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Bordeaux: Jardins à venir ou avenir sans jardins ?

24 mardi Avr 2018

Posted by Patrick PAPADATO in jardin

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Bassins à flots, Bastide Niel, bordeaux, Brazza, ecologie, espaces verts, Euratlantique, Ginko, jardin, jardins, m2 par habitant, Palmarès villes vertes, Urbanisme, Villes vertes

Ce n’est pas nouveau: Bordeaux, réputée ville de pierre, manque d’espaces verts. 

Cependant avec la création de nouveaux quartiers sur d’anciennes friches urbaines (Bastide Niel, Bassins à flots, Ginko, Euratlantique, Brazza) , une occasion unique s’offre à la mairie d’augmenter le nombre de parcs et de jardins.

Quels sont donc les espaces verts publics prévus dans ces nouveaux programmes d’aménagement urbains?

Parc Bordelais

A Bordeaux, quand on invite un proche à découvrir un jardin, le plus souvent, on lui propose le jardin public (10,8 ha, créé en 1746) ou le Parc Bordelais (28 ha, inauguration en 1888). Ce sont, en effet, les deux parcs les plus emblématiques et surtout les deux plus grands du centre ville . Pour trouver plus imposant en terme de superficie, il faut sortir de l’hyper centre et se diriger vers Bordeaux Lac pour trouver le parc Floral (33 ha, créé en 1998) et le bois de Bordeaux (87 ha + 50 ha de prairies et d’étangs) qui sont, en définitive, assez peu utilisés par les Bordelais ou les touristes du fait  de leur éloignement..

Les autres jardins de Bordeaux sont  nettement plus petits: Jardin de la Mairie (1 ha créé au XIXe), parc rivière (4 ha, ouvert en 1982), Botanique (4 ha ouvert en 2001), Esplanade Mériadeck (années 70), Parc de la Béchade (1,1ha en 2001), des dames de la foi (0,8 ha ouvert en 2002), etc…

Du coup, la municipalité qui raffole des classements ne brille pas  dans cette catégorie…

Jardin des quais

Car ces dernières années, malgré l’aménagement des quais (Promenade Corajoud, Berges de Garonne, Parc des sports de Saint Michel, Parc aux Angéliques), Bordeaux n’a toujours pas comblé son retard sur des villes comme Angers ou Nantes qui proposent respectivement 51m2 et 34 m2 d’espaces verts par habitant.

Même si le site de la  mairie aime à rappeler qu’avec 20 m2 par habitant, la capitale girondine  dépasse « les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixées à 12 m2″… dans le classement des villes les plus vertes, Bordeaux ne rentre même pas dans le top 10.

Avec une moyenne pour les cinquante plus grandes villes françaises de 48 m2 d’espaces verts par habitant, son retard est important.

Pourtant grâce à la présence sur son territoire de nombreuses friches urbaines, Bordeaux a les moyens de combler son retard en espaces verts pour contenter une population toujours plus nombreuse.

L’espoir de plus de verdure viendra-t-il donc de ces nouveaux quartiers ?

Petite revue de détails de ces grands projets urbains.

Ginko

Premier quartier aménagé, le quartier du Ginko (32,6 ha) a largement rempli cette mission. Ce secteur d’habitation  (près de 6 000 habitants attendus) et de commerces bénéficie du petit jardin du clown chocolat (0,1 ha), du parc Denis et Eugène Bühler  (4,5 ha, livré en 2013) sensé relier le quartier Ginko au quartier des Aubiers et profite surtout de la proximité des berges du lac (46 ha).

Brazza

Sur Bastide Niel (35  hectares), s’il est prévu de planter d’ici 2030, 1 500 arbres sur les 13 hectares d’espaces publics envisagés, ici non plus pas de jardin de prévu mais des micro parcs à thèmes qui seront proposés aux  futurs 10 000 habitants attendus. Ces « 24 parcs 3D répartis sur la totalité du territoire de la ZAC » tenteront de tisser un « réseau de respiration » mais ressembleront plus à des espaces multifonctions qu’à des jardins à part entière. (place du marché, jardin en pots, piscine végétale, jardin tropical, platanes à pétanque, etc…)      Car en définitive,  ces parcs ne représenteront que… 0,8 hectare,  soit 0,8 m2 par nouvel habitant…

lucien-faure

Le quartier des Bassins à flots (160 ha) est un quartier qui ne propose aucune création majeure de jardin sur son site. Seuls des espaces de promenades autour des bassins et des « sentes » arborées sont installées mais pas de réalisation notable de jardins sur ce secteur qui accueillera pourtant à terme plus de 12 000 habitants. Le jardin des Ecluses (0,3 ha) inauguré récemment apparaît du reste bien minéral et ressemble plus à une esplanade engazonnée qu’à un jardin. Heureusement, les habitants de certaines résidences privées bénéficieront de jardins « suspendus », visibles de la rue mais inaccessibles aux passants. Dommage pour ce quartier quartier déjà en mal d’espaces verts qui a du laisser une grande partie du « jardin de ta soeur » (0,7 ha, ouvert en 2008) pour accueillir dans l’urgence une école, en préfabriqué, l’école Sempé …

jardin de l'ars

Sur Euratlantique, ( 386 hectares sur Bordeaux) un espace vert de  11 hectares est bien programmé, comprenant le jardin de l’Ars (6 ha à créer) et le  bois de Gattebourse. Mais si on applique une simple règle mathématique, les 50 000 futurs Bordelais de ce quartier bénéficieront avec ce jardin de … 2,2 m2 d’espaces verts par habitant, pas la meilleure manière de rehausser la moyenne générale.

brazzaligne

Dernier espoir, pour la ville de Bordeaux de remonter dans le classement des espaces verts, les 53 hectares du secteur de Brazza. Malheureusement, là non plus, pas vraiment de jardin en tant que tel mais un  projet de « Brazzaligne », où pourrait passer le tramway,  grand espace vert linéaire de trois kilomètres reliant les coteaux à la caserne Niel et trois lanières vertes qui relieront le parc aux Angéliques de manière perpendiculaire. Le projet annonce :  « De vastes pelouses naturelles bordent les cheminements et accueillent les usages les plus divers. Des bancs incitent le promeneur à s’installer au cœur de ces lanières à forte composante végétale. » Les concepteurs n’hésitent pas à parler d’une coulée verte et de 40 % d’espaces verts (soit plus de 21 ha) sur ce secteur en devenir…

Un espoir donc en attendant la réalisation finale, qui permettra peut être de faire remonter Bordeaux dans le classement des villes vertes mais certainement pas de rentrer dans le top 10 compte-tenu de la forte poussée démographique que ces projets engendrent et surtout du peu de surfaces d’espaces verts proposés par la majorité de ces nouveaux quartiers.

Palmarès des villes vertes 2017.:

http://www.lesentreprisesdupaysage.fr/tout-savoir/etudes-chiffres-clés/le-palmarès

Chaud, le projet de la place Gambetta.

28 dimanche Jan 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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aménagement place Gambetta, bordeaux, ecologie, Enquête publique, jardin, Marronniers, pétitions, Place Gambetta, Puits de chaleur, Puits de fraîcheur, SOS Gambetta

Marronniers

(Argumentaire contre l’abattage des marronniers et pour le maintien d’un îlot de fraîcheur)

Dans le cadre du Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux Métropole, un dossier concernant la place Gambetta à Bordeaux est soumis à enquête publique depuis le 15 janvier et ce jusqu’au 15 février 2018.

L’objet de cette enquête est notamment de modifier une partie des alignements d’arbres situés en pourtour du jardin de la place et d’inscrire un nouveau périmètre sur le plan.

A l’issue de cette procédure, un arrêté préfectoral approuvera ou pas la modification du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de Bordeaux.

Les bordelais sont appelés à donner leur avis sur la modification du périmètre du jardin actuel de la place Gambetta.

Voici quelques éléments relevés dans le dossier qui interrogent:

Dans le Chapitre 1.2 Réaménagement de la place Gambetta on peut lire:

  • « Le périmètre du jardin est légèrement inférieur à l’existant »... Pourtant on passe d’un périmètre de 5910 m2 à 4900 m2.  Soit 1000m2 de moins! : « légèrement inférieur »?
  • « la superficie des espaces en pleine terre (surfaces enherbées et plantées) est augmentée d’environ 40% » C’est un calcul volontairement manipulateur. Dans le jardin actuel, on nous dit que les surfaces d’espaces verts déduites des surfaces en eau représentent 2371m2, c’est à dire sans la rivière anglaise actuelle qui représente pas mal de mètres carrés. Dans le futur projet, on passerait ainsi à 3437 m2. Un calcul en quelque sorte qui permet de valoriser le futur projet. Mais un jardin se calcule-t-il uniquement en surface engazonnée? Combien de m2 ferait le jardin public ou le parc bordelais sans leurs plans d’eaux, leurs chemins goudronnés, leurs square,… Drôle de manière de calculer la surface d’un jardin.
  • « Le concept de la place jardin est respecté dans l’esprit » Quand on voit le futur projet, le jardin est complètement déstructuré: alignements des arbres supprimés, rivière anglaise comblée, etc.  Du reste, à la deuxième ligne, le dossier annonce que le projet n’est plus prévu comme un jardin mais comme un square…
  • « La plupart des arbres supprimés sont en fin de de cycle de vie ou bien abimés » déclaration étonnante quand on lit dans le bilan de la concertation (Bordeaux Métropole / Séance du 25 septembre 2015 -N 2015/0569) :  » l’expertise phytosanitaire fait état de la bonne santé des marronniers »
  • « L’objectif final est de gagner environ 25% d’arbres ». Sachant qu’on enlève 18 marronniers du jardin, reste donc à calculer combien d’arbres seront plantés? Hélas, le résultat de ce problème mathématique n’est pas donné dans le dossier, tout comme la nature des espèces plantées.
  • « Les qualités d’îlot de fraîcheur du jardin sont renforcées, principalement par la plantation d’arbres et l’augmentation sensible des surfaces végétales et poreuses. » Comment peut-on exprimer cela quand le projet prevoit d’éliminer les grands arbres placés à l’ouest et au nord, qui apportent actuellement de l’ombre au côté nord de la place et au jardin? (c’est du reste mentionné dans le rapport de Bordeaux    Métropole / Séance du 25 septembre 2015 -N 2015/0569:  » Concernant les marronniers qui sont perçus (…) comme un élément apportant de l’ombrage « )  Avec des petits arbres, voulus moins hauts pour ne pas masquer les façades et plus près du nouveau jardin, comment peut-on nous expliquer que la place sera plus fraîche? Et bien sûr toujours pas de précisions sur  les espèces éventuellement plantées… Ce qui est sûr c’est que le trottoir nord qui sera élargi verra son ombrage actuel supprimé car aucun remplacement d’arbres n’est prévu. Coup de chaleur assuré pour ce qui y attendront leur bus!

    Plan ancien et futur

    Plan actuel et futur

  • « La rivière anglaise est remplacée par une fontaine.(…) Le rafraîchissement du lieu sera ainsi amélioré. » C’est une pure affirmation étayée sans aucune valeur scientifique, ni preuve, surtout quand on voit sur le plan la taille de la future fontaine… D’autre part l’étendue d’eau actuelle ne garantit-elle pas déjà  le rafraîchissement de cette place? Il aurait été intéressant d’avoir dans le dossier le m2 actuel et le métrage de la fontaine ou du mini miroir d’eau prévu. Sur ce point même le commissaire enquêteur est pour l’instant bien incapable de répondre à cette question.

On voit ainsi que ce dossier soumis à enquête publique est très orienté, pas vraiment objectif sur le résultat final qui loin de lutter contre les puits de chaleur ne fera que renforcer la minéralisation de cette place.

C’était pourtant en partie l’objet de cette enquête publique: Chapitre 1.1,  dans le cadre de la mise en oeuvre des nouvelles politiques publiques nationales en matière de développement durable et d’écologie urbaine: la canicule et les îlots de chaleur et chapitre 1.4: la lutte contre les îlots de chaleur…

Voir l’enquête publique :

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public-de-l-annee-2018/Modification-du-Plan-de-Sauvegarde-et-de-Mise-en-Valeur-de-Bordeaux

Marronniers de la place Gambetta: le faux du vrai.

14 samedi Oct 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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aménagement place Gambetta, îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, jardin, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

La pétition, réclamant au maire de Bordeaux, l’arrêt du projet de suppression des 17 marronniers de cette place remporte un vif succès.

https://www.change.org/p/fdd-ne-laissez-pas-couper-les-marronniers-de-la-place-gambetta

Reste encore à convaincre les quelques sceptiques. Petite revue de choses lues et entendues sur ce dossier et le décryptage à y apporter.

ombre sur jardin Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre sur le jardin actuel, ces arbres seront supprimés et remplacés par des arbres bien moins hauts qui produiront beaucoup moins d’ombre.

1/  « Plus d’arbres seront plantés pour les remplacer ».  Vrai .  Mais nous ne connaissons pas encore les essences et compte tenu de ce qui a été écrit, ces arbres seront moins hauts afin de ne pas cacher les façades de la place. D’autre part, ces arbres seront bien entendu plus jeunes et mettront donc quelques années avant de d’acquérir leur pleine maturité.

2/ « Un jardin sera aménagé avec plus de m2 »  Vrai . Mais en étudiant le plan (voir ci-dessous) on s’aperçoit que c’est surtout la zone piétonne qui s’étend à gauche comme à droite. Le jardin ne gagne pas sur la place et perd surtout deux rangs (nord et ouest) de marronniers…

vue du projet

Vue du projet

3/ « Les arbres sont malades ». Vrai. Malades peut être,  mais l’étude phytosanitaire réalisée a établi qu’ils étaient sains. Les conditions dans lesquels ils poussent ne favorisent certainement pas un développement harmonieux de ces arbres ni … des prochains. Restent qu’ils ont supporté pendant plus de soixante dix ans une circulation automobile intense sur cette place. Le nouveau plan de circulation et un aménagement du jardin hors bitume devrait permettre une amélioration de ces arbres s’ils sont préservés.

4/  » Une concertation a eu lieu qui approuve le projet ». Vrai mais sur le bilan de la concertation (42 observations inscrites) , le sujet des marronniers a divisé. En 2015, les contributeurs étaient déjà  très partagés sur le maintien ou non des marronniers. Il est ainsi noté:  « Si le maintien des marronniers fait débat, la conservation des arbres les plus nobles fait l’unanimité. »

5/ « La place restera végétale » . Vrai. Le jardin central sera effectivement  préservé mais  ne semble pas sur le papier plus grand que l’existant. D’autre part, au nord et à l’ouest, les grands marronniers seront supprimés  ce qui augmentera la minéralisation de la place et diminuera d’autant l’ombre pour les promeneurs.

6/ « Les arbres les plus nobles seront donc conservés ». Vrai mais seulement en partie. Les marronniers au nord et à l’ouest de la place seront enlevés, qu’ils soient « nobles » ou pas.

7/  » Le but est de dégager la vue sur la patrimoine architectural de la place ». Vrai, le choix a donc été de mettre en avant les façades au détriment des arbres anciens qui seront coupés. On a clairement privilégié le patrimoine architectural au détriment du patrimoine végétal.

8/ « Cette concertation a été un modèle en matière de démocratie participative ». Vrai si on considère que discuter avec les seuls commerçants de cette place et l’association SOS Place Gambetta (principalement des riverains directs) est un exemple de « co-construction ».

9/ « La place restera un puit de fraîcheur ». Vrai mais elle perdra un partie de son ombre ce qui diminuera d’autant la sensation de frais sur le jardin et autour de celui-ci.

Ombre sur rue Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre des grands arbres (prochainement supprimés) rue judaïque, qui atténue sensiblement la chaleur au sol.

10/ « Les nouvelles essences plantées compenseront la perte des marronniers ». Vrai mais bien moins que les arbres existants actuels. On le sait aujourd’hui plus un arbre est vieux plus il capte de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

Sans parler du bien être à prendre le frais au près d’un arbre ancien qui déploie largement ses branches au-dessus de nos têtes…

https://participation.bordeaux-metropole.fr/IMG/pdf/2015-0569-delibBILANPlaceGambettaConcertation.pdf

Pétition pour tenter de sauver les marronniers de la place Gambetta.

07 samedi Oct 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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Aménagement, aménagement place Gambetta, îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, jardin, Linky, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

Marronnier Gambetta ecolobordeauxblog

Ils avaient survécu dans les années 80 au projet de métro qui comptait bien leur faire un sort…  Mais les marronniers n’échapperont pas aux tronçonneuses du futur aménagement de la place Gambetta à moins qu’une mobilisation se fasse entendre .

Pour l’instant, le seul  à émettre un doute sur ce projet est … le maire de Bordeaux ; déclarant lors d’un conseil municipal qu’il faudrait lui démontrer la nécessité d’enlever ces marronniers. Terminant même son discours par un formidable :  » à Bordeaux, on n’aime pas couper les arbres!  » 

Pourtant lors du colloque inaugural de ce week end de l’arbre organisé à l’occasion du Congrès national de l’arbre, sa position semblait arrêtée en défendant le projet et renvoyant ses contradicteurs à une vision politicienne et refusant tout sectarisme sur ce sujet. Le sectarisme, c’est bien entendu toujours chez les autres…

Les arbres seront donc coupés, dans la quasi indifférence générale, malgré les beaux discours de ces deux jours où les arbres seront une nouvelle fois célébrés.

marronnier GambettaJPG

Le maire de Bordeaux en a même rajouté une couche en se remémorant, lorsqu’il était élu de Paris, les oppositions des Parisiens  qu’il avait pu rencontrer quand il fallait couper des arbres sur un quartier de la capitale. Concluant que les bordelais étaient moins opposés aux coupes d’arbres, certainement du fait qu’ils bénéficiaient de grandes forêts autour de Bordeaux.

L’avenir va-t-il lui donner raison? Les Bordelais sauront-ils se mobiliser sur ce sujet?

Un pétition est une première démarche pour sensibiliser la population et l’informer sur ce projet.  Signons et partageons.

https://www.change.org/p/12408634/preview

marronniers ecolobordeauxblogJPG

Sur le même sujet:   https://ecolobordeauxblog.com/2017/09/21/scions-scions-du-bois/

https://ecolobordeauxblog.com/2016/09/02/place-gambetta-future-zone-a-defendre/

Fragile agriculture urbaine.

06 jeudi Avr 2017

Posted by Patrick PAPADATO in agriculture urbaine, La Jallère, zones humides

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agenda 21, agriculture urbaine, bordeaux, Darwin, ecologie, jardin, La Jallère, quartier, Urbanisme, Zone Humide

jarbord11

Lors du conseil municipal de Bordeaux du 6 mars 2017, la majorité en place a présenté une communication en faveur de l’agriculture urbaine. Dix actions pour sensibiliser les Bordelais et développer des projets qui réorientent les pratiques  agricoles et les modes de production en ville afin de mieux  préserver la faune et le flore sur le territoire.

Une communication avec dix actions phares qui vont effectivement dans le bon sens :

1) Développer une activité agricole horticole et maraîchère sur une partie du centre de cultures horticoles du Haillan.

2) Augmenter les surfaces dédiées à une activité agricole d’élevage sur le nord du territoire bordelais

3) Etudier l’opportunité de développer l’agriculture urbaine sur le secteur de la Jallère.

4) Poursuivre le développement des jardins collectifs dans les quartiers.

5) Développer la permaculture et le recyclage des matières organiques sur la Ville.

6) Favoriser les productions collectives ou non partout en ville.

7) Initier un projet de partage intergénérationnel de jardins.


8) Poursuivre et développer la distribution de semences de variétés locales.

9) Renforcer la présence d’insectes pollinisateurs et auxiliaires sauvages.

10) Accompagner les changements de comportement.

Dix mesures qui ne seront positives que si un réel suivi , des bilans clairs et chiffrés sont réalisés annuellement. En effet, pour que ces préconisations prennent effets, il faut  que les résultats, bons ou mauvais,  soient clairement affichés.

Un malheureux précédent.

Car l’expérience de l’agenda 21, co-élaboré pendant de longs mois avec les Bordelais inquiète quelque peu. Pour ce grand projet environnemental,  l’ensemble des actions a finalement été enterré pour être remplacé par de nouvelles actions et de nouveaux indicateurs… bien moins contraignants pour la collectivité.

Concernant ce nouveau dossier, Magali Fronzes, adjointe au Maire de Bordeaux en charge de la nature en ville et des espaces verts s’est engagée à un suivi  et une communication annuelle en conseil municipal. Mais ce bilan ne sera efficace que  si des indicateurs de suivi cohérents et précis sont fournis par l’administration.

Adieu, ruches, poules, potirons!

ZAUE Niel

D’autant qu’une première inquiétude sur la réelle volonté de l’équipe en place est apparue avec l’avenir de DARWIN et  l’Eco-Système de la caserne Niel . Depuis quelques semaines, le terrain d’expérimentation écologique actuel de la ZAUE  ( zone d’agriculture urbaine expérimentale ) de la ferme Niel est clairement dans le collimateur de la société d’économie mixte BMA. (Bordeaux Métropole Aménagement).

Jardin potager en permaculture, rucher pédagogique, poulailler en ville
 et micro-potager urbain sont aujourd’hui menacés par le développement de la future ZAC Niel.

Aménagée sur des terrains en AOT (autorisations d’occupation temporaire),  cette agriculture urbaine expérimentale est sommé par BMA de rapidement laisser la place à de futurs logements et parking en silos.

Une communication en faveur de l’agriculture urbaine qui démarre donc par un bien mauvais signal.

Si tu ne va pas à la Jallère, la Jallère ira à toi!

La jallere

Le groupe écologiste (EELV) au conseil municipal avait conditionné son vote favorable à l’engagement de la municipalité de ne pas toucher aux  hectares en zones humides de la Jallère à Bordeaux lac, proches du Grand stade.

C’est ainsi qu’est apparu le point 3 dans cette communication municipale  qui fait mention d » une étude afin d’évaluer la possibilité de revaloriser et de préserver le domaine public métropolitain de la Jallère via l’agriculture urbaine« . Ayant obtenu gain de cause, les élus EELV ont ainsi pu voter en conseil municipal pour ces dix actions en faveur de l’agriculture urbaine.

Malheureusement ceux-ci ont certainement rapidement  déchanté en lisant quelques jours plus tard dans le journal gratuit Bordeaux 7, le titre: « Bientôt des maisons dans la prairie?« . Dans cet article, Nathalie Delattre, adjointe au maire en charge du quartier Bordeaux Maritime déclare : « (…) nous ne pouvons pas nous priver de logements sur ce vaste territoire« . On y apprend aussi que l’agence de Nicolas Michelin en charge de l’étude proposerait des logements et des bureaux sur pilotis sur ces hectares classés en zones humides…

Il semble donc que depuis le début sur ce dossier, deux logiques municipales s’affrontent; et rien n’est vraiment joué, compte tenu de ce projet immobilier programmé par les promoteurs entre 2025 et 2030.

D’ici là, l’étude censée évaluer « la possibilité de revaloriser et de préserver le domaine public métropolitain de la Jallère via l’agriculture urbaine » aura peut être été enterrée et le béton pourra reprendre ses droits…

 

Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus verte.

21 mardi Mar 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, jardin

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bordeaux, classement, ecologie, jardin, Observatoire des villes vertes, Sud Ouest, ville verte

Bordeaux ville verte

A Bordeaux, on aime les classements et on communique naturellement volontiers  quand un palmarès est favorable à la ville.

Dans un article du 18 mars 2017, le journal Sud Ouest ne déroge pas à la règle et va même plus loin en laissant entendre  que Bordeaux  « est plutôt bien classée » dans le palmarès de l’observatoire des villes vertes. http://direct4.sudouest.fr/2017/03/18/bordeaux-et-limoges-au-top-des-villes-les-plus-vertes-de-france-3282359-706.php

Tellement bien classée… que Bordeaux n’apparait même pas dans le top 10.

Le seul domaine dans lequel Bordeaux se positionne dans ce palmarès 2017 est le chapitre « investissement« .  La ville passe en ce qui concerne le développement et l’amélioration du patrimoine végétal de la 7e position (en 2014) à la 5e.  Bel effort mais encore insuffisant pour rattraper la ville de Nantes, championne de ce top 5 qui consacre 135 euros par an et par habitant quand Bordeaux n’en consacre que 49 .

Sur les « techniques d’entretien des espaces verts », domaine où les services municipaux de Bordeaux paraissaient plutôt  à la pointe de la gestion écologique, la ville est absente du podium. Il faut dire que la politique bordelaise du « zéro phyto » avec les techniques alternatives comme le désherbage manuel ou le paillage est déjà utilisée par plus de 50% des villes interrogées. Pour monter sur le podium, la ville de Bordeaux va devoir aller plus loin que ses concurrentes.IMG_2013

Sur le « patrimoine vert accessible au public »,  le Bordeaux minéral de ces dernières années n’aide certainement pour se placer en pôle position. Dans les cinquante plus grandes villes de France,  un habitant dispose en moyenne de 48m2 d’espace vert:  28 m2 seulement pour Bordeaux.  Et ce chiffre ne risque pas d’augmenter compte tenu de l’afflux de population sur notre ville et la réalisation de projets urbains peu enclins à laisser se développer les jardins.

Sur les thèmes de la »préservation de  la biodiversité » ou « promotion des parcs et jardins » une fois encore Bordeaux ne fait pas la course en tête, loin de là. C’est certainement la raison pour laquelle un plan d’actions de la ville de Bordeaux a été voté lors du conseil municipal de février 2017.

Alors titrer que pour la région Nouvelle Aquitaine, « Bordeaux et Limoges sont au top dix des villes les plus vertes de France« … c’est aller vite en besogne! Si cela est effectivement vrai pour Limoges qui se place brillamment à la 7e place; pour Bordeaux, il faudra une politique autrement plus volontariste et plus ambitieuse pour rentrer dans le top 10.

Le palmarès 2017 des villes les plus vertes de France :

Angers, Nantes, Strasbourg, Lyon, Caen, Rennes, Limoges, Nîmes, Reims et Amiens.

 

 

 

 

C’était un petit jardin…

11 jeudi Fév 2016

Posted by Patrick PAPADATO in école, Bassins à flots, démocratie participative, jardin, Urbanisme

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Bassins à flots, bordeaux, Démocratie participative, Ecoles, ecologie, jardin, quartier

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Le Jardin de ta soeur , c’est un jardin de 7 000m2  au coeur des Chartrons, dans le secteur  Dupaty, rue Chantecrit, qui a été gagné de haute lutte, en juillet 2003, par les habitants du quartier.

C’est en effet une dynamique citoyenne qui a été à la base de la création de ce jardin.     En réquisitionnant,  à l’époque cette  friche dans ce quartier, qui manquait cruellement d’espaces verts, cette initiative des habitants avait  permis de fédérer bon nombre d’acteurs associatifs autour de cette idée d’aménagement urbain.  Aidés par le Centre Social et Culturel Bordeaux-nord et l’association Bruit du Frigo,  les habitants  avaient alors créé  un jardin sur ce terrain que les promoteurs convoitaient.

C’est ainsi qu’en dix ans, avec  le soutien de la municipalité,  au départ pas forcément convaincue du bien fondé de la démarche,  les habitants ont su donner une vraie identité à ce jardin.

Car cet espace vert n’a jamais été vraiment comme les autres.  De par son histoire, un collectif gère ce jardin,  il est toujours resté atypique comparativement aux autres espaces verts de la ville.  Si on y trouve comme partout ailleurs:  espace aménagé, aire de jeux pour les enfants, potager, … il est surtout défini par ses créateurs comme  « un laboratoire de créations et d’expérimentations ». Régulièrement les riverains s’en servent pour les fêtes de quartier, pour installer  des créations éphémères (sculptures, cabanes, jeux…) et surtout pour partager des temps de  création artistique, d’animations, de  jardinage,  de bricolage, d’expression, bref du lien social.

Mais depuis quelques temps,  un projet  d’implantation d’une école temporaire pose la question de la survie de cette démarche collective.

Unknown

Depuis l’abandon du projet de construction d’une école, rue de la Faïencerie, du fait de la découverte d’une pollution radioactive dans le sol,  la mairie a du rechercher rapidement une solution de repli, dans ce quartier en plein boom immobilier.  Avec les nombreux  nouveaux logements des Bassins à flots, les familles qui s’installent doivent pouvoir scolariser leurs enfants au plus vite.

Car si la Ville a d’or et déjà trouvé un nouveau terrain, au niveau des rues Bourbon et Pagnol,  et  avancé la construction d’une deuxième école prévue rue Delbos, côté Bacalan, les rentrées scolaires à venir restent problématiques tant que ces  écoles ne sont pas construites.
C’est donc la décision d’une école provisoire avec des modules préfabriqués qui a été retenue.  Et c’est le  jardin de ta soeur qui accueillera,  normalement pendant au minimum trois ans,  cette école provisoire qui comprendra plusieurs classes, une cantine, une garderie et  un hall d’accueil.

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La démarche collective autour du jardin de ta soeur est donc remise en cause… sans discussion.

Une réunion publique, mise en place par la Mairie de Bordeaux, a bien eu lieu le 07 janvier 2016 pour présenter aux habitants du quartier ce projet d’implantation d’une école modulaire sur une partie de ce jardin. Mais sur le site  du jardin de ta soeur ( http://www.jardindetasoeur.org/ ) on peut y lire que  les associations déclarent  ne pas avoir été officiellement invitées. Une pétition est du reste lancée sur ce site : « Pour une solution durable au problème de sureffectif dans les écoles de Bordeaux maritime! » https://www.change.org/p/madame-cuny-madame-delattre-pour-une-solution-durable-au-probl%C3%A8me-de-sureffectif-dans-les-%C3%A9coles-de-bordeaux-maritime?recruiter=46539021&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive

Car les principaux utilisateurs de ce jardin (centre social et familial Bordeaux-Nord, le Quai aux Livres, le collectif Bordonor, les écoles Dupaty et  Joséphine, le collectif du jardin de ta sœur,…) regrettent surtout n’avoir pas  pu donner leur avis sur ce projet municipal. Ils s’étonnent d’autant que, depuis toutes ces années, ils ont travaillé  avec la mairie et les services techniques  à l’évolution de ce  jardin. Aujourd’hui mis devant le fait accompli, ils se sentent dépossédés et s’interrogent sur le devenir de leur démarche collective.

Ce qui pose  problème, ce n’est donc pas uniquement le sort réservé à ce jardin,  c’est surtout que la mairie semble avoir décidé, seule, sans avoir associé les différents intervenants  de cette dynamique collective  et  sans en avoir débattu avec les principaux intéressés.

Il semble donc que la démocratie participative n’ait pas suffisamment pris racine au  Jardin de ta soeur.

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