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Anne Walrick, Bassins à flots, bordeaux, Bordeaux Metropole, climatisation, Euratlantique, Ginko, Ilots de fraicheur, Nicolas Florian

Quartier Ginko
22 dimanche Déc 2019
Posted Ilots de fraicheur, Urbanisme
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Anne Walrick, Bassins à flots, bordeaux, Bordeaux Metropole, climatisation, Euratlantique, Ginko, Ilots de fraicheur, Nicolas Florian
Quartier Ginko
07 samedi Sep 2019
Posted Ilots de fraicheur
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Alain Juppé, Arbres, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, Changement climatique, club arbre, Ilots de fraicheur, Marronniers de Gambetta, Nicolas Florian, Place Gambetta, Place Tourny, Plan Canopée
Place Bardineau, après rénovation…
Pour 2020, Nicolas Florian, maire de Bordeaux a décidé de prendre des mesures concrètes contre le réchauffement climatique.
Il a donc lancé un » plan Canopée » avec la plantation de 3000 arbres par an, la création d’un « club arbre » mais surtout le recensement des lieux et places publiques qui manquent de végétalisation afin d’agir en conséquence…
http://www.aqui.fr/mobile/article.php?id_article=18946
Seul problème dans ces déclarations vertueuses, le recensement de ces îlots de chaleur a déjà été réalisé par Alain Juppé en… 2013.
En effet le 27 mai 2013, le conseil municipal avait voté un partenariat entre la ville et l’association climatologique de moyenne Garonne (ACMG) pour une étude sur les îlots de chaleur urbains.
Cette étude avait, déjà, pour objectif d’aider la ville à mettre en place des actions concrètes de lutte et d’adaptation au changement climatique.
A l’aide d’une télédétection thermique et diagnostic pendant les périodes estivales cette étude devait établir sur la ville une carte des îlots de fraîcheur et de chaleur…
Il y était même mentionné qu’ « A partir de l’ensemble de ces mesures, connaissances, échanges et expertises accumulées, nous espérons être en mesure de prouver l’intérêt de la végétation et de l’eau pour le rafraîchissement passif et durable des espaces publics dans le but d’atténuer l’effet des températures élevées et d’améliorer les conditions de vie des citoyens ».
En 2014, Bordeaux Metropole a fait de même en lançant une étude pour identifier sur son territoire les îlots de chaleur urbains ( IFU) et les îlots de fraîcheur urbains ( ICU) afin de préconiser des aménagements. Depuis cette date, une carte des ilots de chaleur de la métropole existe. https://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Connaitre-son-environnement/Ilots-de-chaleur-et-de-fraicheur-urbains
La question est donc de savoir ce que Alain Juppé et l’équipe municipale dont Nicolas Florian fait partie, ont bien pu entreprendre depuis cette date comme action, suite à ces études et cette carte des îlots de chaleur.
Malheureusement depuis 2013, les Bordelais ont eu droit à la rénovation de la place Gambetta avec la suppression de 18 marronniers, à l’aménagement de la place Bardineau (entrée muséum d’histoires naturelles) avec l’implantation de trois arbres en pots, à la prochaine inauguration de la future place Tourny, sans aucune plantation d’arbre, etc… Seule bonne nouvelle, dans ces rénovations récentes de places très minérales, une place Nansouty aménagée avec un nombre important d’arbres.
Autant d’exemples récents, postérieurs à ces études qui interpellent sur l’intérêt de vouloir à nouveau réaliser des recensements d’îlots de chaleur surtout s’ils sont suivis d’aussi peu d’effets…
Place Bardineau, ce qui aurait été possible… en plantant des arbres.
29 jeudi Août 2019
Posted Ilots de fraicheur
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A'Urba, Alain Juppé, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, Changement climatique, Francis Cuillier, Laruë-Charlus, Vincent Feltesse
C’est au moins une nouvelle qui a le mérite de nous réchauffer le coeur… mais pas que.
Dans le quotidien Sud Ouest, ce jeudi 29 aout 2019, un article nous apprend que l’agence d’Urbanisme A’Urba a « pour mission de travailler sur l’adaptation du territoire face aux changements climatiques » et que depuis maintenant douze ans, un ingénieur est chargé de traquer, d’analyser et de trouver des solutions aux îlots de chaleur.
Mais au fait, l’A’Urba, c’est quoi ?
L’ A-urba, c’est une agence d’urbanisme qui depuis plus de 40 ans appuie dans leur démarche urbaine, les collectivités locales (Villes, Métropole, département, ,…)
Cette association aide les élus à faire leurs choix pour leur développement territorial grâce à ses diagnostics, ses réflexions prospectives et ses démarches de projets.
Donc étroitement liée aux décideurs, et d’ailleurs soutenus par ces collectivités, l’A’Urba se veut un laboratoire d’idées et d’échanges pour l’élaboration de stratégies et la construction de scénarios futurs.
C’est, on le devine, un incubateur d’idées nouvelles qui grâce a ses rapports, synthèses, expositions et expertises a influencé nos élus, ces dernières années sur Bordeaux, dans leur prise de décision.
Ainsi Alain Juppé, ancien maire de Bordeaux et Vincent Feltesse, ancien président de Bordeaux Métropole ex-CUB (communauté urbaine de Bordeaux) se sont largement appuyés, depuis 1995, sur les orientations données par l’A’urba pour choisir parmi les projets proposés par les différents cabinets d’architecture.
L’A’Urba en action .
A cette époque, c’est Francis Cuillier qui en était le directeur et le grand maître des lieux. Face au formidable chantier du tram et de la rénovation des quais, l’A’urba était à cette époque incontournable.
Pas un projet, pas une rénovation de place ou de rue sans les regards éclairés de Francis Cuillier et de la directrice générale de l’aménagement de Bordeaux, Michèle Laruë-Charlus, diligentée par Alain Juppé,
Tout ce petit monde se côtoyait et s’accordait sur tous les grands projets bordelais mis en place depuis l’arrivée d’Alain Juppé aux commandes de la ville.
Pas une opération d’espaces publics et d’aménagement sans le soutien logistique et l’expertise de l’A’Urba : l’insertion urbaine du tramway, la place de la Victoire, la place Pey-Berland, le cours du Chapeau-Rouge, le cours Victor Hugo, le parvis de la gare Saint-Jean, etc…
Aujourd’hui, tel un pompier pyromane, l’agence d’Urbanisme qui a approuvé tous ces beaux projets, mène une mission pour travailler sur l’adaptation du territoire face aux changements climatiques…
On prend les mêmes et on recommence ?
19 mercredi Juin 2019
Posted arbres, Ilots de fraicheur, Urbanisme
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Arbres, arbres en pot, bordeaux, Bordeaux centre, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, Ilots de chaleurs, Ilots de fraicheur, Laurence Dessertine, Nicolas Florian, Place, Places, Urbanisme
Nicolas Florian, le maire de Bordeaux, veut remettre plus de nature dans l’espace public. C’est dit… Faut-il y voir une critique des années Juppé ? Certainement.
Il faut dire que les marches pour le climat et les élections européennes sont passées par là. En donnant 21,54 % des voix aux Européennes à la liste EELV de Yannick Jadot, les bordelais ont certainement remis l’écologie au coeur des prochaines élections municipales.
Alors l’équipe municipale tente de recoller aux attentes de la population en réparant les dégâts des dernieres années et en inventant tous azimuts. Square des commandos de France, place Pey-Berland, … les élus de la majorité tentent de repeindre en vert les années Juppé.
Cet été, selon le maire Nicolas Florian, lors d’un conseil de quartier, une expérience sera tentée place Pey-Berland: des arbres mobiles serviront d’ombrières pour apporter plus de fraîcheur.
De la fraîcheur ? Certainement s’ils étaient plantés en pleine terre… Mais comme le rappelle le botaniste Francis Hallé dans la revue La Vie-Sciences, » Chacun sait bien qu’il trouve de la fraîcheur sous un arbre et encore plus dans un sous-bois. L’ombre coupe les effets du soleil, mais elle n’est pas seule responsable de la chute des températures. Cette dernière vient surtout de l’évaporation. Les arbres sont comme de formidables mèches : depuis leurs racines, l’humidité monte dans la plante, l’hydrate et finalement s’évapore par le haut, ce qui rafraîchit l’atmosphère »
Ainsi les arbres en pot ne peuvent jouer le rôle de climatiseurs que la mairie leur demande de jouer. Avec aussi peu de racines, prisonniers qu’ils sont de leur pot en plastique ou en bois, ils serviront tout juste de parasols…
Jusqu’à présent, l’arbre en pot servait surtout de décoration et accessoirement de poubelles ou pire de cendriers… A Bordeaux, les exemples ne manquent pas ( place Camille Jullian, rue judaïque, rue Ste Catherine,…)
En ce qui concerne le square des commandos de France, situé entre Mériadeck et la place Gambetta, il semble que le service des espaces verts va tenter, à la demande des riverains, de végétaliser cette petite place oú il ne fait pas bon y rester trop longtemps quand le mercure grimpe.
C’est l’adjointe au maire de Bordeaux centre, Laurence Dessertine, qui planche sur le sujet avec la commission permanente, cette commission municipale composée de 40 habitants issus du conseil de quartier. Alors que la dernière rénovation de ce square ne date que de 2012, aujourd’hui la mairie s’interroge avec les habitants pour savoir comment végétaliser cet espace public terriblement minéral.
Une bonne chose, mais qui aurait certainement pu être pensée en amont lors de cette rénovation.
Mais ça c’était avant… Alain Juppé parti, il semble que ses adjoints redécouvrent leur ville et les vertus des ilots de fraicheur. Enfin presque, car la future place Tourny, comme la place Gambetta risquent certainement de nécessiter une nouvelle intervention des habitants du quartier auprès des élus pour rappeler toutes les vertus de l’arbre en ville.
04 dimanche Nov 2018
Posted Ilots de fraicheur, jardin, Place
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bordeaux, Bordeaux Metropole, Esprit Gambetta, ICU, IFU, Indice de chaleur urbain, Indice de fraîcheur urbain, Les marronniers de Gambetta, Place Gambetta, SOS Gambetta, Vivre Gambetta
Depuis quelques années, Bordeaux Métropole s’est engagé à développer un outil de mesures, fait d’études et de cartographies, afin de calculer le confort climatique avant et après tout aménagement urbain.
Cet outil, c’est le « score ICU » (Ilots de chaleur urbain) qui donne un résultat compris entre 0, vrai îlot de fraîcheur et 1, lorsque l’îlot de chaleur est maximal.
L’idée est ainsi de démontrer tout l’intérêt des travaux pour le confort climatique des riverains concernés.
Suite à une demande pour la place Gambetta des élus écologistes (EELV), Bordeaux Métropole a donc rendu sa copie: on passerait d’un score final de 0,662 actuellement à 0,648 après travaux, pour atteindre en 2050 un score de 0,625.
Tout ça pour ça…
Les opposants restent ainsi critiques, sachant que ce projet améliore seulement à la marge le confort climatique de la place. Le rapport de Bordeaux Métropole les confortent même dans leur position en indiquant que » l’aménagement prévu a finalement peu d’impact sur le confort climatique « .
Les partisans du réaménagement de la place quant à eux se féliciteront de ce score qui prouve tout le bien fondé du projet qui passe par la coupe de 18 marronniers et la suppression des 488 m2 de la rivière anglaise.
Bataille de chiffres.
Pourtant l’étude du document métropolitain va plus loin et démontre que le jardin tel qu’il est aujourd’hui a un meilleur indice de fraîcheur urbain que le projet final: 24,3 % contre 12,2% puis 19,4 % en 2050… L’ombrage des arbres actuels sur cette place et le plan d’eau permettent d’obtenir des résultats meilleurs que le projet, malgré un nombre supérieur d’arbres plantés.
Alors comment expliquer le chiffre final, favorable au projet ?
L’amélioration du score ICU dans le projet final est en définitive obtenu grâce au remplacement des surfaces sombres, actuellement en goudron, par un sol plus clair. Cette modification du revêtement fait ainsi baisser le score ICU de 53,3% à 43,7% puis 42,7% en 2050.
Cette étude conforte le collectif des marronniers de la place Gambetta dans son opposition au projet.
Ceux-ci, s’appuyant sur cette étude, n’hésitent pas à dire que le confort climatique de la place Gambetta pourrait être encore meilleur, en conservant le jardin en l’état, en modifiant simplement la surface des enrobés et en faisant ainsi l’économie de neuf millions d’euros prévus pour la réfection de cette place.
Sur le même sujet:
16 dimanche Sep 2018
Posted Ilots de fraicheur, Place
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îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, Gambetta, ICU, IFU, Ilots de fraicheur, Les marronniers de Gambetta, Marronniers, Places
Projet de la place Gambetta
Voilà peut être l’outil qui permettrait de départager les protagonistes qui s’opposent actuellement sur le projet de la place Gambetta à Bordeaux.
Il s’agit du score ICU (îlot de chaleur urbain) / IFU (îlot de fraîcheur urbain)
Aujourd’hui, chaque camp restant sur ses positions, difficile de les départager et de se faire une idée sur les conséquences climatiques de cette rénovation, chacun estimant que son choix améliorerait le confort des usagers de cette place.
Les partisans du projet, qui implique la coupe des marronniers et la suppression de la rivière anglaise, indiquent qu’il y aura plus d’arbres de replantés, que la surface zone engazonnée se retrouvera agrandie et que la future fontaine, amélioreront l’îlot de fraîcheur.
Les opposants au projet dénoncent: la réduction du périmètre du jardin, la suppression de 17 arbres anciens qui procurent de l’ombre, le comblement de la rivière anglaise et la minéralisation de la place qui réduiront l’îlot de fraicheur actuel.
Les marronniers, au nord de la place, coupés dans le projet.
L’outil ICU/IFU permettrait donc de clore cette polémique en faisant le point sur la possible amélioration ou dégradation de cet actuel îlot de fraîcheur.
Cet outil de suivi, mis en place par Bordeaux Métropole, ces dernières années, dans le cadre de sa lutte contre les îlots de chaleur permet de suivre l’impact prévisible des aménagements urbains sur tel ou tel projet.
Développé à l’échelle du territoire, il renseigne sur l’impact possible de tout projet urbain sur le confort climatique de ses habitants. Le calcul se fait avec neuf tranches de températures et un savant coefficient de pondération .
Un point est ainsi fait au départ du projet d’aménagement et un autre , une fois les travaux réalisés.
Depuis quelques années, plusieurs sites pilotes comme le centre commercial Rives-d’Arcins à Bègles, le centre ville de Pessac avec son pôle intermodal, l’îlot Renault au Bouscat, etc… ont été retenus par Bordeaux Métropole en développant cet outil d’évaluation http://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Connaitre-son-environnement/Ilots-de-chaleur-et-de-fraicheur-urbains
Cependant, demandé par les élus écologistes (EELV) au président de Bordeaux Métropole, le résultat qui pourrait clore ce débat tend à se faire attendre… Espérons que cette évaluation arrive rapidement, tout au moins avant la coupe programmé des marronniers de cette place.
01 vendredi Juin 2018
Posted Ilots de fraicheur, Place
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Aménagement, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, ICU, Ilots de fraicheur, Place de la Victoire, Place Gambetta, Place Stalingrad, Places, Score icu, vegetalisatioin
L’aménagement de nos villes est-il toujours à la hauteur des enjeux climatiques qui nous attendent? Pas toujours semble-t-il …
Si depuis vingt ans, l’hégémonie de la voiture a considérablement reculé sur Bordeaux et si certaines places publiques ont bien été vidées des automobiles qui envahissaient l’espace urbain, certains aménagements ne sont pas toujours allés vers plus de végétalisation, bien au contraire…
Première démonstration. La place de la Victoire était un carrefour giratoire digne des années Pompidou. La voiture y régnait en maître. Sa rénovation en 2005 a permis aux terrasses de s’agrandir et aux animations de s’épanouir sous un soleil de plomb. Car si le gazon central a disparu, la municipalité et les aménageurs n’ont pas daigné y planter un seul arbre en remplacement… Bien au contraire. aujourd’hui, seul un obélisque tente désespérément de procurer de l’ombre aux passants qui, en été, fuient le plus souvent ce puît de chaleur pour se réfugier sous les parasols des cafetiers. Objectif atteint?
Deuxième démonstration. La place Stalingrad, rénovée en 2005, s’est débarrassée des étourneaux qui aimaient nichaient dans les grands arbres de cette place. Les aménageurs ont en effet fait le vide sur cette esplanade en coupant les arbres anciens qui leur servaient de refuge et procuraient de l’ombre aux usagers des bus. Aujourd’hui, la place est caniculaire, en été. D’autant que les 24 charmes plantés en remplacement des marronniers (?) n’ont pas supporté les années de sécheresse des premières années de ce nouveau millénaire. Ils ont été remplacés par 24 mélias qui, espérons-le, procureront peut être, dans vingt ans, un peu plus d’ombre qu’actuellement…
Vue actuelle
Vue du projet
Troisième démonstration. La place Gambetta va connaître prochainement une rénovation afin de tenter d’apaiser la circulation et de redonner de l’espace aux piétons. Mais si actuellement, le jardin profite de l’ombre de ses grands arbres et de la fraîcheur de la rivière anglaise centrale, le projet réduit le périmètre du jardin au profit de plus larges trottoirs, supprime 17 marronniers presque centenaires et comble la rivière pour la remplacer par du gazon. La modification de cet espace public, malgré une plantation d’arbres en plus grand nombre, mais plus petits, risque fort de renforcer la minéralisation et d’augmenter la chaleur sur cette place. Actuellement , anti et pro rénovation s’affrontent sur le résultat final.
Pourtant un outil de suivi permettrait de départager ces contradicteurs en calculant l’impact climatique de ce futur aménagement.
Cet outil, c’est le « Score ICU » réalisé par un cabinet d’etude à la demande de Bordeaux métropole, qui permet d’évaluer les projets d’aménagement en utilisant les cartes satellites infrarouges de la situation de départ et le travail de projection du résultat final. Ce calcul se fait en s’appuyant sur des projections sur le type de sols, la végétation, les ombres portées de la végétation ou des bâtiments. En obtenant une cartographie qualitative du résultat final, elle permettrait de démontrer tout le bien fondé ou pas de ce nouvel aménagement.
Pour l’instant la mairie de Bordeaux se refuse à engager cet outil pour les aménagements futurs de ses places (Gambetta , Tourny, André Meunier,…) alors que les résultats de ces études permettraient à tous de mieux se rendre compte de l’impact climatique de ces travaux pour le confort estival des Bordelais ou parfois aux élu.e.s de renoncer à entreprendre les aménagements qui renforceraient éventuellement les îlots de chaleur.
A quand l’utilisation de cet outil pour l’ ensemble des projets urbains de la ville ?
06 mardi Mar 2018
Posted Ilots de fraicheur, Place
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îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, Ilots de fraicheur, Place Tourny, Places, Tourny, Urbanisme
Place de La Victoire? Non, Place Tourny…
Oubliés les îlots de chaleur ?
En ville, ces îlots de chaleur urbains ou ICU se caractérisent par un secteur, un quartier, une rue qui peuvent connaître des hausses de température du fait d’une circulation importante, de l’absence de végétaux ou d’eau, d’une minéralisation excessive. Mais une quantité d’autres facteurs peuvent aussi jouer comme le type de revêtement au sol, sa couleur, la concentration du bâti autour, l’orientation vis à vis du soleil, etc…
En 2016, Bordeaux Métropole a consacré une exposition aux îlots de chaleur et de fraîcheur urbains, à partir des résultats d’une étude réalisée entre 2014 et 2015 sur tout le territoire. Le but pour la collectivité était de chercher à atténuer les effets de ces îlots de chaleur lors de fortes périodes caniculaires.
Bordeaux Métropole avait-elle besoin d’une étude à l’échelle de son territoire (doublée d’une même étude qui a coûté 20 000 euros à la ville de Bordeaux) pour prendre conscience de l’intérêt des végétaux et des plans d’eaux en ville pour atténuer la canicule?
Il est trop tard pour le dire. Ces études ont été payées et ont permis aux collectivités de communiquer largement sur le sujet.
Aujourd’hui il faut s’interroger sur ce que nos aménageurs ont au final retenu de ces études. Quand on voit les programmations des deux dernières places sur Bordeaux, on est en droit de s’interroger sur l’influence de ces études sur les cabinets d’urbanisme et d’architecture…
Place Gambetta et Place Tourny, deux prochaines rénovations vont faire la part belle aux terrasses et aux larges trottoirs mais certainement pas au végétal. Car le minéral perdurera durablement sur ces projets. Et ce n’est pas les quelques fontaines et jets d’eau qui remplaceront la fraîcheur des vieux marronniers coupés sur Gambetta et les arbres absents de la future place Tourny.
Oublié donc le réchauffement climatique.
Rappelons pourtant ce que disait à l’époque, au journal Sud Ouest, Jean-François Berthoumieu, le directeur de l’Association climatologique de la moyenne Garonne et du Sud-Ouest (l’ACMG) qui avait réalisé l’étude sur Bordeaux : « Il faudra réfléchir à des solutions qui consistent à planter des arbres irrigués en milieu urbain, plus efficaces pour rafraîchir les températures, que des arbres non irrigués, et a fortiori que des espaces minéralisés. »
On constate qu’ au final le but de ces grandes opérations n’est pas de rafraîchir la ville mais bien de dynamiser les rues et d’augmenter les zones de commerces, comme le résume du reste très bien le commentaire de présentation du projet que l’on trouve sur le site de Bordeaux.fr: « Le désencombrement de l’espace pour les piétons favorise le développement potentiel d’activités commerciales riveraines (terrasses, étales…) et des usages variés (jeux, animation, marché forain, foodtruck, brocante…). »
Préparez-vous: cela va chauffer et consommer sec sur Tourny !
Sur le même sujet:
https://ecolobordeauxblog.com/2015/06/04/ilots-de-chaleur-letude-qui-nous-chauffe/
Sources :
http://www.sudouest.fr/2013/08/19/des-ilots-de-chaleur-en-ete-dans-les-villes-1144599-2780.php
http://www.bordeaux.fr/p131137
04 jeudi Juin 2015
Posted Climat, Ilots de fraicheur
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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, Place, places minérales, plan climat
La chaleur revient en ville.
A l’ombre de leurs parasols, les cafés font le plein. Les arbres des places de Bordeaux voient se regrouper autour d’eux les badauds qui quittent les bancs exposés au soleil pour rechercher l’ombre. C’est que, quand le mercure du thermomètre avoisine les 35 degrés, il est nécessaire de se mettre à l’abri et de rechercher la fraîcheur que peuvent procurer les végétaux et les fontaines. La température en ville, en effet, est généralement plus fraîche près des grands végétaux, des fontaines, du fleuve. Il est certainement plus doux de faire la sieste au jardin public que sur les bancs de la place Pey Berland.
Ces lieux communs vous paraissent évidents? Pourtant, le 27 mai 2013, le conseil municipal a tout de même voté un partenariat entre la ville et l’association climatologique de moyenne Garonne (ACMG) pour une étude sur les îlots de chaleur urbains. Cette étude achevée en décembre 2014 avait pour objectif d’aider la ville à mettre en place des actions concrètes de lutte et d’adaptation au changement climatique. Les grands moyens ont donc été lancés via une télédétection thermique et diagnostic pendant les périodes estivales afin d’établir une carte de la ville des îlots de fraîcheur et de chaleur. L’objectif de ce partenariat semble d’une évidence de simple bon sens: « A partir de l’ensemble de ces mesures, connaissances, échanges et expertises accumulées, nous espérons être en mesure de prouver l’intérêt de la végétation et de l’eau pour le rafraîchissement passif et durable des espaces publics dans le but d’atténuer l’effet des températures élevées et d’améliorer les conditions de vie des citoyens »
A Bordeaux, vingt ans d’aménagement de places toutes aussi minérales les unes que les autres, pour en arriver à la nécessité de cette étude sur les îlots de chaleur: place Saint Projet, place Pey Berland, place des commandos de France(entre Gambetta et Mériadeck), place du Palais, place Fernand Lafargue, place de la victoire… autant d’aménagements qui n’ont absolument pas tenu compte d’une logique climatique mais d’une vision purement esthétisante, architecturale.
Le résultat aujourd’hui est que les Bordelais prennent le frais à l’ombre des arbres de la place Gambetta (dont l’existence pourrait être remise en cause dans le cadre du réaménagement en cours), sous les platanes, près de la fontaine de la place Saint Christoly, dans les parcs et les jardins de la ville ou encore s’arrosent allègrement au miroir d’eau.
La logique des villes du sud (Aix, Toulouse, Béziers, Narbonne,…) n’a pas été respectée. Ces cités offrent à leurs habitants des places où l’ombre à toute sa nécessité et permet une convivialité forcément plus forte que certaines de nos places désertées, pour cause de trop grande chaleur.
D’autres villes, comme Montréal, mènent des politiques de lutte contre les îlots de chaleur depuis fort longtemps. Dès 2005, la capitale Québécoise a mis en place une politique forte de l’arbre, l’arbre étant en effet un moyen de lutte très important contre les îlots de chaleur. Car on le sait depuis fort longtemps, les zones urbaines boisées sont de 2 à 8 °plus fraîches que le reste de la ville, comme le confirme une étude de la communauté urbaine de Lyon.
Ainsi, les solutions techniques existent. Et ce n’est pas une énième étude dont nous avons besoin à Bordeaux, mais d’actes politiques forts sur ces questions. Pour finir, notez que ce partenariat sur les îlots de chaleur a tout de même coûté à la ville de Bordeaux la modique somme de… 20 000 euros.