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Archives de Tag: Déchets

Déchets: Métropole vs Gironde.

02 dimanche Fév 2020

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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Voilà un contrat qui ne va pas calmer le ressentiment des habitants de la Gironde envers Bordeaux Métropole…

Fin 2019, une nouvelle délégation de service public (DSP) a vu une filiale de l’entreprise Véolia remporter le marché des unités d’incinération de Bègles et de Cenon. A partir du 20 février 2020, l’ensemble des déchets de l’agglomération bordelaise sera uniquement géré par le géant de l’eau et de l’assainissement. Jusqu’à présent Suez et Véolia se partageaient le marché du traitement des ordures ménagères.

Si cette nouvelle DSP satisfait la presque quasi majorité des élus de Bordeaux Métropole, elle renforce la colère des élus Girondins compte tenu des termes de ce nouveau contrat.

Cet engagement sur 7 ans et 10 mois de notre collectivité soulève en effet questions et interrogations.

D’un point de vue économique, le coût du traitement est largement favorable à Bordeaux Métropole, faisant passer le coût de la tonne incinérée de 80 € à 51 € la tonne. L’incinération est même ramené à 18 euros la tonne si on retire les 35 euros par tonne issus du loyer payé par le délégataire à Bordeaux Métropole pour l’utilisation des usines de traitement.

18 euros la tonne quand les autres syndicats autour de Bordeaux Métropole devront payer entre 110 et 120 euros la tonne pour faire traiter leurs déchets par Véolia. Une situation que dénoncent les élus des autres territoires, obligés de négocier le coût du traitement de leurs déchets avec un seul et unique prestataire, qui gère aussi le site de stockage des déchets non dangereux de Lapouyade… Une position de monopole qui permet à cet opérateur de récupérer sur les contrats des communes girondines le prix très compétitif offert à Bordeaux Métropole. Les habitants de ces communes avoisinantes verront ainsi passer leur taxe d’OM de 91 euros à 107 euros en 2021.

D’un point de vue écologique, le faible coût de l’incinération sur Bordeaux Métropole incite peu à la réduction de nos déchets par le tri et le recyclage. Cette sur-capacité originelle de l’incinération (240 000 tonnes à Bègles et 120 000 tonnes à Cenon pour 225 000 tonnes produits par Bordeaux Métropole) a toujours été un frein à une politique de tri plus ambitieuse sur notre territoire.

De ce fait en 2020, Bordeaux Métropole, territoire zéro déchet, n’atteindra donc pas son objectif de 465 kilos par an et par habitant. Avec encore 501,7 kg par habitant en 2018, les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux du fait d’une valorisation énergétique qui reste au dessus des 50%, quand 80 % de nos déchets pourraient être recyclés.

Mais les habitants de Bordeaux Métropole verront-ils leur taxe d’ordures ménagères baisser cette année du fait de cette bonne opération financière (14 millions economisés)? On peut en douter car le coût du traitement des déchets, toujours supérieur aux autres collectivités territoriales, (128 euros contre 106 euros ailleurs) dépend d’un service aux habitants qui privilégie de nombreux passages de bennes. (Fréquence 6 sur le centre ville de Bordeaux, 2+1 sur d’autres secteurs)

Et surtout le faible coût de la tonne incinérée incite peu à trier. Seule une politique volontariste en faveur du recyclage permettra à Bordeaux Métropole d’atteindre durablement ses objectifs.

Bilan « déchets », passé sous silence.

30 mardi Juil 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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bordeaux, Bordeaux Metropole, Déchets, incinération, Ordures menageres, Poubelle, territoire zéro déchets, Valorisation biologique, Valorisation energetique, Valorisation matière

 

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Comme chaque année, lors du conseil de Bordeaux Métropole de juillet, paraît le « Rapport annuel d’activité sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets ménagers et assimilés »(ouf!). Rapport, qui comme tous les ans, ne passionne pas vraiment la presse, ni les élus et du coup encore moins la population.

Il faut dire que dans la moiteur des premières chaleurs de l’été, avec les tonnes de délibérations à traiter juste avant les vacances, les élus métropolitains ont déjà un peu la tête ailleurs. Quand à la presse, la « poubelle » n’a jamais été vraiment très vendeur…

Pourtant à l’heure de la famille zéro déchet, du gaspillage alimentaire, des nettoyages des plages par les bénévoles, des plastiques qui envahissent les océans et des posts sur les réseaux sociaux, voir comment on traite et on tente de réduire nos déchets à l’échelle de la métropole devrait être un sujet majeur.

D’autant que Bordeaux Métropole a voté un plan ambitieux intitulé « Territoire Zéro déchet, zéro gaspillage » 2017-2020″.

Je produis moins de déchets, tu produis moins de déchets,…

Malgré un développement démographique constant et une augmentation des touristes, notre territoire passe de 422 480 tonnes de déchets produits à 425 196 tonnes, soit une très légère augmentation entre 2017 et 2018. 

Ce qui permet, compte tenu de la hausse de la population, de ramener le nombre de déchets par habitant à 550 kg (555 kg en 2017) , soit une baisse des déchets de 1% par habitant. (On parle ici de l’ensemble de la filière déchets collectés, tous flux, c’est à dire les ordures ménagères, les collectes sélectives, les centres de recyclage et les déchets divers, principalement collectés par les services communaux et communautaires.)

Malheureusement malgré ces « bons » résultats de l’année 2018, les objectifs ne seront pas tenus.

Conformément à la loi de transition énergétiques pour la croissance verte, Bordeaux Métropole s’était engagée en 2020 à réduire de 10 % les déchets ménagers et assimilés produits par habitant par rapport à 2010. Mais en 2017, la métropole ayant subi une augmentation de 4,26% sur l’ensemble des flux collectés par rapport à 2016, la baisse, sur les cinq dernières années, n’est que de 2,95%. 

L’objectif programmé pour 2020 de 465,28 kg par an et par habitant semble de fait, difficilement atteignable…

Je valorise, tu valorises,…

De la même manière, l’objectif, pour 2020, de porter à 55% la valorisation matière et organique des déchets non dangereux non inertes,  apparait quasi impossible.

D’autant que les chiffres sur la collecte sélective ne sont pas bons. Ils indiquent cette année une baisse de 1,68 % des déchets issus des collectes sélectives, soit 1,28 kg de déchets collectés en moins par an et par habitant. Seule la collecte du verre maintient sa progression, l’implantation de 20 bornes supplémentaires sur le territoire permettant certainement  d’obtenir ces bons résultats….

Pour ce qui est de la valorisation biologique, c’est à dire les déchets verts collectés et valorisés en compost, les chiffres stagnent aussi d’année en année. Si les conditions climatiques et les distributions de composteurs aux particuliers peuvent expliquer les fluctuations des tonnages de déchets verts d’une année sur l’autre, il reste étonnant de constater que les tonnages annuels de déchets valorisés progressent peu, oscillants depuis dix ans entre 50 000 et 57 000 tonnes.

De ce fait, seule la valorisation énergétique, se maintient et reste stable sur la métropole.  Sur Bordeaux Métropole entre l’unité de Bègles et celle de Cenon, c’est toujours près de 225 672 tonnes de déchets qui sont incinérées, un chiffre pratiquement identique à celui de 2008 (223 511 t). Ce qui interroge sur notre capacité (ou notre volonté…) à réduire la part de l’incinération (53%) sur notre territoire.

 

Plastique instinct.

18 samedi Mai 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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assiettes plastiques, bordeaux, Bordeaux Metropole, Bordeaux pour une cantine sans plastique, Déchets, Ecoles, La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, LTECV, parents d'eleves, Restauration scolaire, Vaisselle jetable plastique, verres plastiques

vaisselle Bordeaux Ecolobordeauxblog

Suite à une action de parents d’élèves des écoles de Bordeaux et du collectif « Bordeaux pour une cantine sans plastique »,  le maire a décidé de retirer toute la vaisselle plastique, mise en place en janvier 2017, utilisée à la restauration scolaire,

La  ville de Bordeaux, au départ, avait tenté de résister à cette polémique, mettant en avant le confort des agents et le bruit à la cantine. Mais face à la fronde des parents d’élèves et le  tour politique que prenait cette affaire, elle a du faire marche arrière et accéder à cette demande.

Aujourd’hui, assiettes et verres, ont été retirés des restaurants scolaires.

Un retour en arrière qui a eu un coût financier et écologique certain. Rien que pour les assiettes en plastique, la mairie aurait déboursé 135 000 euros pour équiper les cantines des 101 écoles de la Ville. L’installation des verres est plus ancienne et certainement, aussi onéreuse.

Si on estime à près de 16 000 enfants et 900 agents qui déjeunent tous les jours, cela représente près de 20 000 assiettes et 20 000 verres qui partiront à la destruction.

La question du devenir de ces assiettes et couverts n’est pas anodine.

Même si on peut discuter de l’innocuité du plastique, cette vaisselle mériterait peut être d’être donnée à des associations , des clubs sportifs ou des écoles pour leurs événements plutôt que d’être détruite.

Rappelons que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas.

Ces assiettes et verres sont aujourd’hui stockés par la ville de Bordeaux. Ne méritent-ils pas un meilleur avenir que leur recyclage matière ou leur incinération?

D’autant que pour l’instant rien n’interdit l’usage de gobelet en plastique pour des évènements ponctuels. C’est le principe des « écocups » que l’on retrouve dans tous les événements culturels et sportifs, sans que cela n’interpelle qui que ce soit.

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) indique qu' »A partir du 1er janvier 2020, la vaisselle jetable en plastique (gobelets, verres et assiettes jetables après utilisation) sera interdite. Seule pourra être vendue ou distribuée gratuitement, en vente à emporter ou en consommation sur place, la vaisselle jetable compostable en compostage domestique et constituée pour tout ou partie de matières biosourcées. »

Ces assiettes et verres en plastique ne relèvent pas pour l’instant de cette loi. La LTECV prévoit l’interdiction des contenants alimentaires en plastique à la cantine pour 2025.

En attendant faisons en sorte que cette vaisselle ne devienne un déchet et servent encore ponctuellement en attendant de trouver des solutions moins nocives pour la santé.

Cet article laisse entendre que les assiettes auraient déjà été détruites…

http://alternatives.blog.lemonde.fr/2017/06/20/a-bordeaux-le-plastique-sinvite-dans-les-assiettes-des-cantines/

Bordeaux, Territoire zéro déchet…terie.

03 vendredi Mai 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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bordeaux, Bordeaux Metropole, Déchets, Déchetterie, Paludate, Surcouf, Territoires Zéro Déchet, Tout venant

decheteries Bordeaux.png

Il semble que les travaux d’aménagement  sur le quartier Euratlantique ont quelque peu accéléré la fermeture de la déchetterie de Paludate.

Actuellement, le site, par un message quelque peu sibyllin, est déclaré « fermé pour une durée indéterminée », … Contacté, Bordeaux Métropole indique seulement que des travaux sur la déchetterie implique cette fermeture.

On sait que le « déménagement » définitif de Paludate, compte tenu de la réalisation de ce nouveau quartier,  est prévu de longue date. Mais pour l’instant Bordeaux Métropole, ne donne pas plus d’information sur le nouveau site de remplacement. La déchetterie devrait donc réouvrir, momentanément, sur ce même lieu. On croise les doigts…

Cette fermeture de Paludate n’arrange pas la situation de Bordeaux.

En effet, depuis fin avril, le centre de recyclage Bordeaux Surcouf (Bordeaux Nord) est lui aussi fermé pour cause de travaux et ce, jusqu’au 29 juillet.

Les Bordelais sont gentiment priés d’aller recycler ailleurs, c’est à dire sur les autres communes de la Métropole.

Bordeaux Métropole gagne des habitants mais peine donc à trouver des points de recyclage pour ses habitants.

La ville passe ainsi momentanément de trois déchetteries à une seule.(quai Deschamps)

Une déchetterie pour 250 000 habitants, pas fameux pour une ville qui se veut engagé dans la transition écologique !

Voilà une situation qui va très certainement encore ralentir la démarche « Territoire zéro déchet, zéro gaspillage » et l’objectif de réduction de 3% des déchets ménagers.

Déjà en 2017,  chaque habitant de la métropole avait en moyenne produit 14,61 kg de déchets en plus, très loin des objectifs de réduction.

Et l’éloignement des déchetteries ne va pas certainement pas inciter les Bordelais à trier et à traverser tout Bordeaux pour jeter leurs encombrants.

Un aperçu de la carte (voir plus haut) permet de mieux se rendre compte du vide que connaît la ville de Bordeaux en matière de lieux pour la récupération des déchets.

Compte tenu de ces deux fermetures, il est étonnant qu’aucune ouverture temporaire ou autre écopoint ne soit proposé pour pallier au manque de déchetteries sur cette ville.

Ce n’est pas une nouveauté, Bordeaux ne sait pas gérer ses déchets.  La situation actuelle le confirme à nouveau cruellement.

Juppé et l’écologie: le bilan.

08 vendredi Mar 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Alain Juppé, bordeaux

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juppé Départ

Alain Juppé parti, dans les journaux et les magazines, l’heure est au bilan pour l’ancien maire de Bordeaux:  architecture, économie, tourisme, social,…tout est passé au crible. Et l’écologie ?

Le développement durable devait être le fil rouge de ces vingt-quatre années à la tête de la ville. De retour du Canada, nommé ministre de l’écologie en 2007, Alain Juppé avait fait de l’environnement son nouveau cheval de bataille. Alors ce bilan?

Tramway Bordeaux

Le tramway est certainement sa plus grande réussite. Ce moyen de transport a considérablement changé la ville. Mais à cette époque, le tram était déjà dans l’air du temps  (Inauguré à Nantes en 1985, à Strasbourg en 1994, à Bordeaux en 2003)  Toutes les listes présentes aux municipales en 1995, le promettaient aux Bordelais. Alain Juppé, élu, l’a réalisé.

Face aux chantiers du tramway, le vélo devenait l’alternative. Mais en 1995, rares étaient les cyclistes dans les rues de Bordeaux. Avec les travaux titanesque du tram, la bicyclette est devenue tendance dans une ville où il devenait de plus en plus difficile de circuler. Le prêt des vélos par la ville a été plébiscité par les Bordelais. Mais si la communication municipale a été parfaite (Mr le maire à vélo, le Pibal de Starck malgré son échec final,…)  sur le terrain,  les aménagements pour les cyclistes se font toujours attendre. Les Bordelais se sont mis au vélo mais vingt-quatre ans après, continuités cyclables, arceaux, entretien des pistes,… déçoivent encore.

embouteillage

Alors la voiture évacuée du centre-ville ? Pas tout à fait car si les lignes de tram ont permis de faire le ménage dans certaines rues et places, les nombreux parkings réalisés en centre-ville font que la voiture est toujours aussi utilisée pour se rendre à Bordeaux. Alors si en chiffres la part modale de l’auto a reculé, la municipalité a continué à ménager les automobilistes récalcitrants en laissant suffisamment de places de parkings en ouvrage et en surface. Du coup, la voiture reste encore le moyen le plus prisé pour  se déplacer sur la métropole, ce qui entraîne toujours bouchons et voies saturées en dehors de l’hyper centre.

Du coup la qualité de l’air à Bordeaux, n’est toujours pas au beau fixe, bien au contraire… Le nombre de jours d’indices mauvais à très mauvais augmente depuis ces dernières années. Si la fermeture du pont de pierre aux voitures est une décision qu’il faut saluer, la situation reste préoccupante en matière d’émissions de CO2.

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Alain Juppé a trainé, pendant ses quatre mandatures, comme un boulet, la gestion des poubelles. Ce sujet, qui n’emballait pas vraiment le maire de Bordeaux, n’a pas été un long fleuve tranquille.  Encore aujourd’hui, à chaque conseil de quartier, le sujet est abordé et reste comme une épine dans le pied de cette majorité. Poubelles non rentrées, saletés dans certaines rues, appel au privé dans le centre ville, déficit de bornes de verre, … de nombreux points posent encore problème. Mais le plus regrettable est que Bordeaux Métropole, pourtant labellisé territoire zéro déchet a vu les tonnages repartir à la hausse. (256, 08 kg/an/habitant pour 248,97 kg/an/ht en 2016) Pas vraiment une bonne nouvelle.

Avec son plan climat énergie, voté en février 2011, Bordeaux métropole s’est engagée à développer des solutions alternatives aux énergies fossiles. Depuis les années soixante-dix, la géothermie peine à se développer sur notre agglomération. Aujourd’hui, des réseaux de chaleur sont enfin lancés sur les nouveaux quartiers de Bordeaux (géothermie,  biomasse et récupération des eaux usées). Un regret tout de même que le réseau de chaleur du quartier de la gare soit rattaché à l’usine Astria de Bègles,  qui dépend à 92% de l’incinération des déchets, ce qui n’est pas exactement le choix le plus écologiquement responsable…

Ginko Bordeaux

Les écoquartiers, gloires éphémères: Ginko, Bassin à flots(quartier à énergie positive), Bastide Niel, … La mairie a encore une fois beaucoup communiqué sur ce concept très tendance. La ville de Fribourg et son écoquartier Vauban devenait un modèle à suivre, modèle que Bordeaux allait mettre en application au lac grâce à Bouygues. Cinq ans après, les Bordelais découvrent une réalité toute autre.

Agenda 21, les Bordelais ont répondu avec enthousiasme à l’appel du maire pour le « coconstruire » avec la ville de Bordeaux. Colloques, réunions, conférences, ateliers,… en 2008, la mairie définissait avec ses habitants les outils pour mener une politique municipale plus écoresponsable. Aujourd’hui, indicateurs de suivi et  mesures ont disparu. L’agenda 21 a été enterré en 2014 et remplacé par un plan climat énergie territorial. Tout ça pour ça… mais malgré un bilan enterré et des objectifs jamais atteints, Alain Juppé devenait médiatiquement plus vert que Nicolas Hulot!

Avec seulement 28 m2 d’espace verts par habitant, malgré l’aménagement des quais et les nombreuses friches industrielles disponibles, Bordeaux n’a  pas réussi à combler son retard. Selon l’observatoire des villes vertes de France, la surface moyenne d’espaces verts par habitant est de 48m2. A Bordeaux, les nouveaux quartiers continuent à pousser plus vite que les espaces verts.

Tourny bordeaux

Pourtant la carte postale est belle:  Bordeaux, ville minérale sublime les façades XVIII° des quais et de l’hypercentre. Mais à l’heure du dérèglement climatique, les Bordelais subissent en été régulièrement des pics de chaleur. Et malheureusement, ces dernières années, les aménagements réalisés n’ont pas tenu compte de ce changement. Les deux derniers projets d’Alain Juppé le prouvent encore: place Gambetta où la ville a supprimé des arbres anciens pour y installer des terrasses et place Tourny qui sera tout simplement totalement minérale.

Pendant ces vingt-quatre années, évidemment beaucoup de décisions ont été prises  en matière de développement durable.  Mais il a manqué  une vision globale, une ligne directrice et  de réelles convictions pour amener un vrai changement dans la gestion de cette ville. Au final, une bonne communication et un bon porte parole ne font donc pas forcément une bonne politique environnementale.

Quelle métropole française propose le plus de déchèteries?

04 mardi Sep 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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Bordeaux Metropole, classement, déchèteries, Déchets, ecologie, encombrants, Environnement, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, St Etienne, Strasbourg, Toulon, Toulouse

decheteries
Vous cherchez à vous débarrasser de votre vieux matelas, de votre frigo qui ne fait plus le froid ou simplement de vos déchets de jardin? Les déchèteries sont là pour cela.  Mais votre métropole est-elle la plus en pointe en ce domaine?

Voici le top 13 des grandes métropoles (hors Paris)

Pour établir ce classement, n’ont été retenues que les métropoles de plus de 400 000 habitants selon deux critères: le nombre d’habitants dans chaque métropole et le nombre de déchèteries ou centres de dépôts offerts aux habitants. (sources: chiffres de 2015 et site des métropoles)

13. Toulouse Métropole se classe à la dernière position dans ce classement avec seulement sept déchèteries réparties sur l’ensemble de son  territoire pour une  population de 760 127 habitants, soit 1 pour 108 589 hts. 

12. La métropole Européenne de Lille, (1 154 103 hts) n’a pour l’instant que douze déchèteries sur son territoire, ce qui ne donne qu’ un équipement pour 96 174 hts. Deux nouvelles implantations sont à l’étude avec la volonté de mettre une déchèterie à moins d’un quart d’heure du domicile de tout habitant, objectif louable mais qui ne fera toujours qu’une déchèterie pour 82 435 hts...

11. Etonnamment la métropole Strasbourgeoise  propose seulement 6 déchetteries fixes sur son territoire pour ses 491 516 habitants et ne se classe ainsi qu’à la 11e place de notre échantillon avec un ratio de seulement une déchèterie pour 81 919 habitants. Cependant cette métropole a choisi la proximité et  propose en complément, selon les périodes de l’année, un nombre assez conséquent de déchèteries mobiles sur ses communes de moins de 10 000 habitants. ( 5 points mobiles en décembre sur son territoire mais 37 points mobiles certains mois, le tout sur 19 sites différents, ce qui fait certainement baisser largement son ratio par habitant.)

10. Le grand Lyon propose seulement 20 déchèteries dont une déchèterie fluviale à ses  1 374 964 habitants.  Mais pour compléter une offre quelque peu insuffisante pour cette très grande métropole, elle a mis en place 9 déchèteries de proximité qui viennent compléter le dispositif, ouvertes sur des lieux fixes et le même jour de chaque mois. Ce qui donne 1 site de dépôt pour 47 412 hts. Notons aussi l’existence de 9 donneries accolées à 9 déchèteries.

9. Bordeaux Métropole, 774 929 habitants propose 17 centres de recyclages soit 1 déchetterie pour 45 584 hts. Des résultats pas vraiment à la hauteur de ce « Territoire zéro déchet » en pleine croissance démographique, ces dernières années.  D’autant que la suppression prochaine du site de paludate et celui du pont St Jean, pour les regrouper sur un seul et même site,  fera encore reculer cette métropole dans ce classement. D’autant plus qu’en matière de couverture de son territoire, c’est un véritable désert de déchèteries qui s’offre aux résidents bordelais avec seulement 3 déchèteries  pour plus de 250 000 habitants… 

Plan decheteries.png

8. Avec onze déchèteries pour 437 460 habitants, Toulon Provence Méditerrannée  réalise un score honorable en proposant un site pour 39 769 hts.

7. Nantes Métropole , 636 013 habitants, a ouvert 11 déchetteries et 5 écopoints soit un site  de collecte pour 39 750 hts. Pas mal mais peut mieux faire pour cette ville capitale verte de l’europe en 2013… 

6. St Etienne, avec treize déchèteries pour 408 685 habitants, obtient un ratio satisfaisant de  1 site pour 31 437 hts.

5. Métropole Rouen Normandie entre dans le top 5 en proposant seize déchèteries à ses 499 570 habitants. Soit 1 déchèterie pour 31 223 hts.

4. La Métropole Nice Côte d’Azur gère 20 déchèteries, réparties sur l’ensemble du territoire comprenant 544 977 habitants et passe sous la barre des 30 000 hts desservis avec  1 équipement  pour 27 248 hts.

3. Rennes Métropole propose 19 déchèteries à ses 444 723 habitants, soit 1 équipement pour 23 406 hts. A ce chiffre déjà impressionnant, il faut rajouter 7 plateformes dédiées uniquement aux végétaux. Une offre de services qui la classe certainement parmi les plus vertueuses de nos métropoles françaises.

2. Montpellier avec ses 457 760 habitants et ses 20 déchèteries, soit 1 pour 22 888 hts  s’offre la deuxième place de ce classement. Avec en supplément une couverture uniforme sur son territoire; ses habitants n’ont visiblement pas besoin de traverser toute la ville pour y déposer leurs encombrants.

1. Et c’est Grenoble qui se classe première des métropoles françaises avec vingt-deux déchèteries mises à la disposition de ses  451 752 habitants, soit 1 pour 20 534 hts,  Quantité et qualité permettent à cette métropole d’offrir à 92% de ses habitants une déchèterie à moins de 10 mn de leur domicile. Première de la classe et fière de l’être !

Sources:

Chiffres par habitants des métropoles: https://comersis.com/Les-metropoles-de-France-2018-actualite-4.html

Lyon   1 374 964 habitants.  https://www.grandlyon.com/services/carte-et-horaires-des-decheteries.html

Lille 1 154 103 habitants. http://www.lillemetropole.fr/sites/lmcu/mel/services/dechets-menagers/decheteries/emplacement-des-decheteries.html

Bordeaux Métropole, 774 929 habitants, http://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Gerer-ses-dechets

Toulouse 760 127 habitants.   https://www.toulouse-metropole.fr/services-proximite/proprete/decheteries

Nantes Métropole , 636 013 habitants, http://paysdelaloire.familles-a-energie-positive.fr/public/upload/paysdelaloire/Loire-Atlantique/DECHETS/NM_Plan-DECHETERIES.pdf

Nice 544 977 habitants https://www.horaire-dechetterie.fr/communaute-agglomeration-de-nice-cote-d-azur.html

Rouen 499 570 habitants. https://www.metropole-rouen-normandie.fr/dechetteries-de-la-metropole

Strasbourg  491 516 habitants https://www.strasbourg.eu/documents/976405/1084550/calendrier-decheterie-mobiles-2017.pdf/5de0a043-1a47-bd2a-24f6-435f9e7dc865 )

Montpellier 457 760 habitants http://www.montpellier3m.fr/villebelle/déchèteries

Grenoble 451 752 habitants. https://www.lametro.fr/271-je-cherche-une-decheterie.htm

Toulon 437 460 habitants. https://metropoletpm.fr/tpm/article/decheteries-tpm

St Etienne 408 685 habitants. https://www.saint-etienne-metropole.fr/services-aux-habitants/environnement/dechets

 

Marathon semi écolo.

28 mercredi Fév 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Marathon

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Marathon Bordeaux Metropole

Dans le bilan 2016 du développement durable présenté lors du dernier conseil municipal de Bordeaux, le marathon de Bordeaux Métropole est mis en avant et surtout décrit comme exemplaire en matière d’éco-responsabilité.

La ville de Bordeaux explique que pour cette troisième édition les organisateurs (Bordeaux Métropole, Stade Bordelais ASPTT, Ironman ) ont mis en place « un dispositif de collecte (de déchets) efficaces ». Pour ce faire,  ils se sont associés avec l’association AREMACS pour encadrer et donner les bonnes consignes de tri aux coureurs, ainsi qu’avec l’association TAPAJ pour le nettoyage manuel tout au long du parcours. Le but était de gérer du mieux possible les déchets lors de ce marathon.

Récupération des vêtements oubliés par les coureurs, corbeilles bi-flux ou containers sélectifs,…  ont ainsi permis de récupérer une quantité importante de déchets. Ce rapport nous indique que la compétition est donc passée d’un pourcentage de déchets recyclables triés de 37,2 % du poids total en 2015 à 64,8% en 2017. Un succès incontestable à la lecture de ces chiffres.

Reste qu’il aurait été intéressant d’avoir non pas un pourcentage de déchets recyclés mais bien les chiffres globaux de déchets produits par cette compétition durant ces trois années. Car un marathon produit par nature une quantité importante de déchets en tout genre.  L’ idée exemplaire  n’est donc pas de recycler du mieux possible ces déchets (même si tout cela reste très vertueux) mais d’en produire le moins possible…

Et sur ce point, nous n’avons aucune visibilité sur la quantité de déchets générée par les participants lors de ce marathon. Y a-t-on produit moins ou plus de déchets par coureur? Ces chiffres auraient vraiment permis de juger de l’exemplarité de cette manifestation, en démontrant par exemple qu’on peut recevoir plus de compétiteurs en produisant toujours moins de déchets.

D’autre part, pour une manifestation que la mairie présente comme exemplaire,  le site du marathon de Bordeaux ne semble pas vraiment intéressé par l’éco-responsabilité… https://www.marathondebordeauxmetropole.com

Sur le site officiel, rien sur ces fameuses actions en faveur d’une réduction des déchets, rien sur une quelconque réflexion autour des déplacements, rien sur la problématique des produits dérivés, rien sur une éventuelle compensation carbone,…bref pas un seul mot sur la question environnementale.

Alors qu’aujourd’hui,  bon nombre de marathons en France s’interrogent sur leur empreinte carbone et sur d’éventuelles compensations, il semble que cela soit le cadet des soucis pour le marathon de Bordeaux pourtant présenté comme exemplaire par la mairie de Bordeaux.

Marathon de Paris

Sur le même sujet: https://ecolobordeauxblog.com/2017/04/15/marathon-ecolo/

Quelques exemples de marathons où l’environnement est pris en compte:

http://www.schneiderelectricparismarathon.com/fr/marathon-engage/demarche-globale

https://www.lemarathonvert.org/-Developpement-Durable-.html

http://www.marathon-alsace.com/developpement-durable.htm

http://www.maraisthon.fr/index.php/fr/eco-marathon/organisation-durable

http://www.marathon06.com/2018/infospratiques/ecomarathon.htm

 

Compost attitude.

17 samedi Juin 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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bordeaux, Bordeaux Metropole, Compost, Compostage, Composteurs, Déchets, incinération, Tri, zéro déchets

Composteur Bordeaux

Dans une poubelle,  30% des déchets pourraient être recyclés par simple compostage. Soit un tiers de nos déchets ménagers qui pourraient se passer de traitements coûteux, ce qui permettrait à la collectivité de faire de sacrées économies.

C’est la raison pour laquelle  depuis maintenant quelques années, Bordeaux Métropole s’est engagé en ce sens.  L’objectif final est de  réduire la production annuelle d’ordures ménagères et assimilées sur notre territoire et de faire baisser d’autant la part de l’incinération.

Prenant en compte l’augmentation régulière de sa population et afin de freiner la production de déchets, la collectivité a donc  mis en place  des distributions gratuites de composteurs aux particuliers afin d’inciter les habitants à valoriser  leurs déchets organiques et réduire en conséquence le poids des poubelles.

C’est ainsi que depuis 2012, plus de 20.000 composteurs ont été distribués sur toute l’agglomération. En 2017, pas moins de cinq distributions sont programmées.

Reste que tout ceci ne concerne encore  que ceux qui ont la chance d’avoir un jardin…

Pour aider les Bordelais en habitat vertical, Bordeaux Métropole s’est mis à installer des composteurs collectifs,  suite à appels à projets,  dans des jardins publics ou au pied d’immeubles : Bacalan, jardin public, jardin de la béchade, Nansouty,… Tous les quartiers sont concernés. Pas moins de 23 projets de compostage partagé ont vu le jour, soit plus de 800 foyers concernés.

Et les mairies aussi ne sont pas en reste.

La ville de Bordeaux a développé  une collecte des déchets compostables dans  ses écoles.  Les restes des cantines qui partaient jusqu’à présent en décharge ou à l’incinérateur  sont dorénavant valorisés  pour faire du compost.

A une plus grande échelle, les déchets verts de l’ensemble de l’agglomération, collectés en régie communautaire sont aussi valorisés biologiquement.

Si en 2014, 57 614 tonnes ont été traitées; en 2016 seulement 51 909 tonnes ont été prises en charge par la société « La grande Jauge » délégataire de service public de compostage, située à St Médard en Jalles et SITA, prestataire de Bordeaux Métropole. Cette baisse selon les services serait due aux conditions climatiques. Reste que déjà en 2015, Bordeaux Metropole avait tout juste atteint les 50 000 tonnes…

Malgré cette baisse, c’est tout de même en 2016, 69,25 kg par an et par habitant.(79,22 kg/an/habitant en 2014) qui sont récoltés.   En 2015, la plateforme de compostage avait  produit  12 398 tonnes de compost,  1112 tonnes de terre végétale, 61 tonnes de mulch et enfin 118 tonnes de terreau.

Alors le compost, solution remède à la gestion de nos déchets ménagers?

La valorisation matière et la valorisation organique des déchets non dangereux et non inertes permet effectivement de faire baisser le poids de nos poubelles et la part d’incinération sur Bordeaux Métropole.

Mais la collectivité est encore loin de son objectif fixé à 55% pour 2020 . Avec seulement 34% de valorisation matière en 2016 dont 12% seulement de la valorisation biologique,  il est nécessaire d’aller plus loin. Alors quelles pistes?

Pour les particuliers vivant en habitat collectif et ne bénéficiant malheureusement pas d’un composteur au bas de leur immeuble, la solution d’une distribution par la collectivité de lombricomposteurs à installer sur leur balcon ou leur cagibi serait déjà une action à engager.

En ce qui concerne  le recyclage matière et organique des déchets ménagers et assimilés,  il semble possible d’améliorer encore les tonnages collectés en déchèteries.

Si cette année heureusement pas une seule tonne n’est partie pour être éliminée en installation de stockage de déchets non dangereux; en 2015, 254 tonnes ont été éliminées ainsi. Ce qui prouve qu’il est possible de soigner le tri afin d’optimiser la valorisation et de faire baisser les coûts.

Une autre piste à envisager, serait aussi de lancer une expérimentation de collecte sélective des déchets de cuisine pour l’habitat collectif. La mairie de Paris a démarré l’opération en mai 2017 sur deux arrondissements. Ces déchets fermentescibles  collectés sont ensuite  valorisés dans une usine de méthanisation qui produit électricité et chaleur tout en fournissant du compost en produit final.

Les objectifs de la loi de transition énergétique  ne seront pas atteints sur Bordeaux Métropole tant qu’on ne réussira pas à faire baisser la part de l’incinération. Avec encore plus de 52% d’incinération en 2016 et seulement 34% de valorisation matière, nous en sommes encore  très loin des attendus du Grenelle de l’environnement.

Mégots sur Garonne.

12 vendredi Juin 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets, Eau, Propreté

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bordeaux, Déchets, ecologie, Mégots, pollution

IMG_2023

On le sait maintenant: laisser au sol son mégot n’est pas un geste anodin et peut avoir des conséquences pour l’environnement qui le reçoit.

Le mégot est, en effet, composé de cellulose, cadmium, glycérine, goudron, nicotine, métaux lourds et autres produits tout aussi toxiques. Rien de très bon, ni de très anodin.

Au mieux, le mégot finira sa course dans l’incinérateur des déchets ou encore dans les boues de la station d’épuration, après son passage dans les égouts.
Au pire, il se retrouvera directement dans la nature où il pourra, par exemple être ingéré par des animaux. Certains mégots peuvent rester au sol plus longtemps et diffuser leurs produits chimiques le temps de leur décomposition.
Mais les mégots terminent souvent à la mer. Une rapide promenade sur nos côtes permet de réaliser l’étendue de ce problème de pollution que représente ce geste apparemment banal de jeter sa cigarette ou de l’écraser simplement sur le sol.

Un mégot met entre 1 et 10 ans pour se désagréger, non sans dommage pour la nature. Au contact de l’eau, il diffuse ainsi ses substances nuisibles et peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau.

En ville, les municipalités prennent peu à peu la mesure de l’urgence qu’il y a à résoudre ce problème de propreté.
Des cendriers de rues sont donc peu à peu installés et des campagnes de sensibilisation voient le jour comme à Grenoble ou à Paris. Récemment, la ville de Biarritz a décidé d’interdire aux fumeurs, pour cet été 2015, une de ses plages.

A Bordeaux, l’adjoint à la propreté, déclare dans le journal Sud Ouest, avoir pris conscience du problème et indique que la municipalité a installé ces deux dernières années 120 cendriers sur les espaces publics.
Ce chiffre, donne une petite idée du travail qu’il reste encore à faire sur le terrain…
En ce qui concerne les commerces, si la ville a donné obligation aux bars et restaurants d’installer un cendrier à l’extérieur de chaque établissement, une petite promenade dans les rues de Bordeaux permet de voir l’étendue de la tâche et la difficulté à faire respecter nuit et jour ces obligations…
D’autant que l’absence de poubelles dans certaines rues, devant certains commerces ou sur certains secteurs accentue les dépôts de mégots sur le sol.
Le nettoyage en fin de soirée par les responsables des commerces n’est pas suffisant et la présence de cendriers doit devenir systématique.

IMG_2022
Pire, sur les quais, notamment du côté des nombreux commerces, restaurants et écoles du quai des marques, le nombre insuffisant de cendriers et de poubelles peut interroger.
Entre le pont Chaban Delmas et le hangar 14, on a dénombré 20 poubelles, soit une poubelle tous les 60 mètres. Pas mal, mais on peut certainement mieux faire.
Et pour ce qui est des cendriers, il faut, encore plus marcher pour les trouver…

Vent, pluie et absence de trottoirs ou de retenues font que les mégots se retrouvent très facilement dans la Garonne, avec les conséquences pour l’environnement notées au début de cet article.

Il est temps que la municipalité se saisisse de ce problème et agisse pour que le fleuve ne serve plus de dépotoir.

Et que les fumeurs modifient leur comportement en prenant l’habitude de jeter leurs cigarettes dans les poubelles ou cendriers. Même quand ils n’en ont pas directement à proximité…

Tri sélectif: Bornes…to be alive ?

06 mercredi Mai 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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bordeaux, Déchets, ecologie, incinération, quartier, Urbanisme

bornes verre

En 2013, avec 22 kg par habitant et 15 500 tonnes de verre trié, Bordeaux métropole se place en France à la 7° place des collectivités pour le tri de cette matière.

Plutôt un bon résultat mais qui pourrait être certainement amélioré.
En effet, la moyenne nationale est au-dessus avec 29 Kg par habitant. Ce chiffre est notamment obtenu grâce aux bons résultats des communes rurales.
Car selon l’ ADEME,   on trie mieux le verre dans nos campagnes que dans nos villes!

Ce qui est assez paradoxal, compte tenu des distances à parcourir à la campagne pour trouver un container à verre.

Il faut dire que ceux ci, sont souvent en ville, insuffisamment répartis et encore trop peu nombreux sur certains secteurs.
En effet, dans certains quartiers, il est encore difficile d’en trouver directement à proximité. La configuration des rues et l’opposition de certains riverains font que les élus de quartier rechignent bien souvent à les installer.  

Pour être dans la norme règlementaire, il faudrait un conteneur à verre pour 600 habitants. Or si l’on regarde les chiffres de 2011, on est à 754 bornes pour 727 256 habitants, soit 1 borne pour 964 habitants: très loin encore de l’objectif…

La densité de la ville centre et les oppositions vis à vis de ces bornes, n’aident certainement pas . Le maire de Bordeaux, lui-même, trouvant ces containers laids, n’est pas d’accord pour leur installation en surface, notamment dans le coeur historique. Il reste favorable à la solution des bacs enterrés mais bien plus coûteux à l’installation, pour la collectivité; et bien plus long pour leur mise en place.
Position assez surprenante, compte tenu du fait que Bordeaux vient de décider de remettre des bacs collectifs pour les ordures ménagères… tout aussi « laids », en centre ville.

Pourtant ce problème n’est pas à prendre à la légère…

La problématique de la récupération du verre jeté dans les ordures ménagères « traditionnelles » n’est pas futile. Car le traitement de nos déchets coûte de plus en plus cher à la collectivité. Le verre non trié alourdit considérablement les tonnages récoltés de nos poubelles et par conséquence la facture pour la collectivité et… notre taxe pour les ordures ménagères.
Le verre recyclé est donc source d’économie aussi bien financière qu’environnementale. C’est pourquoi des collectivités tentent de mobiliser les élus autour de cette question.

verre par terre

Le Syndicat Mixte de Traitement des Ordures Ménagères du Nord Seine et Marne par exemple, organise de janvier à décembre 2015, un concours qui portera sur l’augmentation du tonnage de verre collecté par habitant. Ainsi la commune adhérente au syndicat qui aura la plus forte augmentation de ratio en comparaison de l’année précédente sera récompensée.

On se dit que Bordeaux métropole pourrait reprendre cette idée afin d’augmenter ses résultats pour le tri du verre et mobiliser ainsi les habitants par commune. Chaque commune serait donc incitée à communiquer en ce sens et à tout faire pour être la commune la plus vertueuse de l’agglomération, en matière de recyclage.

Car encore trop d’emballages en verre sont jetés dans nos poubelles d’ordures ménagères au lieu d’être déposés dans les bornes à verre.
Une bêtise d’autant que le verre est un matériau qui peut être recyclé à l’ infini.
La priorité est donc d’étendre encore plus l’apport volontaire du verre pour augmenter les tonnes afin de mieux maîtriser les coûts.

C’est pourquoi des efforts doivent encore être faits à Bordeaux pour de nouvelles implantations. Encore trop de zones denses en habitations sont  trop peu  dotées en bacs. Surtout que des études ont prouvé que les tonnages de verre récupéré augmentent avec la dotation en bac sur le territoire.
Densifier la ville, en bacs pour le verre, , influe directement sur les tonnages récoltés.
Alors bornes or not bornes?

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