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Archives de Tag: déchets

Propreté : encore un bon plan ?

06 jeudi Juil 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Propreté

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bordeaux, déchets, dépôts sauvages, ecologie, Plan propreté, pollution, Propreté, Tri, Urbanisme

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Le 15 juin 2017,  la mairie de Bordeaux et la métropole ont annoncé à la presse vouloir en finir avec le laisser faire en matière de déchets et de propreté.

Un dispositif spécial est donc mis en place cet été, jusqu’à fin septembre. Les équipes de nettoyage redéployées sur le centre-ville seront en plus renforcées de 35 saisonniers. Le budget de ces  mesures en faveur du centre-ville de Bordeaux s’élèvera à 320 000 euros. Mais surtout une  cellule « Incivilités Déchets »  intensifiera ses actions de lutte contre les dépôts de déchets hors bacs, tags, encombrants,  mégots et autres chewing-gums jetés sur la voie publique.

Les années se suivent et se ressemblent sur Bordeaux.

Chaque année, la mairie annonce sa volonté de lutter contre les incivilités et lance, à grand renfort de communication, une grande opération de nettoyage de la ville.

C’est ainsi qu’année après année les plans propreté se succèdent…

Avril 2016 : Alain Juppé, maire Bordeaux et président de Bordeaux Métropole confie à Jean-Louis David, adjoint en charge de la vie urbaine, un plan estival  du 5 juin au 30 septembre, reposant sur un budget de 325 000 euros, pour mieux faire face aux festivités, Epicuriales, Fête du vin, Fête de la musique et bien évidemment l’Euro 2016.

Septembre 2013:  Jean Louis David face à une situation sur le terrain catastrophique appelle Bordeaux Métropole ( exCUB ) à « assumer ses responsabilités », tout cela en présence d’Alain Cazabonne, vice président de la CUB en charge justement de l’environnement  et … adjoint d’Alain Juppé. Ubu roi!

Mai 2005: Présentation en conseil municipal par le maire  d’un plan propreté autour de 10 mesures  et un slogan: « Bordeaux ma ville, je l’aime plus propre »

18 Octobre 2004: une communication est faite en conseil municipal sur la campagne propreté engagée par la ville. Le même jour le journal Sud Ouest titre: « La propreté se fait désirer »…

Il semble donc que le sujet soit inépuisable et que la municipalité redouble régulièrement de communication pour montrer sa volonté de nettoyer la ville.

Mais avec autant de plans propreté qui se succèdent au fil des ans, les Bordelais peuvent être étonnés du peu de résultats sur le terrain.

D’autant que la guerre CUB-ville n’a plus lieu d’être. A l’époque, le maire de Bordeaux accusait régulièrement les services de la CUB d’incompétences et de laisser faire… Aujourd’hui, maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole parlent d’une seule et même voix. Cependant les résultats sur le terrain tardent toujours à venir semble-t-il.

A chaque nouveau plan, la verbalisation est aussi mise en avant. Mais est-elle vraiment effective?

Dorénavant les dépôts de sacs sur la voie publique sont facturés à hauteur de 110€ (enlèvement d’office) et passibles d’amende pouvant aller jusqu’à 1500€. En 2010, les Bordelais laissant leurs déchets sur les trottoirs risquaient 100 euros pour les frais d’enlèvement et 150 euros d’amende,  pas assez dissuasif semble-t-il .  L’augmentation de la facture aura-t-elle un effet bénéfique, rien n’est moins sûr…

Les bacs non rentrés sont aussi passibles d’une amende. Quand on voit le nombre de poubelles non rentrées sur certaines rues, on peut s’interroger sur la portée de cette mesure… et sur son application.

Si les sanctions sont bien en place alors comment expliquer que depuis plus de dix ans,  dépôts sauvages et bacs non rentrés continuent de squatter les trottoirs ?

Il faut dire que la mairie communique peu sur le nombre d’infractions sanctionnées et sur les sommes récoltées. Ces données permettraient certainement de se faire une idée de l’ampleur des incivilités. De la même manière, ce recensement permettrait de mieux localiser les quartiers plus concernés par ce problème.

Ces informations devraient être la base même d’une réflexion sur la propreté en ville.

Si certaines zones de la ville où se concentrent l’habitat collectif, posent effectivement problème, les correspondants de quartier doivent être à même de recenser ces poches de résistance civique et de les traiter en conséquence.

 

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Cependant la ville n’est pas non plus exsangue de reproches. Les week ends ou les jours de fortes affluences, les poubelles en nombre insuffisant et pas vraiment adaptées sur le centre ville débordent rapidement.

Le régulier trop plein des bornes pour le verre sur Bordeaux centre, génère souvent dépôts sauvages et sentiment de laisser faire.

Sans oublier les commerçants qui ne jouent pas tous  non plus vraiment le jeu. Il serait du reste intéressant de connaître le nombre exact de restauranteurs ayant été verbalisés pour dépôts sauvages ces derniers mois.

Du coup;  le laisser faire a produit un sentiment d’impunité chez certains Bordelais qui ne voient pas le mal à laisser dehors leur poubelle ou leur matelas usagé.

Mais sur ce sujet de la propreté, la solution miracle n’existe pas.

Cependant une gestion au quotidien, tout au long de l’année et un traitement rue par rue permettrait au moins de cibler les zones d’incivilités qui posent problème.

Ce qui n’est pas permis dans une rue ne peut être toléré dans une autre. La règle doit être la même sur l’ensemble de la ville et les sanctions doivent être identiques quelques soit le quartier habité.

Alors plutôt qu’un nouveau plan propreté  comme chaque été, une politique de la propreté qui manie communication et sanction tout au long de l’année serait certainement plus efficace.

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200 points tri pour le verre donc très loin de la moyenne nationale qui est d’une borne pour 600 habitants…

Marathon écolo?

15 samedi Avr 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Eco-manifestation, Marathon

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bordeaux, Bordeaux Metropole, déchets, Developpement durable, Eco-manifestation, ecologie, Marathon

marathon ecolobordeauxblog

Ils seront presque 20 000 coureurs à s’élancer pour cette troisième édition du marathon de Bordeaux.

20 000 coureurs et autant, si ce n’est plus, de spectateurs et accompagnateurs qui se presseront dans les rues du centre ville et tout le long du parcours.

Ce marathon n’est donc pas sans conséquence écologique.

Car chaque marathon  engendre une quantité importante de déchets. gobelets, bouteilles,  gels, produits énergisants, tee shirts, tracts, sacs,…  Autant de produits divers et variés conçus pour l’événement qui ont un impact certain sur notre environnement.

Aujourd’hui, tous les organisateurs dans le monde sont appelés à limiter leur impact carbone et à faire en sorte que ces compétitions soient les plus neutres possibles en matière environnementale.

Depuis quelques années, aux Etats Unis,  un classement recense les manifestations sportives les plus respectueuses de l’environnement :  le Council for Responsible Sport qui comporte 41 critères. Une épreuve sportive reçoit ainsi le précieux label écologique s’il atteint au moins  22 critères et la  récompense suprême lorsqu’il atteint 38 critères.  Le marathon de Chicago a ainsi reçu ce label écolo en 2010 et 2011.

Et Bordeaux?

D’après le journal Sud Ouest, » la première édition avait été un échec en ce qui concerne le ramassage des déchets ». Cette année, les organisateurs visent le zéro déchets. Une brigade verte d’une vingtaine de bénévoles sera ainsi chargée de sensibiliser le public… Et tout ce qui traîne dans les rues devrait être récupéré et recyclé dans des filières spécifiques.(vêtements, emballages, cartons, déchets alimentaires,…)

Cependant on peut s’interroger sur cette vision très restrictive de l’empreinte carbone pour cette manifestation sportive. Car la quantité de déchets produits n’est pas le seul point à travailler pour être vertueux.

Le choix des transports en commun ainsi que les tee-shirt,  médailles, tracts, prospectus  et tous les produits dérivés spécialement conçus pour l’événement doivent faire l’objet d’une réflexion en amont.

marathon produits derives ecolobordeauxblog

Si concernant le transport, chaque participant du marathon de Bordeaux bénéficie d’un pass marathon à 3 euros qui lui offre un accès illimité aux lignes de tram, bus, navettes fluviales et parcs relais pour la journée du 15 avril et le lendemain jusqu’à 7 heures du matin, pour le reste, pas vraiment de communication responsable dans le « guide athlète » proposé aux participants.  

Rien sur le covoiturage, le TER, les vélos et  surtout rien sur un quelconque enjeu environnemental. Difficile donc  de mobiliser sur la question du développement durable quand les organisateurs n’affichent ni volonté claire d’agir, ni indicateurs de suivi, ni chiffres, ni bilan des précédentes éditions.

Nous sommes donc très loin des objectifs affichés par la ville de Bordeaux dans son guide des éco-manifestations.

Marathon vert.

Pourtant depuis quelques années des marathons s’engagent.

Le marathon vert de la ville de Rennes, créé en 2011 a dès sa première édition mis en avant des enjeux de développement durable. Chaque course a ainsi permis la plantation d’arbres en Ethiopie, Portugal,  Inde ou même localement.  (plus de 67 000 arbres dès 2012 et plus de 115 00 arbres avec la dernière édition) De plus, de nombreuses associations environnementales sont partenaires de cet évènement et mobilisent sur cette question.

Le Marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes a reçu dès 2013 par le Comité départemental Olympique et Sportif, le label Agenda 21  » Développement durable, le sport s’engage « . Les organisateurs affichent clairement leur volonté de préserver l’environnement, le littoral et de trouver des solutions  aux gaz à effet de serre (CO2) ou  au gaspillage de l’eau.

Même le marathon de Paris s’y met. Le « Schneider Electric Marathon de Paris » se donne trois ans pour rendre cette course responsable, avec seize points concrets,  afin d’atteindre d’ici 2019, 100% de recyclage.  L’objectif est surtout de faire de Paris,  le premier marathon neutre en carbone de la planète. Dès 2017, 70% des émissions de CO2  seront compensées grâce à un projet au Kenya, avec le Livelihoods Carbon Funds.

Alors à Bordeaux : si on se mettait à courir écolo?

Automne 2016: du nouveau côté déchets.

05 mercredi Oct 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets, Propreté

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bordeaux, déchets, ecologie, incinération, Propreté, quartier, redevance incitative, TEOM

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L’automne, c’est le mois des feuilles d’impôts et de votre  taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).  

Si vous habitez Bordeaux , celle-ci augmentera cette année de  36 euros par an pour un habitant de l’hypercentre de Bordeaux et de 16 euros pour un habitant résidant en dehors du centre historique. Cette somme supplémentaire que les ménages bordelais devront débourser  pour le service de collecte des ordures ménagères comme du reste,  tous les habitants de l’agglomération , vient d’un service qui  malheureusement ne connait pas la crise, ni en volume, ni en coût.
Il faut savoir que le service des « poubelles » est chaque année déficitaire.En 2015, le coût du service des déchets s’est élevé à 111,8 millions d’euros pour une TEOM qui n’a rapporté que 83,7 millions d’euros…
Mais les habitants de Bordeaux Métropole ne sont pas tous soumis au même régime.
Sur l’agglomération, diverses fréquences de ramassage des poubelles existent. Certaines communes sont collectées deux fois (Fréquence 2 :1 pour la verte, 1 pour la grise),  d’autres trois fois (fréquence 3 : 2 grises+1 verte) Seul le centre historique de Bordeaux est soumis à la fréquence 6, soit cinq collectes de bac gris et une de bac vert par semaine.Les habitants du centre ville payent donc plus cher du fait d’une rotation supérieure des bennes, la TEOM étant établie en fonction du service rendu et non du volume de déchets produit.
Compte tenu du déficit dans la gestion du service, les élus ont ainsi voté en 2016 une augmentation des taux en tenant compte des fréquences de passage des bennes. Le bénéfice attendu est de 6,3 millions d’euros pour des dépenses qui devraient s’élever à plus de …128 millions d’euros.
Pourtant la réduction de  ces passages n’est pas au programme pour les responsables de Bordeaux Métropole qui ont calculé qu’une baisse des fréquences se traduirait par des « dépenses en moins mais aussi par une baisse du produit de TEOM de l’ordre de 6 millions d’euros. Cela n’a donc aucun intérêt. » (Sud Ouest/25 mars 2016)   On continuera donc à collecter quotidiennement les poubelles, ce qui engage peu à la réduction des déchets.
Autant vous dire que pour Bordeaux Métropole,  territoire Zéro déchets, c’est plutôt mal parti! L’objectif du plan 2011-203o est seulement de tenter de limiter la progression des déchets produits de 24 % pour une population qui devrait augmenter de 33 %. poubelles-bordeaux
Une bonne nouvelle tout de même: la redevance incitative sera expérimentée en 2017 sur Bordeaux Métropole.
La redevance incitative qui tient compte du volume de déchets produit par chaque foyer fiscal est le seul système qui fonctionne en matière de réduction des déchets.
Elle sera expérimentée, en 2017, sur quatre communes de l’agglomération et un quartier de Bordeaux situé entre cours et boulevard.
Si cette expérimentation aura un coût (6 millions) pour la collectivité dans la mesure où il faudra équiper les bennes et gérer informatiquement les données récoltées, ce système permettra d’instituer une part variable adossée à la taxe foncière.
La TEOM pour chaque foyer fiscal pourra ainsi évoluer en fonction de la quantité de déchets produits. 
On sait déjà que dans toutes les communes où la redevance incitative a été appliquée, les foyers ont modifié leurs comportements. Ce qui  a amené une diminution des quantités de déchets produits, un meilleur tri et de nouvelles pratiques comme par exemple le compostage. Vivement 2017!

Territoire zéro déchets, il y a du boulot.

04 lundi Juil 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets, Propreté

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bordeaux, Bordeaux Metropole, déchets, incinération, pollution, quartier, territoire zéro déchets, Urbanisme

Unknown

La grève des éboueurs pendant cet Euro  de foot démontre que si notre métropole a  bien été lauréate en 2016 des « Territoires Zéro Déchet Zéro Gaspillage », le chemin à accomplir est encore long quand on voit ce qui s’amoncelle actuellement dans les rues du centre ville.

S’il est vrai qu’un nouveau Plan Déchets (2016-2020) ne fait que  démarrer et n’a donc pas encore  décliné toutes ses 21 actions  (27 M€ sur cinq ans) l’objectif de réduction de 10 % des déchets ménagers et assimilés produits en 2020 par rapport à 2010 va devoir passer sacrément la vitesse supérieure.

Il est temps que Bordeaux Métropole  mette en œuvre une politique de  prévention et de valorisation des déchets plus ambitieuse.

Celle-ci passe certainement  par  une augmentation de  25%  de la collecte de verre, une récupération des déchets inertes entre 2010 et 2020 (objectif + 18%) et une mobilisation de l’ensemble  des partenaires pour sensibiliser la population aux enjeux de la réduction des déchets.

Mais attention, tout de même que l’argent reçu pour la mise en oeuvre des actions  n’aille pas exclusivement à des projets  industriels et territoriaux en partenariat avec les clubs d’entreprises comme c’est déjà évoqué avec la production d’élastomères biosourcés par Michelin,  la cogénération du gaz de process par Orion Enfineered carbons, l’expérimentation de réutilisation de l’hydrogène produite par Akzo nobel pulp and performance ou encore le projet collaboratif ZIRI (Zone d’Intégration des Réseaux Intelligents) avec une trentaine d’entreprises de l’Ecoparc de Blanquefort,…

Le but premier doit rester la réduction importante de la production des ordures ménagères sur son territoire auprès des particuliers et,  en ce domaine,  notre collectivité doit aller plus vite.

Si le  projet « mon quartier à alimentation positive », centré sur le gaspillage alimentaire, initié par le CREPAQ ou la réflexion, avec le Conseil départemental, sur l’installation de nouvelles déchèteries sont de bonnes actions, la situation sur le terrain réclame des actes plus concrets.

Encore trop d’équipements sont insuffisants sur certains quartiers (déchèteries, bornes de collecte sélective,  composteurs collectifs, …), et  la situation actuelle démontre que les actions développées, ces dernières années, en matière de  déchets manquent encore de pertinence et de volonté politique.

Passages de bennes et déchets en hausse, taxes aussi.

07 jeudi Avr 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets, Propreté

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bordeaux, déchets, ecologie, quartier, TEOM

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Les élus de Bordeaux Métropole ont  donc voté, le 18 mars,  la hausse de la TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères) pour cette année 2016.

Cela faisait bientôt onze ans que les taux n’avaient pas augmenté.  Le service de collecte des déchets est en effet déficitaire, compte tenu de charges qui augmentent et de recettes qui ne suivent pas forcément.

Les habitants de l’agglomération et notamment les Bordelais du centre-ville verront donc cette année leur taxe d’ordures ménagères s’alourdir.

Cette hausse sera plus conséquente sur le centre-ville. Il faut dire que pour ce secteur, la mairie de Bordeaux a imposé le 4+2 ( quatre tournées pour le bac gris et deux pour le bac vert) afin de tenter de trouver une solution aux problèmes récurrents de propreté dans le centre historique.

Cette solution voulue par le maire de Bordeaux influe  ainsi sur les comptes de la gestion des déchets de notre métropole. Alors que  d’autres communes sont  passées au 1+1, ce qui allège le coût des tournées, le passage dans Bordeaux six jours sur sept de la benne pèse un peu plus sur les comptes de la collectivité.

Afin de rétablir une certaine équité, Bordeaux métropole a donc décidé de mettre à contribution les habitants,  et principalement ceux du centre-ville.  Le principe est que chacun devra payer  en fonction du nombre de passages des éboueurs. Logique.

Moins logique est le fait que cette demande d’un passage six jours sur sept vient de la mairie de Bordeaux et non des habitants de l’hyper-centre.  C’est par contre eux qui  devront payer le service supplémentaire demandé par le maire. Astucieux.

Ainsi ne réussissant pas assurer une propreté exemplaire  sur le coeur historique, le maire rajoute donc des passages de bennes et fait payer ces tournées supplémentaires par les contribuables Bordelais. Astucieux mais pas forcément très juste!

D’autant que ces riverains ne sont certainement  pas les seuls responsables de ses ordures ménagères qui débordent sur les trottoirs…. certains commerces et restaurants ne jouant pas toujours le jeu. Mais pour l’instant, pas plus de sanctions à leur encontre.1834304_745_8562923_800x400

A Bordeaux, on ne dépasse pas les bornes.

21 lundi Mar 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Déchets

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bordeaux, déchets, ecologie, quartier

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Vous ne trouvez pas de bornes de verre près de chez vous? Vous pestez souvent d’être obligé de prendre votre voiture pour recycler vos bocaux et bouteilles vides? Vous vous êtes déjà retrouvé plusieurs fois devant une borne pleine?

Ne désespérez plus, Bordeaux Métropole et Eco Emballage se sont engagés à rattraper le retard de notre agglomération en matière de collecte du verre.

Dans un article du journal Sud Ouest, intitulé  « Le tri du verre à la peine« , le 8 mars 2016,  Eco emballage et les élus de la Métropole ont annonçé  le déploiement d’une centaine de conteneurs sur l’ensemble du territoire.

Il faut dire qu’avec une borne  de verre pour 840 habitants, l’agglomération est très loin de l’excellence en ce domaine, soit une borne pour 500 habitants.

Mais alors que les Bordelais  devraient se  réjouir du fait que notre collectivité prenne enfin la mesure du manque évident de bornes sur certains secteurs, ils devraient peut être  attendre pour voir si ces grandes déclarations seront réellement appliquées sur le terrain.

Car ce n’est pas la première fois que les élus annoncent ces bonnes résolutions. 

Déjà le 9 septembre 2014, ce même journal relatait la signature d’un engagement entre le directeur général d’’Éco-Emballages et le président de la CUB, Alain Juppé, pour relancer la collecte sélective des emballages ménagers, et notamment celle du verre … On pouvait y lire : »Cet engagement vise également à installer de nouvelles bornes de tri du verre. (…) De nouveaux conteneurs seront donc installés et ils seront décorés par des artistes pour les rendre plus attractifs. » Séduisant… sauf que les Bordelais n’ont rien vu venir.

Et cela fait bien des années que cette  situation perdure et que les engagements ne sont pas suivis d’effet. Car la ville de Bordeaux reste le mauvais élève de notre Métropole en matière d’installation de conteneurs à verre. En effet, les bornes de verre manquent  cruellement et celles en place débordent souvent.  D’après Eco-emballage, au moins 56 bornes sur la ville de Bordeaux  manquent à l’appel pour  rattraper ce retard!

C’est dire le manque  sur  la ville de Bordeaux.

L’installation de ces bornes est de la responsabilité des communes et  les élus des quartiers ne se bousculent visiblement pas pour les placer, sur les secteurs dont ils ont la charge.  Il faut dire que les oppositions des riverains sont souvent fortes. Jugées comme  sources de nuisances sonores et visuelles, il faut effectivement  faire preuve de pédagogie pour réussir à implanter ces bornes dans les quartiers. Faute de combattant, l‘intérêt particulier l’emporte bien souvent  sur l’intérêt collectif.

Et maintenant?

Pour l’instant, les Bordelais continueront à se déplacer pour trouver une borne de verre à proximité de chez eux, en espérant que ces nouveaux engagements finiront, enfin, par voir la ville de Bordeaux se mettre  au recyclage du verre.

 

 

A la recherche des déchèteries perdues.

08 mardi Mar 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Déchets, Propreté, Urbanisme

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On compte actuellement 17 déchèteries sur notre  métropole dont seulement trois  à Bordeaux.

Avec 245 223 habitants, Bordeaux a une déchèterie pour moins de 82 000 habitants sur son territoire . Alors que le ratio à l’échelle de l’agglomération est d’un centre de recyclage pour 35 000 habitants … Cette situation est donc parfaitement inéquitable vis à vis des autres communes de l’agglomération dans la mesure où Bordeaux, depuis maintenant des années  se repose largement sur ses villes voisines pour prendre sa part…

Mais ceci est aussi dommageable pour les Bordelais puisqu’il leur faut le plus souvent traverser toute la ville, voir en sortir,  pour trouver une déchèterie.

De là, malheureusement à laisser leurs encombrants sur le trottoir, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas  à franchir…

Rappelons aussi que  tout cela  a aussi un coût non négligeable pour notre collectivité. Car le ramassage quotidien des dépôts sauvages (vieux frigo, matelas, meubles,…) ou le recours à Bordeaux Propreté augmentent les charges de la commune et du coût de la gestion des déchets.

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Sur cette carte de Bordeaux Métropole, on se rend parfaitement compte du déficit de déchèteries sur la ville centre.

Si globalement les autres communes jouent le jeu, on s’aperçoit que Bordeaux malgré ses nombreux projets urbains (Bassins à flots, Euratlantique, Ginko, Bastide Niel,…) y a refusé leur implantation.  Ce constat est d’autant plus préoccupant qu’avec les futurs projets d’aménagement des quais, côté Deschamps ou  Paludate,  ces deux déchèteries vont disparaître. Si elles seront bien remplacées, leur localisation, du côté de la Benauge et du secteur Brazza, rive droite donc,  accentue ainsi encore un peu plus le déficit rive gauche de déchèteries.( avec notamment le départ du centre de Paludate)

Ce choix, de ne pas intégrer dans les grands projets urbains les déchèteries est caractéristique d’une politique municipale qui refuse de voir ses déchets.  Sur un écoquartier, comme le quartier Ginko, un centre de recyclage ou bien une recyclerie n’aurait pas été, par exemple totalement incohérent avec la logique affichée.

Car déjà très en retard sur la collecte sélective, du verre notamment, le déficit Bordelais en matière de déchèteries pèse aussi sur le bilan de Bordeaux Métropole en matière de déchets collectés.

Et ce n’est pas l’annonce de la création d’écopoints (sorte de mini déchèteries au coeur des quartiers) sur Mérignac ou  Talence qui compensera le manque flagrant de centre de recyclage sur la ville centre.

D’autant que l’écopoint prévu depuis novembre 2011, sur le quartier St Augustin se fait toujours désespérément attendre…

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Déchets: Libourne plus écolo que Bordeaux-Mérignac?

27 vendredi Nov 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Alimentation, Déchets

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Chaque jour, la consommation régulière de barquettes, boîtes, box, et autres conditionnements plastiques génère une production impressionnante de déchets.

Pas ou peu recyclés, ces déchets sont le plus souvent enfouis,  si la solution de l’incinération n’a pas été retenue par la collectivité  en charge de l’élimination de ces ordures ménagères.

Sur Bordeaux Métropole,  du fait de l’importance de l’incinération sur notre territoire (usines de Bègles et Cenon), on parlera donc de « valorisation énergétique » de ces déchets plastiques qui  produiront de l’énergie et partiront en fumée. Enfin presque,  car même en les brûlant, il restera tout de même une matière qu’on ne sait  toujours pas « valoriser » et qui finira généralement en décharge (pour faire simple).  Sans parler des filtres des fumées toxiques que dégagent ces plastiques qui seront récupérés et entreposés dans des très chères décharges de classe  1, et cela  pour l’éternité…

La solution est donc de réduire l’ utilisation des emballage plastiques afin de ne pas à avoir à les traiter.

C’est le choix qui a été fait par les cuisines centrales de Libourne en 2013.

La ville de Libourne, c’est 18 établissements publics et scolaires comprenant écoles, crèches, centres de loisirs, agents municipaux,…) soit plus de 260 000 repas dans l’année!  La cuisine centrale pour servir tous ces repas a retenu le choix de la liaison froide . Les plats sont donc réalisés dans la cuisine centrale et conditionnés sous forme de barquettes alimentaires en polypropylène. Recouvertes d’un film plastique thermocollé, les barquettes plastiques  permettent ainsi le déplacement des plats, par ailleurs refroidis, et réchauffés sur chaque site livré.

Mais ces barquettes étaient jusqu’à présent mis en décharge, au centre d’enfouissement de Lapouyade, le syndicat intercommunal (Simcval) qui gère les déchets de ce coin du département de la Gironde, n’ayant pas d’autre solution.

90 000 barquettes soit 3,5 tonnes de plastique étaient donc enfouis par an. Face à ce  scandale écologique, la ville de Libourne a relevé en 2013, ce défi environnemental.

Faute d’une solution de remplacement pour l’instant possible et  qui convienne  d’un point de vue du respect des normes d’hygiène,  la mairie de Libourne a choisi de signer une convention avec le fabricant de ces barquettes plastiques (Nutri-pack). Lavées et stockées, elles sont récupérées par le fabricant qui s’engage à les transformer en cagettes de manutention. En soulageant  le poids des déchets de la commune, cette opération permet aussi d’alléger la redevance d’ordures ménagères. Tout bénéfice pour la commune!

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Sur Bordeaux,   le SIVU (syndicat intercommunal à vocation unique) est aussi un grand consommateur de barquettes en polypropylène pour ses plats fabriqués. Actuellement, il n’y a pas de recyclage de ces barquettes. La raison avancée par le SIVU est que le recyclage serait  coûteux financièrement et d’un point de vue environnemental, pas très cohérent (lavage des barquettes, transport pour la récupération dans les différents sites …).

Toujours est-il que pour l’instant les cuisines centrales  de Bordeaux -Mérignac servent chaque jour, sur 210 sites de consommation près de  22 000 repas et que la solution pour ces récipients (en format individuel ou collectif) n’a toujours pas été trouvée.

Il faut savoir que pour ces 22000 repas quotidiens, le conditionnement se fait le plus généralement par barquettes de 8 personnes: soit plus de 2700 barquettes. On obtient ainsi chaque jour, plus de 2700 barquettes qui sortent du SIVU avec un plat de viande ou de poisson, 2700 barquettes avec un accompagnement de légumes et certains jours lorsque une entrée ou un dessert est proposé par les cuisines centrales,  2700 barquettes de plus!

Un rapide calcul donne  au moins une moyenne de plus de 6000 barquettes plastiques par jour qui finissent dans les poubelles!  Des chiffres qui donnent effectivement le vertige lorsqu’on les additionne….  Avec plus de 20 jours en moyenne de repas collectifs, c’est donc plus de 120 000 barquettes qui sont jetés chaque  mois.

A quand une solution pour le recyclage de ces plastiques?

 

 

Déchets: triez, triez, il en restera toujours quelque chose.

22 dimanche Nov 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Déchets, Urbanisme

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Unknown

Du 21 au 29 novembre 2015, démarre la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets pendant laquelle de nombreuses initiatives auront lieu pour mobiliser les habitants.
Il faut dire qu’à la veille de la conférence sur le climat, agir sur les déchets restent aussi un bon moyen pour réduire les gaz à effet de serre.

Car même si on attribue généralement au secteur des déchets à peine 3% du total des émissions de GES de l’Union européenne, l’organisation Zéro Waste estime que les impacts de l’ensemble de la filière augmentent largement le bilan si on prend en compte la totalité des activités du secteur.

Ce qui est certain, c’est que rien ne remplacera la prévention, qui génère des gains plus efficaces pour le climat, avec toujours comme principe, que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas .
En effet, « Le recyclage d’une tonne d’emballages en plastique permet d’éviter 500 kg d’équivalent de CO2, alors que l’utilisation d’une tonne de plastique de moins permet d’économiser six fois plus d’émissions (trois tonnes d’équivalent de CO2) »

Cependant confronté à cette quantité de déchets à traiter, le plus souvent, les collectivités recherchent des solutions « clés en main » qui leur permettent de déléguer à des entreprises privées la gestion de leurs déchets.
L’incinération de matériaux recyclables ou compostables a été longtemps la solution miracle, aujourd’hui la filière développe d’autres techniques comme la biomasse.
Pourtant la prévention et le recyclage des matières doivent rester les actions à développer prioritairement pour réduire la quantité de nos déchets.

Et sur bordeaux ?

Malheureusement malgré un discours qui se veut très engagé en matière de développement durable, Bordeaux Métropole tarde toujours, par exemple, à rattraper son retard sur les quantités d’emballages récoltées.
En effet, alors que la moyenne nationale est de 46 kg par habitant et même de 52 kg pour les aquitains, nous trions en définitive sur notre agglomération moins de 40 kg.
Un résultat très décevant, dû en grande partie à la collecte du verre qui peine à décoller.

Le plus inquiétant c’est que c’était déjà le cas l’année dernière lorsque le président de la CUB , Alain Juppé signait le 10 septembre 2014 avec le directeur général d’éco-emballage, un acte d’engagement afin de relancer sur l’agglomération la collecte sélective, notamment pour le verre.
Un an après les choses ont semble-t-il peu évolué, si l’on en croit le quotidien régional « Sud Ouest ». Dans un nouvel article du 16 novembre, on apprend qu’à Bordeaux seulement 22 kilos de verre sont récoltés par habitants pour une moyenne de 29 kilos pour les autres villes.

Notre métropole peine donc à obtenir de meilleurs chiffres. Elle recevra ainsi , à nouveau, l’aide d’Eco emballage pour accélérer le mouvement puisqu’elle a été retenue parmi 110 collectivités pour « lever les freins qui subsistent »

Et il faut dire que sur Bordeaux, ils doivent être nombreux.
Sinon comment expliquer autrement le peu de bornes de verre sur certains quartiers de la ville centre ?

Les élus de quartier, en effet, ne se bousculent pas pour implanter ces bornes, dont, le plus souvent, les riverains ne veulent pas. Ils préfèrent donc attendre l’implantation de bornes enterrées (très chères…) plutôt que d’imposer des conteneurs « inesthétiques ».

Ces oppositions et ces réticences font que Bordeaux peine à rattraper le retard.
Et sur le terrain, au lieu de disposer sur la métropole, un conteneur pour 600 habitants, on ne recense que 842 points pour une population de 740 000 habitants. Soit une borne pour plus 850 habitants…
Un résultat très loin, très loin, encore de l’exemplarité environnementale tant annoncée!

La cité du Grand parc, futur écoquartier ?

06 mardi Oct 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, démocratie participative, Ecoquartier, energie, Grand Parc, Transports, Urbanisme

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bordeaux, déchets, Deplacements, ecologie, Ecoquartier, Grand Parc, Urbanisme

appartement Grand parc

Au premier abord, cette question peut certainement paraître totalement incongrue à bon nombre de lecteurs.
En effet, du fait des matériaux utilisés lors de la construction de la cité du Grand Parc dans les années soixante, ces immeubles anciens ne correspondent pas exactement aux nouvelles normes environnementales imposées aux constructeurs du 21° siècle.
Cependant avec les récents travaux entrepris sur une partie du parc immobilier de cette cité, il nous a semblé intéressant de revenir sur les définitions même d’écoquartier et de souligner les avantages de ce secteur de Bordeaux.
Car il semble que la cité du Grand Parc possède pas mal d’atouts que de nouveaux quartiers actuellement en création sur Bordeaux peuvent certainement lui envier.

En effet, un vent nouveau souffle sur cette cité avec un programme de rénovation sur cinq ans de plus de 2300 logements
Soutenus financièrement par Bordeaux Métropole, ces travaux permettront un réglage bioclimatique des températures des appartements. Grâce à la réalisation en façade d’une charpente métallique, située au sud, celle-ci permettra non seulement d’augmenter la surface de 20 m2 de tous les logements en les prolongeant par des jardins d’hiver et de larges balcons mais aussi d’améliorer la performance énergétique globale des bâtiments au-delà de l’objectif BBC rénovation, et ce, il faut le noter, sans aucun isolant.
Cette prouesse technique, est de plus réalisée sans le déplacement de ses habitants mais malheureusement pas sans nuisance, ce dont se plaignent un certain nombre de locataires.
Au-delà de ces difficultés réelles, cette réhabilitation reste exemplaire sur un plan écologique, à l’heure où certains promoteurs trouvent souvent plus rentable de détruire pour « mieux » reconstruire.

grand parc

Car la « cité du grand parc » dénote encore aujourd’hui dans le paysage urbain Bordelais.
Construite à partir de 1959 sur d’anciens marécages (60 hectares) et bidonvilles, elle apparaissait à l’époque comme une vraie révolution urbanistique dans le Bordeaux de l’après-guerre.
La volonté de la municipalité était de rapidement répondre, par cette opération, à la crise du logement qui touchait les fonctionnaires, les rapatriés de l’Algérie Française et les Bordelais délogés principalement du quartier Mériadeck, en pleine mutation. Cet ensemble de 4000 logements correspondait aux normes de l’époque avec tours et barres de plus de vingt-deux étages.

Située à peine à 800 mètres du centre ville, à l’intérieur des boulevards, ce quartier terminé en 1975, apparaissait comme un progrès social.
Aujourd’hui, quand on se promène sur ce secteur de Bordeaux , on reste encore étonné par le nombre d’espaces verts (8 hectares), d’arbres et de terrains de jeux offerts à ses habitants.
Les équipements publics ne sont pas non plus en reste: écoles, centre social, centre commercial, bibliothèque, gymnases, piscine, collège, lycée, salle de spectacle certes fermée depuis 1990), Epadh, …
Autant d’établissements qui offrent une effervescence quotidienne. On est, au Grand Parc, effectivement bien loin de l’image des cités dortoirs.

grand_parc arbre

Alors un « écoquartier » avant l’heure?
En effet si nous reprenons les définitions d’un éco quartier, on constate que, sur quelques points, la cité aurait pu illustrer ce nouveau concept.

Un écoquartier, c’est une mixité socio économique, culturelle et générationnelle.
A l’époque, ce brassage des populations était effectif.
Depuis, le vieillissement de sa population (1/4 de sa population a plus de 60 ans) et le remplacement des familles nombreuses par des ménages de petite taille ou monoparentales (à peine 21 % de jeunes de moins de vingt ans) fait que la cité perd régulièrement des habitants. Prévue, à l’origine pour 13 000 habitants, on en comptait plus que 8 876, en 1990.(10 000 aujourd’hui?)
D’autre part, du fait des formes urbanistiques des années soixante qui datent un peu; au fil des années, les classes moyennes ont déserté ces bâtiments remplacés par des populations plus précarisées. La mixité sociale n’est plus à l’oeuvre, c’est du reste un des enjeux actuels affichés par les bailleurs sociaux afin de redynamiser ce quartier.

Un écoquartier promet un accès plus facile à des activités sportives et culturelles.
C’est encore le cas aujourd’hui, même si les difficultés du centre social, la fermeture de la salle des fêtes du Grand Parc et les atermoiements de la ville sur sa rénovation entachent quelque peu le bilan. Le nombre conséquent d’équipements sportifs ouverts à ses habitants est un point positif pour ce quartier de centre ville.

Dans un écoquartier, les habitants sont impliqués dès la conception du quartier ou au démarrage du projet de réhabilitation.
Aquitanis, un des principaux bailleurs, gère aujourd’hui 2318 logements dont notamment le projet de réhabilitation des résidences Gounod, Haendel et Ingres. Mais il semble que tout ceci ne s’est pas fait dans un esprit de concertation optimale.
On peut noter que les travaux en cours valoriseront les appartements et seront de nouveaux atouts pour ces logements, qui sont, pour l’instant, de véritables passoires énergétiques.

Du point de vue économique, dans un éco quartier, les services et les commerces se voudront multi-fonctionnels.
Même si le marché et le centre commercial sont directement impactés ces dernières années par le recul de la population du Grand parc, une vraie vie de quartier s’organise et résiste au quotidien.
Cependant la cité n’est pas ouverte sur les autres quartiers et apparaît comme un système en vase clos qu’il est nécessaire de repenser.
La fermeture récente de le recyclerie qui avait un vrai rôle de lien social et économique est de ce point de vue à deplorer.

Dans un écoquartier, il est prévu une fourniture locale de l’énergie.
Cela aurait pu se faire grâce à la présence d’une station géothermique proche. Cependant l’étude n’a jamais abouti, la municipalité ayant préféré remplacé le fioul par du gaz pour l’alimentation de la chaufferie du Grand Parc : une occasion manquée de tourner ce quartier vers les énergies renouvelables.

Un éco quartier limite l’usage de la voiture et incite à l’utilisation de transports doux (transports en commun, vélo, marche à pied).
Si la circulation reste apaisée sur le Grand Parc, du fait de sa configuration, le nombre conséquent de parkings, souvenirs d’une époque passée où la voiture était reine, ne favorise pas l’abandon de l’automobile.
Cependant l’arrivée du tram, côté Ravezies et les lignes de bus existantes, permettent à ses habitants d’être rapidement connectés avec le centre ville. A peine à 800 mètres du centre ville, la marche à pied ou l’utilisation du vélo est pratique et rapide pour une population qui ne possède pas toujours de voitures. Mais il faudra, pour cela faciliter les trames vertes et mettre en place de véritables pistes cyclables afin de faire le lien avec le reste de la ville.

Donc tout n’est pas rose ( ou vert ) sur ce quartier quelque peu passé de mode, mais la configuration de ses bâtiments, espacés, ouverts sur l’environnement alentour, organisés sans vis à vis et permettant à bon nombre d’appartements une vue imprenable sur Bordeaux, peuvent laisser rêveur certains habitants des nouveaux quartiers de Bordeaux.
D’autre part, la présence de nombreux jardins et de grands espaces aérés renforce d’autant ce sentiment d’ouverture.
Ce qui est loin d’être le cas, aux bassins à flot où les empilements de projets, les uns en face des autres donnent au contraire un sentiment d’étouffement.
Mais le prix du mètre carré sur Bordeaux explique facilement la nécessité pour les promoteurs de ne pas perdre la moindre place certainement chèrement acquise.

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