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Archives de Catégorie: jardin

ICU Gambetta : tout ça pour ça.

04 dimanche Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Ilots de fraicheur, jardin, Place

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bordeaux, Bordeaux Metropole, Esprit Gambetta, ICU, IFU, Indice de chaleur urbain, Indice de fraîcheur urbain, Les marronniers de Gambetta, Place Gambetta, SOS Gambetta, Vivre Gambetta

SCORE_ICU_GAMBETTA_E6CONSULTING

Depuis quelques années, Bordeaux Métropole s’est engagé à développer un outil de mesures, fait d’études et de cartographies, afin de calculer le confort climatique avant et après tout aménagement urbain.

Cet outil, c’est le « score ICU » (Ilots de chaleur urbain) qui donne un résultat compris entre 0, vrai îlot de fraîcheur et 1, lorsque l’îlot de chaleur est maximal.

L’idée est ainsi de démontrer tout l’intérêt des travaux pour le confort climatique des riverains concernés.

Suite à une demande pour la place Gambetta des élus écologistes (EELV), Bordeaux Métropole a donc rendu sa copie: on passerait d’un score final de 0,662 actuellement à 0,648 après travaux, pour atteindre en 2050 un score de 0,625.

Tout ça pour ça…

Les opposants restent ainsi critiques, sachant que ce projet améliore seulement à la marge le confort climatique de la place. Le rapport de Bordeaux Métropole les confortent même dans leur position en indiquant que  » l’aménagement prévu a finalement peu d’impact sur le confort climatique « .

Les partisans du réaménagement de la place quant à eux se féliciteront de ce score qui prouve tout le bien fondé du projet qui  passe par la coupe de 18 marronniers et la suppression des 488 m2 de la rivière anglaise.

Bataille de chiffres.

Pourtant l’étude du document métropolitain va plus loin et démontre que le jardin tel qu’il est aujourd’hui a un meilleur indice de fraîcheur urbain que le projet final: 24,3 % contre 12,2% puis 19,4 % en 2050… L’ombrage des arbres actuels sur cette place et le plan d’eau permettent d’obtenir des résultats meilleurs que le projet, malgré un nombre supérieur d’arbres plantés.

ombre sur jardin Gambetta EcoloBordeauxBlog

Alors comment expliquer le chiffre final, favorable au projet ?

L’amélioration du score ICU dans le projet final est en définitive obtenu grâce au remplacement des surfaces sombres, actuellement en goudron, par un sol plus clair. Cette modification du revêtement fait ainsi baisser le score ICU de 53,3% à 43,7% puis 42,7% en 2050.

Cette étude conforte le collectif des marronniers de la place Gambetta dans son opposition au projet.

Ceux-ci, s’appuyant sur cette étude,  n’hésitent pas à dire que le confort climatique de la place Gambetta pourrait être encore meilleur, en conservant le jardin en l’état, en modifiant simplement la surface des enrobés  et en faisant ainsi l’économie de neuf millions d’euros prévus pour la réfection de cette place.

Sur le même sujet:

https://ecolobordeauxblog.com/2018/09/16/icu-et-ifu-kezaco/

Bordeaux: Jardins à venir ou avenir sans jardins ?

24 mardi Avr 2018

Posted by Patrick PAPADATO in jardin

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Bassins à flots, Bastide Niel, bordeaux, Brazza, ecologie, espaces verts, Euratlantique, Ginko, jardin, jardins, m2 par habitant, Palmarès villes vertes, Urbanisme, Villes vertes

Ce n’est pas nouveau: Bordeaux, réputée ville de pierre, manque d’espaces verts. 

Cependant avec la création de nouveaux quartiers sur d’anciennes friches urbaines (Bastide Niel, Bassins à flots, Ginko, Euratlantique, Brazza) , une occasion unique s’offre à la mairie d’augmenter le nombre de parcs et de jardins.

Quels sont donc les espaces verts publics prévus dans ces nouveaux programmes d’aménagement urbains?

Parc Bordelais

A Bordeaux, quand on invite un proche à découvrir un jardin, le plus souvent, on lui propose le jardin public (10,8 ha, créé en 1746) ou le Parc Bordelais (28 ha, inauguration en 1888). Ce sont, en effet, les deux parcs les plus emblématiques et surtout les deux plus grands du centre ville . Pour trouver plus imposant en terme de superficie, il faut sortir de l’hyper centre et se diriger vers Bordeaux Lac pour trouver le parc Floral (33 ha, créé en 1998) et le bois de Bordeaux (87 ha + 50 ha de prairies et d’étangs) qui sont, en définitive, assez peu utilisés par les Bordelais ou les touristes du fait  de leur éloignement..

Les autres jardins de Bordeaux sont  nettement plus petits: Jardin de la Mairie (1 ha créé au XIXe), parc rivière (4 ha, ouvert en 1982), Botanique (4 ha ouvert en 2001), Esplanade Mériadeck (années 70), Parc de la Béchade (1,1ha en 2001), des dames de la foi (0,8 ha ouvert en 2002), etc…

Du coup, la municipalité qui raffole des classements ne brille pas  dans cette catégorie…

Jardin des quais

Car ces dernières années, malgré l’aménagement des quais (Promenade Corajoud, Berges de Garonne, Parc des sports de Saint Michel, Parc aux Angéliques), Bordeaux n’a toujours pas comblé son retard sur des villes comme Angers ou Nantes qui proposent respectivement 51m2 et 34 m2 d’espaces verts par habitant.

Même si le site de la  mairie aime à rappeler qu’avec 20 m2 par habitant, la capitale girondine  dépasse « les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixées à 12 m2″… dans le classement des villes les plus vertes, Bordeaux ne rentre même pas dans le top 10.

Avec une moyenne pour les cinquante plus grandes villes françaises de 48 m2 d’espaces verts par habitant, son retard est important.

Pourtant grâce à la présence sur son territoire de nombreuses friches urbaines, Bordeaux a les moyens de combler son retard en espaces verts pour contenter une population toujours plus nombreuse.

L’espoir de plus de verdure viendra-t-il donc de ces nouveaux quartiers ?

Petite revue de détails de ces grands projets urbains.

Ginko

Premier quartier aménagé, le quartier du Ginko (32,6 ha) a largement rempli cette mission. Ce secteur d’habitation  (près de 6 000 habitants attendus) et de commerces bénéficie du petit jardin du clown chocolat (0,1 ha), du parc Denis et Eugène Bühler  (4,5 ha, livré en 2013) sensé relier le quartier Ginko au quartier des Aubiers et profite surtout de la proximité des berges du lac (46 ha).

Brazza

Sur Bastide Niel (35  hectares), s’il est prévu de planter d’ici 2030, 1 500 arbres sur les 13 hectares d’espaces publics envisagés, ici non plus pas de jardin de prévu mais des micro parcs à thèmes qui seront proposés aux  futurs 10 000 habitants attendus. Ces « 24 parcs 3D répartis sur la totalité du territoire de la ZAC » tenteront de tisser un « réseau de respiration » mais ressembleront plus à des espaces multifonctions qu’à des jardins à part entière. (place du marché, jardin en pots, piscine végétale, jardin tropical, platanes à pétanque, etc…)      Car en définitive,  ces parcs ne représenteront que… 0,8 hectare,  soit 0,8 m2 par nouvel habitant…

lucien-faure

Le quartier des Bassins à flots (160 ha) est un quartier qui ne propose aucune création majeure de jardin sur son site. Seuls des espaces de promenades autour des bassins et des « sentes » arborées sont installées mais pas de réalisation notable de jardins sur ce secteur qui accueillera pourtant à terme plus de 12 000 habitants. Le jardin des Ecluses (0,3 ha) inauguré récemment apparaît du reste bien minéral et ressemble plus à une esplanade engazonnée qu’à un jardin. Heureusement, les habitants de certaines résidences privées bénéficieront de jardins « suspendus », visibles de la rue mais inaccessibles aux passants. Dommage pour ce quartier quartier déjà en mal d’espaces verts qui a du laisser une grande partie du « jardin de ta soeur » (0,7 ha, ouvert en 2008) pour accueillir dans l’urgence une école, en préfabriqué, l’école Sempé …

jardin de l'ars

Sur Euratlantique, ( 386 hectares sur Bordeaux) un espace vert de  11 hectares est bien programmé, comprenant le jardin de l’Ars (6 ha à créer) et le  bois de Gattebourse. Mais si on applique une simple règle mathématique, les 50 000 futurs Bordelais de ce quartier bénéficieront avec ce jardin de … 2,2 m2 d’espaces verts par habitant, pas la meilleure manière de rehausser la moyenne générale.

brazzaligne

Dernier espoir, pour la ville de Bordeaux de remonter dans le classement des espaces verts, les 53 hectares du secteur de Brazza. Malheureusement, là non plus, pas vraiment de jardin en tant que tel mais un  projet de « Brazzaligne », où pourrait passer le tramway,  grand espace vert linéaire de trois kilomètres reliant les coteaux à la caserne Niel et trois lanières vertes qui relieront le parc aux Angéliques de manière perpendiculaire. Le projet annonce :  « De vastes pelouses naturelles bordent les cheminements et accueillent les usages les plus divers. Des bancs incitent le promeneur à s’installer au cœur de ces lanières à forte composante végétale. » Les concepteurs n’hésitent pas à parler d’une coulée verte et de 40 % d’espaces verts (soit plus de 21 ha) sur ce secteur en devenir…

Un espoir donc en attendant la réalisation finale, qui permettra peut être de faire remonter Bordeaux dans le classement des villes vertes mais certainement pas de rentrer dans le top 10 compte-tenu de la forte poussée démographique que ces projets engendrent et surtout du peu de surfaces d’espaces verts proposés par la majorité de ces nouveaux quartiers.

Palmarès des villes vertes 2017.:

http://www.lesentreprisesdupaysage.fr/tout-savoir/etudes-chiffres-clés/le-palmarès

En mars, frelons à surveiller.

20 mardi Mar 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, jardin

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Abeilles, Arbres, bordeaux, ecologie, Frelons asiatiques, jardins, Parcs et jardins

Frelon asiatique

Avec le mois de mars, la nature va commencer à redémarrer dans les parcs et jardins de la ville.  Malheureusement les frelons asiatiques risquent aussi de s’y réinstaller pour le plus grand malheur des apiculteurs et des colonies d’abeilles.

C’est pourquoi la fin de l’hiver devrait être l’occasion de vérifier si un nouveau nid de frelons asiatiques ne s’installe pas à proximité de chez vous.

Le début du printemps est en effet propice au repérage de ces nids très caractéristiques et facilement identifiables quand les arbres sont encore dépourvus de feuille.

Attention cependant à ne pas les confondre avec les nids anciens dont la destruction s’avère inutile entre novembre et février car les colonies de frelons asiatiques ne les réinvestissent pas une fois désertés.

Alors comment procéder?

A Bordeaux, c’est l’unité municipale de lutte contres les nuisibles, dite « DDD » (désinsectisation, dératisation, désinfection) qui intervient sur l’espace public et le patrimoine municipal. (Ouvert du lundi au vendredi de 8h15 à 18h Tél.  05 56 85 53 54)
Mais sur le domaine privé, c’est au propriétaire de faire le nécessaire en contactant une entreprise spécialisée. Autant vous dire que quand le nid est à une bonne hauteur, les propriétaires ne se pressent pas toujours pour les détruire…

Cependant si vous repérez un nid sur un terrain privé près de chez vous, vous pouvez toujours tenter d’alerter l’unité DDD municipale qui est logiquement en droit d’inciter le propriétaire de l’arbre à faire enlever le nid. Mais comme la destruction d’un nid de frelons est toujours à la charge du propriétaire des lieux, les négociations risquent d’être longues…

D’autant que la réglementation actuelle ne permet pas vraiment à la ville d’imposer aux particuliers cette intervention. D’autre part, quand le nid est haut placé,  toute intervention peut même parfois se révéler impossible avec ou sans nacelle.

Certaines villes en France, pour aider à la lutte contre les frelons asiatiques, ont adopté une prise en charge d’une partie du coût par la commune.  D’autres collectivités, comme par exemple la ville de Saint-Brieuc, vont même plus loin en  intervenant gratuitement.

Pour l’instant, à Bordeaux, pas d’aide financière de la ville aux propriétaires de terrains envahis par une colonie de frelons asiatiques.

Chaud, le projet de la place Gambetta.

28 dimanche Jan 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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aménagement place Gambetta, bordeaux, ecologie, Enquête publique, jardin, Marronniers, pétitions, Place Gambetta, Puits de chaleur, Puits de fraîcheur, SOS Gambetta

Marronniers

(Argumentaire contre l’abattage des marronniers et pour le maintien d’un îlot de fraîcheur)

Dans le cadre du Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux Métropole, un dossier concernant la place Gambetta à Bordeaux est soumis à enquête publique depuis le 15 janvier et ce jusqu’au 15 février 2018.

L’objet de cette enquête est notamment de modifier une partie des alignements d’arbres situés en pourtour du jardin de la place et d’inscrire un nouveau périmètre sur le plan.

A l’issue de cette procédure, un arrêté préfectoral approuvera ou pas la modification du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de Bordeaux.

Les bordelais sont appelés à donner leur avis sur la modification du périmètre du jardin actuel de la place Gambetta.

Voici quelques éléments relevés dans le dossier qui interrogent:

Dans le Chapitre 1.2 Réaménagement de la place Gambetta on peut lire:

  • « Le périmètre du jardin est légèrement inférieur à l’existant »... Pourtant on passe d’un périmètre de 5910 m2 à 4900 m2.  Soit 1000m2 de moins! : « légèrement inférieur »?
  • « la superficie des espaces en pleine terre (surfaces enherbées et plantées) est augmentée d’environ 40% » C’est un calcul volontairement manipulateur. Dans le jardin actuel, on nous dit que les surfaces d’espaces verts déduites des surfaces en eau représentent 2371m2, c’est à dire sans la rivière anglaise actuelle qui représente pas mal de mètres carrés. Dans le futur projet, on passerait ainsi à 3437 m2. Un calcul en quelque sorte qui permet de valoriser le futur projet. Mais un jardin se calcule-t-il uniquement en surface engazonnée? Combien de m2 ferait le jardin public ou le parc bordelais sans leurs plans d’eaux, leurs chemins goudronnés, leurs square,… Drôle de manière de calculer la surface d’un jardin.
  • « Le concept de la place jardin est respecté dans l’esprit » Quand on voit le futur projet, le jardin est complètement déstructuré: alignements des arbres supprimés, rivière anglaise comblée, etc.  Du reste, à la deuxième ligne, le dossier annonce que le projet n’est plus prévu comme un jardin mais comme un square…
  • « La plupart des arbres supprimés sont en fin de de cycle de vie ou bien abimés » déclaration étonnante quand on lit dans le bilan de la concertation (Bordeaux Métropole / Séance du 25 septembre 2015 -N 2015/0569) :  » l’expertise phytosanitaire fait état de la bonne santé des marronniers »
  • « L’objectif final est de gagner environ 25% d’arbres ». Sachant qu’on enlève 18 marronniers du jardin, reste donc à calculer combien d’arbres seront plantés? Hélas, le résultat de ce problème mathématique n’est pas donné dans le dossier, tout comme la nature des espèces plantées.
  • « Les qualités d’îlot de fraîcheur du jardin sont renforcées, principalement par la plantation d’arbres et l’augmentation sensible des surfaces végétales et poreuses. » Comment peut-on exprimer cela quand le projet prevoit d’éliminer les grands arbres placés à l’ouest et au nord, qui apportent actuellement de l’ombre au côté nord de la place et au jardin? (c’est du reste mentionné dans le rapport de Bordeaux    Métropole / Séance du 25 septembre 2015 -N 2015/0569:  » Concernant les marronniers qui sont perçus (…) comme un élément apportant de l’ombrage « )  Avec des petits arbres, voulus moins hauts pour ne pas masquer les façades et plus près du nouveau jardin, comment peut-on nous expliquer que la place sera plus fraîche? Et bien sûr toujours pas de précisions sur  les espèces éventuellement plantées… Ce qui est sûr c’est que le trottoir nord qui sera élargi verra son ombrage actuel supprimé car aucun remplacement d’arbres n’est prévu. Coup de chaleur assuré pour ce qui y attendront leur bus!

    Plan ancien et futur

    Plan actuel et futur

  • « La rivière anglaise est remplacée par une fontaine.(…) Le rafraîchissement du lieu sera ainsi amélioré. » C’est une pure affirmation étayée sans aucune valeur scientifique, ni preuve, surtout quand on voit sur le plan la taille de la future fontaine… D’autre part l’étendue d’eau actuelle ne garantit-elle pas déjà  le rafraîchissement de cette place? Il aurait été intéressant d’avoir dans le dossier le m2 actuel et le métrage de la fontaine ou du mini miroir d’eau prévu. Sur ce point même le commissaire enquêteur est pour l’instant bien incapable de répondre à cette question.

On voit ainsi que ce dossier soumis à enquête publique est très orienté, pas vraiment objectif sur le résultat final qui loin de lutter contre les puits de chaleur ne fera que renforcer la minéralisation de cette place.

C’était pourtant en partie l’objet de cette enquête publique: Chapitre 1.1,  dans le cadre de la mise en oeuvre des nouvelles politiques publiques nationales en matière de développement durable et d’écologie urbaine: la canicule et les îlots de chaleur et chapitre 1.4: la lutte contre les îlots de chaleur…

Voir l’enquête publique :

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public-de-l-annee-2018/Modification-du-Plan-de-Sauvegarde-et-de-Mise-en-Valeur-de-Bordeaux

Marronniers de la place Gambetta: le faux du vrai.

14 samedi Oct 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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aménagement place Gambetta, îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, jardin, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

La pétition, réclamant au maire de Bordeaux, l’arrêt du projet de suppression des 17 marronniers de cette place remporte un vif succès.

https://www.change.org/p/fdd-ne-laissez-pas-couper-les-marronniers-de-la-place-gambetta

Reste encore à convaincre les quelques sceptiques. Petite revue de choses lues et entendues sur ce dossier et le décryptage à y apporter.

ombre sur jardin Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre sur le jardin actuel, ces arbres seront supprimés et remplacés par des arbres bien moins hauts qui produiront beaucoup moins d’ombre.

1/  « Plus d’arbres seront plantés pour les remplacer ».  Vrai .  Mais nous ne connaissons pas encore les essences et compte tenu de ce qui a été écrit, ces arbres seront moins hauts afin de ne pas cacher les façades de la place. D’autre part, ces arbres seront bien entendu plus jeunes et mettront donc quelques années avant de d’acquérir leur pleine maturité.

2/ « Un jardin sera aménagé avec plus de m2 »  Vrai . Mais en étudiant le plan (voir ci-dessous) on s’aperçoit que c’est surtout la zone piétonne qui s’étend à gauche comme à droite. Le jardin ne gagne pas sur la place et perd surtout deux rangs (nord et ouest) de marronniers…

vue du projet

Vue du projet

3/ « Les arbres sont malades ». Vrai. Malades peut être,  mais l’étude phytosanitaire réalisée a établi qu’ils étaient sains. Les conditions dans lesquels ils poussent ne favorisent certainement pas un développement harmonieux de ces arbres ni … des prochains. Restent qu’ils ont supporté pendant plus de soixante dix ans une circulation automobile intense sur cette place. Le nouveau plan de circulation et un aménagement du jardin hors bitume devrait permettre une amélioration de ces arbres s’ils sont préservés.

4/  » Une concertation a eu lieu qui approuve le projet ». Vrai mais sur le bilan de la concertation (42 observations inscrites) , le sujet des marronniers a divisé. En 2015, les contributeurs étaient déjà  très partagés sur le maintien ou non des marronniers. Il est ainsi noté:  « Si le maintien des marronniers fait débat, la conservation des arbres les plus nobles fait l’unanimité. »

5/ « La place restera végétale » . Vrai. Le jardin central sera effectivement  préservé mais  ne semble pas sur le papier plus grand que l’existant. D’autre part, au nord et à l’ouest, les grands marronniers seront supprimés  ce qui augmentera la minéralisation de la place et diminuera d’autant l’ombre pour les promeneurs.

6/ « Les arbres les plus nobles seront donc conservés ». Vrai mais seulement en partie. Les marronniers au nord et à l’ouest de la place seront enlevés, qu’ils soient « nobles » ou pas.

7/  » Le but est de dégager la vue sur la patrimoine architectural de la place ». Vrai, le choix a donc été de mettre en avant les façades au détriment des arbres anciens qui seront coupés. On a clairement privilégié le patrimoine architectural au détriment du patrimoine végétal.

8/ « Cette concertation a été un modèle en matière de démocratie participative ». Vrai si on considère que discuter avec les seuls commerçants de cette place et l’association SOS Place Gambetta (principalement des riverains directs) est un exemple de « co-construction ».

9/ « La place restera un puit de fraîcheur ». Vrai mais elle perdra un partie de son ombre ce qui diminuera d’autant la sensation de frais sur le jardin et autour de celui-ci.

Ombre sur rue Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre des grands arbres (prochainement supprimés) rue judaïque, qui atténue sensiblement la chaleur au sol.

10/ « Les nouvelles essences plantées compenseront la perte des marronniers ». Vrai mais bien moins que les arbres existants actuels. On le sait aujourd’hui plus un arbre est vieux plus il capte de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

Sans parler du bien être à prendre le frais au près d’un arbre ancien qui déploie largement ses branches au-dessus de nos têtes…

https://participation.bordeaux-metropole.fr/IMG/pdf/2015-0569-delibBILANPlaceGambettaConcertation.pdf

Pétition pour tenter de sauver les marronniers de la place Gambetta.

07 samedi Oct 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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Aménagement, aménagement place Gambetta, îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, jardin, Linky, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

Marronnier Gambetta ecolobordeauxblog

Ils avaient survécu dans les années 80 au projet de métro qui comptait bien leur faire un sort…  Mais les marronniers n’échapperont pas aux tronçonneuses du futur aménagement de la place Gambetta à moins qu’une mobilisation se fasse entendre .

Pour l’instant, le seul  à émettre un doute sur ce projet est … le maire de Bordeaux ; déclarant lors d’un conseil municipal qu’il faudrait lui démontrer la nécessité d’enlever ces marronniers. Terminant même son discours par un formidable :  » à Bordeaux, on n’aime pas couper les arbres!  » 

Pourtant lors du colloque inaugural de ce week end de l’arbre organisé à l’occasion du Congrès national de l’arbre, sa position semblait arrêtée en défendant le projet et renvoyant ses contradicteurs à une vision politicienne et refusant tout sectarisme sur ce sujet. Le sectarisme, c’est bien entendu toujours chez les autres…

Les arbres seront donc coupés, dans la quasi indifférence générale, malgré les beaux discours de ces deux jours où les arbres seront une nouvelle fois célébrés.

marronnier GambettaJPG

Le maire de Bordeaux en a même rajouté une couche en se remémorant, lorsqu’il était élu de Paris, les oppositions des Parisiens  qu’il avait pu rencontrer quand il fallait couper des arbres sur un quartier de la capitale. Concluant que les bordelais étaient moins opposés aux coupes d’arbres, certainement du fait qu’ils bénéficiaient de grandes forêts autour de Bordeaux.

L’avenir va-t-il lui donner raison? Les Bordelais sauront-ils se mobiliser sur ce sujet?

Un pétition est une première démarche pour sensibiliser la population et l’informer sur ce projet.  Signons et partageons.

https://www.change.org/p/12408634/preview

marronniers ecolobordeauxblogJPG

Sur le même sujet:   https://ecolobordeauxblog.com/2017/09/21/scions-scions-du-bois/

https://ecolobordeauxblog.com/2016/09/02/place-gambetta-future-zone-a-defendre/

Scions, scions, du bois.

21 jeudi Sep 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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Aménagement place, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, Ilots de fraicheur, Marronniers, Place Gambetta, Puits de chaleur

marronniers place Gambetta

17 avril 1950.  Jacques Chaban-Delmas, ancien maire de la ville      et les marronniers qui seront coupés.

 

18 marronniers  seront prochainement coupés au coeur de Bordeaux pour réaliser l’aménagement de la nouvelle place Gambetta.

Les Bordelais découvriront d’ici quelques temps, les tronçonneuses en action et constateront l’étendue du désastre…

18 marronniers éliminés sur 44 arbres existants indiquent les représentants de la municipalité pour offrir aux bordelais un jardin digne de ce nom.

Le projet retenu sur le papier est  beau et répond en partie  aux attentes des riverains. Véritable poumon vert et îlot de fraîcheur pour notre ville qui souffre chaque été de plus en plus de la chaleur.

Ce futur jardin va certainement dans le sens de l’histoire.

Reste qu’on peut s’interroger sur la nécessité de tronçonner des arbres de plus de 70 ans pour les remplacer par des essences, certes plus nombreuses, mais beaucoup plus jeunes.

D’autant qu’une étude du magazine Nature publiée en janvier 2014 a établi que plus un arbre est vieux, plus il capture de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. En effet, leur croissance se développe à mesure que leur taille  augmente.  Ainsi plus ils sont gros: plus ils captent de CO2 dans  l’atmosphère.

Place Gambetta marronniers

Nous sommes donc bien au coeur de la problématique du réchauffement climatique.

Le CO2, principal gaz, responsable de l’effet de serre est  stocké dans les troncs, les branches et les feuilles des arbres. Couper des arbres anciens a pour conséquence non seulement de  rejeter plus de CO2 dans l’atmosphère mais surtout d’éliminer des sujets performants pour la captation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Alors certainement ces marronniers seront remplacés par des arbres d’ornementation (érables du japon, palmiers,… ) qui seront sûrement plus jolis mais bien moins efficaces dans la lutte contre les puits de chaleur.

Ce qui choque bien plus dans cette décision, c’est que la municipalité indique que ces sujets semblent sains. Certes ils ne sont pas au mieux de leur forme comptent tenu des conditions de ville dans lesquelles ils poussent, mais leur état phytosanitaire semble bon.

Comment expliquer alors cette incapacité à garder les arbres en place et à aménager les espaces publics en tenant compte du végétal existant?

Car ce cas n’est pas isolé. A chaque réfection de place, les urbanistes présentent des projets sans conserver les arbres en place: Place des commandos de France, place Marie Brizard,… autant de places qui ont vu des arbres remplacés par d’autres arbres.

Un élément de réponse: d’après l’adjointe au quartier Bordeaux, l’architecte conseil des bâtiments de France souhaiterait faire respirer les façades afin de mieux magnifier l’architecture de la place Gambetta…

Faut-il opposer patrimoine monumental et patrimoine naturel?  Est-il encore possible de peser pour faire changer d’avis la municipalité?

Le maire, lui-même  semble sceptique sur cette décision.

Interpellé sur ce sujet par les élus écologistes (EELV) au  conseil municipal du 26/09/2016, il avait répondu : » … il faudra beaucoup de conviction pour me convaincre d’abattre des marronniers sains. Les marronniers malades, au vu d’une étude phytosanitaire précise, on sera bien obligé de les abattre, mais ceux qui sont sains, il va falloir que vous trouviez un autre cheminement pour les conserver parce qu’on n’aime pas abattre les arbres à Bordeaux. »

Alors Mr le maire, on les sauve ces 18 marronniers ?

Gambetta Bordeaux Marronniers

http://www.20minutes.fr/planete/1275131-20140116-20140116-plus-arbre-vieux-plus-absorbe-co2

 

Bordeaux, ville verte?

30 mercredi Août 2017

Posted by Patrick PAPADATO in jardin, Urbanisme

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Biodiversité, bordeaux, espaces verts, Parcs et jardins, ville verte

Angers ville verte Ecolobordeauxblog

Angers, ville la plus verte de France.

Bordeaux dans le top dix des villes les plus vertes ?

C’est un classement que l’équipe municipale n’est toujours pas prête de mettre en avant dans sa promotion touristique de la ville.

Avec seulement 28 m2 d’espace verts par habitant, la capitale girondine se classe loin dans le palmarès des cinquante plus grandes villes de France. 
Tellement loin qu’on voit mal comment Bordeaux pourrait rattraper son retard compte-tenu des projets immobiliers en cours qui font toujours aussi peu de place au végétal .

Dans le palmarès 2017, réalisé par l’observatoire des villes vertes de France, on apprend que la surface moyenne d’espaces verts par habitant est de 48m2.
Sur ce seul critère, des villes se placent largement en pôle position: Strasbourg avec 113 m2 ou Angers avec 100 m2 font la course en tête .
Mais le classement final ne retient pas ce seul critère.
C’est ainsi que Nantes, avec seulement 37m2 d’espaces verts par habitant, réussit tout de même à se hisser en deuxième position grâce à une politique volontariste et ambitieuse.
Cette ville de 291 000 habitants, capitale verte européenne en 2013, a pour objectif final de relier l’ensemble de ses espaces verts et ses coulées vertes afin de permettre à la biodiversité urbaine de s’épanouir, pour le plus grand bien-être de ses habitants.

Nantes Ecolobordeauxblog

Nantes, capitale verte de l’Europe en 2013

Mais c’est Angers qui remporte, comme déjà en 2014, la médaille d’or. Il faut dire que cette ville réussit à se placer trois fois dans les cinq podiums que compte ce classement : patrimoine vert accessible au public (4ème) investissement (2ème) et préservation de la biodiversité (1er). Ce qui lui assure la première place, même si elle ne se place ni dans le chapitre « promotion de ses parcs et jardins » ni dans les « techniques d’entretien ».

Et Bordeaux dans tout cela ?

Notre ville ne réussit à se hisser que sur un seul podium, celui de l’investissement, ce qui sous-entend le développement et l’amélioration de son patrimoine végétal.
Bonne nouvelle donc, même si cette cinquième place ne doit pas faire oublier le différentiel existant entre les villes. Si nous n’avons pas pu obtenir le détail du classement de notre ville, Nantes, avec un budget de près de 40 millions d’euros, surclasse tous ses concurrents, y compris Lyon, pourtant deuxième, avec 25 millions d’euros.

Dans les autres catégories, Bordeaux perd du terrain.
En 2008, avec le regretté Agenda 21 de la ville de Bordeaux, notre ville semblait à la pointe notamment en matière de gestion de ses espaces verts.
L’équipe municipale s’est peut être trop reposée sur ses lauriers… Comment expliquer autrement son absence sur les podiums ?
Malgré une communication bien rodée, il semble que Bordeaux, qui affichait une dynamique novatrice et écologique de ses espaces verts, soit aujourd’hui, dépassée même en ce domaine.

Pour le reste, la ville de pierre restera minérale.

Hormis la requalification des quais en espaces verts, on ne voit pas dans les projets de quartiers, éclore de nouveaux espaces verts dignes de ce nom. Seul le quartier Ginko a un jardin clairement identifié et des berges du lac plus ou moins aménagées. Mais rappelons que ces terrains étaient déjà à l’origine des zones vertes que l’aménageur Bouygues a simplement rasées pour y bâtir son écoquartier…

Pour les autres futurs quartiers de Bordeaux, le vert n’est pas vraiment au programme : pas de grand jardin sur Bastide Nieĺ (mais des « parcs 3D », micro-jardins conceptuels), la ferme urbaine Niel sera prochainement remplacée par des logements ou des parkings, rien sur les Bassins à flots hormis un simple aménagement paysager des promenades, pas de parc non plus sur St Jean- Belcier en dehors de l’aménagement de la voie rapide jusqu’au futur pont Jean Jacques Bosc.

IMG_2013

Bordeaux,  place des commandos de France

Notre ville manque donc toujours cruellement d’espaces verts et d’îlots de fraîcheur, ce qui deviendra de plus en plus problématique au vu du réchauffement climatique qui progresse crescendo.
A Bordeaux, promoteurs immobiliers et marchands de climatiseurs ont encore de beaux jours devant eux.

Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus verte.

21 mardi Mar 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, jardin

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bordeaux, classement, ecologie, jardin, Observatoire des villes vertes, Sud Ouest, ville verte

Bordeaux ville verte

A Bordeaux, on aime les classements et on communique naturellement volontiers  quand un palmarès est favorable à la ville.

Dans un article du 18 mars 2017, le journal Sud Ouest ne déroge pas à la règle et va même plus loin en laissant entendre  que Bordeaux  « est plutôt bien classée » dans le palmarès de l’observatoire des villes vertes. http://direct4.sudouest.fr/2017/03/18/bordeaux-et-limoges-au-top-des-villes-les-plus-vertes-de-france-3282359-706.php

Tellement bien classée… que Bordeaux n’apparait même pas dans le top 10.

Le seul domaine dans lequel Bordeaux se positionne dans ce palmarès 2017 est le chapitre « investissement« .  La ville passe en ce qui concerne le développement et l’amélioration du patrimoine végétal de la 7e position (en 2014) à la 5e.  Bel effort mais encore insuffisant pour rattraper la ville de Nantes, championne de ce top 5 qui consacre 135 euros par an et par habitant quand Bordeaux n’en consacre que 49 .

Sur les « techniques d’entretien des espaces verts », domaine où les services municipaux de Bordeaux paraissaient plutôt  à la pointe de la gestion écologique, la ville est absente du podium. Il faut dire que la politique bordelaise du « zéro phyto » avec les techniques alternatives comme le désherbage manuel ou le paillage est déjà utilisée par plus de 50% des villes interrogées. Pour monter sur le podium, la ville de Bordeaux va devoir aller plus loin que ses concurrentes.IMG_2013

Sur le « patrimoine vert accessible au public »,  le Bordeaux minéral de ces dernières années n’aide certainement pour se placer en pôle position. Dans les cinquante plus grandes villes de France,  un habitant dispose en moyenne de 48m2 d’espace vert:  28 m2 seulement pour Bordeaux.  Et ce chiffre ne risque pas d’augmenter compte tenu de l’afflux de population sur notre ville et la réalisation de projets urbains peu enclins à laisser se développer les jardins.

Sur les thèmes de la »préservation de  la biodiversité » ou « promotion des parcs et jardins » une fois encore Bordeaux ne fait pas la course en tête, loin de là. C’est certainement la raison pour laquelle un plan d’actions de la ville de Bordeaux a été voté lors du conseil municipal de février 2017.

Alors titrer que pour la région Nouvelle Aquitaine, « Bordeaux et Limoges sont au top dix des villes les plus vertes de France« … c’est aller vite en besogne! Si cela est effectivement vrai pour Limoges qui se place brillamment à la 7e place; pour Bordeaux, il faudra une politique autrement plus volontariste et plus ambitieuse pour rentrer dans le top 10.

Le palmarès 2017 des villes les plus vertes de France :

Angers, Nantes, Strasbourg, Lyon, Caen, Rennes, Limoges, Nîmes, Reims et Amiens.

 

 

 

 

Place Gambetta: future zone à défendre?

02 vendredi Sep 2016

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, Place Gambetta, places minérales, Urbanisme

 Bordeaux- Place Gambetta vue de hautC’est à la fin du mois de septembre 2016 que l’on devrait connaître le projet final de réaménagement de la place Gambetta. 
Bordeaux Métropole et la ville de Bordeaux ont effectivement décidé son réaménagement pour un coût final de  plus de 7 millions d’euros.Il faut dire que cette place emblématique de Bordeaux ne fait plus vraiment envie.

Haut lieu de Bordeaux dans les années 80 avec la place de la Victoire, elle a peu à peu perdu de ses principaux attraits: les grandes enseignes ont fermé, Galeries lafayette puis Virgin, le bistrot Le Régent a été remplacé par une pizzeria,… et surtout les voitures et les bus ont peu à peu envahi l’espace urbain.

Si Bordeaux Métropole a bien tenté en 2015 de revoir les arrêts et les itinéraires des transports en commun, cela n’a pas permis de réduire plus que ça, l’impact de la circulation sur ce secteur. Le cours Clemenceau enregistrait encore le passage de plus de  19 000 véhicules par jour.

Aujourd’hui, un rapport de l’agence A’urba  préconise une meilleure mise en valeur du patrimoine historique et le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du centre historique de Bordeaux incite à faire ressortir le futur ravalement des façades de la place.

Il a donc été demandé aux paysagistes de réfléchir à l’intégration des arbres qui tendent à masquer la beauté des bâtiments. Le jardin doit donc être repensé, ce qui inquiète quelque peu les riverains qui se sont exprimés lors des réunions de concertation qui ont eu lieu en 2015 et 2016.

Car malgré ses défauts, la place Gambetta reste un rare îlot de fraîcheur de Bordeaux que les Bordelais affectionnent particulièrement quand le baromètre tutoie les 3o degrés.

Bordeaux - arbres- Place Gambetta

Malheureusement, compte tenu de ce projet de réaménagement,  les marronniers font déjà l’objet d’une étude phytosanitaire qui doit déterminer leur état de santé. D’après le site de la mairie, ils  seraient « malades » et leurs racines dégraderaient la chaussée… et un rapport sous entend déjà leur  remplacement. Seuls les deux magnolias centenaires et  l’ oranger des Osages ne seraient pas concernés.

On saura donc fin septembre, ce que prévoit les deux lauréats de l’aménagement de la place et quel  projet définitif sera retenu.

Car si le jardin central de la Place Gambetta n’est pas classé, il est heureusement doublement protégé: à la fois  par le règlement du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé et par le périmètre de vigilance patrimoniale de l’UNESCO.

Mais malgré toutes ces préconisations,  lorsque des projets de réaménagements sont réalisés, les arbres déjà en place  gênent souvent la vision des urbanistes.

De nombreuses places de Bordeaux ont ainsi été repensées, refaites, et les arbres… arrachés.  Les exemples ne manquent pas: place Stalingrad, place des Commandos de France, place du temps passé, … à chaque fois des arbres sont coupés pour être remplacés par de nouvelles essences.

Si l’ élément architectural est bien pris en compte par le cabinet d’urbaniste, l’élément végétal reste considéré comme purement décoratif et donc pouvant être changé au gré des tendances de l’époque et des modes. La raison phytosanitaire est souvent mise en avant  pour justifier  le remplacement des arbres par des essences plus résistantes aux champignons ou à la sécheresse.

Bordeaux -Place Gambetta 1950Bordeaux en 1950, on voit , ici,  très nettement les marronniers de la place Gambetta.

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