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Archives de Tag: Ecoquartier

Brazza – Brazzaville.

02 mardi Avr 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Brazza, Brazzaville, Ecoquartier, espaces verts, Friches industrielles, MRAE, Natura 2000, rive droite, Soferti, Urbanisme

Brazza

C’est ce soir,  2 avril 2019, que l’enquête publique environnementale sur l’aménagement du secteur Brazza prend fin. Le délai était quelque peu serré, un petit mois tout juste, pour éplucher en détail le vaste projet urbain du secteur Brazza,

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-consultations-du-public-declarations-d-intention-decisions-examen-cas-par-cas/Enquetes-publiques-et-consultations-du-public-de-l-annee-2019/Projet-d-amenagement-du-secteur-Brazza-a-Bordeaux

Car ce sont pas loin de 53 hectares, sur ce secteur de la rive droite, qui vont être aménagés le long du quai Brazza. La ville et la métropole ont confié à l’architecte Youssef Tohmé et au paysagiste Michel Desvigne la réalisation de ce projet. A partir de 2020,  4 950 logements et 130 000 m² de locaux d’activités doivent sortir de terre.

Situé en face de la cité du vin et du quartier des Chartrons, ce nouvel « écoquartier » se fera en prolongement du quartier Bastide Niel encore en construction.  Pour ce qui est de « l’écoquartier », on attendra de voir les constructions et le rendu final…

Pour l’instant, le secteur Brazza, c’est surtout une vaste étendue de friches industrielles et de nature.

Côté industries, pas forcément les plus vertueuses sur le plan environnemental…  La Soferti et La Cornubia y fabriquaient respectivement engrais chimiques et bouillie bordelaise. Les sols de ce secteur y sont donc pollués. Chaque opérateur privé ou publique devra mettre en place un plan de gestion de ces terres polluées.  Les évacuer aura un coût certain, les traiter empêchera d’y construire quoique ce soit, ce sera le recouvrement qui sera le plus souvent retenu avec les risques que cela sous-entend… D’autant que les parcelles vendues par îlots ne permettront pas un suivi global par la métropole de cette dépollution. La Mission Régionale d’Autorité Environnementale de la région Nouvelle-Aquitaine (MRAE) a clairement identifié le risque: « la mise en oeuvre de servitudes d’usage (interdiction de jardins potagers ou de plantation d’arbres fruitiers) au niveau des îlots privatifs, pour lesquelles le maintien de leur application dans le temps pose question. »

Côté nature, si le projet s’implante sur des terrains de friches industrielles, celles-ci abandonnées depuis plus de 20 ans « sont en cours de recolonisation naturelle ». La proximité de la Garonne (site Natura 2000) a permis à des espèces protégées de s’y installer à nouveau: flore, oiseaux, amphibiens, chauves-souris et mammifères sont revenus sur le site. A tel point que la MRAE conclut, compte tenu des espèces recensées, à la nécessité de déposer une demande dérogation pour installer cet écoquartier....  Ecoquartier  directement concerné par le risque inondation, ce qui entraînera la construction de certains logements sur pilotis, des fois que la Garonne décide de déborder comme cela a pu se produire lors de la tempête de 1999.

Brazza vue d'avion

Pour défendre son projet Bordeaux Métropole met en avant le fait que le quartier passera de 20 ha à 22 ha d’espaces verts. Le groupe écologiste (EELV) au Conseil municipal de Bordeaux a regretté que le projet actuel ne tienne pas compte des surfaces naturelles existantes et ne préserve pas l’existant.

Il faut dire qu’avec les îlots déjà vendus à des promoteurs,  on voit mal comment on pourrait revenir en arrière et surtout à quoi peut bien servir cette enquête publique environnementale en cours…

Mais le point qui interroge le plus est la question des transports.

Alors que les constructeurs font déjà la promotion de leurs programmes immobiliers, l’arrivée de plus de 9000 personnes inquiète, sur un secteur déjà saturé aux heures de pointe.

Dans son rapport la MRAE note à juste titre: « A moyen et long termes, le dossier ne donne aucune information sur la nature et la programmation des aménagements de transports collectifs lourds nécessaires pour crédibiliser les hypothèses du large report modal indiqué dans le dossier ». Pire : « Concernant plus particulièrement les nuisances sonores et la qualité de l’air, le dossier n’apporte aucun élément » Circulez, il n’y a rien à faire..

Évacuant la question dans son dossier de présentation du quartier Bordeaux Brazza, intitulé « Urbanisme en liberté », Bordeaux Métropole indique seulement que  « Demain, de nouveaux transports en commun en site propre, plus performants viendront relier Brazza (…) »  Sans plus de date ou d’échéancier précis .

Entre les programmes immobiliers en cours de réalisation sur Bastide Niel et ceux prévus en 2020 sur Brazza, si rien n’est rapidement lancé par Bordeaux Métropole  cela risque sérieusement de coincer en matière de  circulation rive droite…

Darwin : Divorce à l’italienne.

21 dimanche Oct 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin

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Alain Juppé, Barre, Bastide Niel, BMA, bordeaux, Bordeaux Metropole, Darwin, Ecoquartier, Gancille

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Synopsis du célèbre film « Divorce à l’italienne » de 1961, revu et corrigé à la sauce bordelaise:

« Le maire de Bordeaux, lassé par Darwin et séduit par les avances des promoteurs et de BMA (Bordeaux Métropole Aménagement) veut se débarrasser de ce partenaire trop gourmand.  Mais comme le divorce avec Darwin est mal vu par les Bordelais, le plan est de laisser Darwin commettre des erreurs afin d’attester de sa bonne volonté.  Bref trouver de bonnes raisons pour « tuer » Darwin tout en prouvant  sa bonne foi au yeux de tous. »  Un classique…du cinéma.

Mariage d’amour.

Si l’idylle s’achève entre les Darwiniens et le président de Bordeaux Métropole, ce ne fut pas toujours le cas.

Dès l’origine, en 2007,  Darwin s’est développé grâce au soutien du président de la communauté de Bordeaux, Vincent Feltesse  et du maire de Bordeaux, Alain Juppé. A cette époque, dans cette friche urbaine, isolée de tout et de tous,  la caserne Niel et ses abords trouvaient bien peu de volontaires pour s’y installer.

Seuls au départ, regardés comme des aventuriers mais en définitive soutenus par la collectivité, les responsables ont construit peu à peu leur projet et développé leurs activités. Doté d’un don certain pour la communication et profitant de la période « écolo » du maire de Bordeaux, ils ont construit leur écosystème et attiré de nombreux  entrepreneurs.

C’était le temps des années fastes pour Jean Marc Gancille et Philippe Barre, les initiateurs de ce projet, rien ne semblait pouvoir les arrêter.

Mais la réussite de l’écosystème et son expansion territoriale contrariait les plans de  BMA et de Bordeaux Métropole. Revoir la copie de départ, aurait donné trop de place à Darwin et modifié les projets immobiliers prévus.

Il n’en est donc pas question pour le maire de Bordeaux et Pascal Gérasimo, directeur de BMA , souple comme « un manche à balai  » (dixit Alain Juppé, c’est peu dire…)

Le maire pour prouver sa bonne foi avance une quantité d’arguments afin de prouver la mauvaise volonté des Darwiniens, espérant ainsi faire basculer une opinion publique pour l’instant favorable à cette pépinière écolo :  1/3 de logement social prévu empêché, le soutien des Ferretcapiens parisiens, les concessions qui pourraient être retirées en cas de blocage, la sécurité et la réglementation non respectée, les investissements de la ville sur le site, la mauvaise foi des Darwiniens, etc…

Fin du jeu de rôle.

Jusqu’à présent, Jean Marc Gancille jouait le « khmer » vert (voire rouge)  de service, Philippe Barre endossant le costume du « juppéiste ». Gancille parti, le numéro d’équilibriste ne fonctionne plus et l’entrepreneur bordelais se retrouve seul pour affronter le courroux du maire de Bordeaux.

Reste que la fin du film est proche.

Car Darwin, lâché par le maire de Bordeaux, ne peut aller contre les décisions de BMA et de la Métropole, au risque de voir les activités de l’écosystème empêchées et réduites en cas de conflit ouvert avec Bordeaux Métropole.

Chaque partie restant figée sur ses positions, on ne voit pas ce qui pourrait en ressortir, si ce n’est un accord sur l’existant, ce qui sous-entend un arrêt de la dynamique rêvée par Darwin.

Divorce consommé et donc place nette pour le futur « écoquartier » de Bastide Niel.

 

 

Darwin : fin de la récréation.

18 mercredi Jan 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, Urbanisme

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Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Darwin, ecologie, Ecoquartier, quartier, Urbanisme

Bastide niel 2

Le maître Alain Juppé,  vient donc de  siffler la reprise des cours pour les élèves de Darwin… Mais pas exactement dans le sens qu’ils espéraient, avec durcissement des règles et retour aux fondamentaux .

L’éco-système, installé sur les quais de Queyries,  qui impulse une dynamique associative et entrepreneuriale  remarquée à l’échelle nationale se voit ainsi signifié par BMA, Bordeaux Métropole Aménagement l’arrêt du développement de cette expérience, démarrée en 2009, sur d’anciennes friches ferroviaires et militaires.

Ce retour à la réalité pour les concepteurs de Darwin est d’autant plus difficile qu’ils sont  nombreux,  ceux qui ont cru possible un aménagement différent de la ville.

Mais aujourd’hui , finis le village d’hébergement solidaire, le site de l’agriculture urbaine ainsi que celui d’Emmaüs,… En tout,  c’est plus de 40 associations soit plus de 5000 adhérents et encore plus d’utilisateurs qui sont priés d’aller voir ailleurs, peut être sur Bordeaux, mais certainement pas sur le site de Darwin.

Les élus de Bordeaux Métropole en confiant le projet d’aménagement de la ZAC (zone d’aménagement concertée) à l’architecte Winy Maas avaient déjà une idée de ce qu’ils souhaitaient pour ce secteur de la ville.  Le plan-guide des futurs aménagements des 35 hectares du futur quartier Bastide-Niel, très dense,  risque certainement de bousculer et modifier l’écosystème de Darwin.

Si la dynamique perdurera certainement, du fait d’un réel désir de  ses concepteurs d’œuvrer en ce sens, l’esprit de Vauban, écoquartier réputé de Fribourg en Allemagne peu à peu s’éloigne.

Car des récents exemples bordelais effraient.

Il ne suffit pas de plaquer des termes génériques « tendances » pour réussir la mue d’une ville. L’ « écoquartier » Ginko et le quartier soit-disant à « énergie positive » des Bassins à flots en sont les preuves les plus récentes.

La frénésie immobilière bordelaise ne s’arrêtera donc pas à Bastide Niel. Si on nous annonce sur le papier durabilité et intimité, la densité sera aussi à l’oeuvre avec pas moins de 3 400 logements, 22 500 m2 de commerces, 53 990 m2 d’équipements, 27 000 m2 de tertiare et 13 500 m2 de locaux d’activités. Un programme de construction de 355 500 m2 sur lequel planche 126 architectes pour bâtir les 140 îlots de ce secteur.

bastide-nieljpg

Dès 2016, les initiateurs de Darwin savaient à quoi s’en tenir et espéraient peut être une prise de conscience de nos décideurs. Le risque existait, il est aujourd’hui aux portes de Darwin qui voit ses  ambitions considérablement réduites.

Si la bataille sur le terrain semble perdue, celle sur le terrain des idées fait son chemin avec certains masques qui tombent.

Une autre ville est certainement possible mais pas avec les aménageurs actuels de Bordeaux qui livrent, quartiers après quartiers,  mois après mois, la ville aux investisseurs et aux promoteurs immobiliers.

A l’école des quartiers Nord.

16 vendredi Sep 2016

Posted by Patrick PAPADATO in école, Ecoquartier, Urbanisme

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école, Bassins à flots, bordeaux, ecologie, Ecoquartier, Ginko, Juppé, quartier, Urbanisme

bordeaux-nord2

« Ecoquartier », « quartier à énergie positive », sur le papier ces titres avantageux pour Bordeaux ces dernières années ont attiré bon nombre d’investisseurs.  C’est ainsi que le boom immobilier et l’arrivée de nouveaux habitants ont permis d’alléger quelque peu la pression fiscale, déjà forte sur les familles bordelaises.

Cette rentrée de nouveaux foyers fiscaux et d’argent inespéré dans les caisses de la ville, en période de forte réduction des aides de l’Etat, a ainsi permis à la municipalité de poursuivre ses investissements pour continuer à attirer de nouveaux habitants.

C’était le cercle vertueux : Cité du vin, grand stade, aménagements successifs des quais, nouveaux quartiers Niel, Brazza, Belcier, Bassins à flots, futur gare TGV, OIN Euratlantique… les grues à l’horizon démontraient le succès de cette entreprise.

Le Bordeaux de demain se construisait.

Mais aujourd’hui peu à peu les Bordelais anciens ou nouveaux découvrent une toute nouvelle ville… Sorti des belles façades rénovées des quais, c’est un tout autre Bordeaux qui peu à peu se dessine et qui ne fait pas toujours le bonheur de ses habitants.

Si la communication de la mairie permet de vendre encore cette ville à des investisseurs, pas toujours très regardants sur le produit final, cette course au profit connaît peu à peu quelques déboires…

Au-delà de l’esthétisme de ces nouveaux grands ensembles, de ces tranches de quartier laissées au bon vouloir des promoteurs pas toujours très à cheval sur le cahier des charges initial, ni sur la cohérence finale du futur quartier, c’est la question des équipements publics qui est posée.

La ville ne semble ne plus vraiment maîtriser ce qui se passe sur le terrain et cette rentrée scolaire 2016-2017 démontre ces propos.

Bassins à flots

Sur Bordeaux Maritime, ça flotte sérieux …

Directeurs d’école tendus, inspectrice de l’éducation nationale du secteur sous pression, nouveaux parents perdus par les propositions d’inscription de leurs enfants, élèves sans place sur leur école de secteur et dirigés vers des écoles en préfabriqués, …la situation des écoles sur Bordeaux Maritime est quelque peu explosive.

La spéculation foncière effrénée sur ce secteur de la ville et le manque d’anticipation de la mairie imposent à ces nouveaux habitants une rentrée scolaire  chaotique.

Si la découverte d’un terrain pollué sur la future école du secteur bassin à flots a certes imposé un retard dans la livraison de la future école Jean Jacques Sempé, cet évènement n’est pas le seul responsable de cette rentrée scolaire catastrophique. Car c’est toute la circonscription de Bordeaux Nord qui voit ses effectifs exploser. Pas moins de 13 créations de classes sur ce secteur de la ville… Du coup, une entité « Lac 4  » est même créée, avec algecos en guise de classes et il est demandé aux autres écoles du secteur de « pousser les murs ».

Sur l’emblématique quartier Ginko, l’école Vaclav Havel est désormais complète et une quatorzième  classe et dernière classe vient d’y être créée.

Les futures familles devront donc attendre 2020, pour voir livrer la seconde école de cet écoquartier. En attendant, les enfants seront certainement acheminés par minibus sur une nouvelle école modulaire, prévue en septembre 2017, boulevard Alfred Daney.

Pour un écoquartier, il y a mieux en matière de développement durable…

La ville et son maire sont débordés par une situation que les services municipaux ne semblent plus vraiment maîtriser.

L’école J.J. Sempé, qui devait à l’origine recevoir deux classes maternelles, se voit, au mois d’août, rattacher en urgence l’école l’école maternelle Lucien Faure, du fait d’une fragilité de ses murs, causée par … les travaux du quartier.

Deux classes maternelles de plus, soit quatre classes et une classe unique pour l’élémentaire avec vingt enfants du CM2 au CP, dont tout de même 10 élèves de CP.  Tellement  « écoquartier » qu’on retrouve , en plein centre ville,  une situation vécue par bon nombre d’écoles de campagne  ! Le petit Nicolas aurait certainement apprécié cette situation, la réalité est pourtant bien moins poétique.

Dans cette école, installée à la va-vite dans l’unique jardin du quartier des Chartrons, le jardin de ta soeur, la situation ne pouvait pas être pire : préfabriqués étouffant lors des pics de chaleur du mois de septembre, coupures électriques en début d’année, sécurité aux abords de l’école à revoir rapidement, cour non aménagée, … sans parler des familles qui ne peuvent plus inscrire leurs enfants dans cette école et à qui on propose de les véhiculer par bus tous les matins vers l’école modulaire du Lac 4, une autre école provisoire installée rue du Petit Miot, près de l’école Lac 2 (dans le quartier des Aubiers situé en zone urbaine sensible)

Aujourd’hui, on apprend  avec stupéfaction que ce n’est qu’au mois de novembre que l’inspection académique et la mairie se rencontreront afin d’échafauder un plan prévisionnel pour ce secteur livré à la spéculation immobilière.

Pourtant dès janvier 2016, les responsables éducatifs sur le terrain avaient déjà alertés des risques de tensions sur les effectifs,  la mairie n’a semble-t-il rien anticipé.

Au final, cette situation découle surtout du fait que le maire de Bordeaux n’a pas retenu le principe d’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) pour les Bassins à flots mais lui a préféré un plus rapide PAE (Programme d’Aménagement d’Ensemble) qui laisse malheureusement  peu de place à la puissance publique pour imposer quoi que ce soit aux promoteurs privés. Aujourd’hui, ce secteur subit donc un aménagement qui ne tient pas compte des besoins des familles en matière d’établissements publics et surtout un laisser-faire déroutant de la part de l’équipe municipale en place.

La cité du vin, à l’heure du réchauffement.

30 lundi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in energie, Urbanisme

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Bassins à flots, bordeaux, cité du vin, ecologie, Ecoquartier, panneaux solaires, quartier, Urbanisme

 

images

La Cité du Vin sera inaugurée le 31 mai 2016.
Implantée dans le futur quartier des Bassins à Flots, cet édifice s’inscrit comme le monument emblématique du renouveau de Bordeaux.

Ce musée à la gloire du vin de Bordeaux se veut aussi dans l’air du temps au niveau de sa conception. Présenté par ses architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières de l’agence XTU architects, comme respectueux de l’environnement,  ils le  décrivent comme un bâtiment bioclimatique. 

Mais  il existe encore très peu d’articles de presse ou de détails techniques sur ce point.

L’ensemble des coupures de presse vantent uniquement la qualité architecturale de l’édifice, sa couleur, sa rondeur, son originalité, sa beauté, … à croire qu’un bâtiment aujourd’hui  ne vaut encore que par son image… 

Dans le dossier presse, seuls quelques éléments sont mis en avant,  sans plus de détail …

Ce qui est certain, c’est que ce musée ne produira pas d’énergie et devrait consommer aux alentours de 50Kwh/an/m², soit 667 500 kwh/ an.

L’éclairage y est annoncé comme « naturel, ce qui semble étonnant compte tenu de l’enveloppe aluminium extérieure.

Le recours à la climatisation devrait être aussi limité  grâce à une aération naturelle selon ses concepteurs. Car la ventilation devrait être assurée par des entrées d’air qui devraient  évacuer la chaleur en générant un courant d’air  et ventiler ainsi le bâtiment.  La proximité de la Garonne devrait aussi  aider à rafraîchir les 13 350 m2 du musée répartis sur 10 niveaux culminant à 55 mètres.

Le musée sera surtout raccordé au réseau de chaleur des Bassins à flot qui alimentera en chauffage et eau chaude sanitaire une partie de Bacalan et des Chartrons. Ce réseau a été crée en juillet 2013, par trois acteurs (51 % pour Mixéner, 40 % pour EDF Optimal Solutions et 9 % pour Idex) qui  se sont associés pour créer Énergie des Bassins.

La cité du vin profitera donc, comme l’ensemble des logements du quartier,  de ce réseau de 1o km et sera ainsi alimenté  par 70 % d’énergies vertes et locales provenant de trois sources différentes : le bois énergie à 50%,  la récupération des calories des eaux traitées de la station Louis Fargue et la géothermie de surface.

 

cité

Mais rien ne garantit encore la qualité finale  énergétique de ce bâtiment.

Le dossier technique indique seulement que le matériau principal est le  bois avec une structure porteuse de 700 arcs en bois lamellé-collé,  recouverte par du  verre et de l’aluminium . Ses concepteurs indique juste que cette enveloppe devrait crée une « ombrière », une protection thermique efficace.

A suivre donc,  dès cet été, lorsque les premières grandes chaleurs se feront sentir.

 

 

 

Bastide Niel, entre espoir et craintes.

20 vendredi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, energie, Urbanisme

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Bastide niel 2Bastide Niel

L’actuelle réussite de Darwin sur la rive droite   saura-t-elle inspirer positivement l’aménagement des 35 hectares à venir entre le secteur Brazza et l’avenue Thiers?

C’est tout ce que l’on souhaite à l’architecte Winy Maas qui a la lourde tâche de coordonner l’aménagement des 140 ilots  sur lesquels travailleront  pas moins de  126 architectes…
Car si sur le papier le plan guide établi  par Winy Maas est séduisant,  avec par exemple une volonté nette de réduire le trafic automobile, de développer les déplacements piétonniers ou encore de permettre  une exposition solaire pour l’ensemble des logements: le résultat  sera-t-il à la hauteur de ses espérances?
L’expérience des bassins à flots ou encore du Ginko peut toutefois nous alerter.
A l’époque sur  les bassins à flots , c’est Nicolas Michelin, architecte-urbaniste reconnu par la profession , qui devait organiser et donner une cohérence aux différents  projets sur ce terrain de 150 hectares pour plus de 5600 logements.
Présenté à l’époque comme le futur « quartier zéro énergie»,  le maître d’oeuvre  a eu comme difficile tâche d’assurer une cohérence entre les différents îlots. Si la présentation initiale,  plutôt séduisante, montre par exemple entre les immeubles de nombreux passages piétons afin de desservir les bassins centraux de ce quartier; au fur et à mesure que les projets sortent de terre, le résultat s’éloigne  du discours initial: projet immobilier pouvant faire face à un projet voisin sans véritable  zones de respiration ou d’intimité, bâtiments en vis a vis se touchant presque,… Tout ceci  donne sur certains îlots un sentiment de « bétonnage » et d’étouffement, très loin de la « haute qualité d’usage » vendu au départ.
La nécessité de rentabiliser pour les opérateurs l’investissement de départ l’a peut être emporté sur le projet…un-detail-des-nouveaux-immeubles-d-habitation-du-nouveau_2552828_1200x800Bassins à flots, label BBF ( label Bordeaux bassins à Flot) :  haute qualité d’usage?
De plus,  le quartier des Bassins à Flots devait être un  quartier à 100% zéro énergie  grâce à la performance thermique des immeubles (RT 2012) et  à leurs toitures photovoltaïques. Il semble que Nicolas Michelin ait eu du mal à imposer ce choix énergétique à certains promoteurs et a du revoir à la baisse les ambitions en matière de développement durable.
On voit ici les limites du système d’urbanisme négocié qui ne peut imposer aux promoteurs la pose de capteurs photovoltaïques.   Dans ce PAE ( programme d’aménagement d’ensemble) seule, pour l’instant,  est assurée la plateforme biomasse et  la  récupération de la chaleur de la centrale d’épuration toute proche afin d’alimenter le réseau de chauffage du quartier.
photo 2Ginko
Déjà pour le quartier Ginko, (32 hectares pour près de 3000 logements) un seul opérateur privé (Bouygues immobilier) était aux manettes. Malgré cela,  la collection d’objets architecturaux, pas toujours à la hauteur des ambitions de départ, ni toujours très respectueux de l’intimité de ses habitants  n’a pu être évitée…(voir article sur ce sujet: https://ecolobordeauxblog.com/2016/04/29/ginko-quartier-durable/  )
Alors  Bastide -Niel ?
La ZAC de  Bastide Niel se veut écoquartier, à l’image du travail déjà réalisé par l’équipe de Darwin qui vient d’obtenir dernièrement  l’aménagement des magasins généraux sud. Sur ce secteur de Bordeaux,  c’est  la métropole qui pilotera la création de ce nouveau quartier qui devrait accueillir à terme près de 7000 personnes et  où on trouvera: auberge de jeunesse, écoles, hôtels, habitat participatif, commerces, bureaux et logements dont 35% de sociaux,…
Le futur quartier sera donc dense, à l’image du Ginko (35 hectares pour près de 3000 logements) avec en plus, 45 % de la surface totale réservés aux seuls espaces publics selon les voeux formulés par  Winy Maas.
Espérons donc que la réalisation finale ne décevra pas les attentes de tous ceux qui espèrent  enfin un vrai écoquartier digne de ce nom sur Bordeaux.

Ginko: quartier durable?

29 vendredi Avr 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Ecoquartier, Ginko, Urbanisme

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bordeaux, Bordeaux lac, ecologie, Ecoquartier, Ginko, quartier, quartier durable

maqyette ginko

Au fur et à mesure que les différentes phases de construction du quartier Ginko se réalisent,  les Bordelais se rendent mieux compte, sur le terrain, de ce qui est en train de se passer entre les rives du lac et l’ hyper marché de Bordeaux Lac…

A l’origine, ce  projet immobilier devait être révolutionnaire. La communication des promoteurs et de la municipalité surfait largement sur la vague des éco-quartiers qui se développent, encore aujourd’hui, partout  en France. Or avec les bâtiments qui sortent actuellement de terre, le projet Ginko prend des allures de cité dortoir des années soixante et soixante-dix. Quatre-pavillons à Lormont, La Morlette à Cenon ou cité du Grand Parc qui n’ont parfois rien à envier  au quartier Ginko, en matière de jardins  ou de grands espaces.

Petite revue de détails.

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Le but premier d’un écoquartier est normalement de réduire l’impact du bâti sur la nature. Pour l’instant, c’est loin d’être gagné!  On cherche actuellement la nature et il  y a, pour l’instant, plus de grues de chantiers… que d’arbres.  Car si du côté des berges du lac et du futur parc Denis et Eugène Bühler  l’impression de verdure et d’espace  sera au final certain; sur d’autres secteurs,  les surfaces gazonnées et arborées resteront quelque peu  anecdotiques. Car la nature est, parfois,  loin d’être gagnante sur certains îlots. On voit même mal  comment  la biodiversité pourrait s’y développer et  comment flore et faune locales pourraient s’y épanouir, comme il est généralement demandé dans le cahier des charges des écoquartiers.

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En effet, si de nombreux articles de presse interrogent des locataires heureux de leur vue sur le lac et sur la nature environnante, d’autres  bâtiments sont moins bien situés,  avec vue plongeante sur le salon ou la chambre du voisin. Sur certains îlots de Ginko, les espaces de circulation pour les habitants, restent à minima. Cette sensation interroge sur la volonté d’en faire un quartier durable pour ses habitants et accueillant pour la nature… La densification de notre métropole ne doit pas se faire au dépens de ses habitants et de la qualité de vie.

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Ces bâtiments doivent répondre, de plus,  à des exigences très strictes en matière de consommations avec si possible le recours  aux énergies renouvelables. Un certain nombre d’îlots  n’étant pas réalisé, il est difficile de se prononcer encore sur ce point.  Ce qui est positif,  c’est qu‘une chaufferie biomasse est bien en place, même si son démarrage a été quelque peu difficile  avec le recours au gaz notamment, pour fournir les premiers bâtiments en eau chaude et en chauffage.

Un écoquartier doit aussi inciter à limiter l’utilisation de la voiture en favorisant les transports doux (tramway, bus, vélo, marche à pied). Si le tramway traverse bien  Ginko, il semble que les premiers conflits d’usage entre  riverains concernant les quelques places de parkings démontrent que ce n’est pas encore totalement gagné!  Nous sommes donc très loin de l’interdiction totale de l’usage de l’automobile comme c’est le cas sur certain écoquartiers…D’autre part, la proximité d’Auchan Lac et les bouchons  pour y entrer ou en sortir ne donnent pas vraiment l’impression d’un quartier préservé de la voiture, bien au contraire.maquette ginko 2

Dans un écoquartier digne de ce nom, les habitants sont impliqués, dès la conception, du quartier. Cela n’a pas été le cas sur les berges du lac,  qui a été pensé et vendu,  clé en mains par le promoteur Bouygues immobilier. La concertation qui devrait être au coeur de ce processus n’est donc pas encore vraiment à l’oeuvre,  compte tenu d’une population nouvelle sur ce quartier. Il faut dire qu’avec près de 60 à 70 % de logements en location, difficile de mobiliser des habitants qui n’adhèrent pas tous forcément au concept de départ. D’autant que tous les bailleurs n’assurent pas toujours ensuite le service après vente en matière d’écologie urbaine…

C’est du reste la raison pour laquelle le promoteur des Berges du Lac, a décidé de  financer  l’association Unis-Cité, composée de volontaires du service civique, pour initier les habitants aux éco-gestes. Mais  la greffe du développement durable va certainement demander un peu plus de  temps pour prendre.

En matière économique, si normalement des services et des magasins devraient  voir le jour,  la présence  de l’imposant voisin Auchan-Lac risque de peser sur la pérennité de certains de ces commerces de proximité.

Alors  Ginko, quartier durable? Seules, les prochaines années nous diront si ce quartier saura se développer en ce sens où s’il  viendra s’ajouter à la longue liste des quartiers dortoirs de notre Métropole…

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2016: Chaud, chaud, chaud, les réseaux !

10 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Climat, Ecoquartier, energie, Urbanisme

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2016, s’annonce comme une année importante pour les réseaux de chaleur, et c’est tant mieux pour le climat.
Bordeaux Métropole avec son plan climat énergie, voté en février 2011, s’est engagée à développer des solutions alternatives aux énergies fossiles. C’est ainsi que tous les plus récents projets de quartier sur l’agglomération développent des réseaux de chaleur afin d’alimenter leurs futurs logements, commerces et bureaux.
Un réseau de chaleur est donc déjà en place sur le quartier Ginko ou bien verra le jour sur St Jean Belcier – Euratlantique ou sur Bastide -Niel et d’autres projets sont aussi à l’étude sur Mérignac ou  Pessac.

Mais tout cela est-il bien nouveau?

Pas vraiment, car à la fin des années soixante, des réseaux de chaleur avait déjà été pensés sur l’agglomération.  Dès 1967, la première sous-station du réseau de chaleur des Hauts de Garonne dessert ainsi la commune de Cenon. Puis au fil des ans, ce même réseau s’étend aux communes voisines: Lormont en 1970, Floirac en 1972.

A cette époque, la ville de Bordeaux, non plus, n’est pas en reste. Compte tenu de la richesse de son sous sol, une eau à 50°, les stations de forage de la Benauge et de Mériadeck voient le jour. Cette dernière, à l’époque du pétrole pas cher, sera malheureusement quelque peu sous employée. La bibliothèque Mériadeck, au départ, ne sera pas raccordée au réseau pourtant très proche ou encore,  le groupe scolaire St Bruno, malgré une installation opérationnelle, continuera à privilégier le fuel, puis le gaz. Une autre station de forage ne sera pas du tout  utilisée: celle du Grand Parc.

Mais à partir de 2007, la municipalité se décide enfin à développer cette source incontestable d’économies et à profiter de ce réseau de 3 km de long. La géothermie reprend donc du service avec comme objectif d’alimenter en énergie une vingtaine de bâtiments municipaux du quartier comme l’hôtel de ville ou bien la nouvelle cité municipale.

Tous ces réseaux se ressemblent-ils?

Sur le quartier Ginko, c’est une centrale entièrement biomasse qui alimentera le quartier. Actuellement, faute encore des 6 000 habitants prévus  à la fin de ce programme immobilier (2 200 logements, écoles, gymnase et collège,…) Cofely Services, une filiale de GDF-Suez qui gère  ce réseau fonctionne occasionnellement au gaz: 23% tout de même en 2014.
Malgré ce couac de départ, ce projet est pour l’heure incontestablement le plus écologique, tout au moins sur le papier. En effet cette centrale devrait être entièrement alimentée par de la biomasse solide:4500 tonnes de bois par an et liquide, 500 m3 d’huile végétale par an. De plus ce bois viendra à 60%  des déchets de coupe des forêts d’Aquitaine, ce qui limitera le transport et permettra d’éviter le rejet de 3500 tonnes de CO2  par an . Ce réseau urbain qui ne fera que 5,2 km représente un investissement pour l’opérateur de 6,6 millions d’euros d’euros. (pour un contrat de 18 ans)

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Sur le quartier des bassins à flots, un réseau de chaleur  aussi complètera l’installation de géothermie  qui puisera les calories de la Garonne. Ces 10 km de réseau, alimentés par la biomasse et l’exploitation des calories des eaux grises de la station d’épuration Louis Fargue voisine , devront servir en chauffage et en eau chaude sanitaire près de 750 000 m² des 5 000 logements, bureaux, commerces ainsi que la Cité des Civilisations du Vin. Pour créer, construire et exploiter ce réseau de chaleur, la société  « Energie des Bassins » a été créée par Mixener (filiale de Régaz Bordeaux), Optimal Solutions (Groupe EDF), et Idex.

Sur le quartier Bastide-Niel, toujours en 2016, c’est la ZAC de Bastide-Niel et ses   3 000 logements, bureaux et  archives municipales qui utilisera un réseau de chaleur de 16 km, alimenté par des forages géothermiques et une chaufferie gaz  qui viendra en appoint. Le projet Brazza, dont le premier îlot, avec ses 55 000 m² de bureaux, d’ équipements sportifs  et près de 400 logements, se  greffera ensuite sur cette ZAC. On estime à près de  8 000 le nombre  d’habitants prévus sur ce quartier.

Mais ce réseau pourrait atteindre près de 27 km en cas d’extension vers la ZAC Garonne Eiffel, située sur les communes de Bordeaux et Floirac, qui devrait accueillir 5 000 logements sur un territoire de plus de 154 hectares. Ce qui imposerait de nouveaux forages et la création d’une chaufferie biomasse.  A terme ce serait certainement le réseau de chaleur le plus étendu de Bordeaux Métropole, si le projet abouti. C’est une délégation de service public d’une durée de 30 ans qui exploitera ce réseau de chaleur pour un investissement qui devrait atteindre près de  28 millions d’euros.

Sur le quartier de la gare, St Jean Belcier,  le tout nouveau quartier d’affaires Euratlantique, un réseau de chaleur et de froid est aussi prévu. D’une longueur de près de 17 kilomètres, il doit entrer en service lui aussi cette année.(2016)   C’est  Mixéner, qui gère déjà le réseau de chaleur des bassins à flot,  qui construira et entretiendra ce nouveau réseau. Sur ce futur quartier, c’est près de  600 000 m2 de constructions neuves (près de 18 000 logements privés et sociaux, bâtiments publics, commerces, bureaux) qui seront raccordés à ce réseau.  Et dans ce cas aussi des extensions sont prévus: dès  2017, pour des bâtiments existants sur Bordeaux sud et Bègles et en 2023 pour encore près de 18000 logements ou équivalents. Au final, ce réseau atteindra près de 17 km.  L’investissement global  se situera autour de 24 millions d’euros HT pour une durée du contrat d’une délégation de service public de 26 ans.

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Par contre, ici, le choix diffère des autres projets en ce qui concerne la source d’énergie. La chaleur sera produite à  92% par l’usine d’incinération ASTRIA (capacité de 260 000 tonnes) située à Bègles et 8% par un chaudière alimentée au gaz.

Si le fait de raccorder le réseau à une usine d’incinération des ordures ménagères, n’est pas  nouveau, il interroge car ce choix n’est pas sans conséquence d’un point de vue environnemental.

Déjà en 1985, le réseau de chaleur des Hauts de Garonne est raccordé à l’usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM), de Cenon construite sur le site de la chaufferie principale. Peu à peu le fuel lourd servant à alimenter le réseau,  est remplacé  par l’ énergie produite par l’incinération (75%) d’une partie des déchets de la CUB et la cogénération gaz .

Mais l’équipement est vieillissant et une fermeture de l’usine d’incinération de Cenon (120 000 tonnes traitées) est envisagée pour 2015 par le plan départemental de prévention des déchets et par Bordeaux Métropole (ex-Cub), le bureau de Bordeaux Métropole décide de prolonger ses services jusqu’en 2027 avec des travaux de rénovation à 1 million d’euros. ( déjà rénovée du reste en 2006…)

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Cela évite  à Bordeaux Métropole de se poser la question de son remplacement par une autre source d’énergie. Les arguments avancés sont purement économiques. La fermeture de l’usine de Cenon entraînerait, selon Bordeaux métropole, un surcoût pour la collectivité de 3 M€ du fait du transfert des déchets vers le site de Bègles. La création d’une alternative à l’incinérateur impliquerait aussi un investissement sur un autre projet pour son remplacement ainsi que pour son démantèlement. Et dernier argument de taille, les usagers du réseau de chaleur verraient leur facture augmenter de 33%.

Bordeaux Métropole oublie cependant de signaler que sur les Hauts de Garonne,  le réseau date quelque peu et de nombreuses pannes rythment le quotidien en hiver des habitants. Pour palier les pannes, Véolia qui gère ce réseau et doit le rénover, a même construit une chaufferie bois couplée avec une chaudière gaz (10 MW) à Lormont. Cette chaudière bois qui viendra compléter le dispositif sera alimentée par des déchets de la sylviculture à hauteur de 6 000 tonnes par an.

On l’aura compris, fermer une usine d’incinération, même vieillissante, lorsqu’elle est raccordée à un réseau de chaleur  est quelque peu compliqué dans le temps...Le choix, au départ, est de trouver la bonne énergie pour un réseau de chaleur afin d’assurer la continuité du service pour les usagers et d’éviter certains désagréments.

Car coupler un réseau de chaleur avec une usine d’incinération n’est pas le choix le plus écologiquement responsable. Il expose les riverains aux fumées et polluants de l’usine et  il va surtout à l’inverse d’une  politique de prévention et de réduction des déchets: un incinérateur ayant besoin de toujours plus de déchets pour fonctionner.

La cité du Grand parc, futur écoquartier ?

06 mardi Oct 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, démocratie participative, Ecoquartier, energie, Grand Parc, Transports, Urbanisme

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bordeaux, déchets, Deplacements, ecologie, Ecoquartier, Grand Parc, Urbanisme

appartement Grand parc

Au premier abord, cette question peut certainement paraître totalement incongrue à bon nombre de lecteurs.
En effet, du fait des matériaux utilisés lors de la construction de la cité du Grand Parc dans les années soixante, ces immeubles anciens ne correspondent pas exactement aux nouvelles normes environnementales imposées aux constructeurs du 21° siècle.
Cependant avec les récents travaux entrepris sur une partie du parc immobilier de cette cité, il nous a semblé intéressant de revenir sur les définitions même d’écoquartier et de souligner les avantages de ce secteur de Bordeaux.
Car il semble que la cité du Grand Parc possède pas mal d’atouts que de nouveaux quartiers actuellement en création sur Bordeaux peuvent certainement lui envier.

En effet, un vent nouveau souffle sur cette cité avec un programme de rénovation sur cinq ans de plus de 2300 logements
Soutenus financièrement par Bordeaux Métropole, ces travaux permettront un réglage bioclimatique des températures des appartements. Grâce à la réalisation en façade d’une charpente métallique, située au sud, celle-ci permettra non seulement d’augmenter la surface de 20 m2 de tous les logements en les prolongeant par des jardins d’hiver et de larges balcons mais aussi d’améliorer la performance énergétique globale des bâtiments au-delà de l’objectif BBC rénovation, et ce, il faut le noter, sans aucun isolant.
Cette prouesse technique, est de plus réalisée sans le déplacement de ses habitants mais malheureusement pas sans nuisance, ce dont se plaignent un certain nombre de locataires.
Au-delà de ces difficultés réelles, cette réhabilitation reste exemplaire sur un plan écologique, à l’heure où certains promoteurs trouvent souvent plus rentable de détruire pour « mieux » reconstruire.

grand parc

Car la « cité du grand parc » dénote encore aujourd’hui dans le paysage urbain Bordelais.
Construite à partir de 1959 sur d’anciens marécages (60 hectares) et bidonvilles, elle apparaissait à l’époque comme une vraie révolution urbanistique dans le Bordeaux de l’après-guerre.
La volonté de la municipalité était de rapidement répondre, par cette opération, à la crise du logement qui touchait les fonctionnaires, les rapatriés de l’Algérie Française et les Bordelais délogés principalement du quartier Mériadeck, en pleine mutation. Cet ensemble de 4000 logements correspondait aux normes de l’époque avec tours et barres de plus de vingt-deux étages.

Située à peine à 800 mètres du centre ville, à l’intérieur des boulevards, ce quartier terminé en 1975, apparaissait comme un progrès social.
Aujourd’hui, quand on se promène sur ce secteur de Bordeaux , on reste encore étonné par le nombre d’espaces verts (8 hectares), d’arbres et de terrains de jeux offerts à ses habitants.
Les équipements publics ne sont pas non plus en reste: écoles, centre social, centre commercial, bibliothèque, gymnases, piscine, collège, lycée, salle de spectacle certes fermée depuis 1990), Epadh, …
Autant d’établissements qui offrent une effervescence quotidienne. On est, au Grand Parc, effectivement bien loin de l’image des cités dortoirs.

grand_parc arbre

Alors un « écoquartier » avant l’heure?
En effet si nous reprenons les définitions d’un éco quartier, on constate que, sur quelques points, la cité aurait pu illustrer ce nouveau concept.

Un écoquartier, c’est une mixité socio économique, culturelle et générationnelle.
A l’époque, ce brassage des populations était effectif.
Depuis, le vieillissement de sa population (1/4 de sa population a plus de 60 ans) et le remplacement des familles nombreuses par des ménages de petite taille ou monoparentales (à peine 21 % de jeunes de moins de vingt ans) fait que la cité perd régulièrement des habitants. Prévue, à l’origine pour 13 000 habitants, on en comptait plus que 8 876, en 1990.(10 000 aujourd’hui?)
D’autre part, du fait des formes urbanistiques des années soixante qui datent un peu; au fil des années, les classes moyennes ont déserté ces bâtiments remplacés par des populations plus précarisées. La mixité sociale n’est plus à l’oeuvre, c’est du reste un des enjeux actuels affichés par les bailleurs sociaux afin de redynamiser ce quartier.

Un écoquartier promet un accès plus facile à des activités sportives et culturelles.
C’est encore le cas aujourd’hui, même si les difficultés du centre social, la fermeture de la salle des fêtes du Grand Parc et les atermoiements de la ville sur sa rénovation entachent quelque peu le bilan. Le nombre conséquent d’équipements sportifs ouverts à ses habitants est un point positif pour ce quartier de centre ville.

Dans un écoquartier, les habitants sont impliqués dès la conception du quartier ou au démarrage du projet de réhabilitation.
Aquitanis, un des principaux bailleurs, gère aujourd’hui 2318 logements dont notamment le projet de réhabilitation des résidences Gounod, Haendel et Ingres. Mais il semble que tout ceci ne s’est pas fait dans un esprit de concertation optimale.
On peut noter que les travaux en cours valoriseront les appartements et seront de nouveaux atouts pour ces logements, qui sont, pour l’instant, de véritables passoires énergétiques.

Du point de vue économique, dans un éco quartier, les services et les commerces se voudront multi-fonctionnels.
Même si le marché et le centre commercial sont directement impactés ces dernières années par le recul de la population du Grand parc, une vraie vie de quartier s’organise et résiste au quotidien.
Cependant la cité n’est pas ouverte sur les autres quartiers et apparaît comme un système en vase clos qu’il est nécessaire de repenser.
La fermeture récente de le recyclerie qui avait un vrai rôle de lien social et économique est de ce point de vue à deplorer.

Dans un écoquartier, il est prévu une fourniture locale de l’énergie.
Cela aurait pu se faire grâce à la présence d’une station géothermique proche. Cependant l’étude n’a jamais abouti, la municipalité ayant préféré remplacé le fioul par du gaz pour l’alimentation de la chaufferie du Grand Parc : une occasion manquée de tourner ce quartier vers les énergies renouvelables.

Un éco quartier limite l’usage de la voiture et incite à l’utilisation de transports doux (transports en commun, vélo, marche à pied).
Si la circulation reste apaisée sur le Grand Parc, du fait de sa configuration, le nombre conséquent de parkings, souvenirs d’une époque passée où la voiture était reine, ne favorise pas l’abandon de l’automobile.
Cependant l’arrivée du tram, côté Ravezies et les lignes de bus existantes, permettent à ses habitants d’être rapidement connectés avec le centre ville. A peine à 800 mètres du centre ville, la marche à pied ou l’utilisation du vélo est pratique et rapide pour une population qui ne possède pas toujours de voitures. Mais il faudra, pour cela faciliter les trames vertes et mettre en place de véritables pistes cyclables afin de faire le lien avec le reste de la ville.

Donc tout n’est pas rose ( ou vert ) sur ce quartier quelque peu passé de mode, mais la configuration de ses bâtiments, espacés, ouverts sur l’environnement alentour, organisés sans vis à vis et permettant à bon nombre d’appartements une vue imprenable sur Bordeaux, peuvent laisser rêveur certains habitants des nouveaux quartiers de Bordeaux.
D’autre part, la présence de nombreux jardins et de grands espaces aérés renforce d’autant ce sentiment d’ouverture.
Ce qui est loin d’être le cas, aux bassins à flot où les empilements de projets, les uns en face des autres donnent au contraire un sentiment d’étouffement.
Mais le prix du mètre carré sur Bordeaux explique facilement la nécessité pour les promoteurs de ne pas perdre la moindre place certainement chèrement acquise.

Echos des ecoquartiers (2) : la prise de la Bastide Niel ?

27 samedi Déc 2014

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, Urbanisme

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Bastide, Bastide Niel, BBC, bordeaux, Darwin, ecologie, Ecoquartier, Géothermie, Groupe évolution, quartier, Urbanisme

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Le futur éco-quartier bastide Niel se situe en bordure de Garonne, sur la rive droite de Bordeaux.
En prolongement de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) Cœur de Bastide, la ZAC Bastide Niel dans le cadre de la poursuite de la reconquête de 34 Ha de friches en cœur d’agglomération, doit finaliser l’aménagement de ce secteur de Bordeaux.

Compris entre l’avenue Thiers et le quai de Queyries, elle se compose de deux friches ferroviaires (20 hectares) et de l’ancienne Caserne Niel (9,4 hectares).
C’est la Communauté Urbaine de Bordeaux et la Ville par l’intermédiaire de Bordeaux Métropole Aménagement qui sont aux commandes associées avec Domofrance et Aquitanis.
Le projet conçu par Winy Maas (agence MVRDV) doit s’étaler de 2015 à 2027 et créer un quartier de centre-ville dense, mixte, accessible à tous, « durable ».
Le programme prévisionnel de construction, c’est :
238 510 m² de logements ( 3400 logements / 55% de logements locatifs sociaux et accession maîtrisée)
27 000 m² de bureaux
13 500 m² d’activités de production
22 500 m² de commerces et services
53 990 m² d’équipements publics et privés
Les premiers îlots mixtes de logements, bureaux, activités et équipements seront livrés dès 2017.(les archives municipales ouvriront fin 2015)

Bastide Niel sera donc un écoquartier, ce qui sous entend: innovant en matière d’économie d’énergie, de gestion des eaux et des déchets, de déplacements (déplacements doux, transports en commun, gestion du stationnement) mais également en matière de qualité des logements.
Un réseau de chaleur public sera ainsi réalisé, alimenté par la géothermie, et la majeure partie de l’électricité consommée sur site devrait être produite sur Bastide Niel.(par des panneaux photovoltaïques) C’est pourquoi l’isolation et l’orientation des logements devront être optimales pour favoriser ensoleillement et diminuer les consommations d’énergie.

Actuellement, seul le projet Darwin est en place.(Les premiers bureaux ont été livrés fin 2012) Il est en quelque sorte le fer de lance de ce nouveau quartier. Mais c’est quoi le projet darwin ?

Initié en 2006, par le groupe Evolution, actionnaire majoritaire de l’agence conseil Inoxia (dirigé par Philippe Barre) une société a été créé, la Sas Darwin-Bastide, afin d’assurer la maîtrise d’ouvrage de l’opération. En juin 2008, elle fait l’acquisition des 10 000 m2 des magasins généraux de l’ancienne caserne Niel auprès de la Communauté urbaine de Bordeaux, le chantier démarre à l’ automne 2010.

La rénovation en BBC des magasins généraux, qui datent de 1850, doit atteindre une consommation de 69 kWhep/m2/an. Au final, cet « écosystème » s’articulera autour d’une synergie d’acteurs économiques et solidaires( 5.700 m2 de bureaux et 1.700 m2 de locaux commerciaux) qui devraient créer près de 250 emplois, dont une centaine de créations.

Pour ses initiateurs, le projet Darwin a pour but de minorer l’impact environnemental en mutualisant les ressources. c’est ainsi que les équipements, bureaux, commerces et services, en réduisant leur consommation énergétique, en limitant les pollutions, tout en améliorant leurs conditions de travail, en expérimentant de nouvelles façons de travailler devraient permettre de stimuler la créativité et l’innovation.
Actuellement, la consommation est de moins de 70kWhep/m2/an, et l’installation de près de 700m2 de panneaux photovoltaïques couvrent les besoins liés aux usages informatiques.
La sobriété énergétique est donc activement recherchée.

Mais le projet Darwin ne se veut pas seulement centré sur sa communauté. Des espaces et des services sont donc ouverts au public (crèche, restauration, commerces, zone de co-working, ferme urbaine, skatepark…) pour une intégration à la vie de quartier et à la dynamique de l’agglomération.

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Alors Bastide Niel, écoquartier idéal?

On l’aura compris, le projet darwin est un vrai projet novateur porté par des acteurs convaincus de la nécessité de changer de modèle de développement. Soutenu par la collectivité qui a cru au projet initial, Darwin est devenu la vitrine de cette ZAC Bastide Niel. Cependant, rien ne dit que la suite sera du même niveau…
Rappelons que Darwin, c’est seulement 10 000 m2 sur les 355 500 m² prévus pour la totalité de la ZAC.

D’autant que la suite du projet concernera au minimum 10 000 habitants, répartis sur 130 îlots. Une petite ville organisée autour de 24 jardins et sans unité architecturale. Un défi aussi énergétique avec des panneaux solaires intégrés aux façades et sur les terrasses. L’articulation entre ces îlots et ces bâtiments risquent donc d’être difficile à trouver.

En ce qui concerne les habitants, l’écoquartier imposera notamment le choix de la réduction de la voiture. Parkings mutualisés, ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) évoqué car plus économique qu’un tramway, tout reste encore à écrire pour ce quartier qui se veut écologique.
Ce qui sous entend qu’il faudra aussi changer les habitudes des futurs résidents de Bastide Niel qui voient déjà les habitants de la ZAC voisine, coeur de Bastide tenter de résoudre quotidiennement leur problème de stationnement…

Affaire à suivre.

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