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~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

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Archives de Tag: îlots de chaleur

Place Gambetta: future zone à défendre?

02 vendredi Sep 2016

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, Place Gambetta, places minérales, Urbanisme

 Bordeaux- Place Gambetta vue de hautC’est à la fin du mois de septembre 2016 que l’on devrait connaître le projet final de réaménagement de la place Gambetta. 
Bordeaux Métropole et la ville de Bordeaux ont effectivement décidé son réaménagement pour un coût final de  plus de 7 millions d’euros.Il faut dire que cette place emblématique de Bordeaux ne fait plus vraiment envie.

Haut lieu de Bordeaux dans les années 80 avec la place de la Victoire, elle a peu à peu perdu de ses principaux attraits: les grandes enseignes ont fermé, Galeries lafayette puis Virgin, le bistrot Le Régent a été remplacé par une pizzeria,… et surtout les voitures et les bus ont peu à peu envahi l’espace urbain.

Si Bordeaux Métropole a bien tenté en 2015 de revoir les arrêts et les itinéraires des transports en commun, cela n’a pas permis de réduire plus que ça, l’impact de la circulation sur ce secteur. Le cours Clemenceau enregistrait encore le passage de plus de  19 000 véhicules par jour.

Aujourd’hui, un rapport de l’agence A’urba  préconise une meilleure mise en valeur du patrimoine historique et le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du centre historique de Bordeaux incite à faire ressortir le futur ravalement des façades de la place.

Il a donc été demandé aux paysagistes de réfléchir à l’intégration des arbres qui tendent à masquer la beauté des bâtiments. Le jardin doit donc être repensé, ce qui inquiète quelque peu les riverains qui se sont exprimés lors des réunions de concertation qui ont eu lieu en 2015 et 2016.

Car malgré ses défauts, la place Gambetta reste un rare îlot de fraîcheur de Bordeaux que les Bordelais affectionnent particulièrement quand le baromètre tutoie les 3o degrés.

Bordeaux - arbres- Place Gambetta

Malheureusement, compte tenu de ce projet de réaménagement,  les marronniers font déjà l’objet d’une étude phytosanitaire qui doit déterminer leur état de santé. D’après le site de la mairie, ils  seraient « malades » et leurs racines dégraderaient la chaussée… et un rapport sous entend déjà leur  remplacement. Seuls les deux magnolias centenaires et  l’ oranger des Osages ne seraient pas concernés.

On saura donc fin septembre, ce que prévoit les deux lauréats de l’aménagement de la place et quel  projet définitif sera retenu.

Car si le jardin central de la Place Gambetta n’est pas classé, il est heureusement doublement protégé: à la fois  par le règlement du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé et par le périmètre de vigilance patrimoniale de l’UNESCO.

Mais malgré toutes ces préconisations,  lorsque des projets de réaménagements sont réalisés, les arbres déjà en place  gênent souvent la vision des urbanistes.

De nombreuses places de Bordeaux ont ainsi été repensées, refaites, et les arbres… arrachés.  Les exemples ne manquent pas: place Stalingrad, place des Commandos de France, place du temps passé, … à chaque fois des arbres sont coupés pour être remplacés par de nouvelles essences.

Si l’ élément architectural est bien pris en compte par le cabinet d’urbaniste, l’élément végétal reste considéré comme purement décoratif et donc pouvant être changé au gré des tendances de l’époque et des modes. La raison phytosanitaire est souvent mise en avant  pour justifier  le remplacement des arbres par des essences plus résistantes aux champignons ou à la sécheresse.

Bordeaux -Place Gambetta 1950Bordeaux en 1950, on voit , ici,  très nettement les marronniers de la place Gambetta.

Oh! une place avec des arbres!

28 samedi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Place

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îlots de chaleur, bordeaux, plan climat, Urbanisme

 

IMG_2247

 

Sur la place rénovée du Colonel Raynal, devant la galerie des Beaux Arts, les arbres plantés cet automne  ne peuvent pas encore prouver toute leur utilité. Il faut dire que le samedi 21 mai 2016, le thermomètre affichait déjà 30° et les Bordelais commençaient à rechercher la fraîcheur dans une ville aux places  encore trop souvent minérales.

Pourtant la présence de nombreux frênes sur cette place annonce des  étés,  moins chauds pour les passants, qui pourront enfin profiter d’un peu d’ombre. Cette place devrait prendre rapidement  une allure de ville du sud avec ses bancs et un espace piéton qui a été enfin  rendu aux habitants. Il faut se rappeler que le lieu était, il y a quelques mois encore,  un immense parking où le passant  était proscrit.

place Voiture

En aménageant cette place, la métropole (ex-CUB,  Communauté urbaine de Bordeaux)  a réussi une  belle opération entre le cours d’Albret et la rue du Château d’Eau pour un coût de près de 1,5 M€. Avec ce parvis arboré et végétalisé, la ville libère ainsi de l’espace pour les piétons et permet de lutter contre les puits de chaleur urbains.

() lire aussi , sur le même sujet: https://ecolobordeauxblog.com/2015/09/02/sud-ouest-coup-de-show-cet-ete-sur-les-ilots-de-fraicheur/)

Dommage cependant que les aménageurs ne soient pas allés jusqu’au bout de l’exercice et aient laissé la place des commandos de France, vierge de toute plantation. A l’époque, le maire expliquait à son opposition municipale que c’est l’agglomération qui est responsable de l’aménagement de cette place;   tout en se gardant  de rappeler que la Métropole ne peut faire de travaux sans l’autorisation du maire de la commune concernée…

IMG_2024

Toujours est-il que l’on ne peut que  saluer cette réalisation, devant la Galerie des Beaux Arts, qui  certainement prendra, dans quelques  années, toute sa dimension. Avec aussi un espoir:  que cette place inaugure, une nouvelle vision d’un urbanisme sur Bordeaux, moins minéral et plus végétal.

 

Le stade Chaban est mort, vive le parc Lescure?

17 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, arbres, Biodiversité, Climat, démocratie participative, stade, Urbanisme

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agenda 21, îlots de chaleur, bordeaux, Démocratie participative, ecologie, places minérales, plan climat, quartier, Urbanisme

 

image lescure

Le stade Chaban , construit en 1936, était un stade vivant de centre ville, un stade de proximité qui animait la ville les soirs de match. En décidant de construire un nouveau stade à Bordeaux lac, la municipalité a remis en question le maintien de « Chaban » en l’état. En effet si le stade servira encore  aux rugbymans de  l’UBB, la plaine des sports et les abords de l’enceinte sportive sont directement  menacés par le projet municipal.

Actuellement, la plaine des sports accueille entre 500 et 1000 personnes par jour, répartis entre les 25 clubs sportifs et les scolaires. Ouverte à tous mais surveillée par un gardien, cette enceinte sert  à l’ensemble des riverains du quartier Saint-Augustin (Tauzin, le CHU, l’Université, les boulevards…) et aux licenciés des sections sportives..

Le projet retenu par la municipalité (Société ADIM, filiale de Vinci qui a construit le nouveau stade),  et  désigné par un jury parmi quatre autres propositions d’aménagement,  prévoit de réduire la jauge du stade de 34 000 à 25 000 places. Ces changements entrainent notamment la suppression de certains escaliers et gradins hauts.

lescuire

Le but, on l’aura compris est de laisser de la place à un programme immobilier qui prévoit plus de 300 logements (123 logements, 120 chambres en résidence étudiante et 100 chambres en résidence seniors), des bureaux dont un espace de réception, une galerie commerçante et enfin un parking souterrain de 400 places sous l’actuelle plaine des sports.

Si le discours autour de ce projet peut sembler plaisant avec notamment l’idée d’une continuité paysagère avec le parc de la Béchade qui permet de « végétaliser » ce site de 7 hectares, les premières images ne font franchement pas rêver…

parc lescure

Toujours très minéral, décidément une habitude à Bordeaux, le projet se veut ouvert sur les boulevards. Ce qui, du reste ne rassure pas forcément les opposants qui ne voient pas d’un très bon oeil cette ouverture des abords du site notamment pour des raisons de sécurité.

Une concertation qui vire au conflit

Si la municipalité affirme avoir ouvert l’avant-projet d’aménagement au débat public, il semble que les oppositions actuelles démontrent que la concertation n’a pas vraiment n’a été à la hauteur… Pourtant trois réunions de concertation ont bien eu lieu dès l’automne 2013, à la suite desquelles des objectifs communs et partagés ont été mis sur le papier afin de donner un cadre à ce projet.

La ville a ensuite lancé un appel à projets en juillet 2014 sur cette base. Sur les quatre opérateurs qui ont été retenus, il semble que le vainqueur ADIM, Ferret- Vinci, n’ait pas rendu tout à fait  la copie attendu par les riverains. Nous sommes donc très loin du projet « partagé au bénéfice du quartier, de la ville et de la Métropole« … Il faut dire que les riverains se sont retrouvés devant le fait accompli et n’ont pas pu s’exprimer  en amont sur les différents projets proposés par les cabinets d’architectes. Et le collectif de riverains qui s’est constitué parle déjà de recours auprès du tribunal administratif. Comme « co-construction réussie », il y a mieux.

Un réflexe « nimby » (pas dans mon jardin) des riverains? 

C’est tout au moins l’argument municipal avancé pour dénoncer cette levée de boucliers. « Egoïstes soucieux de leur tranquilité », « vision passéiste », la municipalité a-t-elle raison de critiquer ainsi ses détracteurs?

Au-delà de l’aspect architectural du stade, voué à évoluer ou pas, selon les positions des  opposants ou de la mairie, le projet actuel pose aussi quelques questions.

La plaine des sports se voient profondément bouleversée. C’est ainsi que pas mal des équipements proposés pour remplacer l’actuelle plaine des sports, de règlementaires passent à une utilisation plus grand public. La piste d’athlétisme règlementaire est ainsi réduite et donc inutilisable pour des compétitions sportives, les terrains de tennis ne sont plus clos par des grillages, la piste de 110 m disparaît, etc… C’est toute une pratique sportive qui est modifiée au profit d’un usage plus ludique. Les temps changent argueront certains mais on peut s’interroger sur la place des équipements sportifs sur une ville qui se veut ville centre d’une grande métropole. Les aménagements actuels comme les citystades ou la plaine des sports de St Michel, remportent un franc succès auprès du public mais ne font forcément pas le bonheur des clubs sportifs et de leurs licenciés. Bordeaux ville sportive?

Alors que l’agglomération Bordelaise est déjà largement fournie en surfaces commerçantes,  ce nouveau projet dans ce quartier ne va pas dans le sens d’une modération de l’offre. Les 6500m² de commerces, dont 4 200 m² de commerces au virage nord avec  des lieux de restauration, un marché couvert et  2 300 m² de boutiques en rez-de-chaussée autour  du virage sud interrogent sur la volonté politique de réguler l’offre commerciale.

plan

La végétalisation de la plaine mériterait aussi un projet plus « vert ». Si la mairie met en avant ce point comme un élément structurant pour notre ville, ce qui est juste et nécessaire dans une ville très minérale;  les quelques photos de l’avant projet déçoivent. Et mettre en parallèle ce futur parc avec le jardin public ou d’autres espaces verts est quelque peu prétentieux, surtout quand on voit les photos de l’avant projet où les espaces restent très imperméabilisés. Les plantations des arbres semblent aussi parcellaires  et encore trop décoratives. Pas certain que tout ceci devienne un îlot de fraîcheur, lutte contre le réchauffement de la ville et permette a ses habitants de se mettre à l’ombre lorsque le mercure avoisine les 30 degrés …

arbres

Pour finir, pour ces premières remarques sur ce projet qui peut encore évoluer, selon les dires de l’équipe municipale, on aurait aimé avoir également un engagement plut fort en matière de constructions. Si les normes environnementales seront règlementairement respectées, le projet n’affiche pas plus que cela une volonté d’excellence écologique.

 

 

 

Promenons-nous dans les rues…

09 vendredi Oct 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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îlots de chaleur, bordeaux, places minérales, quartier, Urbanisme

arbre

Un nouveau centre commercial, un de plus, vient donc d’ouvrir dans le centre ville.
La « promenade Ste Catherine », est construit en lieu et place de l’îlot Cheverus, là où se situait, il y a encore quelques années, l’ancien siège du journal Sud Ouest.

Si l’on peut s’étonner du nombre conséquent de m2 de surfaces commerciales ouvertes sur une agglomération, qui en compte déjà beaucoup ; la conception même de ce lieu interroge.

Construit sur le principe des « shopping centers » très en vogue sur le continent Américain, ce centre commercial à ciel ouvert, s’il n’est pas nouveau en France (La défense, Parly II,…) constitue une première sur Bordeaux.
Ce nouvel espace de vente, sera donc fermé la nuit et surveillé par des caméras ou des agences privées de sécurité pour assurer la tranquillité des commerces et des 94 « heureux » propriétaires et locataires des appartements du site.

Cet ensemble immobilier privé conséquent restructuré par un groupe d’investisseurs et de promoteurs, ne peut pas être considéré comme un début de privatisation du domaine public.
Même si l’on peut noter que l’impasse Ste Catherine qui donne directement sur le site, disparaît du domaine public en étant fermée le soir par des grilles.
Il est vrai que cette impasse était, à l’époque, souvent sombre, sale et bien peu engageante…

promen (1)

Pourtant ces rues et places privées ouvertes au public sont, tout de même, une vraie « révolution » dans nos villes!
Elles représentent surtout pour certains, l’idéal « sécuritaire » rêvé en permettant d’évacuer les problématiques de délinquance et de sécurité liées à la ville tout en assurant « tranquillité » à de très rares habitants.

L’autre point qui interpelle est la conception encore une fois très minéralisée du site,
malgré une présentation très engageante que l’on peut lire sur le site de la ville de Bordeaux :
« La promenade du visiteur est embellie par des arbres, des arbustes, une végétation savamment constituée, un bassin d’eau, environnés de terrasses et de mobilier naturel. »

promen (2)

Un rapide tour sur le lieu ou quelques vues sur les photos qui circulent sur le net permettent de se faire rapidement une opinion sur la végétalisation proposée.
Quatre arbres de moins dix ans au centre de la place et du lierre en plastique pour recouvrir les balcons des terrasses du premier étage, voilà, après le discours , la réalité.
A l’heure où la mairie affirme s’engager contre les îlots de chaleur en ville, on peut s’interroger sur ce centre commercial à ciel ouvert et la conception très minérale de ce site.

Mais comme l’heure est à l’écologie… on nous précise surtout que  » Les exigences environnementales ont une place importante dans le projet : nature des matériaux utilisés (pierre, bois, moellon…), toitures végétalisées, récupération des eaux de pluie… »
Ouf on est soulagé!

Sud ouest: coup de show, cet été, sur les îlots de fraîcheur.

02 mercredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Urbanisme

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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, plan climat

L’été 2015 a été particulièrement chaud dans le sud ouest et notamment sur Bordeaux.
Mais ce phénomène se répétant d’année en année, les politiques publiques d’aménagement ont-elles pris, ces dernières années, la mesure du problème?

IMG_2035 Place Gambetta

Le 25 juillet 2015, dans un article du journal Sud ouest, l’adjointe au maire de Bordeaux et vice présidente de la métropole en charge du développement durable, Anne Walrick, répond que la ville de Bordeaux et la Métropole n’ont pas attendu pour réagir.

Elle déclare notamment que la ville a ainsi lancé une étude afin de cartographier les îlots de fraîcheur.  » Ces études ont permis de constater qu’à proximité d’un parc ou d’un jardin vous pouvez avoir une différence de température très importante parfois de 4 à 5 degrés. »
Ce qui paraissait de l’ordre du bon sens a donc nécessité deux études. ( une pour la ville de Bordeaux, l’autre pour la métropole…)
(voir à ce propos:
https://ecolobordeauxblog.com/2015/06/04/ilots-de-chaleur-letude-qui-nous-chauffe/ )

place-fernand-lafargue_414518 Place Fernand Laffargue.

Mais le plus étonnant est la réponse de l’adjointe au maire qui, à la remarque du journaliste qui s’étonne que la ville de Bordeaux réalise tout de même des aménagements très minéralisés , déclare:
« Je ne suis pas d’accord. En l’espace de dix ans, on a produit 56 hectares d’espaces verts supplémentaires. On plante 1000 arbres par an. »

IMG_2013 Place des commandos de France

Il est vrai que la ville a entrepris un gros travail d’aménagement et de plantations d’arbres notamment sur les bords de Garonne, rive droite et rive gauche. La prochaine ouverture du parc aux Angéliques, du reste le prouve mais la question de l’aménagement des places dans le centre ville reste ouverte.

place du palais Place du Palais
Et ce débat n’est pas nouveau.
Déjà, il y a quelques années, avec le projet Corajoud, la problématique de l’arbre en ville avait fait polémique. Fallait-il planter des arbres sur les quais? L’urbaniste avait tranché en privilégiant la façade des quais qui se devait de ne pas être occultée par des arbres trop grands.
Toujours est-il que, s’il est donc vrai, que de nombreux arbres sont plantés en ville, ces plantations ne ciblent pas forcément les îlots de chaleur.
Parc des berges, parc Queyries, parc aux angéliques ne sont pas les endroits les plus étouffants de Bordeaux. Les études ou …le bon sens de tout un chacun permettent de constater que sur les bords de la Garonne, du fait de la proximité du fleuve, il y fait déjà naturellement moins chaud que dans la ville de pierre.

place peyberland

Un rapide tour en ville permet aussi de constater que ces dernières années, les aménagements des places de Bordeaux n’ont absolument pas tenu compte de la problématique du changement climatique et de l’accroissement des températures en ville.

victoire Place de la Victoire

Ces places, toutes très minéralisées et peu arborées sont ainsi désertées par les Bordelais ou les touristes quand le thermomètre monte.
La réponse de l’adjointe au maire peut donc étonner compte tenu des photos ci-dessus de ces places.(Hormis les arbres de la place Gambetta que, du reste, l’ancien maire Jacques Chaban Delmas voulait couper pour faire passer le métro…)

Même l’aménagement de la place Raynal devant la galerie des Beaux Arts prouve que la mairie n’a pas encore pris la mesure des enjeux climatiques et des moyens pour faire baisser la chaleur en centre ville.

On attend impatiemment l’ouverture en octobre 2015 du passage Ste Catherine…

Ilôts de chaleur : l’étude qui nous chauffe…

04 jeudi Juin 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Ilots de fraicheur

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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, Place, places minérales, plan climat

IMG_2035

La chaleur revient en ville.

A l’ombre de leurs parasols, les cafés font le plein. Les arbres des places de Bordeaux voient se regrouper autour d’eux les badauds qui quittent les bancs exposés au soleil pour rechercher l’ombre. C’est que, quand le mercure du thermomètre avoisine les 35 degrés, il est nécessaire de se mettre à l’abri et de rechercher la fraîcheur que peuvent procurer les végétaux et les fontaines. La température en ville, en effet, est généralement plus fraîche près des grands végétaux, des fontaines, du fleuve. Il est certainement plus doux de faire la sieste au jardin public que sur les bancs de la place Pey Berland.

Ces lieux communs vous paraissent évidents? Pourtant, le 27 mai 2013, le conseil municipal a tout de même voté un partenariat entre la ville et l’association climatologique de moyenne Garonne (ACMG) pour une étude sur les îlots de chaleur urbains. Cette étude achevée en décembre 2014 avait pour objectif d’aider la ville à mettre en place des actions concrètes de lutte et d’adaptation au changement climatique. Les grands moyens ont donc été lancés via une télédétection thermique et diagnostic pendant les périodes estivales afin d’établir une carte de la ville des îlots de fraîcheur et de chaleur. L’objectif de ce partenariat semble d’une évidence de simple bon sens: « A partir de l’ensemble de ces mesures, connaissances, échanges et expertises accumulées, nous espérons être en mesure de prouver l’intérêt de la végétation et de l’eau pour le rafraîchissement passif et durable des espaces publics dans le but d’atténuer l’effet des températures élevées et d’améliorer les conditions de vie des citoyens »

IMG_2024

A Bordeaux, vingt ans d’aménagement de places toutes aussi minérales les unes que les autres, pour en arriver à la nécessité de cette étude sur les îlots de chaleur: place Saint Projet, place Pey Berland, place des commandos de France(entre Gambetta et Mériadeck), place du Palais, place Fernand Lafargue, place de la victoire… autant d’aménagements qui n’ont absolument pas tenu compte d’une logique climatique mais d’une vision purement esthétisante, architecturale.

Le résultat aujourd’hui est que les Bordelais prennent le frais à l’ombre des arbres de la place Gambetta (dont l’existence pourrait être remise en cause dans le cadre du réaménagement en cours), sous les platanes, près de la fontaine de la place Saint Christoly, dans les parcs et les jardins de la ville ou encore s’arrosent allègrement au miroir d’eau.

La logique des villes du sud (Aix, Toulouse, Béziers, Narbonne,…) n’a pas été respectée. Ces cités offrent à leurs habitants des places où l’ombre à toute sa nécessité et permet une convivialité forcément plus forte que certaines de nos places désertées, pour cause de trop grande chaleur.

D’autres villes, comme Montréal, mènent des politiques de lutte contre les îlots de chaleur depuis fort longtemps. Dès 2005, la capitale Québécoise  a mis en place une politique forte de l’arbre, l’arbre étant en effet un moyen de lutte très important contre les îlots de chaleur. Car on le sait depuis fort longtemps, les zones urbaines boisées sont de 2 à 8 °plus fraîches que le reste de la ville, comme le confirme une étude de la communauté urbaine de Lyon.

Ainsi, les solutions techniques existent. Et ce n’est pas une énième étude dont nous avons besoin à Bordeaux, mais d’actes politiques forts sur ces questions. Pour finir, notez que ce partenariat sur les îlots de chaleur a tout de même coûté à la ville de Bordeaux la modique somme de… 20 000 euros.

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