Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

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Archives de Tag: espaces verts

Peste, Pestons, Pesticides.

28 jeudi Nov 2019

Posted by Patrick PAPADATO in pollution de l'air

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Biodiversité, bordeaux, Bordeaux Metropole, espaces verts, Golf de Bordeaux, jardins, Loi Labbé, Pesticides, produits phytosanitaires, SNCF, zéro phyto

Coquelicots

Depuis le 1erjanvier 2017, la loi Labbé, sénateur EELV du Morbihan, interdit aux collectivités territoriales ainsi qu’aux établissements publics, d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs espaces verts, voiries et forêts.

Dans la continuité de cette première décision, la loi Labbé depuis le 1er janvier 2019, interdit aussi l’utilisation et donc la vente de produits phytosanitaires pour les particuliers. Depuis cette date, les habitants sont appelés à se débarrasser de leurs produits à usage non professionnel. Seuls les produits phytopharmaceutiques d’origine naturelle sont encore autorisés.

Le but est de réfléchir à une nouvelle manière de gérer son environnement afin de mieux préserver la biodiversité.

En septembre 2019, cinq grandes villes ont décidé d’aller plus loin que la loi Labbé.  Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand, en application du principe de précaution, ont décidé collectivement d’élargir par un arrêté municipal le champ de cette interdiction.  « L’usage des produits phytosanitaires chimiques sera désormais interdit sur l’ensemble des territoires de nos villes » signent-elles collectivement.

Pourquoi?

Parce que la réglementation permet encore aux collectivités sur des zones urbaines, compte tenu de certains contraintes de continuer à utiliser les produits phytosanitaires pour gérer ces sites.  Il s’agit par exemple des terrains de sport, des cimetières mais aussi des structures privées appartenant à des structures publiques dont l’accès est fermé au public ou encore des espaces publics non considérés comme des espaces verts.

Lorsque Bordeaux Métropole communique en indiquant que les services n’utilisent « plus de pesticides sur les trottoirs, accotements de voirie, places et dans les rues, parcs, jardins et squares », elle oublie de préciser que sur son territoire certaines emprises importantes comme celles de la SNCF, de TBM, les espaces autour des résidences en co-propriété, des entreprises, des parkings d’entreprises ou des supermarchés,… continuent d’être traités au glyphosate.

Mais cela n’empêche pas la ville de Bordeaux de communiquer sur son site en indiquant  « Participer à l’objectif « zéro phyto », (…) la mairie de Bordeaux a atteint son objectif d’arrêt de produit chimiques en milieu urbain. »

Côté green, les obstacles sont encore nombreux.

Si cela se révèle vrai dans les jardins municipaux, c’est moins évident sur les terrains de sport par exemple.  Même le Golf de Bordeaux, pourtant labellisé « pelouse sportive écologique » depuis 2015 continue à être entretenu avec des produits phytosanitaires. En effet ce label n’impose absolument pas l’arrêt des pesticides mais seulement de chercher à « réduire l’impact sur l’environnement »…

Une incohérence que ne manquent pas de relever, année après année, les élus écologistes (EELV) au conseil municipal de Bordeaux. Selon eux :   » Les dépenses en produits phytosanitaires ont explosé en 2017, passant de 7 881 euros en 2015 à 14 413 euros en 2016, et à 18 218 euros en 2017, soit une augmentation de 130 % en 2 ans. »

Ils rappellent que le golf est à proximité d’une réserve naturelle et en zone inondable, deux raisons qui mériterait d’arrêter tout traitement phytosanitaire sur ce secteur.

Mais, pour l’instant, pour les municipales sur ce sujet, malgré le très net verdissement des discours,  peu de déclarations d’intentions reprenant la demande faite par les associations d’interdire tous les pesticides de synthèse sur la totalité du territoire municipal.  

https://nousvoulonsdescoquelicots.org

Brazza – Brazzaville.

02 mardi Avr 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Brazza, Brazzaville, Ecoquartier, espaces verts, Friches industrielles, MRAE, Natura 2000, rive droite, Soferti, Urbanisme

Brazza

C’est ce soir,  2 avril 2019, que l’enquête publique environnementale sur l’aménagement du secteur Brazza prend fin. Le délai était quelque peu serré, un petit mois tout juste, pour éplucher en détail le vaste projet urbain du secteur Brazza,

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-consultations-du-public-declarations-d-intention-decisions-examen-cas-par-cas/Enquetes-publiques-et-consultations-du-public-de-l-annee-2019/Projet-d-amenagement-du-secteur-Brazza-a-Bordeaux

Car ce sont pas loin de 53 hectares, sur ce secteur de la rive droite, qui vont être aménagés le long du quai Brazza. La ville et la métropole ont confié à l’architecte Youssef Tohmé et au paysagiste Michel Desvigne la réalisation de ce projet. A partir de 2020,  4 950 logements et 130 000 m² de locaux d’activités doivent sortir de terre.

Situé en face de la cité du vin et du quartier des Chartrons, ce nouvel « écoquartier » se fera en prolongement du quartier Bastide Niel encore en construction.  Pour ce qui est de « l’écoquartier », on attendra de voir les constructions et le rendu final…

Pour l’instant, le secteur Brazza, c’est surtout une vaste étendue de friches industrielles et de nature.

Côté industries, pas forcément les plus vertueuses sur le plan environnemental…  La Soferti et La Cornubia y fabriquaient respectivement engrais chimiques et bouillie bordelaise. Les sols de ce secteur y sont donc pollués. Chaque opérateur privé ou publique devra mettre en place un plan de gestion de ces terres polluées.  Les évacuer aura un coût certain, les traiter empêchera d’y construire quoique ce soit, ce sera le recouvrement qui sera le plus souvent retenu avec les risques que cela sous-entend… D’autant que les parcelles vendues par îlots ne permettront pas un suivi global par la métropole de cette dépollution. La Mission Régionale d’Autorité Environnementale de la région Nouvelle-Aquitaine (MRAE) a clairement identifié le risque: « la mise en oeuvre de servitudes d’usage (interdiction de jardins potagers ou de plantation d’arbres fruitiers) au niveau des îlots privatifs, pour lesquelles le maintien de leur application dans le temps pose question. »

Côté nature, si le projet s’implante sur des terrains de friches industrielles, celles-ci abandonnées depuis plus de 20 ans « sont en cours de recolonisation naturelle ». La proximité de la Garonne (site Natura 2000) a permis à des espèces protégées de s’y installer à nouveau: flore, oiseaux, amphibiens, chauves-souris et mammifères sont revenus sur le site. A tel point que la MRAE conclut, compte tenu des espèces recensées, à la nécessité de déposer une demande dérogation pour installer cet écoquartier....  Ecoquartier  directement concerné par le risque inondation, ce qui entraînera la construction de certains logements sur pilotis, des fois que la Garonne décide de déborder comme cela a pu se produire lors de la tempête de 1999.

Brazza vue d'avion

Pour défendre son projet Bordeaux Métropole met en avant le fait que le quartier passera de 20 ha à 22 ha d’espaces verts. Le groupe écologiste (EELV) au Conseil municipal de Bordeaux a regretté que le projet actuel ne tienne pas compte des surfaces naturelles existantes et ne préserve pas l’existant.

Il faut dire qu’avec les îlots déjà vendus à des promoteurs,  on voit mal comment on pourrait revenir en arrière et surtout à quoi peut bien servir cette enquête publique environnementale en cours…

Mais le point qui interroge le plus est la question des transports.

Alors que les constructeurs font déjà la promotion de leurs programmes immobiliers, l’arrivée de plus de 9000 personnes inquiète, sur un secteur déjà saturé aux heures de pointe.

Dans son rapport la MRAE note à juste titre: « A moyen et long termes, le dossier ne donne aucune information sur la nature et la programmation des aménagements de transports collectifs lourds nécessaires pour crédibiliser les hypothèses du large report modal indiqué dans le dossier ». Pire : « Concernant plus particulièrement les nuisances sonores et la qualité de l’air, le dossier n’apporte aucun élément » Circulez, il n’y a rien à faire..

Évacuant la question dans son dossier de présentation du quartier Bordeaux Brazza, intitulé « Urbanisme en liberté », Bordeaux Métropole indique seulement que  « Demain, de nouveaux transports en commun en site propre, plus performants viendront relier Brazza (…) »  Sans plus de date ou d’échéancier précis .

Entre les programmes immobiliers en cours de réalisation sur Bastide Niel et ceux prévus en 2020 sur Brazza, si rien n’est rapidement lancé par Bordeaux Métropole  cela risque sérieusement de coincer en matière de  circulation rive droite…

Juppé et l’écologie: le bilan.

08 vendredi Mar 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Alain Juppé, bordeaux

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agenda 21, Alain Juppé, Bassins à flots, Bilan, bordeaux, Déchets, Developpement durable, ecologie, Ecoquartiers, espaces verts, Euratlantique, Ginko, Maire, Plan climat énergie, poubelles, quaité de l'air, Tramway, vélo, ville minérale, Voiture

juppé Départ

Alain Juppé parti, dans les journaux et les magazines, l’heure est au bilan pour l’ancien maire de Bordeaux:  architecture, économie, tourisme, social,…tout est passé au crible. Et l’écologie ?

Le développement durable devait être le fil rouge de ces vingt-quatre années à la tête de la ville. De retour du Canada, nommé ministre de l’écologie en 2007, Alain Juppé avait fait de l’environnement son nouveau cheval de bataille. Alors ce bilan?

Tramway Bordeaux

Le tramway est certainement sa plus grande réussite. Ce moyen de transport a considérablement changé la ville. Mais à cette époque, le tram était déjà dans l’air du temps  (Inauguré à Nantes en 1985, à Strasbourg en 1994, à Bordeaux en 2003)  Toutes les listes présentes aux municipales en 1995, le promettaient aux Bordelais. Alain Juppé, élu, l’a réalisé.

Face aux chantiers du tramway, le vélo devenait l’alternative. Mais en 1995, rares étaient les cyclistes dans les rues de Bordeaux. Avec les travaux titanesque du tram, la bicyclette est devenue tendance dans une ville où il devenait de plus en plus difficile de circuler. Le prêt des vélos par la ville a été plébiscité par les Bordelais. Mais si la communication municipale a été parfaite (Mr le maire à vélo, le Pibal de Starck malgré son échec final,…)  sur le terrain,  les aménagements pour les cyclistes se font toujours attendre. Les Bordelais se sont mis au vélo mais vingt-quatre ans après, continuités cyclables, arceaux, entretien des pistes,… déçoivent encore.

embouteillage

Alors la voiture évacuée du centre-ville ? Pas tout à fait car si les lignes de tram ont permis de faire le ménage dans certaines rues et places, les nombreux parkings réalisés en centre-ville font que la voiture est toujours aussi utilisée pour se rendre à Bordeaux. Alors si en chiffres la part modale de l’auto a reculé, la municipalité a continué à ménager les automobilistes récalcitrants en laissant suffisamment de places de parkings en ouvrage et en surface. Du coup, la voiture reste encore le moyen le plus prisé pour  se déplacer sur la métropole, ce qui entraîne toujours bouchons et voies saturées en dehors de l’hyper centre.

Du coup la qualité de l’air à Bordeaux, n’est toujours pas au beau fixe, bien au contraire… Le nombre de jours d’indices mauvais à très mauvais augmente depuis ces dernières années. Si la fermeture du pont de pierre aux voitures est une décision qu’il faut saluer, la situation reste préoccupante en matière d’émissions de CO2.

IMG_1904

Alain Juppé a trainé, pendant ses quatre mandatures, comme un boulet, la gestion des poubelles. Ce sujet, qui n’emballait pas vraiment le maire de Bordeaux, n’a pas été un long fleuve tranquille.  Encore aujourd’hui, à chaque conseil de quartier, le sujet est abordé et reste comme une épine dans le pied de cette majorité. Poubelles non rentrées, saletés dans certaines rues, appel au privé dans le centre ville, déficit de bornes de verre, … de nombreux points posent encore problème. Mais le plus regrettable est que Bordeaux Métropole, pourtant labellisé territoire zéro déchet a vu les tonnages repartir à la hausse. (256, 08 kg/an/habitant pour 248,97 kg/an/ht en 2016) Pas vraiment une bonne nouvelle.

Avec son plan climat énergie, voté en février 2011, Bordeaux métropole s’est engagée à développer des solutions alternatives aux énergies fossiles. Depuis les années soixante-dix, la géothermie peine à se développer sur notre agglomération. Aujourd’hui, des réseaux de chaleur sont enfin lancés sur les nouveaux quartiers de Bordeaux (géothermie,  biomasse et récupération des eaux usées). Un regret tout de même que le réseau de chaleur du quartier de la gare soit rattaché à l’usine Astria de Bègles,  qui dépend à 92% de l’incinération des déchets, ce qui n’est pas exactement le choix le plus écologiquement responsable…

Ginko Bordeaux

Les écoquartiers, gloires éphémères: Ginko, Bassin à flots(quartier à énergie positive), Bastide Niel, … La mairie a encore une fois beaucoup communiqué sur ce concept très tendance. La ville de Fribourg et son écoquartier Vauban devenait un modèle à suivre, modèle que Bordeaux allait mettre en application au lac grâce à Bouygues. Cinq ans après, les Bordelais découvrent une réalité toute autre.

Agenda 21, les Bordelais ont répondu avec enthousiasme à l’appel du maire pour le « coconstruire » avec la ville de Bordeaux. Colloques, réunions, conférences, ateliers,… en 2008, la mairie définissait avec ses habitants les outils pour mener une politique municipale plus écoresponsable. Aujourd’hui, indicateurs de suivi et  mesures ont disparu. L’agenda 21 a été enterré en 2014 et remplacé par un plan climat énergie territorial. Tout ça pour ça… mais malgré un bilan enterré et des objectifs jamais atteints, Alain Juppé devenait médiatiquement plus vert que Nicolas Hulot!

Avec seulement 28 m2 d’espace verts par habitant, malgré l’aménagement des quais et les nombreuses friches industrielles disponibles, Bordeaux n’a  pas réussi à combler son retard. Selon l’observatoire des villes vertes de France, la surface moyenne d’espaces verts par habitant est de 48m2. A Bordeaux, les nouveaux quartiers continuent à pousser plus vite que les espaces verts.

Tourny bordeaux

Pourtant la carte postale est belle:  Bordeaux, ville minérale sublime les façades XVIII° des quais et de l’hypercentre. Mais à l’heure du dérèglement climatique, les Bordelais subissent en été régulièrement des pics de chaleur. Et malheureusement, ces dernières années, les aménagements réalisés n’ont pas tenu compte de ce changement. Les deux derniers projets d’Alain Juppé le prouvent encore: place Gambetta où la ville a supprimé des arbres anciens pour y installer des terrasses et place Tourny qui sera tout simplement totalement minérale.

Pendant ces vingt-quatre années, évidemment beaucoup de décisions ont été prises  en matière de développement durable.  Mais il a manqué  une vision globale, une ligne directrice et  de réelles convictions pour amener un vrai changement dans la gestion de cette ville. Au final, une bonne communication et un bon porte parole ne font donc pas forcément une bonne politique environnementale.

Bordeaux: Jardins à venir ou avenir sans jardins ?

24 mardi Avr 2018

Posted by Patrick PAPADATO in jardin

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Bassins à flots, Bastide Niel, bordeaux, Brazza, ecologie, espaces verts, Euratlantique, Ginko, jardin, jardins, m2 par habitant, Palmarès villes vertes, Urbanisme, Villes vertes

Ce n’est pas nouveau: Bordeaux, réputée ville de pierre, manque d’espaces verts. 

Cependant avec la création de nouveaux quartiers sur d’anciennes friches urbaines (Bastide Niel, Bassins à flots, Ginko, Euratlantique, Brazza) , une occasion unique s’offre à la mairie d’augmenter le nombre de parcs et de jardins.

Quels sont donc les espaces verts publics prévus dans ces nouveaux programmes d’aménagement urbains?

Parc Bordelais

A Bordeaux, quand on invite un proche à découvrir un jardin, le plus souvent, on lui propose le jardin public (10,8 ha, créé en 1746) ou le Parc Bordelais (28 ha, inauguration en 1888). Ce sont, en effet, les deux parcs les plus emblématiques et surtout les deux plus grands du centre ville . Pour trouver plus imposant en terme de superficie, il faut sortir de l’hyper centre et se diriger vers Bordeaux Lac pour trouver le parc Floral (33 ha, créé en 1998) et le bois de Bordeaux (87 ha + 50 ha de prairies et d’étangs) qui sont, en définitive, assez peu utilisés par les Bordelais ou les touristes du fait  de leur éloignement..

Les autres jardins de Bordeaux sont  nettement plus petits: Jardin de la Mairie (1 ha créé au XIXe), parc rivière (4 ha, ouvert en 1982), Botanique (4 ha ouvert en 2001), Esplanade Mériadeck (années 70), Parc de la Béchade (1,1ha en 2001), des dames de la foi (0,8 ha ouvert en 2002), etc…

Du coup, la municipalité qui raffole des classements ne brille pas  dans cette catégorie…

Jardin des quais

Car ces dernières années, malgré l’aménagement des quais (Promenade Corajoud, Berges de Garonne, Parc des sports de Saint Michel, Parc aux Angéliques), Bordeaux n’a toujours pas comblé son retard sur des villes comme Angers ou Nantes qui proposent respectivement 51m2 et 34 m2 d’espaces verts par habitant.

Même si le site de la  mairie aime à rappeler qu’avec 20 m2 par habitant, la capitale girondine  dépasse « les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixées à 12 m2″… dans le classement des villes les plus vertes, Bordeaux ne rentre même pas dans le top 10.

Avec une moyenne pour les cinquante plus grandes villes françaises de 48 m2 d’espaces verts par habitant, son retard est important.

Pourtant grâce à la présence sur son territoire de nombreuses friches urbaines, Bordeaux a les moyens de combler son retard en espaces verts pour contenter une population toujours plus nombreuse.

L’espoir de plus de verdure viendra-t-il donc de ces nouveaux quartiers ?

Petite revue de détails de ces grands projets urbains.

Ginko

Premier quartier aménagé, le quartier du Ginko (32,6 ha) a largement rempli cette mission. Ce secteur d’habitation  (près de 6 000 habitants attendus) et de commerces bénéficie du petit jardin du clown chocolat (0,1 ha), du parc Denis et Eugène Bühler  (4,5 ha, livré en 2013) sensé relier le quartier Ginko au quartier des Aubiers et profite surtout de la proximité des berges du lac (46 ha).

Brazza

Sur Bastide Niel (35  hectares), s’il est prévu de planter d’ici 2030, 1 500 arbres sur les 13 hectares d’espaces publics envisagés, ici non plus pas de jardin de prévu mais des micro parcs à thèmes qui seront proposés aux  futurs 10 000 habitants attendus. Ces « 24 parcs 3D répartis sur la totalité du territoire de la ZAC » tenteront de tisser un « réseau de respiration » mais ressembleront plus à des espaces multifonctions qu’à des jardins à part entière. (place du marché, jardin en pots, piscine végétale, jardin tropical, platanes à pétanque, etc…)      Car en définitive,  ces parcs ne représenteront que… 0,8 hectare,  soit 0,8 m2 par nouvel habitant…

lucien-faure

Le quartier des Bassins à flots (160 ha) est un quartier qui ne propose aucune création majeure de jardin sur son site. Seuls des espaces de promenades autour des bassins et des « sentes » arborées sont installées mais pas de réalisation notable de jardins sur ce secteur qui accueillera pourtant à terme plus de 12 000 habitants. Le jardin des Ecluses (0,3 ha) inauguré récemment apparaît du reste bien minéral et ressemble plus à une esplanade engazonnée qu’à un jardin. Heureusement, les habitants de certaines résidences privées bénéficieront de jardins « suspendus », visibles de la rue mais inaccessibles aux passants. Dommage pour ce quartier quartier déjà en mal d’espaces verts qui a du laisser une grande partie du « jardin de ta soeur » (0,7 ha, ouvert en 2008) pour accueillir dans l’urgence une école, en préfabriqué, l’école Sempé …

jardin de l'ars

Sur Euratlantique, ( 386 hectares sur Bordeaux) un espace vert de  11 hectares est bien programmé, comprenant le jardin de l’Ars (6 ha à créer) et le  bois de Gattebourse. Mais si on applique une simple règle mathématique, les 50 000 futurs Bordelais de ce quartier bénéficieront avec ce jardin de … 2,2 m2 d’espaces verts par habitant, pas la meilleure manière de rehausser la moyenne générale.

brazzaligne

Dernier espoir, pour la ville de Bordeaux de remonter dans le classement des espaces verts, les 53 hectares du secteur de Brazza. Malheureusement, là non plus, pas vraiment de jardin en tant que tel mais un  projet de « Brazzaligne », où pourrait passer le tramway,  grand espace vert linéaire de trois kilomètres reliant les coteaux à la caserne Niel et trois lanières vertes qui relieront le parc aux Angéliques de manière perpendiculaire. Le projet annonce :  « De vastes pelouses naturelles bordent les cheminements et accueillent les usages les plus divers. Des bancs incitent le promeneur à s’installer au cœur de ces lanières à forte composante végétale. » Les concepteurs n’hésitent pas à parler d’une coulée verte et de 40 % d’espaces verts (soit plus de 21 ha) sur ce secteur en devenir…

Un espoir donc en attendant la réalisation finale, qui permettra peut être de faire remonter Bordeaux dans le classement des villes vertes mais certainement pas de rentrer dans le top 10 compte-tenu de la forte poussée démographique que ces projets engendrent et surtout du peu de surfaces d’espaces verts proposés par la majorité de ces nouveaux quartiers.

Palmarès des villes vertes 2017.:

http://www.lesentreprisesdupaysage.fr/tout-savoir/etudes-chiffres-clés/le-palmarès

Bordeaux, ville verte?

30 mercredi Août 2017

Posted by Patrick PAPADATO in jardin, Urbanisme

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Biodiversité, bordeaux, espaces verts, Parcs et jardins, ville verte

Angers ville verte Ecolobordeauxblog

Angers, ville la plus verte de France.

Bordeaux dans le top dix des villes les plus vertes ?

C’est un classement que l’équipe municipale n’est toujours pas prête de mettre en avant dans sa promotion touristique de la ville.

Avec seulement 28 m2 d’espace verts par habitant, la capitale girondine se classe loin dans le palmarès des cinquante plus grandes villes de France. 
Tellement loin qu’on voit mal comment Bordeaux pourrait rattraper son retard compte-tenu des projets immobiliers en cours qui font toujours aussi peu de place au végétal .

Dans le palmarès 2017, réalisé par l’observatoire des villes vertes de France, on apprend que la surface moyenne d’espaces verts par habitant est de 48m2.
Sur ce seul critère, des villes se placent largement en pôle position: Strasbourg avec 113 m2 ou Angers avec 100 m2 font la course en tête .
Mais le classement final ne retient pas ce seul critère.
C’est ainsi que Nantes, avec seulement 37m2 d’espaces verts par habitant, réussit tout de même à se hisser en deuxième position grâce à une politique volontariste et ambitieuse.
Cette ville de 291 000 habitants, capitale verte européenne en 2013, a pour objectif final de relier l’ensemble de ses espaces verts et ses coulées vertes afin de permettre à la biodiversité urbaine de s’épanouir, pour le plus grand bien-être de ses habitants.

Nantes Ecolobordeauxblog

Nantes, capitale verte de l’Europe en 2013

Mais c’est Angers qui remporte, comme déjà en 2014, la médaille d’or. Il faut dire que cette ville réussit à se placer trois fois dans les cinq podiums que compte ce classement : patrimoine vert accessible au public (4ème) investissement (2ème) et préservation de la biodiversité (1er). Ce qui lui assure la première place, même si elle ne se place ni dans le chapitre « promotion de ses parcs et jardins » ni dans les « techniques d’entretien ».

Et Bordeaux dans tout cela ?

Notre ville ne réussit à se hisser que sur un seul podium, celui de l’investissement, ce qui sous-entend le développement et l’amélioration de son patrimoine végétal.
Bonne nouvelle donc, même si cette cinquième place ne doit pas faire oublier le différentiel existant entre les villes. Si nous n’avons pas pu obtenir le détail du classement de notre ville, Nantes, avec un budget de près de 40 millions d’euros, surclasse tous ses concurrents, y compris Lyon, pourtant deuxième, avec 25 millions d’euros.

Dans les autres catégories, Bordeaux perd du terrain.
En 2008, avec le regretté Agenda 21 de la ville de Bordeaux, notre ville semblait à la pointe notamment en matière de gestion de ses espaces verts.
L’équipe municipale s’est peut être trop reposée sur ses lauriers… Comment expliquer autrement son absence sur les podiums ?
Malgré une communication bien rodée, il semble que Bordeaux, qui affichait une dynamique novatrice et écologique de ses espaces verts, soit aujourd’hui, dépassée même en ce domaine.

Pour le reste, la ville de pierre restera minérale.

Hormis la requalification des quais en espaces verts, on ne voit pas dans les projets de quartiers, éclore de nouveaux espaces verts dignes de ce nom. Seul le quartier Ginko a un jardin clairement identifié et des berges du lac plus ou moins aménagées. Mais rappelons que ces terrains étaient déjà à l’origine des zones vertes que l’aménageur Bouygues a simplement rasées pour y bâtir son écoquartier…

Pour les autres futurs quartiers de Bordeaux, le vert n’est pas vraiment au programme : pas de grand jardin sur Bastide Nieĺ (mais des « parcs 3D », micro-jardins conceptuels), la ferme urbaine Niel sera prochainement remplacée par des logements ou des parkings, rien sur les Bassins à flots hormis un simple aménagement paysager des promenades, pas de parc non plus sur St Jean- Belcier en dehors de l’aménagement de la voie rapide jusqu’au futur pont Jean Jacques Bosc.

IMG_2013

Bordeaux,  place des commandos de France

Notre ville manque donc toujours cruellement d’espaces verts et d’îlots de fraîcheur, ce qui deviendra de plus en plus problématique au vu du réchauffement climatique qui progresse crescendo.
A Bordeaux, promoteurs immobiliers et marchands de climatiseurs ont encore de beaux jours devant eux.

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