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Archives de Tag: Bastide Niel

Coup de chaud sur les cours d’écoles.

12 jeudi Déc 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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îlots de chaleur, Bacalan, Bassins à flots, Bastide Niel, Bordeaux Maritime, Brienne, cours de récréation, Ginko, Groupe scolaire, Ilots de fraicheur, jean-jacques Sempé, Nicolas Florian, Sousa Mendès, St Jean Belcier, Urgence climatique, Vaclav Havel, Véolia

Vaclav Havel

Grupe scolaire Vaclav Havel- Quartier Ginko

A grand renfort de communication, le maire de Bordeaux, Nicolas Florian veut démontrer aux Bordelais, avant les élections municipales, qu’il a pris toute la mesure de l’urgence climatique. Sa dernière sortie presse vient d’être médiatisée à l’école Sousa-Mendes, dans le quartier Bordeaux-Maritime, où il a annoncé un vaste programme de réduction de chaleur dans les cours des écoles de la ville.

Plantations d’arbres, végétalisations, etc, les idées ne manquent pas pour faire baisser la température des cours de récréations et … les sondages, favorables aux écologistes.

A l’école Sousa Mendès donc,  un conteneur de récupération des eaux pluviales, installé sous la cour et intégré à un système d’évaporation par le sol va même être testé. Le coût de cette machinerie, proposée par le délégataire Véolia , sensée faire baisser la chaleur du sol d’au moins sept degrés,  coûtera  la modique somme de 200 000 euros…

Nouvelle époque

Si, sur les anciennes écoles bordelaises, la problématique des îlots de chaleur n’était pas encore connue, comment cette donnée climatique a-t-elle été intégrée sur les derniers groupes scolaires en construction ou en projet ?

Déjà, cet été, sur le quartier Ginko, construit en 2012, le groupe scolaire Vaclav Havel a dû fermer, quelques semaines, la cour de la crèche, du fait d’un bardage métallique, plein sud totalement inadapté et devenu dangereux pour les enfants. De plus, la cour de l’école maternelle, construite au premier étage, est recouverte d’un enrobé plastique, qui ne correspond pas vraiment à ce qu’on peut attendre d’un îlot de fraîcheur…

Les écoles prennent de la hauteur.

Sur Bordeaux, compte tenu du coût du foncier, la tendance actuelle est à la construction sur plusieurs étages des groupes scolaires . Si la problématique « chaleur » des cours d’école est parfois bien intégrée au projet, certaines futures réalisations laissent encore perplexes.

Les images des différents projets permettent de se faire une petite idée sur le résultat final.

Ginko 2

Deuxième groupe scolaire du quartier Ginko.

Le deuxième groupe scolaire, de seize classes, du quartier Ginko, signé par l’agence Ferron et Monnereau, prévu pour la rentrée 2020, semble parfaitement en phase avec l’époque. Plantations d’arbres, jardins en pleine terre, jardins pédagogiques sur le toit et végétalisation des sols semblent répondre aux attentes pour affronter les futures canicules.

Mais la prise en compte des ilots de chaleur semble moins évident pour d’autres projets…

Bassins à flots 2

bassins à flots

Ecole J.J. Sempé aux Bassins à flots.

Par exemple la future école Jean-Jacques-Sempé, située sur les bassins à flots, réalisée par le cabinet d’architectes BPM, interroge quelque peu. Si le bâtiment comprenant une école élémentaire de 8 classes et une école maternelle de 6 classes sera une construction BEPOS (bâtiment à énergie positive),  les images de présentation sont loin de répondre aux attentes actuelles en matière de végétalisation et d’îlots de fraîcheur.

groupe scolaire bacalan

Groupe scolaire de Bacalan

Même impression pour le groupe scolaire de 16 classes (sept maternelles et neuf élémentaires) prévu dans le quartier Bacalan, pour la rentrée 2020 entre les rues Delbos et Ouagadougou. Les rares images fournies par l’agence Patriarche, qui réalise le projet, ne semblent pas un modèle du genre pour éviter la surchauffe dans la cour.

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Groupe scolaire Hortense sur Bastide Niel.

Sur le quartier Bastide-Niel, en cours de construction sur la rive droite de Bordeaux, le futur groupe scolaire Hortense interroge aussi. L’agence EGA Erik Giudice Architecture indique que « le groupe scolaire est conçu comme une grande maison sur quatre niveaux ».  Reste à voir comment les élèves vivront leurs temps de récréation dans cette « enveloppe minérale bioclimatique » .

groupe scolaire Brienne

De la même manière, sur la ZAC Bordeaux St-Jean Belcier, le groupe scolaire de Brienne perpétue cette nouvelle tendance à la construction en hauteur des groupes scolaires. Ici, école maternelle de 5 classes et école élémentaire de 9 classes partageront, cours de récréation, salle polyvalente, plateau sportif, préaux et terrasse. Le projet qui jouxtera le jardin de l’ars met en avant une couverture arborée autour du bâtiment mais sur l’image proposée par l’agence d’architecture,  les plateaux du bâtiment semblent bien peu végétalisés…

Les projets présentés seront certainement modifiés et adaptés en fonction du ressenti des enfants et du personnel. Cependant la construction d’établissements scolaires sur plusieurs niveaux ne facilite évidemment pas la végétalisation des cours de récréation, sauf si la problématique climatique a été pensé dès la conception des bâtiments. Réponse:  Eté 2021…

Brazza, ligne verte.

05 vendredi Avr 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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Allée Serr, Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Brazza, Brazzaligne, ecologie, quartier brazza, Transport en commun

Brazzaligne

Le nouveau quartier Brazza sera bientôt lancé. Une fois le rapport de la commissaire enquêtrice remis, suite à l’enquête publique environnementale sur le projet d’aménagement, le préfet pourra décider d’accorder ou de refuser l’autorisation environnementale sollicitée par Bordeaux Métropole.

https://ecolobordeauxblog.com/2019/04/02/brazza-brazzaville/

En attendant cette décision, la Brazzaligne, une des particularités de  ce futur quartier Brazza, suscite l’intérêt.

Ancienne ligne de chemin de fer d’où arrivaient les trains de marchandises pour  l’ancienne gare d’Orléans, gare ferroviaire et routière de Bordeaux Bastide, cette ligne démarre au niveau de l’allée Serr, coupe Bordeaux Bastide et le bas-Cenon pour finir aux portes du vieux Lormont.

L’idée est d’aménager une coulée de verte qui fera plus de 3 kilomètres de long tout en préservant les aménagements ferroviaire existants. Cela sous entend végétaliser la plateforme où passent les rails et les caténaires et planter différentes essences sur les talus bordant la voie.

Cet aménagement, construit sur le modèle de la highline à New York ou la coulée verte René Dumont à Paris, offrirait plus de 7 hectares supplémentaires d’espaces verts à Bordeaux et permettrait de relier les 40 hectares du parc de l’Ermitage à Lormont.

La Métropole aménage donc cet axe ferroviaire, encore utilisé épisodiquement par la SNCF et par les Grands Moulins de Bordeaux,  tout en gardant la possibilité d’y faire circuler un possible transport en commun et de relier ainsi Bordeaux à Lormont.

Compte tenu du futur quartier Brazza qui verra l’arrivée, sur ce secteur, de plus de 9000 nouveaux habitants sans compter les futurs 8 000  à 10 000 habitants de Bastide Niel, on peut s’interroger sur le choix de la collectivité de reporter l’arrivée de ce transport collectif à une date incertaine. D’autant que la circulation automobile sur ce secteur commence, aux heures de pointe, à poser sérieusement problème…

Bastide vue du ciel

Pour ce qui est de l’aménagement de cette ceinture verte, on peut aussi regretter que cette végétalisation s’arrête juste avant les quais de Bordeaux, devant la résidence Crous, coeur de Bastide (voir photo).  Bordeaux Métropole n’a semble-t-il pas envisagé de faire coïncider le Parc de l’Ermitage , la Brazzaligne et le Parc des Angéliques. Pourtant en végétalisant  l’allée  Serr toute proche permettrait de réaliser cette  jonction naturelle et d’offrir  un formidable corridor vert à la rive droite.

Brazza – Brazzaville.

02 mardi Avr 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Brazza, Brazzaville, Ecoquartier, espaces verts, Friches industrielles, MRAE, Natura 2000, rive droite, Soferti, Urbanisme

Brazza

C’est ce soir,  2 avril 2019, que l’enquête publique environnementale sur l’aménagement du secteur Brazza prend fin. Le délai était quelque peu serré, un petit mois tout juste, pour éplucher en détail le vaste projet urbain du secteur Brazza,

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-consultations-du-public-declarations-d-intention-decisions-examen-cas-par-cas/Enquetes-publiques-et-consultations-du-public-de-l-annee-2019/Projet-d-amenagement-du-secteur-Brazza-a-Bordeaux

Car ce sont pas loin de 53 hectares, sur ce secteur de la rive droite, qui vont être aménagés le long du quai Brazza. La ville et la métropole ont confié à l’architecte Youssef Tohmé et au paysagiste Michel Desvigne la réalisation de ce projet. A partir de 2020,  4 950 logements et 130 000 m² de locaux d’activités doivent sortir de terre.

Situé en face de la cité du vin et du quartier des Chartrons, ce nouvel « écoquartier » se fera en prolongement du quartier Bastide Niel encore en construction.  Pour ce qui est de « l’écoquartier », on attendra de voir les constructions et le rendu final…

Pour l’instant, le secteur Brazza, c’est surtout une vaste étendue de friches industrielles et de nature.

Côté industries, pas forcément les plus vertueuses sur le plan environnemental…  La Soferti et La Cornubia y fabriquaient respectivement engrais chimiques et bouillie bordelaise. Les sols de ce secteur y sont donc pollués. Chaque opérateur privé ou publique devra mettre en place un plan de gestion de ces terres polluées.  Les évacuer aura un coût certain, les traiter empêchera d’y construire quoique ce soit, ce sera le recouvrement qui sera le plus souvent retenu avec les risques que cela sous-entend… D’autant que les parcelles vendues par îlots ne permettront pas un suivi global par la métropole de cette dépollution. La Mission Régionale d’Autorité Environnementale de la région Nouvelle-Aquitaine (MRAE) a clairement identifié le risque: « la mise en oeuvre de servitudes d’usage (interdiction de jardins potagers ou de plantation d’arbres fruitiers) au niveau des îlots privatifs, pour lesquelles le maintien de leur application dans le temps pose question. »

Côté nature, si le projet s’implante sur des terrains de friches industrielles, celles-ci abandonnées depuis plus de 20 ans « sont en cours de recolonisation naturelle ». La proximité de la Garonne (site Natura 2000) a permis à des espèces protégées de s’y installer à nouveau: flore, oiseaux, amphibiens, chauves-souris et mammifères sont revenus sur le site. A tel point que la MRAE conclut, compte tenu des espèces recensées, à la nécessité de déposer une demande dérogation pour installer cet écoquartier....  Ecoquartier  directement concerné par le risque inondation, ce qui entraînera la construction de certains logements sur pilotis, des fois que la Garonne décide de déborder comme cela a pu se produire lors de la tempête de 1999.

Brazza vue d'avion

Pour défendre son projet Bordeaux Métropole met en avant le fait que le quartier passera de 20 ha à 22 ha d’espaces verts. Le groupe écologiste (EELV) au Conseil municipal de Bordeaux a regretté que le projet actuel ne tienne pas compte des surfaces naturelles existantes et ne préserve pas l’existant.

Il faut dire qu’avec les îlots déjà vendus à des promoteurs,  on voit mal comment on pourrait revenir en arrière et surtout à quoi peut bien servir cette enquête publique environnementale en cours…

Mais le point qui interroge le plus est la question des transports.

Alors que les constructeurs font déjà la promotion de leurs programmes immobiliers, l’arrivée de plus de 9000 personnes inquiète, sur un secteur déjà saturé aux heures de pointe.

Dans son rapport la MRAE note à juste titre: « A moyen et long termes, le dossier ne donne aucune information sur la nature et la programmation des aménagements de transports collectifs lourds nécessaires pour crédibiliser les hypothèses du large report modal indiqué dans le dossier ». Pire : « Concernant plus particulièrement les nuisances sonores et la qualité de l’air, le dossier n’apporte aucun élément » Circulez, il n’y a rien à faire..

Évacuant la question dans son dossier de présentation du quartier Bordeaux Brazza, intitulé « Urbanisme en liberté », Bordeaux Métropole indique seulement que  « Demain, de nouveaux transports en commun en site propre, plus performants viendront relier Brazza (…) »  Sans plus de date ou d’échéancier précis .

Entre les programmes immobiliers en cours de réalisation sur Bastide Niel et ceux prévus en 2020 sur Brazza, si rien n’est rapidement lancé par Bordeaux Métropole  cela risque sérieusement de coincer en matière de  circulation rive droite…

Darwin : Divorce à l’italienne.

21 dimanche Oct 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin

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Alain Juppé, Barre, Bastide Niel, BMA, bordeaux, Bordeaux Metropole, Darwin, Ecoquartier, Gancille

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Synopsis du célèbre film « Divorce à l’italienne » de 1961, revu et corrigé à la sauce bordelaise:

« Le maire de Bordeaux, lassé par Darwin et séduit par les avances des promoteurs et de BMA (Bordeaux Métropole Aménagement) veut se débarrasser de ce partenaire trop gourmand.  Mais comme le divorce avec Darwin est mal vu par les Bordelais, le plan est de laisser Darwin commettre des erreurs afin d’attester de sa bonne volonté.  Bref trouver de bonnes raisons pour « tuer » Darwin tout en prouvant  sa bonne foi au yeux de tous. »  Un classique…du cinéma.

Mariage d’amour.

Si l’idylle s’achève entre les Darwiniens et le président de Bordeaux Métropole, ce ne fut pas toujours le cas.

Dès l’origine, en 2007,  Darwin s’est développé grâce au soutien du président de la communauté de Bordeaux, Vincent Feltesse  et du maire de Bordeaux, Alain Juppé. A cette époque, dans cette friche urbaine, isolée de tout et de tous,  la caserne Niel et ses abords trouvaient bien peu de volontaires pour s’y installer.

Seuls au départ, regardés comme des aventuriers mais en définitive soutenus par la collectivité, les responsables ont construit peu à peu leur projet et développé leurs activités. Doté d’un don certain pour la communication et profitant de la période « écolo » du maire de Bordeaux, ils ont construit leur écosystème et attiré de nombreux  entrepreneurs.

C’était le temps des années fastes pour Jean Marc Gancille et Philippe Barre, les initiateurs de ce projet, rien ne semblait pouvoir les arrêter.

Mais la réussite de l’écosystème et son expansion territoriale contrariait les plans de  BMA et de Bordeaux Métropole. Revoir la copie de départ, aurait donné trop de place à Darwin et modifié les projets immobiliers prévus.

Il n’en est donc pas question pour le maire de Bordeaux et Pascal Gérasimo, directeur de BMA , souple comme « un manche à balai  » (dixit Alain Juppé, c’est peu dire…)

Le maire pour prouver sa bonne foi avance une quantité d’arguments afin de prouver la mauvaise volonté des Darwiniens, espérant ainsi faire basculer une opinion publique pour l’instant favorable à cette pépinière écolo :  1/3 de logement social prévu empêché, le soutien des Ferretcapiens parisiens, les concessions qui pourraient être retirées en cas de blocage, la sécurité et la réglementation non respectée, les investissements de la ville sur le site, la mauvaise foi des Darwiniens, etc…

Fin du jeu de rôle.

Jusqu’à présent, Jean Marc Gancille jouait le « khmer » vert (voire rouge)  de service, Philippe Barre endossant le costume du « juppéiste ». Gancille parti, le numéro d’équilibriste ne fonctionne plus et l’entrepreneur bordelais se retrouve seul pour affronter le courroux du maire de Bordeaux.

Reste que la fin du film est proche.

Car Darwin, lâché par le maire de Bordeaux, ne peut aller contre les décisions de BMA et de la Métropole, au risque de voir les activités de l’écosystème empêchées et réduites en cas de conflit ouvert avec Bordeaux Métropole.

Chaque partie restant figée sur ses positions, on ne voit pas ce qui pourrait en ressortir, si ce n’est un accord sur l’existant, ce qui sous-entend un arrêt de la dynamique rêvée par Darwin.

Divorce consommé et donc place nette pour le futur « écoquartier » de Bastide Niel.

 

 

Bordeaux: Jardins à venir ou avenir sans jardins ?

24 mardi Avr 2018

Posted by Patrick PAPADATO in jardin

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Bassins à flots, Bastide Niel, bordeaux, Brazza, ecologie, espaces verts, Euratlantique, Ginko, jardin, jardins, m2 par habitant, Palmarès villes vertes, Urbanisme, Villes vertes

Ce n’est pas nouveau: Bordeaux, réputée ville de pierre, manque d’espaces verts. 

Cependant avec la création de nouveaux quartiers sur d’anciennes friches urbaines (Bastide Niel, Bassins à flots, Ginko, Euratlantique, Brazza) , une occasion unique s’offre à la mairie d’augmenter le nombre de parcs et de jardins.

Quels sont donc les espaces verts publics prévus dans ces nouveaux programmes d’aménagement urbains?

Parc Bordelais

A Bordeaux, quand on invite un proche à découvrir un jardin, le plus souvent, on lui propose le jardin public (10,8 ha, créé en 1746) ou le Parc Bordelais (28 ha, inauguration en 1888). Ce sont, en effet, les deux parcs les plus emblématiques et surtout les deux plus grands du centre ville . Pour trouver plus imposant en terme de superficie, il faut sortir de l’hyper centre et se diriger vers Bordeaux Lac pour trouver le parc Floral (33 ha, créé en 1998) et le bois de Bordeaux (87 ha + 50 ha de prairies et d’étangs) qui sont, en définitive, assez peu utilisés par les Bordelais ou les touristes du fait  de leur éloignement..

Les autres jardins de Bordeaux sont  nettement plus petits: Jardin de la Mairie (1 ha créé au XIXe), parc rivière (4 ha, ouvert en 1982), Botanique (4 ha ouvert en 2001), Esplanade Mériadeck (années 70), Parc de la Béchade (1,1ha en 2001), des dames de la foi (0,8 ha ouvert en 2002), etc…

Du coup, la municipalité qui raffole des classements ne brille pas  dans cette catégorie…

Jardin des quais

Car ces dernières années, malgré l’aménagement des quais (Promenade Corajoud, Berges de Garonne, Parc des sports de Saint Michel, Parc aux Angéliques), Bordeaux n’a toujours pas comblé son retard sur des villes comme Angers ou Nantes qui proposent respectivement 51m2 et 34 m2 d’espaces verts par habitant.

Même si le site de la  mairie aime à rappeler qu’avec 20 m2 par habitant, la capitale girondine  dépasse « les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixées à 12 m2″… dans le classement des villes les plus vertes, Bordeaux ne rentre même pas dans le top 10.

Avec une moyenne pour les cinquante plus grandes villes françaises de 48 m2 d’espaces verts par habitant, son retard est important.

Pourtant grâce à la présence sur son territoire de nombreuses friches urbaines, Bordeaux a les moyens de combler son retard en espaces verts pour contenter une population toujours plus nombreuse.

L’espoir de plus de verdure viendra-t-il donc de ces nouveaux quartiers ?

Petite revue de détails de ces grands projets urbains.

Ginko

Premier quartier aménagé, le quartier du Ginko (32,6 ha) a largement rempli cette mission. Ce secteur d’habitation  (près de 6 000 habitants attendus) et de commerces bénéficie du petit jardin du clown chocolat (0,1 ha), du parc Denis et Eugène Bühler  (4,5 ha, livré en 2013) sensé relier le quartier Ginko au quartier des Aubiers et profite surtout de la proximité des berges du lac (46 ha).

Brazza

Sur Bastide Niel (35  hectares), s’il est prévu de planter d’ici 2030, 1 500 arbres sur les 13 hectares d’espaces publics envisagés, ici non plus pas de jardin de prévu mais des micro parcs à thèmes qui seront proposés aux  futurs 10 000 habitants attendus. Ces « 24 parcs 3D répartis sur la totalité du territoire de la ZAC » tenteront de tisser un « réseau de respiration » mais ressembleront plus à des espaces multifonctions qu’à des jardins à part entière. (place du marché, jardin en pots, piscine végétale, jardin tropical, platanes à pétanque, etc…)      Car en définitive,  ces parcs ne représenteront que… 0,8 hectare,  soit 0,8 m2 par nouvel habitant…

lucien-faure

Le quartier des Bassins à flots (160 ha) est un quartier qui ne propose aucune création majeure de jardin sur son site. Seuls des espaces de promenades autour des bassins et des « sentes » arborées sont installées mais pas de réalisation notable de jardins sur ce secteur qui accueillera pourtant à terme plus de 12 000 habitants. Le jardin des Ecluses (0,3 ha) inauguré récemment apparaît du reste bien minéral et ressemble plus à une esplanade engazonnée qu’à un jardin. Heureusement, les habitants de certaines résidences privées bénéficieront de jardins « suspendus », visibles de la rue mais inaccessibles aux passants. Dommage pour ce quartier quartier déjà en mal d’espaces verts qui a du laisser une grande partie du « jardin de ta soeur » (0,7 ha, ouvert en 2008) pour accueillir dans l’urgence une école, en préfabriqué, l’école Sempé …

jardin de l'ars

Sur Euratlantique, ( 386 hectares sur Bordeaux) un espace vert de  11 hectares est bien programmé, comprenant le jardin de l’Ars (6 ha à créer) et le  bois de Gattebourse. Mais si on applique une simple règle mathématique, les 50 000 futurs Bordelais de ce quartier bénéficieront avec ce jardin de … 2,2 m2 d’espaces verts par habitant, pas la meilleure manière de rehausser la moyenne générale.

brazzaligne

Dernier espoir, pour la ville de Bordeaux de remonter dans le classement des espaces verts, les 53 hectares du secteur de Brazza. Malheureusement, là non plus, pas vraiment de jardin en tant que tel mais un  projet de « Brazzaligne », où pourrait passer le tramway,  grand espace vert linéaire de trois kilomètres reliant les coteaux à la caserne Niel et trois lanières vertes qui relieront le parc aux Angéliques de manière perpendiculaire. Le projet annonce :  « De vastes pelouses naturelles bordent les cheminements et accueillent les usages les plus divers. Des bancs incitent le promeneur à s’installer au cœur de ces lanières à forte composante végétale. » Les concepteurs n’hésitent pas à parler d’une coulée verte et de 40 % d’espaces verts (soit plus de 21 ha) sur ce secteur en devenir…

Un espoir donc en attendant la réalisation finale, qui permettra peut être de faire remonter Bordeaux dans le classement des villes vertes mais certainement pas de rentrer dans le top 10 compte-tenu de la forte poussée démographique que ces projets engendrent et surtout du peu de surfaces d’espaces verts proposés par la majorité de ces nouveaux quartiers.

Palmarès des villes vertes 2017.:

http://www.lesentreprisesdupaysage.fr/tout-savoir/etudes-chiffres-clés/le-palmarès

Darwin : fin de la récréation.

18 mercredi Jan 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, Urbanisme

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Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Darwin, ecologie, Ecoquartier, quartier, Urbanisme

Bastide niel 2

Le maître Alain Juppé,  vient donc de  siffler la reprise des cours pour les élèves de Darwin… Mais pas exactement dans le sens qu’ils espéraient, avec durcissement des règles et retour aux fondamentaux .

L’éco-système, installé sur les quais de Queyries,  qui impulse une dynamique associative et entrepreneuriale  remarquée à l’échelle nationale se voit ainsi signifié par BMA, Bordeaux Métropole Aménagement l’arrêt du développement de cette expérience, démarrée en 2009, sur d’anciennes friches ferroviaires et militaires.

Ce retour à la réalité pour les concepteurs de Darwin est d’autant plus difficile qu’ils sont  nombreux,  ceux qui ont cru possible un aménagement différent de la ville.

Mais aujourd’hui , finis le village d’hébergement solidaire, le site de l’agriculture urbaine ainsi que celui d’Emmaüs,… En tout,  c’est plus de 40 associations soit plus de 5000 adhérents et encore plus d’utilisateurs qui sont priés d’aller voir ailleurs, peut être sur Bordeaux, mais certainement pas sur le site de Darwin.

Les élus de Bordeaux Métropole en confiant le projet d’aménagement de la ZAC (zone d’aménagement concertée) à l’architecte Winy Maas avaient déjà une idée de ce qu’ils souhaitaient pour ce secteur de la ville.  Le plan-guide des futurs aménagements des 35 hectares du futur quartier Bastide-Niel, très dense,  risque certainement de bousculer et modifier l’écosystème de Darwin.

Si la dynamique perdurera certainement, du fait d’un réel désir de  ses concepteurs d’œuvrer en ce sens, l’esprit de Vauban, écoquartier réputé de Fribourg en Allemagne peu à peu s’éloigne.

Car des récents exemples bordelais effraient.

Il ne suffit pas de plaquer des termes génériques « tendances » pour réussir la mue d’une ville. L’ « écoquartier » Ginko et le quartier soit-disant à « énergie positive » des Bassins à flots en sont les preuves les plus récentes.

La frénésie immobilière bordelaise ne s’arrêtera donc pas à Bastide Niel. Si on nous annonce sur le papier durabilité et intimité, la densité sera aussi à l’oeuvre avec pas moins de 3 400 logements, 22 500 m2 de commerces, 53 990 m2 d’équipements, 27 000 m2 de tertiare et 13 500 m2 de locaux d’activités. Un programme de construction de 355 500 m2 sur lequel planche 126 architectes pour bâtir les 140 îlots de ce secteur.

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Dès 2016, les initiateurs de Darwin savaient à quoi s’en tenir et espéraient peut être une prise de conscience de nos décideurs. Le risque existait, il est aujourd’hui aux portes de Darwin qui voit ses  ambitions considérablement réduites.

Si la bataille sur le terrain semble perdue, celle sur le terrain des idées fait son chemin avec certains masques qui tombent.

Une autre ville est certainement possible mais pas avec les aménageurs actuels de Bordeaux qui livrent, quartiers après quartiers,  mois après mois, la ville aux investisseurs et aux promoteurs immobiliers.

2017 Darwin, début des hostilités?

03 mardi Jan 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, Urbanisme

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Bastide Niel, bordeaux, Darwin, ecologie, quartier, Urbanisme

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L’esprit de l’ écosystème de Darwin sur la rive droite survivra-t-il à l’aménagement des 35 hectares de la ZAC  Bastide Niel?

Le vent va peut être, tourner pour l’équipe de Darwin qui surfe depuis 2009 sur la réhabilitation de ces hectares de friches urbaines situés sur Bordeaux Bastide. Soutenus  par les collectivités et guidés par une réelle vision écologique, ses concepteurs (le groupe Evolution et ses fondateurs, Philippe Barre et Jean Marc Gancille) ont jusqu’à présent réussi à initier une vraie dynamique, non seulement associative et professionnelle, mais surtout humaine sur ce lieu.

Au fur et à mesure de ces  années, Darwin est devenu un lieu incontournable à Bordeaux. Animations, festivals, rencontres, concerts, manifestations,…Darwin est un espace qui génère une énergie collaborative positive. De ce fait, de nombreux acteurs de l’économie sociale et solidaire  sont venus rejoindre cette communauté : Emmaüs, Enercoop Aquitaine, Surfrider fondation…

Il faut dire que ce  lieu atypique se veut laboratoire de transition et a été conçu comme un « éco-système écolo ». Gestion des déchets, de l’énergie, écoconstruction et récupération de matériaux, compostage, agriculture urbaine,…  Le modèle se veut autonome ou tout au moins tente de l’être en suivant de près l’ensemble de ses consommations.

Pourtant ce modèle économique et écologique pourrait être menacé, ou tout au moins perturbé par l’aménagement à venir du quartier.

Si en septembre 2014, ils obtiennent encore le marché de rénovation des anciens Magasins Généraux Sud, soit 7000 m2 qu’ils souhaitent exploiter en  logements et activités économiques et artistiques, ils perdent l’aménagement de l’îlot de la Tête noire (ancien site de production de vinaigre) ainsi qu’une autre parcelle plus en aval sur le quai de Queyries.

C’est le groupe breton Launay et le promoteur girondin Pichet, qui gagnent l’appel d’offre et qui seront aux commandes des futurs aménagements . Deux petites opérations immobilières respectivement d’une cinquantaine de logements chacune qui lancent cependant le démarrage de la future ZAC Bastide Niel; ce qui risque de considérablement changer l’environnement de l’écosystème Darwin.

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Au final, ce  sont plus de 3400 logements qui sont attendus autour de Darwin. Si Bordeaux  Métropole Aménagement (BMA), pilote l’opération dans le cadre d’une ZAC (zone d’aménagement concertée ), chapeautée par l’architecte urbaniste Winy Maas,  c’est tout de même pas moins de 126 architectes qui plancheront sur  les 140 îlots prévus.

Aujourd’hui, certains espaces associatifs de Darwin sont directement menacés. Hébergés temporairement dans des anciens entrepôts appartenant à la collectivité, ils ont pu y développer différentes activités et participer à la dynamique mais aussi l’enrichir. Cependant la promotion immobilière se fait maintenant plus pressante et lorgne sur ces espaces pour bâtir des aménagements plus standardisés, plus marchands et certainement plus rentables.

Darwin risque vite de devenir un camp retranché, une sorte de petit village écolo, perdu dans ce nouveau quartier en devenir.

Surtout si les prochains aménagements suivent les choix déjà réalisés sur les  Bassins à flots ou sur  le quartier Ginko, livrés à la pression immobilière…

Bastide Niel, entre espoir et craintes.

20 vendredi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, energie, Urbanisme

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Bassins à flots, Bastide Niel, bordeaux, Darwin, ecologie, Ecoquartier, Ginko, panneaux solaires, quartier, Urbanisme

Bastide niel 2Bastide Niel

L’actuelle réussite de Darwin sur la rive droite   saura-t-elle inspirer positivement l’aménagement des 35 hectares à venir entre le secteur Brazza et l’avenue Thiers?

C’est tout ce que l’on souhaite à l’architecte Winy Maas qui a la lourde tâche de coordonner l’aménagement des 140 ilots  sur lesquels travailleront  pas moins de  126 architectes…
Car si sur le papier le plan guide établi  par Winy Maas est séduisant,  avec par exemple une volonté nette de réduire le trafic automobile, de développer les déplacements piétonniers ou encore de permettre  une exposition solaire pour l’ensemble des logements: le résultat  sera-t-il à la hauteur de ses espérances?
L’expérience des bassins à flots ou encore du Ginko peut toutefois nous alerter.
A l’époque sur  les bassins à flots , c’est Nicolas Michelin, architecte-urbaniste reconnu par la profession , qui devait organiser et donner une cohérence aux différents  projets sur ce terrain de 150 hectares pour plus de 5600 logements.
Présenté à l’époque comme le futur « quartier zéro énergie»,  le maître d’oeuvre  a eu comme difficile tâche d’assurer une cohérence entre les différents îlots. Si la présentation initiale,  plutôt séduisante, montre par exemple entre les immeubles de nombreux passages piétons afin de desservir les bassins centraux de ce quartier; au fur et à mesure que les projets sortent de terre, le résultat s’éloigne  du discours initial: projet immobilier pouvant faire face à un projet voisin sans véritable  zones de respiration ou d’intimité, bâtiments en vis a vis se touchant presque,… Tout ceci  donne sur certains îlots un sentiment de « bétonnage » et d’étouffement, très loin de la « haute qualité d’usage » vendu au départ.
La nécessité de rentabiliser pour les opérateurs l’investissement de départ l’a peut être emporté sur le projet…un-detail-des-nouveaux-immeubles-d-habitation-du-nouveau_2552828_1200x800Bassins à flots, label BBF ( label Bordeaux bassins à Flot) :  haute qualité d’usage?
De plus,  le quartier des Bassins à Flots devait être un  quartier à 100% zéro énergie  grâce à la performance thermique des immeubles (RT 2012) et  à leurs toitures photovoltaïques. Il semble que Nicolas Michelin ait eu du mal à imposer ce choix énergétique à certains promoteurs et a du revoir à la baisse les ambitions en matière de développement durable.
On voit ici les limites du système d’urbanisme négocié qui ne peut imposer aux promoteurs la pose de capteurs photovoltaïques.   Dans ce PAE ( programme d’aménagement d’ensemble) seule, pour l’instant,  est assurée la plateforme biomasse et  la  récupération de la chaleur de la centrale d’épuration toute proche afin d’alimenter le réseau de chauffage du quartier.
photo 2Ginko
Déjà pour le quartier Ginko, (32 hectares pour près de 3000 logements) un seul opérateur privé (Bouygues immobilier) était aux manettes. Malgré cela,  la collection d’objets architecturaux, pas toujours à la hauteur des ambitions de départ, ni toujours très respectueux de l’intimité de ses habitants  n’a pu être évitée…(voir article sur ce sujet: https://ecolobordeauxblog.com/2016/04/29/ginko-quartier-durable/  )
Alors  Bastide -Niel ?
La ZAC de  Bastide Niel se veut écoquartier, à l’image du travail déjà réalisé par l’équipe de Darwin qui vient d’obtenir dernièrement  l’aménagement des magasins généraux sud. Sur ce secteur de Bordeaux,  c’est  la métropole qui pilotera la création de ce nouveau quartier qui devrait accueillir à terme près de 7000 personnes et  où on trouvera: auberge de jeunesse, écoles, hôtels, habitat participatif, commerces, bureaux et logements dont 35% de sociaux,…
Le futur quartier sera donc dense, à l’image du Ginko (35 hectares pour près de 3000 logements) avec en plus, 45 % de la surface totale réservés aux seuls espaces publics selon les voeux formulés par  Winy Maas.
Espérons donc que la réalisation finale ne décevra pas les attentes de tous ceux qui espèrent  enfin un vrai écoquartier digne de ce nom sur Bordeaux.

Echos des ecoquartiers (2) : la prise de la Bastide Niel ?

27 samedi Déc 2014

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, Urbanisme

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Bastide, Bastide Niel, BBC, bordeaux, Darwin, ecologie, Ecoquartier, Géothermie, Groupe évolution, quartier, Urbanisme

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Le futur éco-quartier bastide Niel se situe en bordure de Garonne, sur la rive droite de Bordeaux.
En prolongement de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) Cœur de Bastide, la ZAC Bastide Niel dans le cadre de la poursuite de la reconquête de 34 Ha de friches en cœur d’agglomération, doit finaliser l’aménagement de ce secteur de Bordeaux.

Compris entre l’avenue Thiers et le quai de Queyries, elle se compose de deux friches ferroviaires (20 hectares) et de l’ancienne Caserne Niel (9,4 hectares).
C’est la Communauté Urbaine de Bordeaux et la Ville par l’intermédiaire de Bordeaux Métropole Aménagement qui sont aux commandes associées avec Domofrance et Aquitanis.
Le projet conçu par Winy Maas (agence MVRDV) doit s’étaler de 2015 à 2027 et créer un quartier de centre-ville dense, mixte, accessible à tous, « durable ».
Le programme prévisionnel de construction, c’est :
238 510 m² de logements ( 3400 logements / 55% de logements locatifs sociaux et accession maîtrisée)
27 000 m² de bureaux
13 500 m² d’activités de production
22 500 m² de commerces et services
53 990 m² d’équipements publics et privés
Les premiers îlots mixtes de logements, bureaux, activités et équipements seront livrés dès 2017.(les archives municipales ouvriront fin 2015)

Bastide Niel sera donc un écoquartier, ce qui sous entend: innovant en matière d’économie d’énergie, de gestion des eaux et des déchets, de déplacements (déplacements doux, transports en commun, gestion du stationnement) mais également en matière de qualité des logements.
Un réseau de chaleur public sera ainsi réalisé, alimenté par la géothermie, et la majeure partie de l’électricité consommée sur site devrait être produite sur Bastide Niel.(par des panneaux photovoltaïques) C’est pourquoi l’isolation et l’orientation des logements devront être optimales pour favoriser ensoleillement et diminuer les consommations d’énergie.

Actuellement, seul le projet Darwin est en place.(Les premiers bureaux ont été livrés fin 2012) Il est en quelque sorte le fer de lance de ce nouveau quartier. Mais c’est quoi le projet darwin ?

Initié en 2006, par le groupe Evolution, actionnaire majoritaire de l’agence conseil Inoxia (dirigé par Philippe Barre) une société a été créé, la Sas Darwin-Bastide, afin d’assurer la maîtrise d’ouvrage de l’opération. En juin 2008, elle fait l’acquisition des 10 000 m2 des magasins généraux de l’ancienne caserne Niel auprès de la Communauté urbaine de Bordeaux, le chantier démarre à l’ automne 2010.

La rénovation en BBC des magasins généraux, qui datent de 1850, doit atteindre une consommation de 69 kWhep/m2/an. Au final, cet « écosystème » s’articulera autour d’une synergie d’acteurs économiques et solidaires( 5.700 m2 de bureaux et 1.700 m2 de locaux commerciaux) qui devraient créer près de 250 emplois, dont une centaine de créations.

Pour ses initiateurs, le projet Darwin a pour but de minorer l’impact environnemental en mutualisant les ressources. c’est ainsi que les équipements, bureaux, commerces et services, en réduisant leur consommation énergétique, en limitant les pollutions, tout en améliorant leurs conditions de travail, en expérimentant de nouvelles façons de travailler devraient permettre de stimuler la créativité et l’innovation.
Actuellement, la consommation est de moins de 70kWhep/m2/an, et l’installation de près de 700m2 de panneaux photovoltaïques couvrent les besoins liés aux usages informatiques.
La sobriété énergétique est donc activement recherchée.

Mais le projet Darwin ne se veut pas seulement centré sur sa communauté. Des espaces et des services sont donc ouverts au public (crèche, restauration, commerces, zone de co-working, ferme urbaine, skatepark…) pour une intégration à la vie de quartier et à la dynamique de l’agglomération.

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Alors Bastide Niel, écoquartier idéal?

On l’aura compris, le projet darwin est un vrai projet novateur porté par des acteurs convaincus de la nécessité de changer de modèle de développement. Soutenu par la collectivité qui a cru au projet initial, Darwin est devenu la vitrine de cette ZAC Bastide Niel. Cependant, rien ne dit que la suite sera du même niveau…
Rappelons que Darwin, c’est seulement 10 000 m2 sur les 355 500 m² prévus pour la totalité de la ZAC.

D’autant que la suite du projet concernera au minimum 10 000 habitants, répartis sur 130 îlots. Une petite ville organisée autour de 24 jardins et sans unité architecturale. Un défi aussi énergétique avec des panneaux solaires intégrés aux façades et sur les terrasses. L’articulation entre ces îlots et ces bâtiments risquent donc d’être difficile à trouver.

En ce qui concerne les habitants, l’écoquartier imposera notamment le choix de la réduction de la voiture. Parkings mutualisés, ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) évoqué car plus économique qu’un tramway, tout reste encore à écrire pour ce quartier qui se veut écologique.
Ce qui sous entend qu’il faudra aussi changer les habitudes des futurs résidents de Bastide Niel qui voient déjà les habitants de la ZAC voisine, coeur de Bastide tenter de résoudre quotidiennement leur problème de stationnement…

Affaire à suivre.

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