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Archives de Catégorie: démocratie participative

Le stade Chaban est mort, vive le parc Lescure?

17 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, arbres, Biodiversité, Climat, démocratie participative, stade, Urbanisme

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agenda 21, îlots de chaleur, bordeaux, Démocratie participative, ecologie, places minérales, plan climat, quartier, Urbanisme

 

image lescure

Le stade Chaban , construit en 1936, était un stade vivant de centre ville, un stade de proximité qui animait la ville les soirs de match. En décidant de construire un nouveau stade à Bordeaux lac, la municipalité a remis en question le maintien de « Chaban » en l’état. En effet si le stade servira encore  aux rugbymans de  l’UBB, la plaine des sports et les abords de l’enceinte sportive sont directement  menacés par le projet municipal.

Actuellement, la plaine des sports accueille entre 500 et 1000 personnes par jour, répartis entre les 25 clubs sportifs et les scolaires. Ouverte à tous mais surveillée par un gardien, cette enceinte sert  à l’ensemble des riverains du quartier Saint-Augustin (Tauzin, le CHU, l’Université, les boulevards…) et aux licenciés des sections sportives..

Le projet retenu par la municipalité (Société ADIM, filiale de Vinci qui a construit le nouveau stade),  et  désigné par un jury parmi quatre autres propositions d’aménagement,  prévoit de réduire la jauge du stade de 34 000 à 25 000 places. Ces changements entrainent notamment la suppression de certains escaliers et gradins hauts.

lescuire

Le but, on l’aura compris est de laisser de la place à un programme immobilier qui prévoit plus de 300 logements (123 logements, 120 chambres en résidence étudiante et 100 chambres en résidence seniors), des bureaux dont un espace de réception, une galerie commerçante et enfin un parking souterrain de 400 places sous l’actuelle plaine des sports.

Si le discours autour de ce projet peut sembler plaisant avec notamment l’idée d’une continuité paysagère avec le parc de la Béchade qui permet de « végétaliser » ce site de 7 hectares, les premières images ne font franchement pas rêver…

parc lescure

Toujours très minéral, décidément une habitude à Bordeaux, le projet se veut ouvert sur les boulevards. Ce qui, du reste ne rassure pas forcément les opposants qui ne voient pas d’un très bon oeil cette ouverture des abords du site notamment pour des raisons de sécurité.

Une concertation qui vire au conflit

Si la municipalité affirme avoir ouvert l’avant-projet d’aménagement au débat public, il semble que les oppositions actuelles démontrent que la concertation n’a pas vraiment n’a été à la hauteur… Pourtant trois réunions de concertation ont bien eu lieu dès l’automne 2013, à la suite desquelles des objectifs communs et partagés ont été mis sur le papier afin de donner un cadre à ce projet.

La ville a ensuite lancé un appel à projets en juillet 2014 sur cette base. Sur les quatre opérateurs qui ont été retenus, il semble que le vainqueur ADIM, Ferret- Vinci, n’ait pas rendu tout à fait  la copie attendu par les riverains. Nous sommes donc très loin du projet « partagé au bénéfice du quartier, de la ville et de la Métropole« … Il faut dire que les riverains se sont retrouvés devant le fait accompli et n’ont pas pu s’exprimer  en amont sur les différents projets proposés par les cabinets d’architectes. Et le collectif de riverains qui s’est constitué parle déjà de recours auprès du tribunal administratif. Comme « co-construction réussie », il y a mieux.

Un réflexe « nimby » (pas dans mon jardin) des riverains? 

C’est tout au moins l’argument municipal avancé pour dénoncer cette levée de boucliers. « Egoïstes soucieux de leur tranquilité », « vision passéiste », la municipalité a-t-elle raison de critiquer ainsi ses détracteurs?

Au-delà de l’aspect architectural du stade, voué à évoluer ou pas, selon les positions des  opposants ou de la mairie, le projet actuel pose aussi quelques questions.

La plaine des sports se voient profondément bouleversée. C’est ainsi que pas mal des équipements proposés pour remplacer l’actuelle plaine des sports, de règlementaires passent à une utilisation plus grand public. La piste d’athlétisme règlementaire est ainsi réduite et donc inutilisable pour des compétitions sportives, les terrains de tennis ne sont plus clos par des grillages, la piste de 110 m disparaît, etc… C’est toute une pratique sportive qui est modifiée au profit d’un usage plus ludique. Les temps changent argueront certains mais on peut s’interroger sur la place des équipements sportifs sur une ville qui se veut ville centre d’une grande métropole. Les aménagements actuels comme les citystades ou la plaine des sports de St Michel, remportent un franc succès auprès du public mais ne font forcément pas le bonheur des clubs sportifs et de leurs licenciés. Bordeaux ville sportive?

Alors que l’agglomération Bordelaise est déjà largement fournie en surfaces commerçantes,  ce nouveau projet dans ce quartier ne va pas dans le sens d’une modération de l’offre. Les 6500m² de commerces, dont 4 200 m² de commerces au virage nord avec  des lieux de restauration, un marché couvert et  2 300 m² de boutiques en rez-de-chaussée autour  du virage sud interrogent sur la volonté politique de réguler l’offre commerciale.

plan

La végétalisation de la plaine mériterait aussi un projet plus « vert ». Si la mairie met en avant ce point comme un élément structurant pour notre ville, ce qui est juste et nécessaire dans une ville très minérale;  les quelques photos de l’avant projet déçoivent. Et mettre en parallèle ce futur parc avec le jardin public ou d’autres espaces verts est quelque peu prétentieux, surtout quand on voit les photos de l’avant projet où les espaces restent très imperméabilisés. Les plantations des arbres semblent aussi parcellaires  et encore trop décoratives. Pas certain que tout ceci devienne un îlot de fraîcheur, lutte contre le réchauffement de la ville et permette a ses habitants de se mettre à l’ombre lorsque le mercure avoisine les 30 degrés …

arbres

Pour finir, pour ces premières remarques sur ce projet qui peut encore évoluer, selon les dires de l’équipe municipale, on aurait aimé avoir également un engagement plut fort en matière de constructions. Si les normes environnementales seront règlementairement respectées, le projet n’affiche pas plus que cela une volonté d’excellence écologique.

 

 

 

Pas de pub pour la pub.

12 samedi Déc 2015

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative, publicité, Urbanisme

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bordeaux, Démocratie participative, ecologie, pollution, Publicité, Urbanisme

pub

Bordeaux Métropole  a décidé, le 22 mars 2013, d’engager l’élaboration d’un règlement local de publicité intercommunal (RLPi). La concertation publique  sur ce projet, qui concernera les 28 communes, a donc commencé, sur le papier,  le 12 avril 2013.

Depuis cette date, chaque  citoyen peut donc  donner son avis sur la démarche engagée pour l’élaboration de  ce nouveau règlement, qui devra à l’avenir remplacer les  22 Règlements Locaux de Publicité communaux  (RLP) toujours en vigueur aujourd’hui . Ce règlement de Bordeaux Métropole, une fois approuvé, remplacera  tous les RLP communaux.

Donc si vous trouvez laid un dispositif de publicité sur un mur ou trop nombreuses les affiches en ville ou encore trop imposants les panneaux vantant la dernière voiture d’un constructeur automobile, c’est le moment de vous intéresser à cette concertation.

Car une fois voté, le  RLPi règlementera toute la publicité, ainsi que  les enseignes et les pré-enseignes, que l’on trouvera sur notre agglomération.

Mais la procédure reste longue et ne se fera  pas simplement car une multitude d’acteurs sont concernés : les conseils municipaux des 28 communes, les afficheurs, les entreprises, les commerces, les associations agrées de protection de l’environnement, les  habitants, …Autant d’avis et d’intérêts qui divergent forcément et qu’il faudra écouter et essayer de contenter, ou tout au moins de ne pas froisser.

Une concertation des habitants très  intimiste.

Une première réunion pour sonder les habitants a eu lieu le 24 novembre 2014 où une « vingtaine de personnes  s’est réunie à Bordeaux Métropole « ,  afin de connaître la teneur de ce dossier« (dixit le compte rendu).   Cette réunion n’a visiblement pas déplacé les foules…On peut donc légitimement s’interroger sur le vote qui s’en ait suivi où les participants grâce à des boitiers de vote ont pu exprimer leurs avis sur les différentes propositions faites, notamment sur l’implantation générale des dispositifs de publicité sur notre territoire. Le résultat de cette première consultation est du reste en ligne :http://participation.lacub.fr/IMG/pdf/PLU-RLPI/reunions-publiques/RLPi_questions_24112014.pdf
A l’issue de cette réunion, ceux-ci ont pu aussi exprimer leurs avis d’où globalement ressort une volonté commune de préserver  les zones de nature, de  réglementer l’affichage sur les façades, d’interdire les  12m² ou encore de diminuer le nombre de publicité au sol.

Depuis de cette réunion, un questionnaire a été mis en ligne par Bordeaux Métropole, du 1° au 23 octobre 2015, afin de recueillir un plus grand nombre d’opinions. Chacun pouvait exprimer son avis sur ce sujet.
Sur les 760 000 habitants que comptent notre agglomération…
235 habitants seulement se sont exprimés sur ce sujet.
Soit la publicité intéresse peu les citoyens, soit la communication pour appeler les habitants à s’exprimer a été quelque peu confidentielle…

Et ce n’est pas la dernière réunion publique du 10 décembre 2015 qui inversera cette tendance: un élu, trois afficheurs, quatre agents de la collectivité ou de l’agence chargé du dossier  et …moins de six habitants de la Métropole dans la salle.

Reste que  les retardataires pourront tout de même encore donner leur avis lors de l’enquête publique qui concernera le projet définitif du règlement local de publicité intercommunal de Bordeaux Métropole.

Et vous  avez aussi la possibilité d’exprimer  votre point de vue sur ce sujet  en laissant un message sur  le site de Bordeaux Métropole http://www.participation.bordeaux-metropole.fr/concertation/rlpi/reglement-local-publicite-intercommunal/presentation+c2525

Agenda de novembre

31 samedi Oct 2015

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative

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bordeaux, Démocratie participative, ecologie

Capture d’écran 2015-10-30 à 19.12.55

La cité du Grand parc, futur écoquartier ?

06 mardi Oct 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, démocratie participative, Ecoquartier, energie, Grand Parc, Transports, Urbanisme

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bordeaux, déchets, Deplacements, ecologie, Ecoquartier, Grand Parc, Urbanisme

appartement Grand parc

Au premier abord, cette question peut certainement paraître totalement incongrue à bon nombre de lecteurs.
En effet, du fait des matériaux utilisés lors de la construction de la cité du Grand Parc dans les années soixante, ces immeubles anciens ne correspondent pas exactement aux nouvelles normes environnementales imposées aux constructeurs du 21° siècle.
Cependant avec les récents travaux entrepris sur une partie du parc immobilier de cette cité, il nous a semblé intéressant de revenir sur les définitions même d’écoquartier et de souligner les avantages de ce secteur de Bordeaux.
Car il semble que la cité du Grand Parc possède pas mal d’atouts que de nouveaux quartiers actuellement en création sur Bordeaux peuvent certainement lui envier.

En effet, un vent nouveau souffle sur cette cité avec un programme de rénovation sur cinq ans de plus de 2300 logements
Soutenus financièrement par Bordeaux Métropole, ces travaux permettront un réglage bioclimatique des températures des appartements. Grâce à la réalisation en façade d’une charpente métallique, située au sud, celle-ci permettra non seulement d’augmenter la surface de 20 m2 de tous les logements en les prolongeant par des jardins d’hiver et de larges balcons mais aussi d’améliorer la performance énergétique globale des bâtiments au-delà de l’objectif BBC rénovation, et ce, il faut le noter, sans aucun isolant.
Cette prouesse technique, est de plus réalisée sans le déplacement de ses habitants mais malheureusement pas sans nuisance, ce dont se plaignent un certain nombre de locataires.
Au-delà de ces difficultés réelles, cette réhabilitation reste exemplaire sur un plan écologique, à l’heure où certains promoteurs trouvent souvent plus rentable de détruire pour « mieux » reconstruire.

grand parc

Car la « cité du grand parc » dénote encore aujourd’hui dans le paysage urbain Bordelais.
Construite à partir de 1959 sur d’anciens marécages (60 hectares) et bidonvilles, elle apparaissait à l’époque comme une vraie révolution urbanistique dans le Bordeaux de l’après-guerre.
La volonté de la municipalité était de rapidement répondre, par cette opération, à la crise du logement qui touchait les fonctionnaires, les rapatriés de l’Algérie Française et les Bordelais délogés principalement du quartier Mériadeck, en pleine mutation. Cet ensemble de 4000 logements correspondait aux normes de l’époque avec tours et barres de plus de vingt-deux étages.

Située à peine à 800 mètres du centre ville, à l’intérieur des boulevards, ce quartier terminé en 1975, apparaissait comme un progrès social.
Aujourd’hui, quand on se promène sur ce secteur de Bordeaux , on reste encore étonné par le nombre d’espaces verts (8 hectares), d’arbres et de terrains de jeux offerts à ses habitants.
Les équipements publics ne sont pas non plus en reste: écoles, centre social, centre commercial, bibliothèque, gymnases, piscine, collège, lycée, salle de spectacle certes fermée depuis 1990), Epadh, …
Autant d’établissements qui offrent une effervescence quotidienne. On est, au Grand Parc, effectivement bien loin de l’image des cités dortoirs.

grand_parc arbre

Alors un « écoquartier » avant l’heure?
En effet si nous reprenons les définitions d’un éco quartier, on constate que, sur quelques points, la cité aurait pu illustrer ce nouveau concept.

Un écoquartier, c’est une mixité socio économique, culturelle et générationnelle.
A l’époque, ce brassage des populations était effectif.
Depuis, le vieillissement de sa population (1/4 de sa population a plus de 60 ans) et le remplacement des familles nombreuses par des ménages de petite taille ou monoparentales (à peine 21 % de jeunes de moins de vingt ans) fait que la cité perd régulièrement des habitants. Prévue, à l’origine pour 13 000 habitants, on en comptait plus que 8 876, en 1990.(10 000 aujourd’hui?)
D’autre part, du fait des formes urbanistiques des années soixante qui datent un peu; au fil des années, les classes moyennes ont déserté ces bâtiments remplacés par des populations plus précarisées. La mixité sociale n’est plus à l’oeuvre, c’est du reste un des enjeux actuels affichés par les bailleurs sociaux afin de redynamiser ce quartier.

Un écoquartier promet un accès plus facile à des activités sportives et culturelles.
C’est encore le cas aujourd’hui, même si les difficultés du centre social, la fermeture de la salle des fêtes du Grand Parc et les atermoiements de la ville sur sa rénovation entachent quelque peu le bilan. Le nombre conséquent d’équipements sportifs ouverts à ses habitants est un point positif pour ce quartier de centre ville.

Dans un écoquartier, les habitants sont impliqués dès la conception du quartier ou au démarrage du projet de réhabilitation.
Aquitanis, un des principaux bailleurs, gère aujourd’hui 2318 logements dont notamment le projet de réhabilitation des résidences Gounod, Haendel et Ingres. Mais il semble que tout ceci ne s’est pas fait dans un esprit de concertation optimale.
On peut noter que les travaux en cours valoriseront les appartements et seront de nouveaux atouts pour ces logements, qui sont, pour l’instant, de véritables passoires énergétiques.

Du point de vue économique, dans un éco quartier, les services et les commerces se voudront multi-fonctionnels.
Même si le marché et le centre commercial sont directement impactés ces dernières années par le recul de la population du Grand parc, une vraie vie de quartier s’organise et résiste au quotidien.
Cependant la cité n’est pas ouverte sur les autres quartiers et apparaît comme un système en vase clos qu’il est nécessaire de repenser.
La fermeture récente de le recyclerie qui avait un vrai rôle de lien social et économique est de ce point de vue à deplorer.

Dans un écoquartier, il est prévu une fourniture locale de l’énergie.
Cela aurait pu se faire grâce à la présence d’une station géothermique proche. Cependant l’étude n’a jamais abouti, la municipalité ayant préféré remplacé le fioul par du gaz pour l’alimentation de la chaufferie du Grand Parc : une occasion manquée de tourner ce quartier vers les énergies renouvelables.

Un éco quartier limite l’usage de la voiture et incite à l’utilisation de transports doux (transports en commun, vélo, marche à pied).
Si la circulation reste apaisée sur le Grand Parc, du fait de sa configuration, le nombre conséquent de parkings, souvenirs d’une époque passée où la voiture était reine, ne favorise pas l’abandon de l’automobile.
Cependant l’arrivée du tram, côté Ravezies et les lignes de bus existantes, permettent à ses habitants d’être rapidement connectés avec le centre ville. A peine à 800 mètres du centre ville, la marche à pied ou l’utilisation du vélo est pratique et rapide pour une population qui ne possède pas toujours de voitures. Mais il faudra, pour cela faciliter les trames vertes et mettre en place de véritables pistes cyclables afin de faire le lien avec le reste de la ville.

Donc tout n’est pas rose ( ou vert ) sur ce quartier quelque peu passé de mode, mais la configuration de ses bâtiments, espacés, ouverts sur l’environnement alentour, organisés sans vis à vis et permettant à bon nombre d’appartements une vue imprenable sur Bordeaux, peuvent laisser rêveur certains habitants des nouveaux quartiers de Bordeaux.
D’autre part, la présence de nombreux jardins et de grands espaces aérés renforce d’autant ce sentiment d’ouverture.
Ce qui est loin d’être le cas, aux bassins à flot où les empilements de projets, les uns en face des autres donnent au contraire un sentiment d’étouffement.
Mais le prix du mètre carré sur Bordeaux explique facilement la nécessité pour les promoteurs de ne pas perdre la moindre place certainement chèrement acquise.

Démocratie participative: un effort reste à faire.

11 vendredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, démocratie participative

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agenda 21, bordeaux, Démocratie participative, ecologie

urne

Une réunion avec quelques riverains… et voilà un projet municipal validé et co-construit avec les Bordelais.
Un projet d’aménagement urbain prévu sur un secteur, une réunion d’information … et voilà la réalisation finale co élaborée avec les habitants.

La municipalité aime mettre en avant la démocratie participative et afficher un langage de coopération et de participation citoyenne.

Inscrite à l’agenda 21 de la ville de Bordeaux, la démocratie participative se veut du reste, une pièce maîtresse dans la gestion municipale, le but étant de  » soutenir, valoriser, accompagner et faciliter l’émergence de projets collectifs d’initiative citoyenne (type FAEP) » peut on lire dans le bilan 2009/2013 de l’agenda 21.

Alors concrètement comment cela se passe-t-il?

Dès 1995, les conseils de quartier ont été installés à l’échelle de la ville.
Dans ces nouvelles assemblées ouvertes aux habitants d’un quartier, les élus de la majorité ont, à cette époque, essuyé quelques plâtres… Présidés par le maire ou par les adjoints, les conseils de quartiers se réunissent au moins 2 fois par an.
C’est souvent pour certains riverains l’occasion de dénoncer les incivilités des uns et des autres: poubelles non rentrées, crottes de chien, cyclistes délinquants,…la gestion municipale du quartier, vue au ras du trottoir, clôture bien souvent ces réunions.
Mais c’est surtout un formidable lieu de communication pour la politique du maire qui permet aux élus de présenter les projets de la ville et du quartier.
Les opposants qui se sont essayés à une quelconque critique, ont rapidement compris que ce n’était ni le lieu, ni le public concerné par les joutes politiciennes.

Ces temps d’échanges permettent-ils une vraie concertation avec les habitants?

Souvent critiqués, ces conseils de quartier ont depuis leur création connu plusieurs formules. La dernière, qui date des dernières élections municipales, a institué une nouvelle formule avec des commissions permanentes par quartier.
Au départ largement favorables, par leur représentation, à l’équipe municipale, ces commissions, ont su évoluer pour tenter d’obtenir une meilleure représentation des habitants.
Dorénavant, quartier par quartier, un collège est désigné par le maire sur proposition du maire-adjoint de quartier, choisi parmi des personnalités « qualifiées » et des « habitants volontaires », un autre collège est tiré au sort sur les listes électorales,..
En plus de veiller au respect de la parité, quatre postes de conseillers de quartier sont réservés à des jeunes âgés de 18 à 25 ans. Chaque commission se réunit environ 5 fois par an.
Répartis, sur les huit quartiers de la ville, les 320 membres sont désignés pour une durée de trois ans.

vote
Alors vraie démocratie participative?

Pas encore tout à fait car si la municipalité a su gommer les premières formules qui leur étaient largement favorables, la volonté de contrôler ce qui se passe dans ces commissions demeure.

Tout d’abord, si un habitant est bien élu parmi les membres à un poste de vice-président(e), c’est toujours le maire adjoint de quartier qui préside ces réunions. . Car le but de ces assemblées est d’ accompagner la mairie sur les sujets relatifs à la vie de leur quartier, les élus ne voyant pas d’un très bon oeil de ne pas maîtriser totalement ce qui s’y passe. Et comme se plaît à le répéter le maire, c’est au final le conseil municipal qui vote les décisions finales.

D’autre part, le maire adjoint, reste le référent sur les décisions soumises à la décision de la commission. C’est lui qui organise et oriente les débats, soumet les dossiers établis par les services techniques, fait passer ce qui doit l’être,… La commission n’a qu’un rôle consultatif.

Car la fonction première de ces commissions est d’aider le maire adjoint de quartier à répartir notamment les subventions du FIL (fonds d’intervention local), c’est à dire les subventions versées principalement aux associations du quartier. Cette somme est prise sur le budget municipal et calculée en fonction du nombre d’habitants, avec une prime supplémentaire pour les quartiers de la politique de la ville.

pourcentage

L’opposition municipale estime qu’il serait possible d’aller beaucoup plus loin, à l’exemple des expériences de Porto Alegre, New York ou plus récemment Paris qui soumet au vote des Parisiens 5% du budget d’investissement de la Ville. C’est ainsi que cette année, 15 projets urbains sont soumis au vote des parisiens jusqu’au 15 septembre: jardins pédagogiques dans les écoles, piscines éphémères, végétalisation des murs, création d’un espace de coworking, rénovation de kiosques à musique,…

Une autre critique porte donc sur la place trop importante de l’élu municipal qui préside conseil de quartier et commission. Un habitant, élu au sein de ses pairs, pourrait très bien orchestré tout cela.
Cela permettrait un meilleur contrôle democratique, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Actuellement, après consultation auprès des commissions permanentes, l’élu municipal décide au final tout seul des points qui seront proposés au vote du conseil municipal.

La démocratie participative a donc encore besoin de s’affranchir de l’exécutif pour réellement s’épanouir sur Bordeaux.

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