choses en main et de discuter directement avec les élus. « SOS Gambetta » est devenu en effet un interlocuteur influent ces dernières années pour tout projet concernant cette place. Et n’étant pas vraiment satisfaite du résultat, cette association a ainsi continué à militer pour une réfection totale de la place. Cela tombait bien car la municipalité venant de trouver un repreneur au magasin Virgin ne pouvait laisser, devant un futur Grand hôtel de luxe, un jardin aussi peu conforme aux attentes du repreneur…

C’est donc en septembre 2014 que la Communauté urbaine de Bordeaux ouvre une concertation publique sur l’aménagement de la Place Gambetta.  Huit mois pour informer le public et recueillir son avis. Mais malgré de nombreuses réunions qui ont duré  Apres de huit mois,  cette consultation n’a pas vraiment déplacé les foules…

Seulement 43 contributions dans lesquelles ressort tout de même une forte demande pour réduire la circulation des bus et des voitures. Pour ce qui est du jardin, les avis divergent: certains expriment leur volonté de couper les arbres, d’autres de les conserver.

Un concours de maîtrise d’œuvre est donc lancé par Bordeaux Métropole. Le gagnant devra tenir compte du cahier des charges travaillé avec les commerçants de la place et les riverains. Les avis exprimés lors de l’enquête publique semblent être passés à la trappe, d’autant qu’un rapport de l’A’Urba préconise de revaloriser le patrimoine architectural afin de stimuler l’attractivité de la place…

Ce sont donc les arbres du jardin qui feront les frais de ce réaménagement avec en septembre 2016, le projet de l’agence West 8 qui remporte le concours. L’association « SOS Gambetta » ayant obtenu gain de cause devient « L’esprit Gambetta ».

La suite est une affaire entendue, Et ce n’est pas l’enquête publique organisée dans le cadre de la modification du plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux Métropole, ni les nombreux avis contre, qui changeront les choses.

Bordeaux 2050, c’est déjà demain.

12 samedi Mai 2018

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative, Urbanisme

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agenda 21, Bordeaux 2050, Bordeaux Metropole, Bordelais, Camion du futur, concertation, ecologie, Michèle Laruë-Charlus

BM2050-ok_1

Depuis quelques semaines maintenant, Bordeaux Métropole a lancé son camion du futur sur les routes de notre agglomération. Le but ? Prendre le pouls de ses habitants afin de les interroger sur la ville de demain.

Mais de qui se moque-t-on?

Alors qu’aujourd’hui, la ville est un immense chantier, que la moindre parcelle de terrain est aussitôt  investie par les promoteurs, que le prix du m2 explose empêchant tout projet collectif, que tous les grands chantiers et tous les grands projets se lancent maintenant, que l’agglomération se bétonne à tout va, on fait croire aux bordelais qu’ils pourraient peser sur la ville de demain?

En définitive, à qui sont adressées ces grandes interrogations? (Comment nous logerons-nous demain ? Comment nous déplacerons-nous ? Comment travaillerons-nous ? Comment allons-nous nous soigner, nous nourrir, nous former… ?)

En 2050, c’est à dire dans exactement 32 ans, bon nombre des habitants de Bordeaux Métropole auront atteint la limite d’âge pour envisager sereinement l’avenir… En effet, seulement un habitant sur trois a moins de vingt cinq ans. Les deux tiers donc de la population actuellement sondée se moque bien de ce lointain avenir et s’interroge plutôt sur son quotidien.

Nos élus, la plupart dans cette classe d’âge avancée, comme nos grands élus, déjà largement atteints  par le cumul des mandats dans le temps, seraient donc les plus à même de penser un avenir qu’ils ne verront certainement pas, pour la plupart, un avenir sur lequel d’ailleurs ils ne pourront même plus peser?

Le but de cette opération de communication est uniquement démontrer que la concertation n’est pas un vain mot.

Belle stratégie de promotion de la collectivité que l’on retrouvera sur « les marchés, devant les stades, les grandes salles de spectacle pour recueillir vos aspirations, projets et initiatives pour l’avenir ».  N’ayez crainte, nous construisons l’avenir avec vous !

Et pour le prouver, nous aurons droit ensuite à de grands colloques , de grandes conférences, la présentation de plusieurs scénarios et enfin l’écriture d’un projet métropolitain. Tout cela remis bien entendu dès mars 2019…  Car à quelques mois d’échéances municipales , cela peut toujours être utile de prouver la capacité d’écoute de nos édiles.

A Bordeaux, on avait déjà connu le même procédé avec l’agenda 21:  tables rondes, conférences et débats avec universitaires, chercheurs et experts avaient abouti à l’écriture d’un document, rempli d’indicateurs et d’objectifs, … abandonné moins de cinq après.

Alors du passé faisons table rase?

Pas tout à fait…

Car aux commandes de cette mission d’un an, nous retrouvons Michèle Laruë-Charlus, jeune retraitée de notre collectivité, fidèle parmi les fidèles du  président de Bordeaux Métropole, et surtout ex-directrice de l’aménagement, chef d’orchestre de tous les grands projets d’urbanisme de ces vingt dernières années sur Bordeaux…

Ce chef de projet sera-t-elle capable de penser le futur et construire la ville de demain, une ville plus durable, autosuffisante, plus verte, plus  économe en énergie, plus cyclable,… (comme semble l’indiquer les  premières remarques des sondés)  en acceptant de critiquer les erreurs de son propre passé ?

A l’automne, les pétitions se ramassent à la pelle.

04 samedi Nov 2017

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative

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bordeaux, Co-construction, concertation, démocratie participative, EcoloBordeauxBlog, ecologie, Enquêtes publiques, pétitions, Réunions d'information

enquête publique Bordeaux

Bordeaux est une ville en mouvement  mais depuis quelques temps, un vent de contestation souffle sur notre métropole. Des projets, des réalisations ou des décisions sont régulièrement contestés par des citoyens, qui sortent pétitions et recours sur tout ce qui bouge…

Malgré enquêtes publiques, réunions d’information, concertations,… comment expliquer ces nombreuses contestations dès qu’une décision politique est prise? 

La question de la démocratie locale est bien au coeur de ces oppositions.

BHNS, Tramway, fermeture de pont, réfection de place, aménagement urbain, permis de végétaliser, … et même projet d’aquarium ont provoqué, ces dernières semaines, une levée de signatures à tout va. A croire que les élus prennent seuls leurs décisions…

Or ceux ci aiment à rappeler qu’ils « co-construisent » avec les habitants les projets votés et validés par les instances politiques. Malgré cela des riverains résistent et tentent d’alerter l’opinion publique par voie de pétition ou de recours au tribunal administratif.

Alors ces concertations et ces enquêtes publiques sont-elles aussi bien réalisées que cela? Comment expliquer ces levées de boucliers dès qu’une décision politique est prise?

On constate tout d’abord que malgré une large information des habitants par voie de presse, affichage en mairies et sur les lieux impactés, sur les réseaux sociaux, sur les panneaux d’information électroniques,…  les habitants ne se bousculent pas pour donner leur avis par écrit.

Autant les réunions d’informations font le plus souvent le plein, autant les registres des enquêtes publiques sont peu remplies. Car si les habitants semblent aimer débats, controverses, oppositions frontales, polémiques,… se déplacer pour donner son avis ou même écrire sur les sites mis en ligne par les collectivités se relève plus difficile pour la plupart de nos concitoyens.

Sur l’aménagement de la place Gambetta à Bordeaux, seulement 42 personnes et une seule association de riverains se sont exprimées dans le registre d’enquête. Les avis étant partagés sur le fait de couper ou non les marronniers, aussitôt la décision prise de les supprimer, cela a entrainé en  4 semaines la signature de plus de 3000 signatures  contre le projet.

Sur l’enquête publique du tracé du BHNS qui reliera la gare St Jean à St Aubin du Médoc, on ne dénombre que 221 contributions individuelles et 14 relevant d’associations sur un dossier qui impacte pourtant plusieurs communes de la métropole. (Bordeaux, Saint Médard en Jalles, Le Haillan et Saint Aubin du Médoc).  Concernant ces contributions, celles-ci étaient aussi très partagées: 65 avis favorables (dont 43 de résidents de St Aubin du Médoc) et 93 avis défavorables (dont 55 avis venant de Bordeaux Centre). Malgré cela la commission d’enquête a approuvé la déclaration d’utilité publique. Depuis, un recours déposé par un collectif de riverains de Bordeaux a obtenu du tribunal administratif la suspension momentanée du projet de trambus…

Ces exemples entrainent souvent le sentiment chez les habitants que  les « dés sont pipés » et que les commissaires enquêteurs ne sont là que pour justifier des décisions déjà prises en amont. L’enquête publique apparait comme la caution démocratique de travaux ou d’aménagements déjà entérinés par les collectivités. Du coup, les riverains s’expriment peu,  estimant, peut-être à tort, que « les jeux sont faits ».

La puissance publique doit certainement chercher d’autres moyens pour inciter les habitants à participer et à exprimer leurs avis.

Les pétitions sont peut être un de ces  moyens, quand on voit le succès actuel de celles en cours sur Bordeaux…

Petite revue, non exhaustive, sur le seul site « Change.org » , des pétitions les plus récentes (depuis septembre 2017) sur Bordeaux. Sur le site, plus de 250  y sont recensées …  (Les quelques pétitions ci-dessous sont rangées par nombre de signatures, au jour de la publication de cet article.)

Pétition Alerte au BHNS:  275 signatures https://www.change.org/p/bordeaux-métropole-alerte-au-bhns

Pétition pour un permis de végétaliser à Bordeaux Métropole: 340 signatures https://www.change.org/p/bordeaux-m%C3%A9tropole-un-permis-de-v%C3%A9g%C3%A9taliser

Pétition pour arrêter la chasse aux étourneaux: 408 signatures  https://www.change.org/p/monsieur-alain-juppé-arrêtez-la-chasse-aux-étourneaux-à-bordeaux

Pétition pour la fermeture définitive du pont de pierre au trafic auto: 1946 signatures https://www.change.org/p/alain-jupp%C3%A9-pour-la-fermeture-d%C3%A9finitive-du-pont-de-pierre-au-trafic-auto

Pétition pour sauver les marronniers de la place Gambetta: 3014 signatures  https://www.change.org/p/fdd-ne-laissez-pas-couper-les-marronniers-de-la-place-gambetta

Pétition contre le projet d’aquarium à Bordeaux: 51 023 signatures https://www.change.org/p/stephan-de-fa%C3%BF-p%C3%A9tition-contre-le-projet-d-aquarium-%C3%A0-bordeaux

Pour aller plus loin sur le dossier BHNS: http://gironde.gouv.fr/content/download/34945/245905/file/Rapport%20de%20la%20CE.pdf

L’agenda 21 de la ville de Bordeaux ne répond plus.

08 mercredi Mar 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, démocratie participative

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agenda 21, bordeaux, coconstruction, coelaboration, ecologie, plan climat

agenda-21-bordeaux

Depuis quelques années,  il est quelque peu difficile  de suivre la politique de développement durable de la ville de Bordeaux.

Malgré les communications municipales sur le sujet, une recherche de données relève le plus souvent du parcours du combattant.

Historique.

En 2003, la ville de Bordeaux lance un premier plan d’actions pour mobiliser l’ensemble des services municipaux: la charte d’écologie urbaine. Ce travail établit un état des lieux et recense les besoins afin de mobiliser notamment les agents de la ville sur la question environnementale.

Ce n’est qu’en 2008, qu’un agenda 21 et un premier plan climat énergie territorial (PCET) permet enfin de passer la vitesse supérieure et d’impliquer non seulement les services municipaux mais aussi l’ensemble des bordelais.

La mairie,  à grand renfort de conférences, rencontres, débats étalés sur plusieurs mois, communique beaucoup pour mobiliser la population et met en place à l’issue de ces échanges un plan d’actions concrètes. L’urgence climatique permet ainsi à la municipalité de fédérer les bonnes volontés et d’informer les bordelais sur ce sujet. Le maire Alain Juppé, de retour du Canada, devient même  lanceur d’alerte en redorant son image grâce à l’écologie. L’agenda 21 de la ville , très ambitieux, (trop?) établit donc une liste d’actions et d’indicateurs pour les années à venir.  260 mesures qui doivent servir autant les Bordelais que les services municipaux. 

A reculons.

Pourtant très rapidement, et ce dès 2011, la mairie réduit  ses ambitions et concentre ses actions sur le plan climat énergie et sur une communication en direction des publics.        Du coup, l’agenda 21 et ses nombreuses actions passent à la trappe et la mairie se concentre prioritairement sur  la transition énergétique . Il faut dire que si le bilan carbone du territoire montre des émissions de gaz à effets de serre certes stabilisées mais  la baisse espérée se fait toujours attendre…

Ainsi après cinq années d’exercice, le premier Agenda 21 de Bordeaux arrive à son terme fin 2014 sans un réel bilan chiffré des actions recensées au départ. 

L’agenda 21 de la ville apparaît donc perdu définitivement, tout au moins indicateurs et données de départ… http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/groupePiecesJointes/15063/8/pieceJointeSpec/120419/file/bilan-ag21-pcet-2009-2013_erratum.pdf  

Étonnant quand on sait que la ville de Mérignac vient dernièrement  de programmer la version 3 du sien (démarré en 2003) et ce jusqu’en 2030.

Il est donc regrettable que la plupart des actions retenues, co-élaborées et co-construites  pendant des mois et des mois avec les bordelais, aient tout simplement disparues.

Depuis, comme l’exige la loi, à chaque vote du budget , un rapport de développement durable est bien rendu public. Cependant chiffres et tableaux restent toujours aussi incompréhensibles, peu clairs et surtout aussi inaccessibles au quidam moyen.

Une occasion ratée donc,  à l’heure de l’open data, d’offrir aux bordelais la possibilité de suivre les avancées ou les blocages en matière de développement durable sur notre ville.

Démocratie participative: des mots et démo.

10 jeudi Nov 2016

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative

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bordeaux, Budget participatif, Conseils citoyens, Conseils de quartier, Démocratie locale, Démocratie participative, ecologie, référendum

conseil-de-quartier-2

La ville de Bordeaux promeut largement dans ses supports de communication les différents outils de dialogue et d’échanges  qu’elle propose sur son territoire. Evénements participatifs, conseils de quartiers, instances consultatives,… autant de propositions sensées favoriser la concertation entre  les Bordelais et les élus.

Comme il est écrit sur le site de Bordeaux.fr, le  but est d’établir une « relation de proximité entre la ville et ses habitants ».

Initiée dès  1995, avec les premiers conseils de quartier, cette démocratie participative s’est étoffée et propose aujourd’hui différentes réunions, commissions et conseils citoyens  pour  participer à la vie démocratique de la cité.
 
Comment ça marche?

Chaque maire-adjoint associe à la prise de décision une commission permanente du quartier de quarante personnes, qui s’organise tout au long de l’année en différents groupes de travail afin de  réfléchir autour des projets de  leur quartier.

Le but est d’aider  le maire de quartier dans sa décision finale.

Pendant trois ans,  ces conseillers n’auront pas de réel pouvoir.  La décision finale est toujours prise par le maire adjoint qui préside la commission permanente  et la fait voter au conseil municipal.

D’autre part si la moitié de ses membres est tirée au sort sur les listes électorales, l’autre moitié est désignée par le Maire sur proposition du maire-adjoint de quartier, choisie parmi des personnalités qualifiées et des habitants volontaires.

Comme les périmètres des quartiers retenus par la municipalité sont très étendus, des conseils de proximité depuis 2016 complètent les anciens conseils de quartier pour  être plus proches des habitants. Mais au final,  on y retrouve toujours un peu les mêmes thèmes abordés : propreté, aménagement, stationnement,…

Pour finir, des réunions de concertation, liées à des projets spécifiques concernant une rue, une place,…sont aussi mises en place afin d’écouter les doléances et les propositions des riverains mais sans aucune garantie quelles soient prises en compte.

conseil-de-quartier-1

Au final, ce dispositif est-il si novateur?

Pas vraiment car la mairie reste en définitive toujours maître de l’ensemble du dispositif, le maire adjoint prenant  seul la décision finale qui sera proposée au vote du conseil municipal.

Pourtant aujourd’hui des villes vont plus loin et expérimentent des formes de démocratie participative où la mairie ne peut intervenir dans ces conseils d’habitants.

Grenoble par exemple  a initié des « conseils Citoyens » composés uniquement d’habitants tirés au sort qui désignent eux-mêmes  leur bureau et leur président. L’élu du secteur ne peut y siéger qu’à l’invitation du conseil citoyen!

Véritablement indépendants de la mairie, ces conseils peuvent communiquer directement avec les habitants du quartier, les inviter et choisir seuls les  sujets mis à l’ordre du jour des réunions.

Mais c’est en matière de budget participatif que Bordeaux reste la plus frileuse.

De nombreuses villes proposent à des conseils d’habitants de décider de l’attribution d’une certaine somme pour des projets de quartier.  Paris, Grenoble, Metz, Montreuil,… laissent une partie de leur budget d’investissement à leurs habitants.

C’est ainsi que les villes de Paris et  Rennes consacrent pas moins de 5% de leur budget d’investissement à des projets proposés par et pour les habitants. Ainsi dès la première année de ce dispositif, les Rennais avaient proposé pas moins de 992 projets! 

Des villes vont encore plus loin encore  avec le principe de l’interpellation  du conseil municipal par ses habitants (possibilité de saisir la mairie sur certains sujets).  A Paris, si une pétition rassemble 1% des Parisiens,   elle est proposée au vote du conseil municipal. A Grenoble, il suffit qu’une pétition soit signée par 2000 Grenoblois pour qu’elle soit débattue au conseil municipal.

Le référendum local est encore  un autre outil, autorisé par la loi, qui permet aux électeurs par leur vote de décider de la pertinence d’un projet municipal à condition que le principe de référendum soit inscrit au règlement intérieur du conseil municipal. Proposé par le groupe écologiste au conseil municipal en début de mandature, le maire l’a refusé.

Autant de points sur lesquels la ville de Bordeaux tarde quelque peu à avancer pour permettre enfin à ses habitants de participer plus activement et plus  librement à la démocratie locale de cette ville.

 

Linky, c’est flou!

10 samedi Sep 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, démocratie participative, energie, Urbanisme

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bordeaux, ecologie, Enedis, Linky, Urbanisme

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Depuis la loi de transition énergétique d’août 2015, imposée par une directive européenne, qui a décidé  le remplacement de nos anciens compteurs électriques, étalé jusqu’en 2021; Enedis, ex-ERDF, installe le nouveau boîtier Linky sur notre territoire. A cette date, tous les foyers de notre métropole devront en être équipés.

Tous?   C’était sans compter sur l’opposition de quelques irréductibles qui trouvent que malgré toutes les qualités vantées par les promoteurs de cette nouvelle technologie, ce compteur Linky pose tout de même quelques problèmes.

Un boîtier intelligent pour le bien de tous.

Pour Enedis, ce nouveau compteur permettrait au ménage de payer leur facture en tenant compte de leur consommation réelle et non plus, comme actuellement calculée sur des estimations. Mais surtout, cette connection en temps réel permettrait à chaque foyer de faire des économies en ayant une meilleure connaissance de ses consommations.

Il semble que pour l’instant, rien ne soit vraiment prouvé et que le gain énergétique oscille entre 1 et 10 % d’économies…  Car en réalité, le bénéfice éventuel de cette technique reste très dépendant de l’implication des foyers  où ont été installés ces nouveaux boitiers Linky. La maîtrise de la consommation électrique passe donc plus par des changements de comportement que par cette nouvelle technologie. Ce nouveau compteur peut certainement apporter une meilleure connaissance de sa pratique quotidienne, à condition qu’on s’y intéresse un tant soi peu. Sans cela, ce nouveau boîtier ne sera pas plus utile aux différents consommateurs que les anciens compteurs.

Un gain, surtout pour  Enedis.

Enedis sera certainement le grand bénéficiaire de ce changement de boitier électrique. Il lui permettra de gérer son réseau à distance, sans avoir recours à des prestataires pour relever les compteurs. Economie de personnel, gain de temps et meilleur gestion de la consommation et de la demande, le compteur Linky permettra à Enedis d’avoir une meilleure vision des besoins en temps et en heure du réseau électrique.

Pour toutes ces raisons, la plupart des communes, qui ne peuvent semble-t-il  légalement s’y opposer,  acceptent l’installation de ces nouveaux boîtiers intelligents. C’est  le cas sur Bordeaux où les installations ont démarré depuis février 2016. La vice-présidente de Bordeaux Métropole et adjointe au maire de Bordeaux,  Anne Walrick, n’y voit que des avantages, notamment de maitrise de la consommation électrique et assure que le conseil consultatif mis en place n’a reçu que très peu de réclamations.

Il faut dire que les réunions d’informations auprès des habitants restent anecdotiques et qu’il n’est pas certain que ce « conseil consultatif de suivi de la mise en place du Linky » soit connu de tous… C’est du reste la demande du groupe écologiste (EELV) à la mairie de Bordeaux, approuvée par le maire, qui réclame des réunions par quartiers afin d’offrir aux habitants une information claire et objective.

Car pour l’instant Linky: c’est flou!

A l’heure actuelle, on entend tout et son contraire sur l’installation de ce boîtier.

Les opposants mettent en avant les ondes électromagnétiques émises par Linky. Faux!, répondent les promoteurs de cette technologie. D’après  l’ANFR ( agence nationale des fréquences)  ce boîtier serait bien moins  nocif que nos bons vieux appareils électriques courants tel le frigo . Ses informations sont transmises non par WIFI mais simplement par les fils de l’installation électrique. Le compteur serait donc ,  en ce qui concerne le champs électrique  et toujours d’après cette étude,  de 1v/m à 30 cm , c’est à dire du même niveau qu’un écran TV 19 » mais bien moins qu’une plaque à induction.(56V/m…) On attend donc avec impatience le rapport de l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), saisie par la Direction générale sur la santé,  pour connaître les effets potentiels sur la santé de ce compteur.

imagesMais c’est dans le domaine du respect de la vie privée que les opposants sont les plus remontés. Ligue des droits de l’homme en tête, ils demandent un moratoire tant que Enedis ne demande pas au futur client, son  consentement pour le transfert éventuel de ses données personnelles. Il semble que, malgré les préconisations de la CNIL  (commission nationale informatique et libertés ) sur ce point, Enedis n’ait pourtant pas attendu cette signature pour installer ce boîtier…

Le coût écologique et économique du remplacement des 35 millions de boîters en activité peut aussi interroger. Le coût financier d’un boîtier Linky est estimé entre 120 et 240 euros. Ce qui représente entre 5 et 7 milliards, payé par les économies réalisées sur la surveillance du réseau disent les uns, par les usagers disent les autres à raison de 1 à 2 euros par mois prélevés sur les factures d’électricité… Le remplacement de ces compteurs qui fonctionnent parfaitement,  par des compteurs nouvelle génération participe à un désastre environnemental certain.

Alors au final, un propriétaire peut-il refuser son installation? Rien de très clair non plus sur ce point. Si des communes commencent à s’opposer au déploiement de ces boîtiers sur leur territoire, un particulier reste cependant bien seul et démuni face à la pression d’Enedis. D’autant que le compteur n’appartient pas aux propriétaires des logements mais aux communes et que c’est la loi de transition énergétique  d’Août 2015 qui impose de moderniser ces compteurs. Si vous vous opposez donc à son installation, pour l’instant un flou juridique entoure toujours les recours éventuels, d’Enedis ou de votre  commune.

 

 

 

C’était un petit jardin…

11 jeudi Fév 2016

Posted by Patrick PAPADATO in école, Bassins à flots, démocratie participative, jardin, Urbanisme

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Bassins à flots, bordeaux, Démocratie participative, Ecoles, ecologie, jardin, quartier

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Le Jardin de ta soeur , c’est un jardin de 7 000m2  au coeur des Chartrons, dans le secteur  Dupaty, rue Chantecrit, qui a été gagné de haute lutte, en juillet 2003, par les habitants du quartier.

C’est en effet une dynamique citoyenne qui a été à la base de la création de ce jardin.     En réquisitionnant,  à l’époque cette  friche dans ce quartier, qui manquait cruellement d’espaces verts, cette initiative des habitants avait  permis de fédérer bon nombre d’acteurs associatifs autour de cette idée d’aménagement urbain.  Aidés par le Centre Social et Culturel Bordeaux-nord et l’association Bruit du Frigo,  les habitants  avaient alors créé  un jardin sur ce terrain que les promoteurs convoitaient.

C’est ainsi qu’en dix ans, avec  le soutien de la municipalité,  au départ pas forcément convaincue du bien fondé de la démarche,  les habitants ont su donner une vraie identité à ce jardin.

Car cet espace vert n’a jamais été vraiment comme les autres.  De par son histoire, un collectif gère ce jardin,  il est toujours resté atypique comparativement aux autres espaces verts de la ville.  Si on y trouve comme partout ailleurs:  espace aménagé, aire de jeux pour les enfants, potager, … il est surtout défini par ses créateurs comme  « un laboratoire de créations et d’expérimentations ». Régulièrement les riverains s’en servent pour les fêtes de quartier, pour installer  des créations éphémères (sculptures, cabanes, jeux…) et surtout pour partager des temps de  création artistique, d’animations, de  jardinage,  de bricolage, d’expression, bref du lien social.

Mais depuis quelques temps,  un projet  d’implantation d’une école temporaire pose la question de la survie de cette démarche collective.

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Depuis l’abandon du projet de construction d’une école, rue de la Faïencerie, du fait de la découverte d’une pollution radioactive dans le sol,  la mairie a du rechercher rapidement une solution de repli, dans ce quartier en plein boom immobilier.  Avec les nombreux  nouveaux logements des Bassins à flots, les familles qui s’installent doivent pouvoir scolariser leurs enfants au plus vite.

Car si la Ville a d’or et déjà trouvé un nouveau terrain, au niveau des rues Bourbon et Pagnol,  et  avancé la construction d’une deuxième école prévue rue Delbos, côté Bacalan, les rentrées scolaires à venir restent problématiques tant que ces  écoles ne sont pas construites.
C’est donc la décision d’une école provisoire avec des modules préfabriqués qui a été retenue.  Et c’est le  jardin de ta soeur qui accueillera,  normalement pendant au minimum trois ans,  cette école provisoire qui comprendra plusieurs classes, une cantine, une garderie et  un hall d’accueil.

index

La démarche collective autour du jardin de ta soeur est donc remise en cause… sans discussion.

Une réunion publique, mise en place par la Mairie de Bordeaux, a bien eu lieu le 07 janvier 2016 pour présenter aux habitants du quartier ce projet d’implantation d’une école modulaire sur une partie de ce jardin. Mais sur le site  du jardin de ta soeur ( http://www.jardindetasoeur.org/ ) on peut y lire que  les associations déclarent  ne pas avoir été officiellement invitées. Une pétition est du reste lancée sur ce site : « Pour une solution durable au problème de sureffectif dans les écoles de Bordeaux maritime! » https://www.change.org/p/madame-cuny-madame-delattre-pour-une-solution-durable-au-probl%C3%A8me-de-sureffectif-dans-les-%C3%A9coles-de-bordeaux-maritime?recruiter=46539021&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive

Car les principaux utilisateurs de ce jardin (centre social et familial Bordeaux-Nord, le Quai aux Livres, le collectif Bordonor, les écoles Dupaty et  Joséphine, le collectif du jardin de ta sœur,…) regrettent surtout n’avoir pas  pu donner leur avis sur ce projet municipal. Ils s’étonnent d’autant que, depuis toutes ces années, ils ont travaillé  avec la mairie et les services techniques  à l’évolution de ce  jardin. Aujourd’hui mis devant le fait accompli, ils se sentent dépossédés et s’interrogent sur le devenir de leur démarche collective.

Ce qui pose  problème, ce n’est donc pas uniquement le sort réservé à ce jardin,  c’est surtout que la mairie semble avoir décidé, seule, sans avoir associé les différents intervenants  de cette dynamique collective  et  sans en avoir débattu avec les principaux intéressés.

Il semble donc que la démocratie participative n’ait pas suffisamment pris racine au  Jardin de ta soeur.

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