Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

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Archives de Tag: Environnement

Pas de pot, Mr le maire.

19 mercredi Juin 2019

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Ilots de fraicheur, Urbanisme

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Arbres, arbres en pot, bordeaux, Bordeaux centre, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, Ilots de chaleurs, Ilots de fraicheur, Laurence Dessertine, Nicolas Florian, Place, Places, Urbanisme

 

Place Camille Jullian

Nicolas Florian, le maire de Bordeaux, veut remettre plus de nature dans l’espace public. C’est dit… Faut-il y voir une critique des années Juppé ? Certainement.

Il faut dire que les marches pour le climat et les élections européennes sont passées par là. En donnant 21,54 % des voix aux Européennes à la liste EELV de Yannick Jadot, les bordelais ont certainement remis l’écologie au coeur des prochaines élections municipales.

Alors l’équipe municipale tente de recoller aux attentes de la population en réparant les dégâts des dernieres années et en inventant tous azimuts. Square des commandos de France, place Pey-Berland, … les élus de la majorité tentent de repeindre en vert les années Juppé.

Cet été, selon le maire Nicolas Florian, lors d’un conseil de quartier, une expérience sera tentée place Pey-Berland: des arbres mobiles serviront d’ombrières pour apporter plus de fraîcheur.

rue Judaique

De la fraîcheur ? Certainement s’ils étaient plantés en pleine terre… Mais comme le rappelle le botaniste Francis Hallé dans la revue La Vie-Sciences,  » Chacun sait bien qu’il trouve de la fraîcheur sous un arbre et encore plus dans un sous-bois. L’ombre coupe les effets du soleil, mais elle n’est pas seule responsable de la chute des températures. Cette dernière vient surtout de l’évaporation. Les arbres sont comme de formidables mèches : depuis leurs racines, l’humidité monte dans la plante, l’hydrate et finalement s’évapore par le haut, ce qui rafraîchit l’atmosphère  »

Ainsi les arbres en pot ne peuvent jouer le rôle de climatiseurs que la mairie leur demande de jouer. Avec aussi peu de racines, prisonniers qu’ils sont de leur pot en plastique ou en bois, ils serviront tout juste de parasols…

Jusqu’à présent, l’arbre en pot servait surtout de décoration et accessoirement de poubelles ou pire de cendriers… A Bordeaux, les exemples ne manquent pas ( place Camille Jullian, rue judaïque, rue Ste Catherine,…)

IMG_2013

En ce qui concerne le square des commandos de France, situé entre Mériadeck et la place Gambetta, il semble que le service des espaces verts va tenter, à la demande des riverains, de végétaliser cette petite place oú il ne fait pas bon y rester trop longtemps quand le mercure grimpe.

C’est l’adjointe au maire de Bordeaux centre, Laurence Dessertine, qui planche sur le sujet avec la commission permanente, cette commission municipale composée de 40 habitants issus du conseil de quartier. Alors que la dernière rénovation de ce square ne date que de 2012, aujourd’hui la mairie s’interroge avec les habitants pour savoir comment végétaliser cet espace public terriblement minéral.

Une bonne chose, mais qui aurait certainement pu être pensée en amont lors de cette rénovation.

Mais ça c’était avant… Alain Juppé parti, il semble que ses adjoints redécouvrent leur ville et les vertus des ilots de fraicheur. Enfin presque, car la future place Tourny, comme la place Gambetta risquent certainement de nécessiter une nouvelle intervention des habitants du quartier auprès des élus pour rappeler toutes les vertus de l’arbre en ville.

Pour Bordeaux, c’est clair.

02 dimanche Déc 2018

Posted by Patrick PAPADATO in pollution lumineuse

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APCEN, éclairage artificiel, éclairage nocturne, éclairage public, Begles, Bordeaux Metropole, Ecolobordeaux blog, Environnement, LED, pollution lumineuse, Ville de Bordeaux

thomas Pesquet

23 janvier 2017 : Bordeaux de nuit, vue depuis l’ISS. © Twitter/@Thom_astro – ESA/NASA

Si un jour Thomas Pesquet a le bonheur de repasser au-dessus de la capitale Girondine, l’image qu’il nous ferait parvenir pourrait être bien différente de celle-ci.

En effet, depuis quelques mois, de nombreuses communes de Bordeaux Métropole éteignent leur éclairage public : Bègles , Talence , Le Haillan,   Mérignac , Le Taillan-Médoc, Eysines, Blanquefort, Saint Médard en Jalles, Carbon-Blanc, Ambès, Villenave-d’Ornon, … Un vrai plébiscite pour une limitation des éclairages urbains inutiles.

Du coup, ces communes font des économies. Blanquefort indique économiser 45 000 euros par an. La ville de Bègles annonce, elle, fièrement 80 000 euros d’économie annuelle, soit près de 28% en moins sur sa facture globale d’électricité.

En plus,  il semble que les riverains acceptent  le principe, sans augmenter leur sentiment d’insécurité.

Toutes les communes occupées à éteindre leurs rues? Bordeaux résiste encore…

Si le mouvement s’amplifie, Bordeaux risque rapidement de faire figure de village gaulois, irréductible à l’extinction de ses lumières la nuit…

D’autant que déjà en 2017, la ville centre avait été épinglée par l’APCEN (Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement ). Cette association s’appuyant sur l’arrêté du 25 janvier 2013,  qui interdit dorénavant formellement tout éclairage de ce type de locaux après leur occupation ou à partir de 1h du matin, avait surveillé les  vitrines de magasins de commerce ou d’exposition, façades des bâtiments, et locaux intérieurs à usage professionnel,  de treize grandes villes françaises.

Et Bordeaux n’avait pas brillé dans ce classement, avec 70 % de ses  sites non conformes…

Aujourd’hui, en matière d’éclairage public, Bordeaux semble trainer aussi quelque peu des pieds. Ses services misent sur l’installation de LED et l’expérimentation de détecteurs de mouvements, comme sur la zone industrielle de Bordeaux Nord mais ne sont pas vraiment mobilisés pour couper la lumière dans les rues.

Bien au contraire.

Dans le dernier rapport de développement durable 2017-2018  de la ville de Bordeaux, il est mentionné que la consommation d’énergie de l’ensemble du parc  d’éclairage public a baissé de 28%, grâce à la réduction des puissances installées.

Mais en même temps,  Bordeaux a augmenté de 21,3% le nombre de points lumineux, passant de 31 184 points à 37 822 points… Rappelons que l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas et que l’éclairage artificiel a un impact important sur la faune et la flore.

Bordeaux, entre l’éclairage privé qui n’est pas conforme à la loi et ses services qui ne se résignent pas à éteindre l’éclairage public, est loin d’être à la pointe du mouvement actuel qui tend à baisser l’impact de la pollution lumineuse sur Bordeaux Métropole.

Si on peut comprendre certaines retenues concernant le centre ville touristique, il serait incompréhensible de constater que ce qui se met en place sur Bègles, Mérignac ou Eysines, ne puisse l’être sur des quartiers bordelais périphériques.

 

 

 

 

 

Gambetta: les limites de la démocratie.

10 samedi Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Place

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Alain Juppé, Aux arbres, bordeaux, Bordeaux Metropole, Enquête publique, Environnement, ICU, IFU, Les marronniers de Gambetta, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

Marronniers Gambetta Bordeaux.JPG

Selon le maire de Bordeaux, le collectif,  pour sauver de l’abattage les marronniers de la place Gambetta,  ne respecterait pas la démocratie. 

Si le réaménagement de cette place emblématique du centre ville était voulu et attendu de tous,

si la mairie a bien ouvert un temps de concertation avec les riverains et les commerçants de la place,

si la nécessité de revoir le plan de circulation et le dynamisme de cette place est partagée par tous,

si les élus ont bien voté en faveur d’un appel d’offre pour le réaménagement  de cette place, ainsi que pour l’attribution du marché à l’entreprise lauréate,

le maire de Bordeaux oublie que la décision finale n’a jamais fait l’unanimité lors des enquêtes publiques ouvertes sur la ville de Bordeaux et sur Bordeaux Métropole.

A chaque fois, les Bordelais ont exprimé des avis contraires. 

Dans le bilan de la concertation, en juillet 2015, qui a reçu 42 contributions dont 8 avis favorables et 34 observations, il est noté : »les avis sont partagés (…) Si certains veulent conserver les marronniers, d’autres les trouvent inutiles (…)

Donc pas de majorité.

Dans le bilan de l’enquête publique, clôturée en février 2018, sur le plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux ayant pour objet la modification d’une partie des alignements d’arbres de la place Gambetta, il y a eu 34 observations: 27 défavorables et 7 favorables.

Donc pas de majorité

Le projet,  qui inclut la suppression des marronniers, a été retenu en définitive par la majorité municipale mais n’a jamais obtenu l’assentiment populaire.

Aujourd’hui, le maire s’appuie sur les nombreuses réunions qui ont eu lieu avec les riverains et les commerçants de la place, regroupés notamment autour de l’association SOS Gambetta, pour en appeler au respect de la démocratie.

Si la démocratie est de favoriser les intérêts particuliers, le maire a raison.

Car ceux qui appellent à la coupe des arbres et à l’augmentation des terrasses ne le font nullement au nom du bien ou de l’intérêt commun.

Cela fait bientôt un an, que le collectif  récolte le témoignage des Bordelais, de toutes orientations politiques,  qui expriment leur attachement aux arbres de cette place. 

A ce jour, plus de 10 000 signataires sur internet et plus de 400 sur papier se sont déjà prononcés contre ce projet. Tous les jours, grâce à l’action sur le terrain du collectif, des habitants, des  riverains découvrent avec stupeur l’ absurdité de ce projet.

Des maires ont su renoncer à des projets d’abattage d’arbres en ville, devant l’hostilité de plus en plus croissante de leur population. Ils ont su écouter leurs concitoyens et arrêter des projets de coupes d’arbres qui ne sont plus en cohérence avec l’urgence climatique.

D’autres, comme à Marseille, ont persisté dans leur folie.

Les scènes de violences urbaines sont désastreuses pour leur image et tournent sur les réseaux sociaux. Monsieur le maire, écoutez votre population, la démocratie vaut mieux que ça !

 

 

Quelle métropole française propose le plus de déchèteries?

04 mardi Sep 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets

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Bordeaux Metropole, classement, déchèteries, Déchets, ecologie, encombrants, Environnement, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, St Etienne, Strasbourg, Toulon, Toulouse

decheteries
Vous cherchez à vous débarrasser de votre vieux matelas, de votre frigo qui ne fait plus le froid ou simplement de vos déchets de jardin? Les déchèteries sont là pour cela.  Mais votre métropole est-elle la plus en pointe en ce domaine?

Voici le top 13 des grandes métropoles (hors Paris)

Pour établir ce classement, n’ont été retenues que les métropoles de plus de 400 000 habitants selon deux critères: le nombre d’habitants dans chaque métropole et le nombre de déchèteries ou centres de dépôts offerts aux habitants. (sources: chiffres de 2015 et site des métropoles)

13. Toulouse Métropole se classe à la dernière position dans ce classement avec seulement sept déchèteries réparties sur l’ensemble de son  territoire pour une  population de 760 127 habitants, soit 1 pour 108 589 hts. 

12. La métropole Européenne de Lille, (1 154 103 hts) n’a pour l’instant que douze déchèteries sur son territoire, ce qui ne donne qu’ un équipement pour 96 174 hts. Deux nouvelles implantations sont à l’étude avec la volonté de mettre une déchèterie à moins d’un quart d’heure du domicile de tout habitant, objectif louable mais qui ne fera toujours qu’une déchèterie pour 82 435 hts...

11. Etonnamment la métropole Strasbourgeoise  propose seulement 6 déchetteries fixes sur son territoire pour ses 491 516 habitants et ne se classe ainsi qu’à la 11e place de notre échantillon avec un ratio de seulement une déchèterie pour 81 919 habitants. Cependant cette métropole a choisi la proximité et  propose en complément, selon les périodes de l’année, un nombre assez conséquent de déchèteries mobiles sur ses communes de moins de 10 000 habitants. ( 5 points mobiles en décembre sur son territoire mais 37 points mobiles certains mois, le tout sur 19 sites différents, ce qui fait certainement baisser largement son ratio par habitant.)

10. Le grand Lyon propose seulement 20 déchèteries dont une déchèterie fluviale à ses  1 374 964 habitants.  Mais pour compléter une offre quelque peu insuffisante pour cette très grande métropole, elle a mis en place 9 déchèteries de proximité qui viennent compléter le dispositif, ouvertes sur des lieux fixes et le même jour de chaque mois. Ce qui donne 1 site de dépôt pour 47 412 hts. Notons aussi l’existence de 9 donneries accolées à 9 déchèteries.

9. Bordeaux Métropole, 774 929 habitants propose 17 centres de recyclages soit 1 déchetterie pour 45 584 hts. Des résultats pas vraiment à la hauteur de ce « Territoire zéro déchet » en pleine croissance démographique, ces dernières années.  D’autant que la suppression prochaine du site de paludate et celui du pont St Jean, pour les regrouper sur un seul et même site,  fera encore reculer cette métropole dans ce classement. D’autant plus qu’en matière de couverture de son territoire, c’est un véritable désert de déchèteries qui s’offre aux résidents bordelais avec seulement 3 déchèteries  pour plus de 250 000 habitants… 

Plan decheteries.png

8. Avec onze déchèteries pour 437 460 habitants, Toulon Provence Méditerrannée  réalise un score honorable en proposant un site pour 39 769 hts.

7. Nantes Métropole , 636 013 habitants, a ouvert 11 déchetteries et 5 écopoints soit un site  de collecte pour 39 750 hts. Pas mal mais peut mieux faire pour cette ville capitale verte de l’europe en 2013… 

6. St Etienne, avec treize déchèteries pour 408 685 habitants, obtient un ratio satisfaisant de  1 site pour 31 437 hts.

5. Métropole Rouen Normandie entre dans le top 5 en proposant seize déchèteries à ses 499 570 habitants. Soit 1 déchèterie pour 31 223 hts.

4. La Métropole Nice Côte d’Azur gère 20 déchèteries, réparties sur l’ensemble du territoire comprenant 544 977 habitants et passe sous la barre des 30 000 hts desservis avec  1 équipement  pour 27 248 hts.

3. Rennes Métropole propose 19 déchèteries à ses 444 723 habitants, soit 1 équipement pour 23 406 hts. A ce chiffre déjà impressionnant, il faut rajouter 7 plateformes dédiées uniquement aux végétaux. Une offre de services qui la classe certainement parmi les plus vertueuses de nos métropoles françaises.

2. Montpellier avec ses 457 760 habitants et ses 20 déchèteries, soit 1 pour 22 888 hts  s’offre la deuxième place de ce classement. Avec en supplément une couverture uniforme sur son territoire; ses habitants n’ont visiblement pas besoin de traverser toute la ville pour y déposer leurs encombrants.

1. Et c’est Grenoble qui se classe première des métropoles françaises avec vingt-deux déchèteries mises à la disposition de ses  451 752 habitants, soit 1 pour 20 534 hts,  Quantité et qualité permettent à cette métropole d’offrir à 92% de ses habitants une déchèterie à moins de 10 mn de leur domicile. Première de la classe et fière de l’être !

Sources:

Chiffres par habitants des métropoles: https://comersis.com/Les-metropoles-de-France-2018-actualite-4.html

Lyon   1 374 964 habitants.  https://www.grandlyon.com/services/carte-et-horaires-des-decheteries.html

Lille 1 154 103 habitants. http://www.lillemetropole.fr/sites/lmcu/mel/services/dechets-menagers/decheteries/emplacement-des-decheteries.html

Bordeaux Métropole, 774 929 habitants, http://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Gerer-ses-dechets

Toulouse 760 127 habitants.   https://www.toulouse-metropole.fr/services-proximite/proprete/decheteries

Nantes Métropole , 636 013 habitants, http://paysdelaloire.familles-a-energie-positive.fr/public/upload/paysdelaloire/Loire-Atlantique/DECHETS/NM_Plan-DECHETERIES.pdf

Nice 544 977 habitants https://www.horaire-dechetterie.fr/communaute-agglomeration-de-nice-cote-d-azur.html

Rouen 499 570 habitants. https://www.metropole-rouen-normandie.fr/dechetteries-de-la-metropole

Strasbourg  491 516 habitants https://www.strasbourg.eu/documents/976405/1084550/calendrier-decheterie-mobiles-2017.pdf/5de0a043-1a47-bd2a-24f6-435f9e7dc865 )

Montpellier 457 760 habitants http://www.montpellier3m.fr/villebelle/déchèteries

Grenoble 451 752 habitants. https://www.lametro.fr/271-je-cherche-une-decheterie.htm

Toulon 437 460 habitants. https://metropoletpm.fr/tpm/article/decheteries-tpm

St Etienne 408 685 habitants. https://www.saint-etienne-metropole.fr/services-aux-habitants/environnement/dechets

 

Les fausses bonnes idées de l’été: 3 – couper des arbres en ville.

07 mardi Août 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres

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Alain Juppé, Arbres, îlots de chaleur, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, ICU, Ilots de fraicheur, Les marronniers de Gambetta, Place, Place Gambetta, Places, Urbanisme

ombre

Il fait chaud et depuis quelques jours, les Bordelais cherchent le frais.

Une solution: l’ombre des grands arbres.

Seulement voilà,  dans une ville réputée à juste titre minérale et qui a subi de telles transformations urbaines ces dernières années, difficile de se reposer au pied d’un arbre pourvu d’une ombre suffisante… Car en dehors des parcs et jardins, Bordeaux ne regorgent pas vraiment de places ou d’allées largement arborées.

Citons tout de même la Place Jean Moulin, le Parc aux Angéliques devant le jardin botanique,  sur les quais en face des Quinconces, la place Gambetta, la place des Martyrs de la résistance, la place Dormoy, …  Sur ces espaces publics, de bons vieux arbres assurent tout l’année une fraîcheur bienvenue.

Mais, en ce qui concerne, un certain nombre d’espaces publics rénovés, il faudra attendre encore quelques années pour y trouver de l’ombre…

Car si ces dernières années, de nombreux arbres ont été plantés, à Bordeaux, sur les quais ou sur les places rénovées, ceux-ci ne procurent pas encore suffisamment de fraîcheur pour que les habitants puissent s’y installer durablement.

Place Jean Jaurès , Place Stalingrad, Allées de Serr, rue Ravez,… si des arbres sont bien en place, il faudra attendre encore une ou deux décennies pour qu’ils protègent correctement des coups de soleil futurs qu’on nous promet.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un collectif « Les marronniers de Gambetta » s’oppose à la suppression de deux allées de marronniers sur cette place centrale de Bordeaux.

Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole et maire de Bordeaux promet à la fin de cette rénovation, plus d’arbres, un îlot de fraîcheur conservé et une place encore plus végétalisée.

Mais il ne précise pas pas quand les Bordelais pourront retrouver la même qualité de fraîcheur urbaine que procure pour l’instant cette place.

Car en supprimant la rivière anglaise et 17 marronniers de plus de 70 ans, pour les remplacer par une fontaine sèche (?) et des arbres plus nombreux mais volontairement plus petits, les riverains ne sont pas assurées de retrouver avant quelques années l’îlot de fraîcheur actuel.

 

Les fausses bonnes idées de l’été: 1. Métro, c’est trop !

16 lundi Juil 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Transports

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bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, Métro, Metro Val, Plan de déplacement urbain, Urbanisme

val2

A Bordeaux, les fins de règne semblent aimer le métro…

La bataille du métro VAL avaient déjà plombé les dernières années Chaban-Delmas.  L’annonce, par le président de Bordeaux Métropole, de possibles études pour ce mode de transport,  va-t-elle reproduire les mêmes effets pour Alain Juppé ?

Ces derniers mois, un chercheur en droit public de l’université de Bordeaux a en effet relancé l’idée d’un réseau de métro pour 2030 afin de désengorger l’agglomération bordelaise. Sur son site https://www.metrobordeaux.fr, il y développe ses arguments et son projet qui comprendrait deux lignes et s’étendrait sur 38 kilomètres. Aussitôt , Alain Juppé s’est dit ouvert à la réflexion.

La fausse bonne idée.

Rappelons que le métro est extrêmement coûteux. D’autant que son promoteur annonce une construction en tranchées couvertes, concentrée donc sous la voirie, qui respecterait ainsi le réseau viaire, ce qui annonce encore des années de travaux dans un bâti dense aux rues étroites et donc extrêmement contraint.

Reste que cette idée « lumineuse » évite surtout de remettre en cause la place de la voiture dans la métropole bordelaise. 

Plus grave, cette proposition de métro intervient alors que le projet du BHNS (bus à haut niveau de service) est  actuellement juridiquement bloqué et n’a pu encore prouver toute son efficience sur le terrain.

Pour ce qui est du plan vélo de Bordeaux Métropole ce dernier monte doucement en douceur. Mais si le métro est compatible avec les lignes du tram, il est le concurrent direct de la bicyclette. Développer cette idée reviendrait à ralentir la progression de la part modale du vélo dans le plan de déplacement urbain.

De la même manière, avant de s’interroger sur la possibilité d’un métro sur Bordeaux, il conviendrait aux collectivités de s’entendre afin de développer un TER – RER réellement efficace sur notre agglomération, directement en lien avec le réseau en place et les gares déjà existantes .

L’argument phare des partisans du métro est que l’agglomération serait saturée aux heures de pointe, ce qui expliquerait la nécessité d’avoir recours à ce mode de transport.

Il est vrai que routes, rues et lignes de tram sont généralement pleines aux heures de pointe. Mais, c’est malheureusement le lot de toutes les agglomérations avec ou sans métro. A Paris, malgré le métro, la saturation reste la règle aux heures de grandes affluences.

La solution, s’il en existe réellement une, ne peut venir que des habitants eux-mêmes qui doivent adapter leurs déplacements aux conditions difficiles de circulation ou inconfortables lors des heures de pointe.

Télétravail, covoiturage, décalage des horaires de travail, abandon de la voiture aux profits de mode de transports plus compatibles,  sont certainement une partie de la solution.

Reste que toutes ces solutions, tout comme le métro, ne pourront nous éviter l’engorgement à certaines heures de la journée dans une métropole qui se veut millionnaire.

 

Bx fête le vin et l’environnement ?

16 samedi Juin 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Eco-manifestation

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bordeaux, Bordeaux fête le vin, Bordeaux grands événements, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, Exemplarité environnmenetal

Bordeaux fête le vin

Bordeaux Métropole qui met en avant ses actions et faveur de l’environnement et qui a reçu le fameux label « Territoire Zéro Déchet, Zéro Gaspillage »  se doit d’être exemplaire à chacun de ses événements.

« Bordeaux fête le vin » a donc fait quelques efforts cette année, pour cette vingtième édition 2018.

L’étui du pass dégustation  jusqu’à présent en plastique est dorénavant en tissu (coton éthique?) et les tickets pour les stands de dégustation ont été remplacés par une carte magnétique. Des poubelles sélectives ont aussi été rajoutées sur les quais. Voilà pour les quelques avancées…

Pour le reste, la communication reste toujours aussi inexistante sur l’environnement, sur le site de « Bordeaux fête le vin ». A l’heure des dérèglements climatiques que nous subissons, pas un mot sur un quelconque engagement de la part de l’organisateur « Bordeaux Grands Evénements ».

Même le ticket tram offert avec le pass pour utiliser les transports en commun n’est pas plus explicite sur son intérêt à l’utiliser pour le bien de la planète. En 2017, déjà pour Bordeaux fête le fleuve, l’environnement n’était pas vraiment à l’honneur. https://ecolobordeauxblog.com/2017/05/06/fete-du-fleuve-2017-lecologie-prend-leau/

Concernant l’exemplarité environnemental, voilà rapidement quelques  points qui auraient mérité une attention toute particulière :

Quand Bordeaux fête le vin accueille les grands voiliers, c’est le fleuve et la mer qu’on sublime. Il est quand même regrettable que la défense de l’environnement n’ait pas une place, même minime sur internet et sur le site de l’événement. Pas une seule fois, le mot environnement n’est mentionné dans le dossier de presse…

Pour ce qui est des exposants, un cahier des charges pour choisir les candidats mettait en avant les valeurs éco-responsables. Au final, celles-ci sont loin d’être évidentes lorsqu’on se retrouve sur le lieu de la manifestation…

NutellaFruits naturels

De la même manière, alors que le bio a le vent en poupe, le grand public aurait certainement apprécié un douzième pavillon consacré au bio sur le site de l’événement et pas seulement, le vendredi, pour les initiés à Darwin…

En matière de déchets, l’étui pass devrait être  consigné ou tout au moins réutilisable pour les autres années à la manière des écocup. Idem pour les cartes magnétiques qui finiront cette fois encore à la poubelle une fois épuisées.

Les poubelles installées  pour dissocier déchets recyclables et tout venant auraient mérité d’avoir une visibilité plus nette.

poubellestri

Des cendriers installés pour les mégots tout au long du parcours de l’événement et des stands auraient aussi été appréciés par les fumeurs et … le fleuve.

Quatre feux d’artifices, un pour chaque soir, tout cela a un coût financier certain et environnemental non négligeable . https://ecolobordeauxblog.com/2015/09/25/pleins-feux-sur-la-garonne/

Pour ce qui est des déplacements. Une réflexion est à avoir sur la priorité toujours donnée à la voiture vis a vis des autres modes de déplacements. Dès qu’il y a une manifestation sur les quais, l’espace piéton se réduit et empiète sur les voies cyclables mais les voitures continuent à rouler sans réduction de leur espace. Une fois encore les stands de « Bordeaux fête le vin » obligent piétons et cyclistes à cohabiter alors que les automobilistes restent toujours privilégiés dans leurs déplacements.

Piste cyclable.JPG

L’organisateur « Bordeaux Grands événements » n’a proposé qu’une seule fois une compensation carbone pour une de ses manifestations, suite à une demande du maire lors d’un conseil municipal. Depuis il semble bien que cet engagement n’ait pas été renouvelé…

Reste qu’en ce qui concerne le bilan environnemental de la manifestation, l’organisateur mettra certainement en avant pour sa défense le recyclage des tonnes de bouteilles durant ces quatre jours: en quelque sorte un engagement à minima de « Bordeaux fête le vin » pour la planète.

 

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