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Archives de Tag: panneaux solaires

Cité municipale, pas encore à énergie positive…

19 vendredi Jan 2018

Posted by Patrick PAPADATO in cité municipale, energie

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BEPOS, bordeaux, Bordeaux Metropole, cité municipale, ecologie, Géothermie, panneaux solaires, PPP, Urbanisme

 

cite-municipale

Le bilan énergétique de la cité municipale vient de tomber:  pas encore de bâtiment à énergie positive pour l’année 2016.

Ce résultat est quelque peu décevant car on attendait beaucoup du bilan énergétique de ce monstre administratif de huit étages en plein coeur du centre ville, d’une superficie de 21 500 m2, qui regroupe près de 840 agents municipaux et métropolitains.

Il faut dire que le contrat de partenariat (PPP) signé le 22 décembre 2011  entre la Ville de Bordeaux et la société Urbicité (Bouygues) avait tout plaire… ou presque.

En regroupant la plupart des services municipaux répartis jusqu’à présent sur une quinzaine de sites anciens, certains parfois même en location, la mairie a réalisé des économies et fait baisser ses dépenses de fonctionnement.

Et le transfert d’une partie du loyer à Bordeaux Métropole dans le cadre du regroupement des services prévus avec la métropolisation a en plus permis d’alléger la note initiale du PPP que la ville de Bordeaux avait signé à l’origine seule.

Reste qu’en ce qui concerne le bilan énergétique du bâtiment, il déçoit quelque peu, l’exemplarité n’étant pas encore atteinte cette année.

Pourtant l’objectif du contrat signé avec le gestionnaire est clair, il vise à obtenir un bilan énergétique positif. Cela sous entend que les consommations de la cité municipale doivent être inférieures à la production d’énergie produite, notamment grâce aux 1 500 m2 de panneaux solaires installés et la géothermie.

Mais le dernier rapport d’activités 2016 (voir sources) qui vient d’être communiqué montre un bilan BEPOS (Bâtiment à Energie Positive) ajusté avec « une sous couverture de 5,9 % », ce qui sous entend que le bâtiment consomme encore plus qu’il ne produit. (Sur la période analysée allant d’août 2016 à juillet 2017, les consommations ont donc dépassé de 5,9% la production d’énergie.)

C’est donc la deuxième année de pleine exécution du contrat que la cité municipale n’atteint pas ses objectifs d’exemplarité.

Mais le gestionnaire est soulagé car il ne sera pas pénalisé (d’un montant de 61 654 euros) car dans le contrat de partenariat public-privé de départ un « tunnel de tolérance de plus ou moins 10 % » avait été négocié.

Les deux parties ne perdent cependant pas espoir d’y arriver et « d’obtenir un bilan énergétique encore amélioré et donc supérieur à ce qui est contractuellement requis. »

Une pression supplémentaire sera donc certainement mise sur les agents qui travaillent dans ces locaux  afin qu’ils adoptent des comportements encore plus éco-responsables, gages de réussite pour atteindre les objectifs fixés de performance énergétique.

L’exploitant contrôlant la moindre augmentation de consommation électrique, cela promet une saine ambiance dans les bureaux de la cité municipale…

 

Sources:

http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/CM/12927/4/acteCM/70786/pieceJointeSpec/151036/file/acte_00048087_D.pdf

La cité du vin, à l’heure du réchauffement.

30 lundi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in energie, Urbanisme

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Bassins à flots, bordeaux, cité du vin, ecologie, Ecoquartier, panneaux solaires, quartier, Urbanisme

 

images

La Cité du Vin sera inaugurée le 31 mai 2016.
Implantée dans le futur quartier des Bassins à Flots, cet édifice s’inscrit comme le monument emblématique du renouveau de Bordeaux.

Ce musée à la gloire du vin de Bordeaux se veut aussi dans l’air du temps au niveau de sa conception. Présenté par ses architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières de l’agence XTU architects, comme respectueux de l’environnement,  ils le  décrivent comme un bâtiment bioclimatique. 

Mais  il existe encore très peu d’articles de presse ou de détails techniques sur ce point.

L’ensemble des coupures de presse vantent uniquement la qualité architecturale de l’édifice, sa couleur, sa rondeur, son originalité, sa beauté, … à croire qu’un bâtiment aujourd’hui  ne vaut encore que par son image… 

Dans le dossier presse, seuls quelques éléments sont mis en avant,  sans plus de détail …

Ce qui est certain, c’est que ce musée ne produira pas d’énergie et devrait consommer aux alentours de 50Kwh/an/m², soit 667 500 kwh/ an.

L’éclairage y est annoncé comme « naturel, ce qui semble étonnant compte tenu de l’enveloppe aluminium extérieure.

Le recours à la climatisation devrait être aussi limité  grâce à une aération naturelle selon ses concepteurs. Car la ventilation devrait être assurée par des entrées d’air qui devraient  évacuer la chaleur en générant un courant d’air  et ventiler ainsi le bâtiment.  La proximité de la Garonne devrait aussi  aider à rafraîchir les 13 350 m2 du musée répartis sur 10 niveaux culminant à 55 mètres.

Le musée sera surtout raccordé au réseau de chaleur des Bassins à flot qui alimentera en chauffage et eau chaude sanitaire une partie de Bacalan et des Chartrons. Ce réseau a été crée en juillet 2013, par trois acteurs (51 % pour Mixéner, 40 % pour EDF Optimal Solutions et 9 % pour Idex) qui  se sont associés pour créer Énergie des Bassins.

La cité du vin profitera donc, comme l’ensemble des logements du quartier,  de ce réseau de 1o km et sera ainsi alimenté  par 70 % d’énergies vertes et locales provenant de trois sources différentes : le bois énergie à 50%,  la récupération des calories des eaux traitées de la station Louis Fargue et la géothermie de surface.

 

cité

Mais rien ne garantit encore la qualité finale  énergétique de ce bâtiment.

Le dossier technique indique seulement que le matériau principal est le  bois avec une structure porteuse de 700 arcs en bois lamellé-collé,  recouverte par du  verre et de l’aluminium . Ses concepteurs indique juste que cette enveloppe devrait crée une « ombrière », une protection thermique efficace.

A suivre donc,  dès cet été, lorsque les premières grandes chaleurs se feront sentir.

 

 

 

Bastide Niel, entre espoir et craintes.

20 vendredi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, energie, Urbanisme

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Bassins à flots, Bastide Niel, bordeaux, Darwin, ecologie, Ecoquartier, Ginko, panneaux solaires, quartier, Urbanisme

Bastide niel 2Bastide Niel

L’actuelle réussite de Darwin sur la rive droite   saura-t-elle inspirer positivement l’aménagement des 35 hectares à venir entre le secteur Brazza et l’avenue Thiers?

C’est tout ce que l’on souhaite à l’architecte Winy Maas qui a la lourde tâche de coordonner l’aménagement des 140 ilots  sur lesquels travailleront  pas moins de  126 architectes…
Car si sur le papier le plan guide établi  par Winy Maas est séduisant,  avec par exemple une volonté nette de réduire le trafic automobile, de développer les déplacements piétonniers ou encore de permettre  une exposition solaire pour l’ensemble des logements: le résultat  sera-t-il à la hauteur de ses espérances?
L’expérience des bassins à flots ou encore du Ginko peut toutefois nous alerter.
A l’époque sur  les bassins à flots , c’est Nicolas Michelin, architecte-urbaniste reconnu par la profession , qui devait organiser et donner une cohérence aux différents  projets sur ce terrain de 150 hectares pour plus de 5600 logements.
Présenté à l’époque comme le futur « quartier zéro énergie»,  le maître d’oeuvre  a eu comme difficile tâche d’assurer une cohérence entre les différents îlots. Si la présentation initiale,  plutôt séduisante, montre par exemple entre les immeubles de nombreux passages piétons afin de desservir les bassins centraux de ce quartier; au fur et à mesure que les projets sortent de terre, le résultat s’éloigne  du discours initial: projet immobilier pouvant faire face à un projet voisin sans véritable  zones de respiration ou d’intimité, bâtiments en vis a vis se touchant presque,… Tout ceci  donne sur certains îlots un sentiment de « bétonnage » et d’étouffement, très loin de la « haute qualité d’usage » vendu au départ.
La nécessité de rentabiliser pour les opérateurs l’investissement de départ l’a peut être emporté sur le projet…un-detail-des-nouveaux-immeubles-d-habitation-du-nouveau_2552828_1200x800Bassins à flots, label BBF ( label Bordeaux bassins à Flot) :  haute qualité d’usage?
De plus,  le quartier des Bassins à Flots devait être un  quartier à 100% zéro énergie  grâce à la performance thermique des immeubles (RT 2012) et  à leurs toitures photovoltaïques. Il semble que Nicolas Michelin ait eu du mal à imposer ce choix énergétique à certains promoteurs et a du revoir à la baisse les ambitions en matière de développement durable.
On voit ici les limites du système d’urbanisme négocié qui ne peut imposer aux promoteurs la pose de capteurs photovoltaïques.   Dans ce PAE ( programme d’aménagement d’ensemble) seule, pour l’instant,  est assurée la plateforme biomasse et  la  récupération de la chaleur de la centrale d’épuration toute proche afin d’alimenter le réseau de chauffage du quartier.
photo 2Ginko
Déjà pour le quartier Ginko, (32 hectares pour près de 3000 logements) un seul opérateur privé (Bouygues immobilier) était aux manettes. Malgré cela,  la collection d’objets architecturaux, pas toujours à la hauteur des ambitions de départ, ni toujours très respectueux de l’intimité de ses habitants  n’a pu être évitée…(voir article sur ce sujet: https://ecolobordeauxblog.com/2016/04/29/ginko-quartier-durable/  )
Alors  Bastide -Niel ?
La ZAC de  Bastide Niel se veut écoquartier, à l’image du travail déjà réalisé par l’équipe de Darwin qui vient d’obtenir dernièrement  l’aménagement des magasins généraux sud. Sur ce secteur de Bordeaux,  c’est  la métropole qui pilotera la création de ce nouveau quartier qui devrait accueillir à terme près de 7000 personnes et  où on trouvera: auberge de jeunesse, écoles, hôtels, habitat participatif, commerces, bureaux et logements dont 35% de sociaux,…
Le futur quartier sera donc dense, à l’image du Ginko (35 hectares pour près de 3000 logements) avec en plus, 45 % de la surface totale réservés aux seuls espaces publics selon les voeux formulés par  Winy Maas.
Espérons donc que la réalisation finale ne décevra pas les attentes de tous ceux qui espèrent  enfin un vrai écoquartier digne de ce nom sur Bordeaux.

Pour l’euro, stades écolos mais pas trop.

10 mardi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in energie, stade

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agenda 21, bordeaux, ecologie, Nouveau stade, panneaux solaires, stade

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Les stades qui recevront les matchs de l’euro en 2016  ont tous affiché, tout au moins au départ, une ambition très développement durable.

Qu’en est-il à un mois de l’ouverture de cette compétition?

Dans les dossiers de presse, de ces stades flambants neufs, spécialement sortis de terre pour cette compétition de football, la tonalité de départ était clairement écolo.
C’est ainsi que tous annonçaient un nombre conséquent de panneaux solaires sur leur toit : 7000 m2 pour Marseille, de 24000 m2 pour Lyon, etc…

Aujourd’hui, à l’heure où ces stades sont terminés, après un rapide tour d’horizon des trop rares informations présentes sur le net, voyons qui est le grand gagnant, en matière d’écologie.

Le stade Vélodrome de Marseille avec 67 000 places est par ses dimensions le plus grand après le stade de France. Comme les autres villes, il annonce des « innovations sur le plan énergétique », un « système de récupération des eaux de pluie pour alimenter le réseau d’eau non potable (arrosage de la pelouse, sanitaires, nettoyage des espaces extérieurs) » et la récupération des calories produites par les eaux sortant de la station d’épuration voisine.
Mais toujours aucun chiffre pour renseigner ce dossier technique et les 7 000 m2 de panneaux photovoltaïques du projet sont semble-t-il passés à la trappe!
Regrettable quand on sait que pour éclairer la pelouse, un recours quotidien à la luminothérapie très énergivore est nécessaire pour remplacer le soleil qui ne pénètre pas certaines zones de ce stade…

Le Stade de Lyon, 59 000 places, affichait lui aussi, sur le papier, une ambition très écolo.
Entre 13 000 m² et 24000 m2 de panneaux solaires étaient prévus sur le toit du stade des lumières (sic)…
Finalement, c’est seulement 1000m2 qui seront installés sur les toits du … futur centre d’entraînement. Mais les responsables du stade des lumières  assurent que d’autres solutions énergétiques et écologiques seront prises en compte comme la géothermie, la récupération des eaux de pluie,… bien entendu sans avancer encore un quelconque chiffre.

Le stade de Lille Pierre Mauroy de 50 000 places annonce fièrement l’utilisation de panneaux solaires et de deux éoliennes pour fournir de l’énergie électrique. Malheureusement ici aussi toujours aucun chiffre précis ne circule pour étayer ces affirmations.

stade bordeaux

Le stade de Bordeaux avec ses 42 000 places aurait pu jouer dans la cour des grands stades écolos. Malheureusement la volonté de l’équipe municipale, à l’heure des choix budgétaires, n’a pas résisté aux économies qui se sont faites, au dernier moment, comme toujours, sur le poste développement durable. Si le maire se plaît à vanter son stade le moins cher de tous ceux construits à l’occasion de cette coupe d’Europe, il omet de signaler que la couverture solaire sur le toit se réduit à une peau de chagrin.  Les 533 m2 de panneaux solaires posés sur la toiture totale de 36 000 m2 ne pourront compenser le coût de l’éclairage du stade et de sa pelouse chauffée à 6°…

Il apparaît donc , à ce jour, que le Stade de Nice est le grand vainqueur de cette compétition des stades spécialement construits pour cette compétition de l’euro.

Certes plus modeste avec ses 35 000 places, il est cependant doté d’une vraie centrale photovoltaïque constituée de près de 7 000 m² de panneaux solaires intégrés à la membrane du toit qui couvrira trois fois les besoins générés par l’Allianz Riviera, soit 1500 MWh par an, la consommation annuelle de 600 foyers.

En ce qui concerne les autres stades, seulement rénovés  pour l’occasion, c’est le stade de St Etienne Geoffroy-Guichard, 42 000 places, qui apparait aussi comme le plus vertueux en la matière. Une surface de  2 600m2 panneaux solaires a été installée pour une puissance de 200.000 kWh d’électricité par an,
Et le projet ne s’arrête pas là, la métropole de Saint-Etienne a  lancé  un projet inédit : utiliser un biodiesel à base d’huile de friture pour éclairer le stade de foot. L’huile en question sera collectée dans la restauration rapide collective, les restaurants et  les particuliers.

Les autres stades qui recevront les matchs de l’Euro sont le Stade de France ( 80 000 places) , le  Parc des Princes  (45 000 places) le Stade  Bollaert-Delelis  ) à Lens   ( 35 000 places)  et le Stadium Municipal de Toulouse  ( 33 000 places) . Pour ces stades, ici encore très peu d’informations sur  la problématique environnementale…

Cité municipale: 2014, négative watt.

03 mardi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, cité municipale, energie, Urbanisme

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bordeaux, cité municipale, ecologie, panneaux solaires, Urbanisme

cité muLa cité municipale a été conçu comme un bâtiment à énergie positive (BEPOS), C’était tout au moins la volonté première de la Mairie de Bordeaux de faire en sorte que  ce bâtiment,  qui regroupe la plupart des services administratifs,  respecte les objectifs fixés par l’Agenda 21 de la Ville en matière d’énergie.

Il devait donc,  en théorie, produire plus d’énergie qu’il n’en consomme  grâce à ses 1 500 m² de panneaux photovoltaïques, son isolation et une géothermie chaude et froide. L’énergie frigorifique excédentaire devait même permettre de rafraîchir aussi le Musée des Beaux-Arts tout proche.

Il semble que pour l’année 2014, cela n’a pas été tout à fait  le cas…

Certes si le bâtiment a démarré ses activités seulement durant l’été 2014, ces  cinq mois de fonctionnement ont connu de nombreux aléas techniques. Normal,  selon les spécialistes,  pour un bâtiment très moderne, qui a donc, et  on peut le comprendre, essuyé « quelques plâtres » et quelques revers techniques…

Mais on peut s’interroger sur les premiers chiffres. Dans le cadre du suivi du périmètre BEPOS, si l’on se base sur le rapport de Bouygues énergies & services, pour les 3 premiers mois d’activité ( aout, septembre et octobre) la production photovoltaïque est largement en dessous des attentes: 47 387 KWh. Alors que  la consommation générale d’électricité  était  de 189 790 kWh!

La cité municipale a donc été en 2014 très loin des résultats d’un bâtiment à énergie positive, la différence entre la production d’énergie et la consommation énergétique du bâtiment étant d’au  moins  120 000 kWh. 

Mais il est vrai que dans le contrat signé avec la mairie, l’engagement du prestataire ne démarre qu’en année 2, c’est à dire en 2015.

Même s’il semble que les problèmes ont continué sur ce bâtiment: un incendie de l’armoire électrique photovoltaïque a interrompu la production électrique jusqu’au mois d’avril… Nous attendons donc les résultats pour cette année 2015 avec impatience.

Les grands projets architecturaux sur Bordeaux sont-ils écolos?

18 vendredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Urbanisme

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bordeaux, cité municipale, ecologie, Nouveau stade, panneaux solaires, plan climat

cite du vin

Les journées européennes du patrimoine sont bien souvent l’occasion de visiter des bâtiments municipaux inscrits dans le paysage bordelais. On peut même parfois en découvrir des plus récents.
A l’occasion de cet événement national du week end, on s’est intéressé tout particulièrement aux grands projets architecturaux qui sont apparus dans le paysage bordelais ces dernières années ou qui sortent actuellement de terre.
Avec, derrière la tête, deux questions toutes environnementales:
Tous ces projets prennent-ils tous en compte l’environnement dans leurs conceptions et comment s’organise la communication sur ce sujet ?
A l’heure de la COP 21 et du dérèglement climatique, ces éléments sont-ils mis en avant par l’administration ou les gestionnaires des différents sites?
C’est ce que nous avons tenté de découvrir sur internet et sur les documents mis en ligne par ces différentes structures.

maison eocitoyenne

La maison écocitoyenne.

La décision de ce gros travail de réhabilitation(500 m2) est tout à l’honneur de la ville qui a décidé, en 2007, sa transformation de manière écologique.
Mais la rénovation de cet ancien bureau des dockers sur les quais de Bordeaux a connu quelques péripéties et posé quelques soucis aux services municipaux.
Sur le papier, trois « vagues » sur le toit, permettent une entrée de lumière naturelle et une exposition optimale à l’énergie solaire.(Plus de 150 m2 de panneaux photovoltaïques pour l’électricité et des capteurs solaires pour l’eau chaude, pas forcément très esthétiques) Un toit en grande partie végétalisé complète le dispositif et permet une isolation thermique efficace et naturelle. L’eau de pluie récupérée sert à l’entretien du toit et à l’alimentation des sanitaires.
Sur le papier, c’est la réalisation idéale.
Cependant il semble que tout n’ait pas fonctionné à merveille. La chaudière bois a posé dès le démarrage problème, tout comme le toit végétalisé,…
Alors le bilan?
Bien difficile d’en dire beaucoup plus car nul bilan énergétique sur le site de la maison écocitoyenne. Il est étonnant que pour un bâtiment aussi vertueux, la mairie ne communique pas plus. Occasion manquée ou délibérée?

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La cité municipale

Terminée en avril 2014, ce bâtiment administratif qui accueille plus de 850 agents des différents services de la ville devrait permettre à Bordeaux de faire des économies. Bâtiment à énergie positive, il devrait produire en effet plus d’énergie qu’il n’en consomme, en tout cas sur le papier. Construit sous la forme juridique d’un partenariat public-privé, séduisant par ses ambitions environnementales, il n’affiche toujours pas de bilan énergétique malgré une année de fonctionnement.
Dommage car si les résultats sont positifs, ils mériteraient d’être clairement affichés.
Et la mairie aurait tout intérêt à le faire… alors pourquoi un tel silence?
Sur le sujet lire aussi: https://ecolobordeauxblog.com/2014/09/26/ma-cite-va-craquer/

stade

Le nouveau stade de Bordeaux.

Sur le site officiel du Matmut Atlantique, rien sur l’écologie. S’il est bien mentionné que pour la construction de l’édifice, le terrain a été dépollué, aucune mention spéciale « environnement » qui signale une toiture solaire (750 m2 pour une toiture totale de 36 000 m2) ou encore la capacité des cuves pour la récupération des eaux de pluie, pourtant bien présentes.
Pas de chiffres, ni de « Greenwashing »
donc, l’écologie ne semble pas intéresser les partenaires du club, ni les visiteurs du nouveau stade de Bordeaux?

la-future-cite-des-civilisations-du-vin-en-construction
La cité des civilisations du vin

Sur le site internet de ce projet, si l’élément environnemental n’est pas le point primordial, on trouve cependant un onglet intitulé : « Un bâtiment respectueux de son environnement ». Il y est dit que le cabinet d’architectes « a pensé la construction afin qu’elle produise l’impact environnemental le plus faible possible. » Bâtiment haute qualité environnementale, de conception « bioclimatique performante », la forme compacte de la construction et la ventilation du bâtiment devraient permettre de gagner, selon ses concepteurs, cinq degrés en été et limiter ainsi l’usage de la climatisation. Il est signalé aussi le recours à la géothermie, comme du reste sur l’ensemble de ce quartier. Mais sans plus de précision technique bien difficile encore de se faire une opinion.

Au 21° siècle, un bâtiment se doit d’être beau mais aussi performant énergétiquement.
La communication sur ce sujet se doit d’être exemplaire, les bilans: les plus objectifs et honnêtes possibles.
Et trop souvent encore l’élément environnemental est oublié quand on visite un bâtiment.
Alors dimanche, si on posait la question qui fâche?

Nouveau stade de Bordeaux: toit 1- solaire 0

18 lundi Mai 2015

Posted by Patrick PAPADATO in energie, stade

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bordeaux, ecologie, Nouveau stade, panneaux solaires, stade

Un stade « moderne, sublime, nouvelle génération« … actuellement les reportages et articles de presse sur le nouveau stade de Bordeaux ne tarissent pas d’éloges pour faire la promotion de cette nouvelle enceinte sportive.
Mais ce stade est-il aussi avant-gardiste qu’on veut bien nous le répéter?

Depuis quelques années maintenant, les instances internationales du football professionnel mettent en avant leur volonté de respecter l’environnement.
Toits végétalisés, récupération d’eau de pluie, retraitements des déchets, éco-construction, transports propres,… les stades se mettent aujourd’hui au vert.

Et l’élément le plus emblématique de cette nouvelle tendance est l’installation systématique de panneaux photovoltaïques sur les toits des stades.

 

toit solaire Panneaux solaires sur stade.

Il faut dire que ce sont des surfaces idéales pour installer des panneaux photovoltaïques. D’autant qu’un stade consomme pas mal d’énergie les soirs de match.
Le Stade de France à Saint-Denis consommerait un soir de match 5 MWh (5 000 KWh), soit la consommation annuelle d’1 foyer français. On comprend mieux la réflexion générale induite sur l’auto-production d’énergie pour ces enceintes sportives.

40 L’Estádio Nacional Mané Garrincha de Brasilia

C’est ainsi que lors de la coupe du monde de 2014, le Brésil avait déjà annoncé son ambition de faire de sa Coupe: « la plus écolo » de l’histoire du football.
Le stade de Rio de Janeiro (78 000 places)par exemple a donc été équipé de 1552 panneaux solaires sur une surface d’environ 2 400 m² pour une production annuelle de près de 500 MWh, soit l’énergie électrique nécessaire à l’organisation d’une centaine de matchs nocturnes.

Déjà en Europe, les grands stades Anglais ou Allemands avaient ouvert la voie.
Dès 1996, le club de football allemand SC Fribourg a équipé son toit de panneaux photovoltaïques. 11 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques installés, qui génèrent 7,3 MWh, soit 0,6 % de la production d’électricité de la ville (avec comme originalité 2 500 m² de panneaux financés par les habitants de la ville.)

stade breme Stade de Brême.

Aujourd’hui, tous les grands stades en Europe se couvrent de panneaux solaires.
Amsterdam stade de l’Ajax avec 7000m2 de panneaux solaires produit 930 MWh par an
Berne Stade Wankdorf (32 000 places) 12 000 m² produisant 1 300 MWh d’électricité par an.

Prague Stade de Prague.

Et ce mouvement est dorénavant mondial.
Le Stade de Taiwan (50 000 places) produit 1 140 MWh pour 14 155m2.
Dernières réalisations en date, pour la coupe du monde au Qatar en 2022, toutes les enceintes seront climatisées grâce à l’énergie solaire pour permettre ainsi aux joueurs d’évoluer dans les meilleures conditions. (Mais pas très développement durable…)

En France aussi, les nouveaux stades qui recevront les équipes engagées pour la prochaine coupe d Europe ont recouverts leur toit de panneaux photovoltaïques.

Lyon, le projet prévoit 24 000 m2 de panneaux solaires sur le toit.
Nice, 4 000 panneaux solaires produiront jusqu’à 1500 MWh/an.
Saint Etienne, 2600m2 de panneaux solaires pour une Production annuelle de 205 000kWh.
Lille,le stade devrait recevoir aussi des panneaux solaires, on attend le résultat final avec impatience.

Mais ce n’est pas l’apanage du foot, les structures sportives des autres disciplines s’y mettent aussi: A Nantes, le toit du stade d’athlétisme du Grand Ouest recevra 4 000m² de panneaux solaires.

Et Bordeaux dans tout ça?

stade toit Stade de Bordeaux: cherchez les panneaux.

Le nouveau stade de Bordeaux, selon le dernière séance du conseil municipal, aura 450 panneaux sur 533m2 pour une toiture de 36000m2, soit une production de 100kwc. .
Toujours moins que rien, mais très en dessous de ce qui se fait ailleurs…
Mais pour ne pas avoir l’air d’être trop décalé, depuis le début de ce projet, le gestionnaire et la mairie communiquent largement sur les ombrières du parking du parc des expositions proches du stade. On nous dit ainsi que le stade bénéficiera de cette production d’énergie renouvelable. Ce qui est exact… mais comme l’ensemble des bâtiments municipaux de la ville.

Car les ombrières du lac ont été réalisées bien avant ce stade et pas dans l’unique but d’éclairer les seuls jours de match. Hugues Martin, à l’époque adjoint au maire, présidait, aussi la société bordelaise des équipements publics d’exposition et de congrès (SBEPEC), initiateur du projet et propriétaire du parking. Il déclarait a l’époque lors de la présentation à la presse de cette magnifique réalisation : « Le parking a aussi vocation à accueillir les visiteurs du futur grand stade, prévu à proximité ».

Ces panneaux solaires avaient été installés pour alléger la facture électrique de la ville de Bordeaux (objectif: 23 % d’énergies renouvelables pour la consommation de l’ensemble des bâtiments municipaux) mais pas pour justifier les insuffisances du nouveau stade.

Si la presse pouvait titrer, il y a quelques temps: « le stade de demain sera écolo » ou encore  » les stades seront green »; ce sera sans le stade de Bordeaux qui fait bien pâle figure en matière de développement durable.

Voir aussi sur le sujet:

https://ecolobordeauxblog.com/2015/01/24/quel-stade-zero-de-l-ecologie/

https://ecolobordeauxblog.com/2014/09/15/les-ombrieres-du-parc-des-expositions/

Quel stade zéro de l’ écologie?

24 samedi Jan 2015

Posted by Patrick PAPADATO in energie, stade, Urbanisme

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bordeaux, ecologie, Nouveau stade, panneaux solaires, stade

Unknown
Pour l’Euro UEFA de 2016, sur les 11 stades qui recevront les équipes, 4 seront flambants neufs: Bordeaux, Lyon, Lille et Nice.

Bien sûr, tous se revendiquent d’une démarche HQE et mettent en avant le respect de l’environnement: insertion dans un espace naturel ou un parc boisé, tramway pour les desservir, gestion des déchets, etc… tous avancent une dimension clairement environnementale. Mais au-delà du discours, nous avons voulu aller plus loin et passer au crible ces 4 nouveaux stades afin de savoir quel projet était le plus écolo.

La première difficulté
a été de démêler ce qui était de l’ordre du projet et ce qui avait été vraiment réalisé; certains ayant nettement rabaissé leurs ambitions.
Ensuite, on peut regretter que les chiffres apparaissent peu dans les dossiers ou les articles de presse très élogieux que nous avons pu trouver.
Si tous affichent une dimension écolo, les informations données restent quelque peu floues sur les réalisations finales: nombre de panneaux photovoltaïques, puissances obtenues ou encore m3 d’eaux de pluie récupérés ou utilisés relèvent parfois de l’énigme. Etonnant pour une communication générale qui ne cache pas sa volonté de faire entrer les stades dans le 21° siècle!

Essayons donc d’y voir plus clair.

Le stade de Nice pour un budget de 245 millions d’euros offrira 35 000 places.
Electricité: L’Allianz Riviera est une véritable centrale photovoltaïque constituée de plus de 4 000 panneaux solaires (environ 7 000 m²) ils ont été intégrés à la membrane d’étanchéité du toit. Inscrit dans le Plan Climat Energie de la ville de Nice, le stade de l’Allianz Riviera doit y participer à hauteur de 1 500 MWh/an, soit trois fois plus d’électricité qu’il n’en consomme.
Géothermie: L’utilisation de la géothermie permet de produire de la chaleur mais aussi de la fraicheur en été. La climatisation naturelle permettra de rafraichir le stade grâce à un mur soufflant qui utilisera les vents dominants de la plaine du Var.
Récupération de l’eau de pluie: Le futur stade de Nice sera pratiquement autonome grâce à la récupération des eaux de pluie, tant pour l’arrosage de la pelouse que pour les besoin sanitaires. La couverture du stade récupère l’eau de pluie stockée dans 4 bassins de rétention situés au niveau des parkings (7 000 m3 récupérés par an) limitant ainsi les consommations. Le but étant d’alimenter les toilettes de l’enceinte, mais aussi le système d’incendie et l’arrosage de la pelouse.

Le stade de Lille entièrement couvert avec ses 50 300 places est pour l’instant le 3ème plus grand de France, derrière le Stade de France (81 338 places) et le Vélodrome (60 031 places). Le coût de la construction est estimé 282 millions € mais 324 millions d’euros avec les aménagements extérieurs. Le financement du projet a été souscrit par Eiffage dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Electricité: L’équipement sera équipé de deux éoliennes et d’une installation solaire photovoltaïque de 200 m² qui permettra d’économiser 727 MWh/an.
Géothermie: Rien trouvé à ce sujet dans les dossiers de presse ou sur le net.
Récupération de l’eau de pluie: Le stade dispose d’un bassin de recyclage d’arrosage de 200 m3 et d’une réserve d’eau de pluie de 600 m3, à destination principalement des sanitaires. Il faut savoir que plus de 40 m3 d’eau sont utilisés chaque soir de match.

le Grand Stade de Lyon, prévu pour 58 000 places sera le dernier stade à être construit pour cette coupe d’Europe. Il ne sera opérationnel que fin 2015 et son budget devrait tourner autour des 400 millions d’euros. C’est le seul stade porté à 100 % par son club de foot.
Compte tenu de l’avancée des travaux, nous ne pourrons, pour l instant, que développer les éléments affichés dans le projet initial.

Electricité: Le projet envisage d’installer Entre 4100 et 15 000 m2 de panneaux photovoltaïques.
Géothermie: Il devrait être aussi chauffé grâce à des pompes géothermiques récupérant la chaleur du sol.
Récupération de l’eau de pluie: Un système de récupération des eaux de pluie devrait permettre l’arrosage de la pelouse. Mais aucun chiffre trouvé pour l’instant.

Le nouveau stade de Bordeaux aura une capacité de 43 000 places. Son coût est estimé à 184 M€, pour un partenariat public/privé avec les opérateurs Vinci et Fayat.
Si le dossier presse du stade met en avant la prouesse technique pour la réalisation de ce stade, peu d’éléments sur les différents points qui nous intéressent.

Electricité: Si le projet mettait en avant une couverture composée essentiellement de panneaux photovoltaïques pouvant ainsi alimenter en intégralité les matchs, il semble que le projet ait été revu à la baisse…  C’est ainsi que lors du dernier conseil municipal, d’avril  2015,  il a été voté le raccordement de la production en énergie photovoltaique du stade. On a donc appris que près de 450 panneaux, soit 533 m2 produiront 100kwc. Toujours mieux que rien mais dérisoire pour une couverture totale de 36 000 m2. Depuis le début, comme pour se dédouaner, le gestionnaire et la ville nous indiquent que « le stade va profiter (…) du parking couvert de panneaux solaires du Parc des expositions ». Comme l’ensemble des équipements de la ville de Bordeaux…

Géothermie: Apparemment, rien dans les articles trouvés n’indiquent une quelconque utilisation de la géothermie…
Récupération de l’eau de pluie: Un système de récupération des eaux de pluie pour l’arrosage de la pelouse est prévu, soit 200 m³.

Le stade de Bordeaux apparaît donc comme le moins cher des quatre nouvelles enceintes mais aussi comme le moins volontariste en terme d’écologie. Une déception compte tenu d’un discours très ambitieux de la ville pour une réalisation qui, au final, n est pas à la hauteur de l’enjeu climatique.

Le plus écolo est pour l’instant le stade de Nice en attendant que le stade de Lyon se termine.
Affaire à suivre…

Un grand stade écolo ?

25 samedi Oct 2014

Posted by Patrick PAPADATO in stade

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bordeaux, ecologie, Grand stade, panneaux solaires, stade, Stade écolo

stadeLe nouveau stade de Bordeaux qui sera inauguré fin mai 2015 a été construit par le groupement Vinci-Fayat. La conception est l’œuvre de l’agence internationale d’architecture Herzog & de Meuron assistée de Groupe 6. Ce nouveau stade aura une capacité maximale de 42 000 personnes. (37 000 strapontins). L’ensemble du site représente 18,6 hectares pour une superficie du stade de 4,6 hectares.

Le dossier de presse et le dossier technique mettent en avant la volonté d’en faire un équipement respectueux de l’environnement. Sur son intégration dans l’environnement, le paysagiste Michel Desvignes déclare dans le dossier de presse « L’implantation du stade se nourrit d’une situation particulière : celle d’un territoire à l’articulation entre un cadre naturel de qualité à valoriser au nord et une trame paysagère d’agglomération à renforcer au sud. »

A cela, nous rappellerons que l’enquête publique a confirmé que cette construction porte atteinte aux milieux naturels. Le site est sensible avec la proximité de trois zones Natura 2000, réserve naturelle de Bruges, zone humide. Le site où est implanté le stade était à l’origine une ZNIEFF, une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique pour la faune et pour la flore. Il a donc fallu assécher une zone humide, imperméabiliser 9 ha de surface, créer plusieurs corridors pour faciliter les déplacements de la faune sur ce secteur, déplacer un canal, créer une jalle artificielle et donc impacter les milieux naturels et les espèces protégées… Certes, des mesures seront prises pour compenser la destruction des biotopes, mais détruire pour ensuite mettre en place des mesures compensatoires de préservation reste discutable.

Pour ce qui est des travaux, le groupement constructeur s’est engagé avec la Mairie de Bordeaux à inscrire la réalisation des travaux dans le cadre d’une démarche à faible impact environnemental. Un engagement a donc été pris pour limiter l’empreinte environnementale lors du gros oeuvre. Il s’agira de limiter la pollution des sols et sous-sols, limiter la consommation d’eau et d’électricité, limiter l’impact des transports, limiter les nuisances dues au chantier, limiter la production des déchets, organiser la récupération des déchets, privilégier la valorisation des déchets et enfin protéger la faune et la flore notamment en rétablissant des zones de passage pour la faune semi-aquatique…

Il faut dire que le dossier technique indique aussi qu’il faudra 41 000 m3 de béton, 644 poteaux circulaires en métal soit 12 000 tonnes de charpente métallique (deux fois le poids de la charpente de la Tour Eiffel nous précise-t-on). Ces quelques chiffres donnent une petite idée de l’impact environnemental que représente à lui seul ce monument dédié presque exclusivement au football.

Pour ce qui est de son fonctionnement, il faut savoir que les stades ne consomment que ponctuellement de l’énergie mais à très forte intensité et qu’une réelle autonomie reste difficile à obtenir. Pourtant les futurs stades installent des panneaux photovoltaïques sur leur toit : Geoffroy-Guichard, à Saint-Étienne, a été un précurseur dans ce domaine, avec 2 600 m² de panneaux installés en 2008 et la production d’énergie y dépasse désormais la consommation. Le projet OL Land de Lyon prévoit 41 000 m² de panneaux, l’Olympic Nice Stadium 7 000 m², la rénovation du stade Vélodrome de Marseille 7 000 m² , le Stade du grand ouest de Nantes 4000 m². Pour ce qui est du grand stade de Bordeaux, si on indique une norme BBC (bâtiment basse consommation) aucun chiffre avancé concernant d’éventuels panneaux solaires….

L’eau est un autre aspect central. La norme est actuellement de faire en sorte que les stades soient autonomes grâce à la récupération des eaux de pluie, tant pour l’arrosage de la pelouse que pour les besoin sanitaires. Le futur stade de Nice (7000 m3), comme le stade Vélodrome rénové ou le Grand Stade couvert lillois (800m3) vont dans ce sens. A Bordeaux, l’arrosage sera aussi assuré par la récupération des eaux de toiture (pas de chiffre en m3 indiqué) mais il est mentionné qu’en cas de besoin le complément sera puisé dans l’eau de la Jallère. Compte tenu des risques de sécheresse sur notre région, le prélèvement dans la Jallère pourrait vite devenir la règle et la récupération des eaux de toiture l’exception…

La limitation de l’empreinte écologique passe aussi par la mise en place d’un tri sélectif dans les stades pour le compostage notamment et l’utilisation d’emballages biodégradables dans les points de restauration. Affaire donc à suivre lorsque le stade sera ouvert.

Pour ce qui est des déplacements, son éloignement (12 km du centre ville) limite la venue de spectateurs à pied ou à vélo… Il est du reste souvent dit que le stade « bénéficie » des immenses parkings du parc des expositions. On sait qu’une offre importante de stationnement entraîne une augmentation des déplacements en voiture, les spectateurs choisissant la solution la plus « pratique ». Du coup, le tramway sera moins attractif d’autant que la station « stade » sera un terminus qui évacuera deux fois moins de voyageurs que le positionnement central actuel du stade Chaban sur la ligne A qui permet d’y accéder depuis la rive gauche ou la rive droite.

Gymnase Virginia: ambition en baisse.

15 lundi Sep 2014

Posted by Patrick PAPADATO in energie

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bordeaux, ecologie, Gymnase Virginia, panneaux solaires

 

gymnase virginia.pg

En 2011, le projet du gymnase Virginia dans le quartier Caudéran, qui bénéficie principalement aux activités de l’ASPTT devait recevoir dans le projet présenté aux élus municipaux 1000m2 de panneaux solaires.

Quelques mois plus tard, en 2013, lors d’un banal avenant voté en conseil municipal, il est mentionné que le toit de ce gymnase ne recevra en définitive que 90m2 de panneaux photovoltaiques…

Interrogée, l’élue en charge des sports indique que le budget ne permettait pas de faire le projet initial mais que tout ceci restera bien évidemment toujours … exemplaire !

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