Ecolo Bordeaux Blog

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Archives de Tag: Alain Juppé

Elle est où, l’ombrière, elle est où ?

Vedette

Posted by Patrick PAPADATO in Place

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Alain Juppé, bordeaux, Bordeaux ma ville, Ilots de fraicheur, Nicolas Florian, ombriere, Pey berland, Places

Peyberland

Aujourd’hui 27 mai 2020, comme toute la semaine, le thermomètre devrait grimper rapidement sur Bordeaux et ses environs.  Des températures supérieures à 30 degrés sont même annoncées,  au moins jusqu’au week-end prochain et le lundi de Pentecôte.

Comme en de pareils cas, les bordelais vont rapidement bouder certaines places de Bordeaux. Le centre ville paraîtra donc bien désert, d’autant que restaurants et cafés, à cause du Covid n’ont toujours pas rouverts, leurs terrasses restant désespérément vides.

La place Pey-Berland connue pour sa minéralité ne dérogera pas à la règle. Pourtant l’année dernière, le nouveau maire de Bordeaux, Nicolas Florian, fraîchement élu, avait décidé d’aménager une ombrière face au palais Rohan.

800 m2 recouverts de toiles et d’arbres en pots afin de créer des espaces ombragés et tenter d’offrir aux Bordelais un îlot de fraîcheur, allant même jusqu’à parler de « nouvelle stratégie de résilience »…

A peine posés, les critiques ont vite poussés. Le coût de l’opération, 90 000 euros, a particulièrement été au coeur de la polémique et les futures municipales arrivant, les arguments favorables ou défavorables ont fait la une des journaux, même nationaux.

Aujourd’hui, on attend toujours l’étude commandée par la mairie de Bordeaux à l’agence d’architecture King Kong pour planter des arbres de manière définitive. Cabinet d’architecture, qui du reste, au début des années 2000, avait déjà proposé cette place bien minérale et tant vantée par Alain Juppé. Changement d’époque et de génération certainement.

A quelques jours d’un éventuel second tour, Nicolas Florian tentera-t-il à nouveau de faire passer son ombrière ? Pas évident qu’il renouvelle cette opération de communication d’autant que les services, du fait de la situation sanitaire ont déjà fort affaire sur le terrain.

Il faudra donc attendre l’élection du futur maire pour voir émerger un nouveau projet, certainement plus végétal sur cette place. En attendant, il reste toujours aux éventuels promeneurs, les platanes de la place jean Moulin pour espérer y trouver un peu de fraîcheur. Comme quoi, c’est bien avec les vieux arbres qu’on fait la meilleure … ombre.

Il est temps de planter.

07 samedi Sep 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Ilots de fraicheur

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Alain Juppé, Arbres, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, Changement climatique, club arbre, Ilots de fraicheur, Marronniers de Gambetta, Nicolas Florian, Place Gambetta, Place Tourny, Plan Canopée

 

Place Bardineau Bx

Place Bardineau, après rénovation…

Pour 2020, Nicolas Florian, maire de Bordeaux a décidé de prendre des mesures concrètes contre le réchauffement climatique.

Il a donc lancé un » plan Canopée » avec la plantation de 3000 arbres par an, la création d’un « club arbre » mais surtout le recensement des lieux et places publiques qui manquent de végétalisation afin d’agir en conséquence…

http://www.aqui.fr/mobile/article.php?id_article=18946

Seul problème dans ces déclarations vertueuses, le recensement de ces îlots de chaleur a déjà été réalisé par Alain Juppé en… 2013.

En effet le 27 mai 2013, le conseil municipal avait voté un partenariat entre la ville et l’association climatologique de moyenne Garonne (ACMG) pour une étude sur les îlots de chaleur urbains.

Cette étude avait, déjà, pour objectif d’aider la ville à mettre en place des actions concrètes de lutte et d’adaptation au changement climatique.

A l’aide d’une télédétection thermique et diagnostic pendant les périodes estivales cette étude devait établir sur la ville une carte des îlots de fraîcheur et de chaleur…

Il y était même mentionné qu’ « A partir de l’ensemble de ces mesures, connaissances, échanges et expertises accumulées, nous espérons être en mesure de prouver l’intérêt de la végétation et de l’eau pour le rafraîchissement passif et durable des espaces publics dans le but d’atténuer l’effet des températures élevées et d’améliorer les conditions de vie des citoyens ».

En 2014, Bordeaux Metropole a fait de même en lançant une étude pour identifier sur son territoire les îlots de chaleur urbains ( IFU) et les îlots de fraîcheur urbains ( ICU) afin de préconiser des aménagements. Depuis cette date, une carte des ilots de chaleur de la métropole existe. https://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Connaitre-son-environnement/Ilots-de-chaleur-et-de-fraicheur-urbains

La question est donc de savoir ce que Alain Juppé et l’équipe municipale dont Nicolas Florian fait partie, ont bien pu entreprendre depuis cette date comme action, suite à ces études et cette carte des îlots de chaleur.

Malheureusement depuis 2013, les Bordelais ont eu droit à la rénovation de la place Gambetta avec la suppression de 18 marronniers, à l’aménagement de la place Bardineau (entrée muséum d’histoires naturelles) avec l’implantation de trois arbres en pots, à la prochaine inauguration de la future place Tourny, sans aucune plantation d’arbre, etc…  Seule bonne nouvelle, dans ces rénovations récentes de places très minérales, une place Nansouty aménagée avec un nombre important d’arbres.

Autant d’exemples récents, postérieurs à ces études qui interpellent sur l’intérêt de vouloir à nouveau réaliser des recensements d’îlots de chaleur surtout s’ils sont suivis d’aussi peu d’effets…

Place Bardineau

Place Bardineau, ce qui aurait été possible… en plantant des arbres.

AhAhAhA’Urba .

29 jeudi Août 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Ilots de fraicheur

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A'Urba, Alain Juppé, îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, Changement climatique, Francis Cuillier, Laruë-Charlus, Vincent Feltesse

Bordeaux Place Pey Berland

C’est au moins une nouvelle qui a le mérite de nous réchauffer le coeur… mais pas que.

Dans  le quotidien Sud Ouest, ce jeudi 29 aout 2019, un article nous apprend que l’agence d’Urbanisme A’Urba a « pour mission de travailler sur l’adaptation du territoire face aux changements climatiques » et que depuis maintenant douze ans, un ingénieur est chargé de traquer, d’analyser et de trouver des solutions aux îlots de chaleur.

https://www.sudouest.fr/2019/08/28/bordeaux-comment-rendre-de-la-fraicheur-aux-ilots-de-chaleur-6492948-2780.php?fbclid=IwAR05CEc64wDDdU_FOcmbRj-Z3SqMYckj9zBfg1iPNwr_XIcIeAmCjLxGUEk

Mais au fait, l’A’Urba, c’est quoi ?

L’ A-urba, c’est une agence d’urbanisme qui depuis plus de 40 ans appuie dans leur démarche urbaine, les collectivités locales (Villes, Métropole, département, ,…)

Cette association aide les élus à faire leurs choix pour leur développement territorial grâce à ses diagnostics, ses réflexions prospectives et ses démarches de projets.

Donc étroitement liée aux décideurs, et d’ailleurs soutenus par ces collectivités, l’A’Urba se veut un laboratoire d’idées et d’échanges pour l’élaboration de stratégies et la construction de scénarios futurs.

C’est, on le devine, un incubateur d’idées nouvelles qui grâce a ses rapports, synthèses, expositions et expertises a influencé nos élus, ces dernières années sur Bordeaux, dans leur prise de décision.

Ainsi Alain Juppé, ancien maire de Bordeaux et Vincent Feltesse, ancien président de Bordeaux Métropole ex-CUB (communauté urbaine de Bordeaux) se sont largement appuyés, depuis 1995,  sur les orientations données par l’A’urba pour choisir parmi les projets proposés par les différents cabinets d’architecture.

L’A’Urba en action .

A cette époque, c’est Francis Cuillier qui en était le directeur et le grand maître des lieux. Face au formidable chantier du tram et de la rénovation des quais, l’A’urba était à cette époque incontournable.

Pas un projet, pas une rénovation de place ou de rue sans les regards éclairés de Francis Cuillier et de la directrice générale de l’aménagement de Bordeaux, Michèle Laruë-Charlus, diligentée par Alain Juppé,

Tout ce petit monde se côtoyait et s’accordait sur tous les grands projets bordelais mis en place depuis l’arrivée d’Alain Juppé aux commandes de la ville.

Pas une opération d’espaces publics et d’aménagement sans le soutien logistique et l’expertise de l’A’Urba : l’insertion urbaine du tramway, la place de la Victoire, la place Pey-Berland, le cours du Chapeau-Rouge, le cours Victor Hugo, le parvis de la gare Saint-Jean, etc…

Aujourd’hui, tel un pompier pyromane, l’agence d’Urbanisme qui a approuvé tous ces beaux projets, mène une mission pour travailler sur l’adaptation du territoire face aux changements climatiques…

On prend les mêmes et on recommence ?

A Bordeaux, l’ombre d’Alain Juppé.

15 lundi Juil 2019

Posted by Patrick PAPADATO in arbres

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Alain Juppé, Arbres, bordeaux, Bordeaux Metropole, Chaban, EELV, Marronniers de Gambetta, Michel Corajoud, Nicolas Florian, Place Gambetta, Place Tourny, quais, Vegetalisation de la ville

Arbres en pot

Depuis quelques jours, dans la presse et sur les réseaux sociaux, les arbres font la une ! Opposants aux coupes d’arbres et nouveaux convertis à la cause du végétal se déchirent.

Il semble que la politique menée ces dernières années, par la municipalité, consistant à mettre en valeur le patrimoine architectural de notre ville au détriment des éléments arborés arrive à son terme. Dans une ville qui étouffe lors des pics de chaleur, Nicolas Florian et ses adjoints découvrent aujourd’hui toutes les vertus des arbres en ville.

Mais ce virage radical n’a pas été aussi simple. Car au-dessus de ces débats, qui agitent actuellement les Bordelais, les médias et la classe politique à quelques mois des municipales, plane l’ombre tutélaire d’Alain Juppé.

Ne pas déboulonner la statue du commandeur.

En effet pas une seule fois, n’est évoqué sa responsabilité dans la minéralisation des places bordelaises. Pas un mot, pas une allusion, à un seul moment, dans un quelconque article de presse, sur la responsabilité de l’ancien maire de Bordeaux. Alors que depuis 1995, Alain Juppé est au commande de la rénovation des quais et de la ville de pierre, les articles ne retiennent que le maire visionnaire qu’il a été. Pourtant si le tramway avec son corollaire, l’éviction des voitures du centre ville, et l’aménagement des quais ont magnifiquement redynamisé une ville plombée par les dernières années de l’ère Chaban, l’ancien pensionnaire du Palais Rohan n’a pas brillé en matière de développement du végétal en ville.

Soutenu en cela par les différentes agences d’urbanisme et architectes qui se sont succédés, la minéralité élevée en dogme a longtemps prévalu et certains choix n’ont pas toujours été très adaptés au réchauffement climatique. Alain Juppé estimait que les Bordelais n’avaient pas forcément besoin d’arbres en ville car il leur suffisait de sortir de Bordeaux pour profiter de la forêt landaise…

C’est ainsi que Michel Corajoud aux manettes de cette rénovation avait pensé les quais de façon à ce que la blondeur des pierres des célèbres façades XVIIIe de la rive gauche s’oppose à une rive droite plus verte. Belle idée, qui a cependant eu pour désavantage de minéraliser la rive gauche en évitant la plantation d’arbres trop grands afin de ne pas cacher les façades. Et c’est sur ce même credo que le réaménagement de Bordeaux a continué sous la houlette de l’architecte des bâtiments de France en évitant de planter des arbres qui pouvaient « gâcher » la vue sur le patrimoine architectural.

Place Pey-Berland, Place de la victoire, square des commandos de France, Place Stalingrad, Parvis de la Gare St Jean, etc… pendant des années, l’arbre y a été empêché de pousser.

IMG_2013

La récente rénovation de la place Gambetta et de la place Tourny seront certainement les deux dernières réalisations de cette ère minérale.

Car l’abattage des 17 marronniers de la place Gambetta a sonné le réveil citoyen. Sur les réseaux sociaux, en conseil de quartier, dans la rue, le nouveau maire de Bordeaux est régulièrement interpellé sur la place de l’arbre en ville.

Le successeur d’Alain Juppé se devait de vite réagir, quitte à renier les principes de son mentor. Du coup, à quelques mois des élections municipales et un vote aux Européennes où les bordelais ont donné la liste écologiste (EELV) plus de 21% des voix, un plan arbre vient tout juste d’être lancé. Et un objectif de revégétalisation des places bordelaises est dorénavant à l’étude.

Changement d’époque donc et certainement critique feutrée des années Juppé .  Car en terre bordelaise, terre de modération, on préfère toujours ne retenir que le meilleur de nos édiles (Chaban, Juppé) et taire leurs erreurs passées.

Juppé et l’écologie: le bilan.

08 vendredi Mar 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Alain Juppé, bordeaux

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agenda 21, Alain Juppé, Bassins à flots, Bilan, bordeaux, Déchets, Developpement durable, ecologie, Ecoquartiers, espaces verts, Euratlantique, Ginko, Maire, Plan climat énergie, poubelles, quaité de l'air, Tramway, vélo, ville minérale, Voiture

juppé Départ

Alain Juppé parti, dans les journaux et les magazines, l’heure est au bilan pour l’ancien maire de Bordeaux:  architecture, économie, tourisme, social,…tout est passé au crible. Et l’écologie ?

Le développement durable devait être le fil rouge de ces vingt-quatre années à la tête de la ville. De retour du Canada, nommé ministre de l’écologie en 2007, Alain Juppé avait fait de l’environnement son nouveau cheval de bataille. Alors ce bilan?

Tramway Bordeaux

Le tramway est certainement sa plus grande réussite. Ce moyen de transport a considérablement changé la ville. Mais à cette époque, le tram était déjà dans l’air du temps  (Inauguré à Nantes en 1985, à Strasbourg en 1994, à Bordeaux en 2003)  Toutes les listes présentes aux municipales en 1995, le promettaient aux Bordelais. Alain Juppé, élu, l’a réalisé.

Face aux chantiers du tramway, le vélo devenait l’alternative. Mais en 1995, rares étaient les cyclistes dans les rues de Bordeaux. Avec les travaux titanesque du tram, la bicyclette est devenue tendance dans une ville où il devenait de plus en plus difficile de circuler. Le prêt des vélos par la ville a été plébiscité par les Bordelais. Mais si la communication municipale a été parfaite (Mr le maire à vélo, le Pibal de Starck malgré son échec final,…)  sur le terrain,  les aménagements pour les cyclistes se font toujours attendre. Les Bordelais se sont mis au vélo mais vingt-quatre ans après, continuités cyclables, arceaux, entretien des pistes,… déçoivent encore.

embouteillage

Alors la voiture évacuée du centre-ville ? Pas tout à fait car si les lignes de tram ont permis de faire le ménage dans certaines rues et places, les nombreux parkings réalisés en centre-ville font que la voiture est toujours aussi utilisée pour se rendre à Bordeaux. Alors si en chiffres la part modale de l’auto a reculé, la municipalité a continué à ménager les automobilistes récalcitrants en laissant suffisamment de places de parkings en ouvrage et en surface. Du coup, la voiture reste encore le moyen le plus prisé pour  se déplacer sur la métropole, ce qui entraîne toujours bouchons et voies saturées en dehors de l’hyper centre.

Du coup la qualité de l’air à Bordeaux, n’est toujours pas au beau fixe, bien au contraire… Le nombre de jours d’indices mauvais à très mauvais augmente depuis ces dernières années. Si la fermeture du pont de pierre aux voitures est une décision qu’il faut saluer, la situation reste préoccupante en matière d’émissions de CO2.

IMG_1904

Alain Juppé a trainé, pendant ses quatre mandatures, comme un boulet, la gestion des poubelles. Ce sujet, qui n’emballait pas vraiment le maire de Bordeaux, n’a pas été un long fleuve tranquille.  Encore aujourd’hui, à chaque conseil de quartier, le sujet est abordé et reste comme une épine dans le pied de cette majorité. Poubelles non rentrées, saletés dans certaines rues, appel au privé dans le centre ville, déficit de bornes de verre, … de nombreux points posent encore problème. Mais le plus regrettable est que Bordeaux Métropole, pourtant labellisé territoire zéro déchet a vu les tonnages repartir à la hausse. (256, 08 kg/an/habitant pour 248,97 kg/an/ht en 2016) Pas vraiment une bonne nouvelle.

Avec son plan climat énergie, voté en février 2011, Bordeaux métropole s’est engagée à développer des solutions alternatives aux énergies fossiles. Depuis les années soixante-dix, la géothermie peine à se développer sur notre agglomération. Aujourd’hui, des réseaux de chaleur sont enfin lancés sur les nouveaux quartiers de Bordeaux (géothermie,  biomasse et récupération des eaux usées). Un regret tout de même que le réseau de chaleur du quartier de la gare soit rattaché à l’usine Astria de Bègles,  qui dépend à 92% de l’incinération des déchets, ce qui n’est pas exactement le choix le plus écologiquement responsable…

Ginko Bordeaux

Les écoquartiers, gloires éphémères: Ginko, Bassin à flots(quartier à énergie positive), Bastide Niel, … La mairie a encore une fois beaucoup communiqué sur ce concept très tendance. La ville de Fribourg et son écoquartier Vauban devenait un modèle à suivre, modèle que Bordeaux allait mettre en application au lac grâce à Bouygues. Cinq ans après, les Bordelais découvrent une réalité toute autre.

Agenda 21, les Bordelais ont répondu avec enthousiasme à l’appel du maire pour le « coconstruire » avec la ville de Bordeaux. Colloques, réunions, conférences, ateliers,… en 2008, la mairie définissait avec ses habitants les outils pour mener une politique municipale plus écoresponsable. Aujourd’hui, indicateurs de suivi et  mesures ont disparu. L’agenda 21 a été enterré en 2014 et remplacé par un plan climat énergie territorial. Tout ça pour ça… mais malgré un bilan enterré et des objectifs jamais atteints, Alain Juppé devenait médiatiquement plus vert que Nicolas Hulot!

Avec seulement 28 m2 d’espace verts par habitant, malgré l’aménagement des quais et les nombreuses friches industrielles disponibles, Bordeaux n’a  pas réussi à combler son retard. Selon l’observatoire des villes vertes de France, la surface moyenne d’espaces verts par habitant est de 48m2. A Bordeaux, les nouveaux quartiers continuent à pousser plus vite que les espaces verts.

Tourny bordeaux

Pourtant la carte postale est belle:  Bordeaux, ville minérale sublime les façades XVIII° des quais et de l’hypercentre. Mais à l’heure du dérèglement climatique, les Bordelais subissent en été régulièrement des pics de chaleur. Et malheureusement, ces dernières années, les aménagements réalisés n’ont pas tenu compte de ce changement. Les deux derniers projets d’Alain Juppé le prouvent encore: place Gambetta où la ville a supprimé des arbres anciens pour y installer des terrasses et place Tourny qui sera tout simplement totalement minérale.

Pendant ces vingt-quatre années, évidemment beaucoup de décisions ont été prises  en matière de développement durable.  Mais il a manqué  une vision globale, une ligne directrice et  de réelles convictions pour amener un vrai changement dans la gestion de cette ville. Au final, une bonne communication et un bon porte parole ne font donc pas forcément une bonne politique environnementale.

Démocratie, petit à petit…

16 mercredi Jan 2019

Posted by Patrick PAPADATO in démocratie participative

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Alain Juppé, bordeaux, Budget local, Budget participatif, Conseils de quartier, Démocratie locale, démocratie participative, FIL, Vie démocratique

capture d_écran 2019-01-15 à 20.58.59

Recherche effectuée le 15 janvier 2019 sur le site de Bordeaux.fr

A Bordeaux, à chaque mandature, l’équipe municipale bordelaise fait évoluer, petit à petit,  sa pratique en matière de démocratie participative.

C’est une bonne chose, même si tout cela traîne parfois quelque peu… Cette équipe municipale ne change pas rapidement sa pratique , souvent persuadée d’être la meilleure en la matière. Si en 1995, Bordeaux était en tête des communes  avec la mise en place de conseils de quartiers,  depuis,  elle s’est quelque peu endormie sur ses lauriers.

En 2019, la ville de Bordeaux proposera donc l’instauration d’un budget participatif … qui n’est pas tout à fait une nouveauté.  En effet, cela fait maintenant quelques années, que de nombreuses villes se sont lancées dans ce défi (Nantes, Rennes, Lille, Angers, Grenoble, Paris,…)

Aujourd’hui, c’est sans réel enthousiasme que le maire annonce cette mesure, soulignant déjà que les communes ayant adopté cette initiative ne voient la participation que de seulement 4% de leurs habitants…(8% à Grenoble, ville très engagée dans ce processus)

Mais la principale critique porte sur la gouvernance et le suivi de la décision finale.

Comme pour le FIL (fonds d’intervention local) la mairie tient à garder la main sur les projets et refuse de laisser, comme c’est le cas parfois ailleurs, une commission totalement indépendante présélectionner les dossiers proposés.

Une seconde critique porte aussi sur la somme retenue par Bordeaux, non inscrite au budget municipal primitif… Ainsi les 2,5 millions d’euros proposés, soit 1,65% du budget d’investissement, seront piochés, « ça et là », pour financer les projets proposés par les Bordelais autour d’équipements de quartier dans le domaine du développement durable. A Rennes,  le budget participatif est de 3,5 millions d’euros par an, soit 5% du budget d’investissement de la ville…

Enfin une dernière critique pointe l’extrême rapidité du calendrier proposé pour 2019. En effet à quelques jours du 28 janvier, date de l’ouverture des dépôts des projets, et du 28 février, date de clôture, toujours aucune information en direction des Bordelais. (voir capture d’écran)

Certains ne sont loin de penser que la mise en place dans l’urgence de cette version bordelaise du budget participatif a une vocation électoraliste.

Saluons tout de même cette décision, qui permet à Bordeaux , avec quelques années de retard, sans conviction et avec une certaine imprécision, de proposer enfin à ses habitants un budget participatif. 

 

 

 

Gambetta: les limites de la démocratie.

10 samedi Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Place

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Alain Juppé, Aux arbres, bordeaux, Bordeaux Metropole, Enquête publique, Environnement, ICU, IFU, Les marronniers de Gambetta, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

Marronniers Gambetta Bordeaux.JPG

Selon le maire de Bordeaux, le collectif,  pour sauver de l’abattage les marronniers de la place Gambetta,  ne respecterait pas la démocratie. 

Si le réaménagement de cette place emblématique du centre ville était voulu et attendu de tous,

si la mairie a bien ouvert un temps de concertation avec les riverains et les commerçants de la place,

si la nécessité de revoir le plan de circulation et le dynamisme de cette place est partagée par tous,

si les élus ont bien voté en faveur d’un appel d’offre pour le réaménagement  de cette place, ainsi que pour l’attribution du marché à l’entreprise lauréate,

le maire de Bordeaux oublie que la décision finale n’a jamais fait l’unanimité lors des enquêtes publiques ouvertes sur la ville de Bordeaux et sur Bordeaux Métropole.

A chaque fois, les Bordelais ont exprimé des avis contraires. 

Dans le bilan de la concertation, en juillet 2015, qui a reçu 42 contributions dont 8 avis favorables et 34 observations, il est noté : »les avis sont partagés (…) Si certains veulent conserver les marronniers, d’autres les trouvent inutiles (…)

Donc pas de majorité.

Dans le bilan de l’enquête publique, clôturée en février 2018, sur le plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux ayant pour objet la modification d’une partie des alignements d’arbres de la place Gambetta, il y a eu 34 observations: 27 défavorables et 7 favorables.

Donc pas de majorité

Le projet,  qui inclut la suppression des marronniers, a été retenu en définitive par la majorité municipale mais n’a jamais obtenu l’assentiment populaire.

Aujourd’hui, le maire s’appuie sur les nombreuses réunions qui ont eu lieu avec les riverains et les commerçants de la place, regroupés notamment autour de l’association SOS Gambetta, pour en appeler au respect de la démocratie.

Si la démocratie est de favoriser les intérêts particuliers, le maire a raison.

Car ceux qui appellent à la coupe des arbres et à l’augmentation des terrasses ne le font nullement au nom du bien ou de l’intérêt commun.

Cela fait bientôt un an, que le collectif  récolte le témoignage des Bordelais, de toutes orientations politiques,  qui expriment leur attachement aux arbres de cette place. 

A ce jour, plus de 10 000 signataires sur internet et plus de 400 sur papier se sont déjà prononcés contre ce projet. Tous les jours, grâce à l’action sur le terrain du collectif, des habitants, des  riverains découvrent avec stupeur l’ absurdité de ce projet.

Des maires ont su renoncer à des projets d’abattage d’arbres en ville, devant l’hostilité de plus en plus croissante de leur population. Ils ont su écouter leurs concitoyens et arrêter des projets de coupes d’arbres qui ne sont plus en cohérence avec l’urgence climatique.

D’autres, comme à Marseille, ont persisté dans leur folie.

Les scènes de violences urbaines sont désastreuses pour leur image et tournent sur les réseaux sociaux. Monsieur le maire, écoutez votre population, la démocratie vaut mieux que ça !

 

 

Darwin : Divorce à l’italienne.

21 dimanche Oct 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin

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Alain Juppé, Barre, Bastide Niel, BMA, bordeaux, Bordeaux Metropole, Darwin, Ecoquartier, Gancille

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Synopsis du célèbre film « Divorce à l’italienne » de 1961, revu et corrigé à la sauce bordelaise:

« Le maire de Bordeaux, lassé par Darwin et séduit par les avances des promoteurs et de BMA (Bordeaux Métropole Aménagement) veut se débarrasser de ce partenaire trop gourmand.  Mais comme le divorce avec Darwin est mal vu par les Bordelais, le plan est de laisser Darwin commettre des erreurs afin d’attester de sa bonne volonté.  Bref trouver de bonnes raisons pour « tuer » Darwin tout en prouvant  sa bonne foi au yeux de tous. »  Un classique…du cinéma.

Mariage d’amour.

Si l’idylle s’achève entre les Darwiniens et le président de Bordeaux Métropole, ce ne fut pas toujours le cas.

Dès l’origine, en 2007,  Darwin s’est développé grâce au soutien du président de la communauté de Bordeaux, Vincent Feltesse  et du maire de Bordeaux, Alain Juppé. A cette époque, dans cette friche urbaine, isolée de tout et de tous,  la caserne Niel et ses abords trouvaient bien peu de volontaires pour s’y installer.

Seuls au départ, regardés comme des aventuriers mais en définitive soutenus par la collectivité, les responsables ont construit peu à peu leur projet et développé leurs activités. Doté d’un don certain pour la communication et profitant de la période « écolo » du maire de Bordeaux, ils ont construit leur écosystème et attiré de nombreux  entrepreneurs.

C’était le temps des années fastes pour Jean Marc Gancille et Philippe Barre, les initiateurs de ce projet, rien ne semblait pouvoir les arrêter.

Mais la réussite de l’écosystème et son expansion territoriale contrariait les plans de  BMA et de Bordeaux Métropole. Revoir la copie de départ, aurait donné trop de place à Darwin et modifié les projets immobiliers prévus.

Il n’en est donc pas question pour le maire de Bordeaux et Pascal Gérasimo, directeur de BMA , souple comme « un manche à balai  » (dixit Alain Juppé, c’est peu dire…)

Le maire pour prouver sa bonne foi avance une quantité d’arguments afin de prouver la mauvaise volonté des Darwiniens, espérant ainsi faire basculer une opinion publique pour l’instant favorable à cette pépinière écolo :  1/3 de logement social prévu empêché, le soutien des Ferretcapiens parisiens, les concessions qui pourraient être retirées en cas de blocage, la sécurité et la réglementation non respectée, les investissements de la ville sur le site, la mauvaise foi des Darwiniens, etc…

Fin du jeu de rôle.

Jusqu’à présent, Jean Marc Gancille jouait le « khmer » vert (voire rouge)  de service, Philippe Barre endossant le costume du « juppéiste ». Gancille parti, le numéro d’équilibriste ne fonctionne plus et l’entrepreneur bordelais se retrouve seul pour affronter le courroux du maire de Bordeaux.

Reste que la fin du film est proche.

Car Darwin, lâché par le maire de Bordeaux, ne peut aller contre les décisions de BMA et de la Métropole, au risque de voir les activités de l’écosystème empêchées et réduites en cas de conflit ouvert avec Bordeaux Métropole.

Chaque partie restant figée sur ses positions, on ne voit pas ce qui pourrait en ressortir, si ce n’est un accord sur l’existant, ce qui sous-entend un arrêt de la dynamique rêvée par Darwin.

Divorce consommé et donc place nette pour le futur « écoquartier » de Bastide Niel.

 

 

Les fausses bonnes idées de l’été: 3 – couper des arbres en ville.

07 mardi Août 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres

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Alain Juppé, Arbres, îlots de chaleur, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, ICU, Ilots de fraicheur, Les marronniers de Gambetta, Place, Place Gambetta, Places, Urbanisme

ombre

Il fait chaud et depuis quelques jours, les Bordelais cherchent le frais.

Une solution: l’ombre des grands arbres.

Seulement voilà,  dans une ville réputée à juste titre minérale et qui a subi de telles transformations urbaines ces dernières années, difficile de se reposer au pied d’un arbre pourvu d’une ombre suffisante… Car en dehors des parcs et jardins, Bordeaux ne regorgent pas vraiment de places ou d’allées largement arborées.

Citons tout de même la Place Jean Moulin, le Parc aux Angéliques devant le jardin botanique,  sur les quais en face des Quinconces, la place Gambetta, la place des Martyrs de la résistance, la place Dormoy, …  Sur ces espaces publics, de bons vieux arbres assurent tout l’année une fraîcheur bienvenue.

Mais, en ce qui concerne, un certain nombre d’espaces publics rénovés, il faudra attendre encore quelques années pour y trouver de l’ombre…

Car si ces dernières années, de nombreux arbres ont été plantés, à Bordeaux, sur les quais ou sur les places rénovées, ceux-ci ne procurent pas encore suffisamment de fraîcheur pour que les habitants puissent s’y installer durablement.

Place Jean Jaurès , Place Stalingrad, Allées de Serr, rue Ravez,… si des arbres sont bien en place, il faudra attendre encore une ou deux décennies pour qu’ils protègent correctement des coups de soleil futurs qu’on nous promet.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un collectif « Les marronniers de Gambetta » s’oppose à la suppression de deux allées de marronniers sur cette place centrale de Bordeaux.

Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole et maire de Bordeaux promet à la fin de cette rénovation, plus d’arbres, un îlot de fraîcheur conservé et une place encore plus végétalisée.

Mais il ne précise pas pas quand les Bordelais pourront retrouver la même qualité de fraîcheur urbaine que procure pour l’instant cette place.

Car en supprimant la rivière anglaise et 17 marronniers de plus de 70 ans, pour les remplacer par une fontaine sèche (?) et des arbres plus nombreux mais volontairement plus petits, les riverains ne sont pas assurées de retrouver avant quelques années l’îlot de fraîcheur actuel.

 

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