Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

Ecolo Bordeaux Blog

Archives de Catégorie: Place

Elle est où, l’ombrière, elle est où ?

Vedette

Posted by Patrick PAPADATO in Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Alain Juppé, bordeaux, Bordeaux ma ville, Ilots de fraicheur, Nicolas Florian, ombriere, Pey berland, Places

Peyberland

Aujourd’hui 27 mai 2020, comme toute la semaine, le thermomètre devrait grimper rapidement sur Bordeaux et ses environs.  Des températures supérieures à 30 degrés sont même annoncées,  au moins jusqu’au week-end prochain et le lundi de Pentecôte.

Comme en de pareils cas, les bordelais vont rapidement bouder certaines places de Bordeaux. Le centre ville paraîtra donc bien désert, d’autant que restaurants et cafés, à cause du Covid n’ont toujours pas rouverts, leurs terrasses restant désespérément vides.

La place Pey-Berland connue pour sa minéralité ne dérogera pas à la règle. Pourtant l’année dernière, le nouveau maire de Bordeaux, Nicolas Florian, fraîchement élu, avait décidé d’aménager une ombrière face au palais Rohan.

800 m2 recouverts de toiles et d’arbres en pots afin de créer des espaces ombragés et tenter d’offrir aux Bordelais un îlot de fraîcheur, allant même jusqu’à parler de « nouvelle stratégie de résilience »…

A peine posés, les critiques ont vite poussés. Le coût de l’opération, 90 000 euros, a particulièrement été au coeur de la polémique et les futures municipales arrivant, les arguments favorables ou défavorables ont fait la une des journaux, même nationaux.

Aujourd’hui, on attend toujours l’étude commandée par la mairie de Bordeaux à l’agence d’architecture King Kong pour planter des arbres de manière définitive. Cabinet d’architecture, qui du reste, au début des années 2000, avait déjà proposé cette place bien minérale et tant vantée par Alain Juppé. Changement d’époque et de génération certainement.

A quelques jours d’un éventuel second tour, Nicolas Florian tentera-t-il à nouveau de faire passer son ombrière ? Pas évident qu’il renouvelle cette opération de communication d’autant que les services, du fait de la situation sanitaire ont déjà fort affaire sur le terrain.

Il faudra donc attendre l’élection du futur maire pour voir émerger un nouveau projet, certainement plus végétal sur cette place. En attendant, il reste toujours aux éventuels promeneurs, les platanes de la place jean Moulin pour espérer y trouver un peu de fraîcheur. Comme quoi, c’est bien avec les vieux arbres qu’on fait la meilleure … ombre.

Tournicoti, Tourny… coton!

20 mercredi Nov 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Place, vélo

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

bordeaux, Bordeaux ma ville, Bordeaux Metropole, Municipales 2020, Nicolas Florian, Place Tourny, vélo, Vélocité, Zone de rencontre

Tourny 2

Place Tourny: les cyclistes ne seraient-ils pas une fois encore les grands oubliés de cette rénovation?

On peut clairement se poser la question quand on observe sur le terrain les aménagements qui se mettent peu à peu en place. D’autant que les photos qui circulent sur le projet ne sont pas des plus rassurants. Sur les images fournis par les urbanistes, peu de cyclistes en vue, à croire que la place n’a pas vraiment été pensée pour eux. 

Si les piétons et les commerces pourront quant à eux profiter de trottoirs et de terrasses plus larges, cet agrandissement se fera encore une fois au détriment des vélos. Lorsqu’ils arriveront sur ce « rond point », les cyclistes auront deux possibilités: affronter le flot des voitures ou partager les trottoirs avec les piétons. En effet, pour le cycliste pas d’espace clairement dévolu, et ce quelque soit l’endroit d’où il arrivera. 

Place-Tourny-Projet

Une fois encore si tous les modes de déplacements, tram, marche et automobilistes, se voient réserver un espace sur cette nouvelle place, les cyclistes devront cohabiter, soit avec les voitures, soit avec les piétons. Comme on le voit sur cette image fournie par les concepteurs du projet et par Bordeaux Métropole, pas de piste cyclable en vue, clairement identifiée.  Les adeptes de la petite reine devront choisir.

Tourny3

Sur cette image, un cycliste avec les piétons, l’autre devant les voitures.

Alors que depuis quelques semaines, tous les candidats aux municipales de Bordeaux s’engagent pour une politique vélo volontariste, ce qui sous-entend notamment la résorption des discontinuités cyclables, ce nouvel aménagement n’est en rien réjouissant pour les adeptes de la bicyclette.

Il va même à l’inverse de ce qui est demandé par l’association vélocité dans son plaidoyer pour les municipales 2020 : »Des aménagements continus à la lisibilité évidente, notamment pour les enfants en trajets solaires« . Pour la lisibilité, on repassera.

Tourny vélo

Sur cette photo, prise au début de la rue Fondaudège, la piste cyclable redémarre.  Mais pour la rejoindre, il vous faudra donc soit emprunter le rond point avec les voitures et suivre ensuite les voies du tram à partager avec les automobiles ou encore slalomer entre les piétons qui vous verront arriver d’un mauvais oeil.

Alors qu’il y avait largement la place de permettre aux cyclistes d’accéder à cette place en toute sécurité, dans un espace qui leur soit entièrement dévolu,  le choix de la municipalité et de Bordeaux Métropole a été d’agrandir la partie piétonne (zone en couleur sable sur la carte) au détriment des vélos.

PLAN de circulation

Ainsi les cyclistes pressés continueront à emprunter la chaussée avec les voitures, les moins à l’aise devront se rabattre sur les espaces piétons ou les zones de rencontre.

Encore une fois, comme avec le réaménagement de la place Gambetta, le vélo est considéré en mode mineur.

Arbres morts … mémoire vivante.

02 samedi Nov 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Arbres, Aux arbres citoyens, Marronniers de Gambetta, Place Gambetta, SOS Gambetta

Gambetta place nette

Le plan de circulation, autour de la future place Gambetta, se met en place. Et les Bordelais découvrent un premier aménagement, détournant la circulation au nord et à l’est de cette place. qui fait la part belle aux piétons.

Mais les habitants et les riverains constatent surtout que le minéral l’a largement emporté place Gambetta. Pourquoi et comment en est-on arrivé là?

La co construction, premier argument béton.

Dès le départ du projet, la mairie a développé l’argumentaire de la participation des riverains aux projets pour démontrer tout le bien-fondé de ce réaménagement.

Initiatrice et associée depuis le début de cette concertation,  l’association « SOS Gambetta » a été la caution de la mairie sur ce projet. Les commerçants y étaient très actifs et ont pesé sur certains choix, notamment l’agrandissement des trottoirs au nord et à l’est afin de compenser le basculement de toute la circulation vers ces deux côtés de la place. Les marronniers ont été coupés pour cette principale raison. 

L’absence de soutien.

Malgré une bonne couverture médiatique pour les actions des opposants, regroupés sous l’étiquette « les marronniers de Gambetta », la bataille a été perdue du fait d’une opinion publique partagée sur le sujet de la rénovation de la place.

Le réaménagement, plus que nécessaire de la place, a entraîné l’acceptation de la suppression des arbres, par certains habitants, au nom d’un futur meilleur. Malgré une pétition qui a remporté un grand succès (plus de 10 000 signatures), un bon nombre de Bordelais, plus ou moins influents, mettaient toujours en doute le bien fondé de cette résistance.

Au nom d’une évolution nécessaire de la ville, du refus du passéisme, de l’insalubrité supposée du jardin, d’un projet plus vert que l’existant (plus d’arbres replantés), de marronniers « malades », … autant d’arguments toujours plus nombreux qui les incitaient à ne pas rejoindre la contestation.

Même dans les milieux associatifs et les nombreux réseaux sociaux « écolos », certains ont eu quelques réticences à relayer les arguments des opposants et à venir « batailler » avec eux sur le terrain.

Bataille perdue sur le terrain mais victoire morale.

Avec ce premier affrontement sur la question des arbres, la perte des marronniers de Gambetta aura au moins permis une prise de conscience et aura démontré l’attachement des Bordelais pour la préservation de ses arbres anciens. 

Depuis ce malheureux tronçonnage, le 22 novembre 2018, la communication municipale a ainsi considérablement changé. Le discours de nos édiles met dorénavant en avant la végétalisation des places minérales et le respect de l’arbre en ville.

Les élus de la majorité parlent même de revenir sur les aménagements récents des places bordelaises jugées, aujourd’hui, trop minérales.  Il y a encore quelques mois, ces mêmes élus justifiaient ces créations ou ces destructions d’arbres au nom du respect de l’architecture XVIIIe…

Certains candidats pour les futures élections municipales, qui ne s’étaient pas déplacés, ni même n’avaient signé la pétition…,  s’offusquent aujourd’hui de ce qu’est devenu la place Gambetta. Trop tard pour les marronniers mais toujours utile pour tenter de coller à l’opinion publique.

Si les 17 marronniers de Gambetta ne sont plus qu’un souvenir, ils resteront encore longtemps comme le symbole d’un changement d’époque. 

Marronnier Gambetta ecolobordeauxblog

A lire aussi:

https://ecolobordeauxblog.com/2019/03/04/gambetta-le-poids-des-mots/

https://ecolobordeauxblog.com/2018/11/23/place-nette-a-gambetta/

https://ecolobordeauxblog.com/2018/11/10/gambetta-les-limites-de-la-democratie/

https://ecolobordeauxblog.com/2018/11/04/icu-gambetta-tout-ca-pour-ca/

https://ecolobordeauxblog.com/2018/09/16/icu-et-ifu-kezaco/

https://ecolobordeauxblog.com/2018/06/01/ilots-de-fraicheur-vs-ilots-de-chaleur/

https://ecolobordeauxblog.com/2018/01/28/chaud-le-projet-de-la-place-gambetta/

https://ecolobordeauxblog.com/2017/10/14/marronniers-de-la-place-gambetta-le-faux-du-vrai/

https://ecolobordeauxblog.com/2017/10/07/petition-pour-tenter-de-sauver-les-marronniers-de-la-place-gambetta/

https://ecolobordeauxblog.com/2017/09/21/scions-scions-du-bois/

https://ecolobordeauxblog.com/2016/09/02/place-gambetta-future-zone-a-defendre/

Shame, Shamengo.

17 dimanche Mar 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Place, Urbanisme

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Allées Serr, Association Shamengo, bordeaux, Bordeaux Metropole, concertation, ecologie, Ecologie urbaine, Maison écocitoyenne, Place, Places, Shamengo, Villa Shamengo

Shamengo 2

En matière de co-construction, voilà un projet qui ne démarre pas forcément sous les meilleurs auspices...  A peine lancé, le projet Shamengo a vu une pétition de riverains s’opposer à l’implantation sur les allées Serr de sa « maison-école-laboratoire du nouveau monde ». https://www.change.org/p/le-pr%C3%A9sident-de-bordeaux-m%C3%A9tropole-ne-laissons-pas-la-m%C3%A9tropole-autoriser-une-construction-sur-l-all%C3%A9e-serr-%C3%A0-bordeaux?recruiter=869070209&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive

Car il semble que ce sont encore les anciennes pratiques du vieux monde qui ont oeuvré à l’implantation de ce projet. La décision d’accueillir cette villa portée par l’association Shamengo a été prise entre acteurs très influents de Bordeaux : Bordeaux Métropole, la ville de Bordeaux, l’établissement public foncier Euratlantique, la caisse des dépôts et consignations, Eiffage, la SNCF-Réseaux, …

L’absence totale de concertation amène aujourd’hui les habitants du quartier à s’opposer à la réquisition de cet espace public.

serres

Mais le projet avait tout pour séduire les décideurs.

Dans le dossier de presse ou sur le site de l’association, https://www.shamengo.com/fr/ tous les concepts écolo en vogue sont exploités: aquaponie, économie circulaire, ferme urbaine, bâtiment bioclimatique, … le tout noyé sous un flot d’anglicismes très tendances : Co-working, fab-lab, éco-lodge,  living-lab, show-room, …

Forte  d’une « communauté » d’au moins 10 000 « membres » dans le monde entier, suivie par plus de 13 300  personnes sur sa page Facebook, Shamengo communique beaucoup sur sa capacité à générer une participation active. Reste que sur le site de l’association,  pour l’instant, peu de Bordelais investis dans cette dynamique locale. Trente-huit contributeurs individuels à ce jour dont seulement… trois Bordelais. https://www.shamengo.com/fr/pionnier/construisez-villa-shamengo-a-bordeaux-france/ 

shamengo

Mais si le projet peut apparaitre au final très séduisant, il reste encore très vague. Evoluant au gré des contraintes techniques de sa construction sur les allées Serr, il est passé d’une villa de deux étages à une serre démontable.

Soutenu par différents entrepreneurs privés qui souhaitent mettre en avant leurs inventions ou process écologiques, le financement de cette opération est pour l’instant assez flou. L’association qui communique peu sur ce point semble toujours à la recherche de partenaires financiers après avoir bénéficié d’une aide de la collectivité avec une autorisation d’occupation temporaire (AOT) et une redevance annuelle de seulement 8 509 euros. On sait, pour l’instant, qu’une table d’hôtes bio, des chambres d’hôtel, une boutique commerciale devraient assurer une partie de l’équilibre financier de l’opération et que Shamengo aura vocation à recevoir du public.

C’est du reste la raison pour laquelle la ville de Bordeaux n’a pas hésité à défendre ce projet et cette nouvelle vitrine pour l’écologie; même si elle concurrence quelque peu la maison écocitoyenne qui a vu son budget de fonctionnement et donc d’animation baisser ces dernières années…

Gambetta: le poids des mots.

04 lundi Mar 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bordeaux, Bordeaux Metropole, fontaine sèche, Ilots de fraicheur, Marronniers, Place Gambetta, riviere anglaise, SOS Gambetta

place jardin

Sur la place Gambetta,  Bordeaux Métropole et la ville de Bordeaux affichent depuis quelques semaines leurs ambitions,  à grand renfort d’images de synthèse et de slogans.

Après le tronçonnage de 18 marronniers de plus de 70 ans sur ce lieu emblématique de Bordeaux et à la stupeur de nombreux Bordelais devant cette place aujourd’hui désespérément vide, la mairie se devait de rebondir en affichant un avenir évidemment idylique pour cette place Gambetta.

Reste aux Bordelais à lire entre les lignes…

jardin centralUn accès au jardin central réservé aux piétons:  ce n’était pas déjà le cas avant ?

Une planification des flux automobiles: ou comment concentrer la totalité du trafic à l’ouest de la place.

La réduction de la vitesse à 30 km/h: difficile d’aller beaucoup plus vite place Gambetta…

dialogue facadeUn dialogue entre les facades XVIII et le paysage d’un jardin à l’anglaise :  le jardin à l’anglaise aujourd’hui rasé, on voit mal comment un dialogue peut encore avoir lieu avec les façades…

La conservation des arbres remarquables: soit! mais avec la suppression de 18 marronniers de plus de 70 ans tout de même…

Une superficie de 14 285 m2: Mais de quoi parle-t-on ici? Dans l’enquête publique, il était indiqué que le périmètre du jardin passerait de 5910 m2 à 4900 m2…

Plus 40% d’espaces enherbés et plantés : Dans l’ancien jardin, les surfaces de gazon déduites des surfaces en eau (la rivière anglaise) représentaient 2371m2.  Dans le futur projet, on passerait à 3437 m2 en remplaçant la rivière et les surfaces goudronnées par de l’herbe.

Plus 25% d’arbres plantés: mais des petits arbres ou arbustes qui ne remplaceront jamais les 18 grands arbres anciens abattus.

nouvelles plantationsUne fontaine, lieu de convivialité et de fraîcheur au coeur de la place : fontaine « sèche » de quelques mètres carrés qui remplacera difficilement la rivière anglaise…

Plus 50 % de surface dédiée aux piétons: moins de jardin mais plus de trottoirs et plus de terrasses…

Des îlots de fraîcheur renforcés par la plantation d’arbres et de surfaces végétales: l’ancien jardin avait un meilleur indice de fraîcheur urbain que le projet: 24,3 % contre 12,2% puis 19,4 % en 2050… L’ombrage des arbres sur cette place et le plan d’eau permettaient d’obtenir des résultats meilleurs que le futur projet, malgré un nombre supérieur d’arbres plantés. (33 nouvelles plantations)

nouvelles essencesDes nouvelles essences d’arbres, aux feuillages et aux floraisons variées pour mieux résister à la pollution: Après 70 ans de CO2, sur ce carrefour routier, il a fallu l’aide des tronçonneuses pour venir à  bout des 18 marronniers…

2 alternatives pour les cyclistes: itinéraire rapide sur voirie ( à vos  risques et périls…) et itinéraire sécurisé sur l’aire piétonne (slaloms et engueulades garantis…)

Un mobilier fonctionnel. Ouf!

Rendez-vous est donc pris en 2020, pour voir si la réalité de la place Gambetta sera aussi idyllique que la ville de Bordeaux veut bien l’afficher.

 

 

 

 

Place nette à Gambetta.

23 vendredi Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bordeaux, Bordeaux Metropole, Gambetta, Juppé, Marronniers, Place Gambetta, SOS Gambetta

Projet place Gambetta

La mobilisation citoyenne, tout comme la pétition lancée par ce blog signée par plus de 10 500 personnes, n’ont pu empêcher le pire. 

Pour le maire, les marronniers de la place Gambetta ont été sacrifiés au nom du respect de la démocratie.

S’appuyant, dès le départ, sur l’association SOS Gambetta et quelques riverains, favorables à la coupe des marronniers,  il peut aujourd’hui affirmer que le projet final est le résultat d’un exercice démocratique long et exemplaire.

Il oublie juste de préciser que ce point de vue n’a jamais été majoritaire lors des différentes consultations, même lors de l’enquête publique.

Au final, la municipalité a validé un projet qui contentait surtout ses partenaires: les commerçants de cette place.

Cela passait par la coupe des marronniers afin d’ agrandir les trottoirs, côté nord et ouest, et de compenser ainsi les nuisances liées à une circulation déviée vers cette partie de la place.

 Une vision donc très partisane de la démocratie.

Le  maire restant sourd à toutes propositions alternatives, le collectif des marronniers de Gambetta, à l’heure du dérèglement climatique,  a tenté d’alerter les Bordelais sur la suppression des marronniers. Fort de ses signatures, du soutien de nombreux riverains, les opposants au projet espéraient bien faire revenir le maire à la raison. 

Mais le collectif n’a malheureusement pas non plus réussi à convaincre certains observateurs ou acteurs de la vie bordelaise, qui ne voyaient pas l’intérêt à se mobiliser pour des arbres qui allaient être remplacés, « en plus grand nombre ».

Aujourd’hui, peut être reviennent-ils sur leur jugement et  découvrent-ils que cette place, sans grands arbres, fait bien vide… 

Car la future place Gambetta sera effectivement bien plus minérale et n’apportera pas plus de fraîcheur qu’aujourd’hui, bien au contraire.  Ce n’était, du reste, pas le but recherché par la municipalité, malgré son discours affirmant sa volonté de lutter contre les îlots de chaleur…

L’objectif, avec la future « lisière végétale transparente »qui sera plantée, est  de permettre aux passants de voir les magasins ou restaurants de l’autre coté de la rue et ainsi de sécuriser le jardin.

Aujourd’hui, les 18 marronniers ne sont plus là et cette place semble bien triste. 

Mais que les Bordelais se rassurent,  la place Gambetta, en 2020, retrouvera rapidement de sa superbe grâce aux nombreuses manifestations commerciales, aux restaurants et hôtels de luxe, aux terrasses avec parasols,  brumisateurs et arbres en pots.

Vivement demain ?

 

 

 

Gambetta: les limites de la démocratie.

10 samedi Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Alain Juppé, Aux arbres, bordeaux, Bordeaux Metropole, Enquête publique, Environnement, ICU, IFU, Les marronniers de Gambetta, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

Marronniers Gambetta Bordeaux.JPG

Selon le maire de Bordeaux, le collectif,  pour sauver de l’abattage les marronniers de la place Gambetta,  ne respecterait pas la démocratie. 

Si le réaménagement de cette place emblématique du centre ville était voulu et attendu de tous,

si la mairie a bien ouvert un temps de concertation avec les riverains et les commerçants de la place,

si la nécessité de revoir le plan de circulation et le dynamisme de cette place est partagée par tous,

si les élus ont bien voté en faveur d’un appel d’offre pour le réaménagement  de cette place, ainsi que pour l’attribution du marché à l’entreprise lauréate,

le maire de Bordeaux oublie que la décision finale n’a jamais fait l’unanimité lors des enquêtes publiques ouvertes sur la ville de Bordeaux et sur Bordeaux Métropole.

A chaque fois, les Bordelais ont exprimé des avis contraires. 

Dans le bilan de la concertation, en juillet 2015, qui a reçu 42 contributions dont 8 avis favorables et 34 observations, il est noté : »les avis sont partagés (…) Si certains veulent conserver les marronniers, d’autres les trouvent inutiles (…)

Donc pas de majorité.

Dans le bilan de l’enquête publique, clôturée en février 2018, sur le plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux ayant pour objet la modification d’une partie des alignements d’arbres de la place Gambetta, il y a eu 34 observations: 27 défavorables et 7 favorables.

Donc pas de majorité

Le projet,  qui inclut la suppression des marronniers, a été retenu en définitive par la majorité municipale mais n’a jamais obtenu l’assentiment populaire.

Aujourd’hui, le maire s’appuie sur les nombreuses réunions qui ont eu lieu avec les riverains et les commerçants de la place, regroupés notamment autour de l’association SOS Gambetta, pour en appeler au respect de la démocratie.

Si la démocratie est de favoriser les intérêts particuliers, le maire a raison.

Car ceux qui appellent à la coupe des arbres et à l’augmentation des terrasses ne le font nullement au nom du bien ou de l’intérêt commun.

Cela fait bientôt un an, que le collectif  récolte le témoignage des Bordelais, de toutes orientations politiques,  qui expriment leur attachement aux arbres de cette place. 

A ce jour, plus de 10 000 signataires sur internet et plus de 400 sur papier se sont déjà prononcés contre ce projet. Tous les jours, grâce à l’action sur le terrain du collectif, des habitants, des  riverains découvrent avec stupeur l’ absurdité de ce projet.

Des maires ont su renoncer à des projets d’abattage d’arbres en ville, devant l’hostilité de plus en plus croissante de leur population. Ils ont su écouter leurs concitoyens et arrêter des projets de coupes d’arbres qui ne sont plus en cohérence avec l’urgence climatique.

D’autres, comme à Marseille, ont persisté dans leur folie.

Les scènes de violences urbaines sont désastreuses pour leur image et tournent sur les réseaux sociaux. Monsieur le maire, écoutez votre population, la démocratie vaut mieux que ça !

 

 

ICU Gambetta : tout ça pour ça.

04 dimanche Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Ilots de fraicheur, jardin, Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bordeaux, Bordeaux Metropole, Esprit Gambetta, ICU, IFU, Indice de chaleur urbain, Indice de fraîcheur urbain, Les marronniers de Gambetta, Place Gambetta, SOS Gambetta, Vivre Gambetta

SCORE_ICU_GAMBETTA_E6CONSULTING

Depuis quelques années, Bordeaux Métropole s’est engagé à développer un outil de mesures, fait d’études et de cartographies, afin de calculer le confort climatique avant et après tout aménagement urbain.

Cet outil, c’est le « score ICU » (Ilots de chaleur urbain) qui donne un résultat compris entre 0, vrai îlot de fraîcheur et 1, lorsque l’îlot de chaleur est maximal.

L’idée est ainsi de démontrer tout l’intérêt des travaux pour le confort climatique des riverains concernés.

Suite à une demande pour la place Gambetta des élus écologistes (EELV), Bordeaux Métropole a donc rendu sa copie: on passerait d’un score final de 0,662 actuellement à 0,648 après travaux, pour atteindre en 2050 un score de 0,625.

Tout ça pour ça…

Les opposants restent ainsi critiques, sachant que ce projet améliore seulement à la marge le confort climatique de la place. Le rapport de Bordeaux Métropole les confortent même dans leur position en indiquant que  » l’aménagement prévu a finalement peu d’impact sur le confort climatique « .

Les partisans du réaménagement de la place quant à eux se féliciteront de ce score qui prouve tout le bien fondé du projet qui  passe par la coupe de 18 marronniers et la suppression des 488 m2 de la rivière anglaise.

Bataille de chiffres.

Pourtant l’étude du document métropolitain va plus loin et démontre que le jardin tel qu’il est aujourd’hui a un meilleur indice de fraîcheur urbain que le projet final: 24,3 % contre 12,2% puis 19,4 % en 2050… L’ombrage des arbres actuels sur cette place et le plan d’eau permettent d’obtenir des résultats meilleurs que le projet, malgré un nombre supérieur d’arbres plantés.

ombre sur jardin Gambetta EcoloBordeauxBlog

Alors comment expliquer le chiffre final, favorable au projet ?

L’amélioration du score ICU dans le projet final est en définitive obtenu grâce au remplacement des surfaces sombres, actuellement en goudron, par un sol plus clair. Cette modification du revêtement fait ainsi baisser le score ICU de 53,3% à 43,7% puis 42,7% en 2050.

Cette étude conforte le collectif des marronniers de la place Gambetta dans son opposition au projet.

Ceux-ci, s’appuyant sur cette étude,  n’hésitent pas à dire que le confort climatique de la place Gambetta pourrait être encore meilleur, en conservant le jardin en l’état, en modifiant simplement la surface des enrobés  et en faisant ainsi l’économie de neuf millions d’euros prévus pour la réfection de cette place.

Sur le même sujet:

https://ecolobordeauxblog.com/2018/09/16/icu-et-ifu-kezaco/

ICU et IFU, kezaco?

16 dimanche Sep 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Ilots de fraicheur, Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, Gambetta, ICU, IFU, Ilots de fraicheur, Les marronniers de Gambetta, Marronniers, Places

Projet place Gambetta

Projet de la place Gambetta

Voilà peut être l’outil qui permettrait de départager les protagonistes qui s’opposent actuellement sur le projet de la place Gambetta à Bordeaux.

Il s’agit du score ICU (îlot de chaleur urbain) /  IFU (îlot de fraîcheur urbain)

Aujourd’hui, chaque camp restant sur ses positions, difficile de les départager et de se faire une idée sur les conséquences climatiques de cette rénovation, chacun estimant que son choix améliorerait le confort des usagers de cette place.

Les partisans du projet, qui implique la coupe des marronniers et la suppression de la rivière anglaise, indiquent qu’il y aura plus d’arbres de replantés, que la surface zone engazonnée se retrouvera agrandie et  que la future fontaine, amélioreront l’îlot de fraîcheur.

Les opposants au projet dénoncent:  la réduction du périmètre du jardin, la suppression de 17 arbres anciens qui procurent de l’ombre, le comblement de la rivière anglaise et la minéralisation de la place qui réduiront l’îlot de fraicheur actuel.

IMG_0118

Les marronniers, au nord de la place, coupés dans le projet.

L’outil ICU/IFU permettrait donc de clore cette polémique en faisant le point sur la possible amélioration ou dégradation de cet actuel îlot de fraîcheur.

Cet outil de suivi, mis en place par Bordeaux Métropole, ces dernières années, dans le cadre de sa lutte contre les îlots de chaleur permet de suivre l’impact prévisible des aménagements urbains sur tel ou tel projet.

Développé à l’échelle du territoire, il renseigne sur l’impact possible de tout projet urbain sur le confort climatique de ses habitants. Le calcul se fait avec neuf tranches de températures et un savant coefficient de pondération .

Un point est ainsi fait au départ du projet d’aménagement et un autre , une fois les travaux réalisés.

Depuis quelques années,  plusieurs sites pilotes comme  le centre commercial Rives-d’Arcins à Bègles, le centre ville de Pessac avec son pôle intermodal, l’îlot Renault au Bouscat, etc… ont été retenus par Bordeaux Métropole en développant cet outil d’évaluation http://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Connaitre-son-environnement/Ilots-de-chaleur-et-de-fraicheur-urbains

Cependant, demandé par les élus écologistes (EELV) au président de Bordeaux Métropole, le résultat qui pourrait clore ce débat tend à se faire attendre… Espérons que cette évaluation arrive rapidement, tout au moins avant la coupe programmé des marronniers de cette place.

Ilots de fraîcheur vs îlots de chaleur.

01 vendredi Juin 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Ilots de fraicheur, Place

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Aménagement, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, ICU, Ilots de fraicheur, Place de la Victoire, Place Gambetta, Place Stalingrad, Places, Score icu, vegetalisatioin

L’aménagement de nos villes est-il toujours à la hauteur des enjeux climatiques qui nous attendent? Pas toujours semble-t-il …

Si depuis vingt ans, l’hégémonie de la voiture a considérablement reculé sur Bordeaux et si certaines places publiques ont bien été vidées des automobiles qui envahissaient l’espace urbain, certains aménagements ne sont pas toujours allés vers plus de végétalisation, bien au contraire…

victoire1victoire ciel

Première démonstration. La place de la Victoire était un carrefour giratoire digne des années Pompidou. La voiture y régnait en maître.  Sa rénovation en 2005 a permis aux terrasses de s’agrandir et aux animations de s’épanouir sous un soleil de plomb. Car si le gazon central a disparu, la municipalité et les aménageurs n’ont pas daigné y planter un seul arbre en remplacement… Bien au contraire. aujourd’hui, seul un obélisque tente désespérément de procurer de l’ombre aux passants qui, en été, fuient le plus souvent ce puît de chaleur pour se réfugier sous les parasols des cafetiers. Objectif atteint?

Avenue_ThiersStalingrad1

Stalingrad

Deuxième démonstration. La place Stalingrad, rénovée en 2005, s’est débarrassée des étourneaux qui aimaient nichaient dans les grands arbres de cette place. Les aménageurs ont en effet fait le vide sur cette esplanade en coupant les arbres anciens qui leur servaient de refuge et procuraient de l’ombre aux usagers des bus. Aujourd’hui, la place est caniculaire, en été. D’autant que les 24 charmes plantés en remplacement des marronniers (?) n’ont pas supporté les années de sécheresse des premières années de ce nouveau millénaire. Ils ont été remplacés par 24 mélias qui, espérons-le,  procureront peut être, dans vingt ans, un peu plus d’ombre qu’actuellement…

bordeaux-place-gambetta-vue-de-haut

Vue actuelle

vue du projet

Vue du projet

Troisième démonstration. La place Gambetta va connaître prochainement une rénovation afin de tenter d’apaiser la circulation et de redonner de l’espace aux piétons. Mais si actuellement, le jardin profite de l’ombre de ses grands arbres et de la fraîcheur de la rivière anglaise centrale, le projet réduit le périmètre du jardin au profit de plus larges trottoirs, supprime 17 marronniers presque centenaires et comble la rivière pour la remplacer par du gazon. La modification de cet espace public, malgré une plantation d’arbres en plus grand nombre, mais plus petits, risque fort de renforcer la minéralisation et d’augmenter la chaleur sur cette place. Actuellement , anti et pro rénovation s’affrontent sur le résultat final.

Pourtant un outil de suivi permettrait de départager ces contradicteurs en calculant l’impact climatique de ce futur aménagement.

Cet outil,  c’est le « Score ICU » réalisé par un cabinet d’etude à la demande de Bordeaux  métropole, qui permet d’évaluer les projets d’aménagement en utilisant les cartes satellites infrarouges de la situation de départ et le travail de projection du résultat final. Ce calcul se fait en s’appuyant sur des projections sur le type de sols, la végétation, les ombres portées de la végétation ou des bâtiments. En obtenant une cartographie qualitative du résultat final, elle permettrait de démontrer tout le bien fondé ou pas de ce nouvel aménagement.

Pour l’instant la mairie de Bordeaux se refuse à engager cet outil pour les aménagements  futurs de ses places (Gambetta , Tourny, André Meunier,…) alors que les résultats de ces études permettraient à tous de mieux se rendre compte de l’impact climatique de ces travaux pour le confort estival des Bordelais ou parfois aux élu.e.s de renoncer à entreprendre les  aménagements qui renforceraient éventuellement les îlots de chaleur.

A quand l’utilisation de cet outil pour l’ ensemble des projets urbains de la ville ?

http://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Connaitre-son-environnement/Ilots-de-chaleur-et-de-fraicheur-urbains 

← Articles Précédents

Souscrire

  • Articles (RSS)
  • Commentaires (RSS)

Archives

  • août 2020
  • mai 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • décembre 2019
  • novembre 2019
  • octobre 2019
  • septembre 2019
  • août 2019
  • juillet 2019
  • juin 2019
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • janvier 2019
  • décembre 2018
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014

Catégories

  • 5G
  • Affichage
  • Agenda 21
  • agriculture urbaine
  • Alain Juppé
  • Alimentation
  • arbres
  • école
  • Bassins à flots
  • BHNS
  • Biodiversité
  • bordeaux
  • Bordeaux Metropole
  • Bornes électriques
  • C2D
  • cité municipale
  • Climat
  • Darwin
  • Déchets
  • démocratie participative
  • Démographie
  • Eau
  • Eco-manifestation
  • Economie
  • Ecoquartier
  • Emploi
  • energie
  • Ginko
  • golf
  • Grand Parc
  • Ilots de fraicheur
  • jardin
  • La Jallère
  • Maison écocitoyenne
  • Marathon
  • Marché
  • Non classé
  • Pistes cyclables
  • Place
  • pollution de l'air
  • pollution lumineuse
  • Propreté
  • publicité
  • solidarité internationale
  • stade
  • Stationnement
  • TGV
  • Tourisme
  • Tramway
  • Transports
  • Urbanisme
  • vélo
  • Vegetarisme
  • zones humides

Méta

  • Inscription
  • Connexion

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Annuler

 
Chargement des commentaires…
Commentaire
    ×
    Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
    Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies