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Archives de Tag: plan climat

Noël en novembre.

25 samedi Nov 2017

Posted by Patrick PAPADATO in energie

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bordeaux, commerces, Consommation électrique, Eclairage, ecologie, Enseignes et vitrines, Illuminations de Noël, plan climat, pollution lumineuse

Bordeaux Noël illuminations

C’est parti pour les illuminations de Noël !

Comme chaque année, une semaine avant le mois de décembre, le maire a inauguré  vendredi 24 novembre, le marché de Noël et les illuminations des places et rues de Bordeaux.

Un peu comme des enfants impatients d’ouvrir leurs cadeaux, chaque année, élus et commerçants ne peuvent attendre le premier décembre pour lancer les animations dans la ville et les festivités. Le but est d’ inciter les chalands à consommer et tant pis si l’esprit de Noël est en avance sur le calendrier…  Ces illuminations resteront allumées jusqu’à la nuit de la saint Sylvestre.

Une bonne nouvelle cependant cette année: la consommation électrique sera moindre que les autres Noëls, avec le passage, des illuminations au 100% Led basse consommation. Des économies appréciables quand on sait que le coût des animations et des illuminations a tout de même représenté pour le budget  de la ville en 2016 : 350 000 euros…

Mais on aurait pu attendre le premier décembre pour lancer ces festivités. A l’heure où EDF s’interroge sur sa capacité à produire assez d’électricité pour cet hiver, un exemple de sobriété énergétique aurait été apprécié.

Un classement dont la ville Bordeaux se serait bien passée.

On sait que l’excès d’éclairage perturbe certaines espèces animales et participe à la pollution lumineuse dans les grandes agglomérations… Et en ce domaine, la ville est loin d’être exemplaire…

Depuis le 25 janvier 2013, un arrêté ministériel, entré en vigueur depuis juillet 2013,  oblige à l’extinction en ville des façades et vitres des magasins entre 1h à 7h du matin.

Malgré cela la ville de Bordeaux peine à imposer cette réglementation auprès des commerçants du centre ville.  Vitrines et enseignes des commerces, ne sont toujours pas éteintes comme en témoigne  l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement (ANPCEN), qui estime que  » 70 % des sites sont non conformes à Bordeaux quand des villes comme Lille, Nantes, Strasbourg et Toulouse sont en revanche de bons élèves ».

Cette association a étudié treize grandes villes de France et a décerné le « bonnet d’âne » à Bordeaux avec 70% de sites allumés alors qu’ ils devraient être éteints.

 

Suite à l’interpellation des élus écologistes (EELV) sur ce sujet en conseil municipal, la ville assure  « faire de la pédagogie auprès des commerçants et des entreprises ». Mais depuis trois ans, rien ne semble vraiment bouger.

Il manque certainement dans le plan climat énergie territorial (2012-2016) de la ville de Bordeaux, une action en direction des entreprises et de commerces pour une réduction de leur consommation électrique… Car depuis 2014, la pédagogie ne suffit plus.

https://www.franceinter.fr/emissions/planete-environnement/planete-environnement-28-juin-2017

http://www.20minutes.fr/bordeaux/2096479-20170630-metropole-bordeaux-villes-eteignent-lumieres-nuit-font-economies

http://www.rue89lyon.fr/2017/09/05/pollution-lumineuse-lyon-respecte-pas-loi-assume/http://www.rue89lyon.fr/2017/09/05/pollution-lumineuse-lyon-respecte-pas-loi-assume/

 

L’agenda 21 de la ville de Bordeaux ne répond plus.

08 mercredi Mar 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, démocratie participative

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agenda 21, bordeaux, coconstruction, coelaboration, ecologie, plan climat

agenda-21-bordeaux

Depuis quelques années,  il est quelque peu difficile  de suivre la politique de développement durable de la ville de Bordeaux.

Malgré les communications municipales sur le sujet, une recherche de données relève le plus souvent du parcours du combattant.

Historique.

En 2003, la ville de Bordeaux lance un premier plan d’actions pour mobiliser l’ensemble des services municipaux: la charte d’écologie urbaine. Ce travail établit un état des lieux et recense les besoins afin de mobiliser notamment les agents de la ville sur la question environnementale.

Ce n’est qu’en 2008, qu’un agenda 21 et un premier plan climat énergie territorial (PCET) permet enfin de passer la vitesse supérieure et d’impliquer non seulement les services municipaux mais aussi l’ensemble des bordelais.

La mairie,  à grand renfort de conférences, rencontres, débats étalés sur plusieurs mois, communique beaucoup pour mobiliser la population et met en place à l’issue de ces échanges un plan d’actions concrètes. L’urgence climatique permet ainsi à la municipalité de fédérer les bonnes volontés et d’informer les bordelais sur ce sujet. Le maire Alain Juppé, de retour du Canada, devient même  lanceur d’alerte en redorant son image grâce à l’écologie. L’agenda 21 de la ville , très ambitieux, (trop?) établit donc une liste d’actions et d’indicateurs pour les années à venir.  260 mesures qui doivent servir autant les Bordelais que les services municipaux. 

A reculons.

Pourtant très rapidement, et ce dès 2011, la mairie réduit  ses ambitions et concentre ses actions sur le plan climat énergie et sur une communication en direction des publics.        Du coup, l’agenda 21 et ses nombreuses actions passent à la trappe et la mairie se concentre prioritairement sur  la transition énergétique . Il faut dire que si le bilan carbone du territoire montre des émissions de gaz à effets de serre certes stabilisées mais  la baisse espérée se fait toujours attendre…

Ainsi après cinq années d’exercice, le premier Agenda 21 de Bordeaux arrive à son terme fin 2014 sans un réel bilan chiffré des actions recensées au départ. 

L’agenda 21 de la ville apparaît donc perdu définitivement, tout au moins indicateurs et données de départ… http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/groupePiecesJointes/15063/8/pieceJointeSpec/120419/file/bilan-ag21-pcet-2009-2013_erratum.pdf  

Étonnant quand on sait que la ville de Mérignac vient dernièrement  de programmer la version 3 du sien (démarré en 2003) et ce jusqu’en 2030.

Il est donc regrettable que la plupart des actions retenues, co-élaborées et co-construites  pendant des mois et des mois avec les bordelais, aient tout simplement disparues.

Depuis, comme l’exige la loi, à chaque vote du budget , un rapport de développement durable est bien rendu public. Cependant chiffres et tableaux restent toujours aussi incompréhensibles, peu clairs et surtout aussi inaccessibles au quidam moyen.

Une occasion ratée donc,  à l’heure de l’open data, d’offrir aux bordelais la possibilité de suivre les avancées ou les blocages en matière de développement durable sur notre ville.

Un dimanche… dans mon auto.

03 samedi Déc 2016

Posted by Patrick PAPADATO in vélo

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bordeaux, Deplacements, dimanche sans voiture, ecologie, Embouteillages, Juppé, ouverture dominicale, plan climat, plan vélo, pollution, vélo

journee-sans-voiture

Pour ce premier dimanche du mois de décembre, habituellement sans voiture à Bordeaux , les habitants de la métropole sont  donc priés de laisser leur  vélo, ticket de tram ou chaussures de marche au vestiaire.

Ce sera donc voitures et … bouchons assurés dimanche ,  et  tant pis pour le pic  de pollution de ce vendredi.

Comme le rappelle fort justement le journal Rue 89, nous sommes loin du discours de dimanche dernier, soir de défaite pour notre candidat maire à la primaire de la droite et du centre:    « Engagez-vous pour changer notre façon de vivre, de sorte qu’elle soit davantage en harmonie avec cette Terre qui nous porte » disait-il.

Le communiqué municipal qui annule la journée sans voiture indique que le but est « de faciliter l’accès au centre ville en cette forte période d’activité commerciale » ; comme si le fait de restreindre l’accès aux voitures était un obstacle  aux commerces du centre ville…

Quand on connaît l’affluence habituelle de cette journée sans voiture avec des rues noires de monde, cette décision interpelle. 

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Surtout quand ces mêmes  élus,  le matin même,  votent  un plan vélo qui se veut ambitieux (15% de part modale pour le vélo d’ici 2020 et 70 millions de budget) , et sont capables, en pleine alerte  pollution,  d’inciter les habitants à venir en voiture pour venir faire leurs emplettes de Noël.

« Changer de façon de vivre » disait-il…il faudrait déjà  changer  de regard sur nos comportements et notre manière de consommer. 

Mais il semble que la mue, malgré un discours toujours très vertueux,  ne soit pas encore réalisée sur Bordeaux Métropole quand toujours ces mêmes élus en rajoutent une couche en votant une journée supplémentaire d’ouverture dominicale pour les magasins: la planète appréciera. 

 

 

 

 

Oh! une place avec des arbres!

28 samedi Mai 2016

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Place

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îlots de chaleur, bordeaux, plan climat, Urbanisme

 

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Sur la place rénovée du Colonel Raynal, devant la galerie des Beaux Arts, les arbres plantés cet automne  ne peuvent pas encore prouver toute leur utilité. Il faut dire que le samedi 21 mai 2016, le thermomètre affichait déjà 30° et les Bordelais commençaient à rechercher la fraîcheur dans une ville aux places  encore trop souvent minérales.

Pourtant la présence de nombreux frênes sur cette place annonce des  étés,  moins chauds pour les passants, qui pourront enfin profiter d’un peu d’ombre. Cette place devrait prendre rapidement  une allure de ville du sud avec ses bancs et un espace piéton qui a été enfin  rendu aux habitants. Il faut se rappeler que le lieu était, il y a quelques mois encore,  un immense parking où le passant  était proscrit.

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En aménageant cette place, la métropole (ex-CUB,  Communauté urbaine de Bordeaux)  a réussi une  belle opération entre le cours d’Albret et la rue du Château d’Eau pour un coût de près de 1,5 M€. Avec ce parvis arboré et végétalisé, la ville libère ainsi de l’espace pour les piétons et permet de lutter contre les puits de chaleur urbains.

() lire aussi , sur le même sujet: https://ecolobordeauxblog.com/2015/09/02/sud-ouest-coup-de-show-cet-ete-sur-les-ilots-de-fraicheur/)

Dommage cependant que les aménageurs ne soient pas allés jusqu’au bout de l’exercice et aient laissé la place des commandos de France, vierge de toute plantation. A l’époque, le maire expliquait à son opposition municipale que c’est l’agglomération qui est responsable de l’aménagement de cette place;   tout en se gardant  de rappeler que la Métropole ne peut faire de travaux sans l’autorisation du maire de la commune concernée…

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Toujours est-il que l’on ne peut que  saluer cette réalisation, devant la Galerie des Beaux Arts, qui  certainement prendra, dans quelques  années, toute sa dimension. Avec aussi un espoir:  que cette place inaugure, une nouvelle vision d’un urbanisme sur Bordeaux, moins minéral et plus végétal.

 

Du lard ou du cochon, cette convention?

20 mercredi Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Alimentation, Climat, Vegetarisme

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bordeaux, ecologie, plan climat, Vegetarisme

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Ce lundi 18 janvier 2016 a été signée une convention entre la ville de Bordeaux et le syndicat Umih Gironde.(Union des métiers et industries de l’hôtellerie) Celle-ci a pour but d’inciter les restaurateurs à proposer à leurs clients,  chaque dernier mardi du mois,  un menu végétarien.

Si l’idée peu paraitre plaisante et louable pour la planète, pas mal de questions restent en suspens:

Pourquoi cette convention? Il semble qu’elle permet surtout à la ville d’afficher son volontarisme en matière d’écologie et de démontrer qu’en matière de menu végétarien, elle est à la pointe du combat pour un changement de comportement ou pour inciter les restaurateurs à s’y mettre.

Pourquoi un mardi par mois ? Tout simplement parce que le SIVU (syndicat intercommunal) qui gère les cantines scolaires de Bordeaux Mérignac propose déjà  un menu végétarien le dernier  mardi de chaque mois.

Quel rapport? Aucun, mais la ville souhaite certainement démontrer qu’elle est l’initiatrice de ce jour sans viande.

Est-ce aussi révolutionnaire que cela?  Non,  car bon nombre de restaurants  proposent déjà des plats végétariens sur leur carte. Si effectivement certains ne proposent rien, peu à peu la tendance s’inverse et de nombreux restaurants offrent la possibilité à leurs clients de manger sans viande, ni poisson.  Car à Bordeaux, si les restaurants style brasserie ou bistrot ont effectivement encore du mal à faire le bonheur des végétariens, l’offre s’étoffe de plus en plus.  Et de nombreux restaurants commencent à offrir au moins un plat végétarien sur leur carte;  et cela tous les jours! 

Est-ce une bonne idée? Oui, certainement, c’est toujours mieux que rien et permet de parler d’une tendance qui s’affirme peu à peu…Mais cette convention relève beaucoup de la communication. Sauf à penser qu’un mardi par mois, suffit à combler  les adeptes de protéines végétales.

Aurait-on pu aller plus loin? Oui,  tout simplement en demandant à chaque restaurateur de s’engager à offrir au moins un plat végétarien sur sa carte, et pas uniquement le dernier mardi du mois.

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A lire aussi sur le Sivu et le végétarisme:https://ecolobordeauxblog.com/2015/02/06/dans-les-cantines-de-bordeaux-cest-la-fete-aux-vegetariens-cette-semaine/

ou encore: https://ecolobordeauxblog.com/2014/09/18/encore-un-petit-effort-sivu-plait/

 

Le stade Chaban est mort, vive le parc Lescure?

17 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, arbres, Biodiversité, Climat, démocratie participative, stade, Urbanisme

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agenda 21, îlots de chaleur, bordeaux, Démocratie participative, ecologie, places minérales, plan climat, quartier, Urbanisme

 

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Le stade Chaban , construit en 1936, était un stade vivant de centre ville, un stade de proximité qui animait la ville les soirs de match. En décidant de construire un nouveau stade à Bordeaux lac, la municipalité a remis en question le maintien de « Chaban » en l’état. En effet si le stade servira encore  aux rugbymans de  l’UBB, la plaine des sports et les abords de l’enceinte sportive sont directement  menacés par le projet municipal.

Actuellement, la plaine des sports accueille entre 500 et 1000 personnes par jour, répartis entre les 25 clubs sportifs et les scolaires. Ouverte à tous mais surveillée par un gardien, cette enceinte sert  à l’ensemble des riverains du quartier Saint-Augustin (Tauzin, le CHU, l’Université, les boulevards…) et aux licenciés des sections sportives..

Le projet retenu par la municipalité (Société ADIM, filiale de Vinci qui a construit le nouveau stade),  et  désigné par un jury parmi quatre autres propositions d’aménagement,  prévoit de réduire la jauge du stade de 34 000 à 25 000 places. Ces changements entrainent notamment la suppression de certains escaliers et gradins hauts.

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Le but, on l’aura compris est de laisser de la place à un programme immobilier qui prévoit plus de 300 logements (123 logements, 120 chambres en résidence étudiante et 100 chambres en résidence seniors), des bureaux dont un espace de réception, une galerie commerçante et enfin un parking souterrain de 400 places sous l’actuelle plaine des sports.

Si le discours autour de ce projet peut sembler plaisant avec notamment l’idée d’une continuité paysagère avec le parc de la Béchade qui permet de « végétaliser » ce site de 7 hectares, les premières images ne font franchement pas rêver…

parc lescure

Toujours très minéral, décidément une habitude à Bordeaux, le projet se veut ouvert sur les boulevards. Ce qui, du reste ne rassure pas forcément les opposants qui ne voient pas d’un très bon oeil cette ouverture des abords du site notamment pour des raisons de sécurité.

Une concertation qui vire au conflit

Si la municipalité affirme avoir ouvert l’avant-projet d’aménagement au débat public, il semble que les oppositions actuelles démontrent que la concertation n’a pas vraiment n’a été à la hauteur… Pourtant trois réunions de concertation ont bien eu lieu dès l’automne 2013, à la suite desquelles des objectifs communs et partagés ont été mis sur le papier afin de donner un cadre à ce projet.

La ville a ensuite lancé un appel à projets en juillet 2014 sur cette base. Sur les quatre opérateurs qui ont été retenus, il semble que le vainqueur ADIM, Ferret- Vinci, n’ait pas rendu tout à fait  la copie attendu par les riverains. Nous sommes donc très loin du projet « partagé au bénéfice du quartier, de la ville et de la Métropole« … Il faut dire que les riverains se sont retrouvés devant le fait accompli et n’ont pas pu s’exprimer  en amont sur les différents projets proposés par les cabinets d’architectes. Et le collectif de riverains qui s’est constitué parle déjà de recours auprès du tribunal administratif. Comme « co-construction réussie », il y a mieux.

Un réflexe « nimby » (pas dans mon jardin) des riverains? 

C’est tout au moins l’argument municipal avancé pour dénoncer cette levée de boucliers. « Egoïstes soucieux de leur tranquilité », « vision passéiste », la municipalité a-t-elle raison de critiquer ainsi ses détracteurs?

Au-delà de l’aspect architectural du stade, voué à évoluer ou pas, selon les positions des  opposants ou de la mairie, le projet actuel pose aussi quelques questions.

La plaine des sports se voient profondément bouleversée. C’est ainsi que pas mal des équipements proposés pour remplacer l’actuelle plaine des sports, de règlementaires passent à une utilisation plus grand public. La piste d’athlétisme règlementaire est ainsi réduite et donc inutilisable pour des compétitions sportives, les terrains de tennis ne sont plus clos par des grillages, la piste de 110 m disparaît, etc… C’est toute une pratique sportive qui est modifiée au profit d’un usage plus ludique. Les temps changent argueront certains mais on peut s’interroger sur la place des équipements sportifs sur une ville qui se veut ville centre d’une grande métropole. Les aménagements actuels comme les citystades ou la plaine des sports de St Michel, remportent un franc succès auprès du public mais ne font forcément pas le bonheur des clubs sportifs et de leurs licenciés. Bordeaux ville sportive?

Alors que l’agglomération Bordelaise est déjà largement fournie en surfaces commerçantes,  ce nouveau projet dans ce quartier ne va pas dans le sens d’une modération de l’offre. Les 6500m² de commerces, dont 4 200 m² de commerces au virage nord avec  des lieux de restauration, un marché couvert et  2 300 m² de boutiques en rez-de-chaussée autour  du virage sud interrogent sur la volonté politique de réguler l’offre commerciale.

plan

La végétalisation de la plaine mériterait aussi un projet plus « vert ». Si la mairie met en avant ce point comme un élément structurant pour notre ville, ce qui est juste et nécessaire dans une ville très minérale;  les quelques photos de l’avant projet déçoivent. Et mettre en parallèle ce futur parc avec le jardin public ou d’autres espaces verts est quelque peu prétentieux, surtout quand on voit les photos de l’avant projet où les espaces restent très imperméabilisés. Les plantations des arbres semblent aussi parcellaires  et encore trop décoratives. Pas certain que tout ceci devienne un îlot de fraîcheur, lutte contre le réchauffement de la ville et permette a ses habitants de se mettre à l’ombre lorsque le mercure avoisine les 30 degrés …

arbres

Pour finir, pour ces premières remarques sur ce projet qui peut encore évoluer, selon les dires de l’équipe municipale, on aurait aimé avoir également un engagement plut fort en matière de constructions. Si les normes environnementales seront règlementairement respectées, le projet n’affiche pas plus que cela une volonté d’excellence écologique.

 

 

 

2016: Chaud, chaud, chaud, les réseaux !

10 dimanche Jan 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, Climat, Ecoquartier, energie, Urbanisme

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2016, s’annonce comme une année importante pour les réseaux de chaleur, et c’est tant mieux pour le climat.
Bordeaux Métropole avec son plan climat énergie, voté en février 2011, s’est engagée à développer des solutions alternatives aux énergies fossiles. C’est ainsi que tous les plus récents projets de quartier sur l’agglomération développent des réseaux de chaleur afin d’alimenter leurs futurs logements, commerces et bureaux.
Un réseau de chaleur est donc déjà en place sur le quartier Ginko ou bien verra le jour sur St Jean Belcier – Euratlantique ou sur Bastide -Niel et d’autres projets sont aussi à l’étude sur Mérignac ou  Pessac.

Mais tout cela est-il bien nouveau?

Pas vraiment, car à la fin des années soixante, des réseaux de chaleur avait déjà été pensés sur l’agglomération.  Dès 1967, la première sous-station du réseau de chaleur des Hauts de Garonne dessert ainsi la commune de Cenon. Puis au fil des ans, ce même réseau s’étend aux communes voisines: Lormont en 1970, Floirac en 1972.

A cette époque, la ville de Bordeaux, non plus, n’est pas en reste. Compte tenu de la richesse de son sous sol, une eau à 50°, les stations de forage de la Benauge et de Mériadeck voient le jour. Cette dernière, à l’époque du pétrole pas cher, sera malheureusement quelque peu sous employée. La bibliothèque Mériadeck, au départ, ne sera pas raccordée au réseau pourtant très proche ou encore,  le groupe scolaire St Bruno, malgré une installation opérationnelle, continuera à privilégier le fuel, puis le gaz. Une autre station de forage ne sera pas du tout  utilisée: celle du Grand Parc.

Mais à partir de 2007, la municipalité se décide enfin à développer cette source incontestable d’économies et à profiter de ce réseau de 3 km de long. La géothermie reprend donc du service avec comme objectif d’alimenter en énergie une vingtaine de bâtiments municipaux du quartier comme l’hôtel de ville ou bien la nouvelle cité municipale.

Tous ces réseaux se ressemblent-ils?

Sur le quartier Ginko, c’est une centrale entièrement biomasse qui alimentera le quartier. Actuellement, faute encore des 6 000 habitants prévus  à la fin de ce programme immobilier (2 200 logements, écoles, gymnase et collège,…) Cofely Services, une filiale de GDF-Suez qui gère  ce réseau fonctionne occasionnellement au gaz: 23% tout de même en 2014.
Malgré ce couac de départ, ce projet est pour l’heure incontestablement le plus écologique, tout au moins sur le papier. En effet cette centrale devrait être entièrement alimentée par de la biomasse solide:4500 tonnes de bois par an et liquide, 500 m3 d’huile végétale par an. De plus ce bois viendra à 60%  des déchets de coupe des forêts d’Aquitaine, ce qui limitera le transport et permettra d’éviter le rejet de 3500 tonnes de CO2  par an . Ce réseau urbain qui ne fera que 5,2 km représente un investissement pour l’opérateur de 6,6 millions d’euros d’euros. (pour un contrat de 18 ans)

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Sur le quartier des bassins à flots, un réseau de chaleur  aussi complètera l’installation de géothermie  qui puisera les calories de la Garonne. Ces 10 km de réseau, alimentés par la biomasse et l’exploitation des calories des eaux grises de la station d’épuration Louis Fargue voisine , devront servir en chauffage et en eau chaude sanitaire près de 750 000 m² des 5 000 logements, bureaux, commerces ainsi que la Cité des Civilisations du Vin. Pour créer, construire et exploiter ce réseau de chaleur, la société  « Energie des Bassins » a été créée par Mixener (filiale de Régaz Bordeaux), Optimal Solutions (Groupe EDF), et Idex.

Sur le quartier Bastide-Niel, toujours en 2016, c’est la ZAC de Bastide-Niel et ses   3 000 logements, bureaux et  archives municipales qui utilisera un réseau de chaleur de 16 km, alimenté par des forages géothermiques et une chaufferie gaz  qui viendra en appoint. Le projet Brazza, dont le premier îlot, avec ses 55 000 m² de bureaux, d’ équipements sportifs  et près de 400 logements, se  greffera ensuite sur cette ZAC. On estime à près de  8 000 le nombre  d’habitants prévus sur ce quartier.

Mais ce réseau pourrait atteindre près de 27 km en cas d’extension vers la ZAC Garonne Eiffel, située sur les communes de Bordeaux et Floirac, qui devrait accueillir 5 000 logements sur un territoire de plus de 154 hectares. Ce qui imposerait de nouveaux forages et la création d’une chaufferie biomasse.  A terme ce serait certainement le réseau de chaleur le plus étendu de Bordeaux Métropole, si le projet abouti. C’est une délégation de service public d’une durée de 30 ans qui exploitera ce réseau de chaleur pour un investissement qui devrait atteindre près de  28 millions d’euros.

Sur le quartier de la gare, St Jean Belcier,  le tout nouveau quartier d’affaires Euratlantique, un réseau de chaleur et de froid est aussi prévu. D’une longueur de près de 17 kilomètres, il doit entrer en service lui aussi cette année.(2016)   C’est  Mixéner, qui gère déjà le réseau de chaleur des bassins à flot,  qui construira et entretiendra ce nouveau réseau. Sur ce futur quartier, c’est près de  600 000 m2 de constructions neuves (près de 18 000 logements privés et sociaux, bâtiments publics, commerces, bureaux) qui seront raccordés à ce réseau.  Et dans ce cas aussi des extensions sont prévus: dès  2017, pour des bâtiments existants sur Bordeaux sud et Bègles et en 2023 pour encore près de 18000 logements ou équivalents. Au final, ce réseau atteindra près de 17 km.  L’investissement global  se situera autour de 24 millions d’euros HT pour une durée du contrat d’une délégation de service public de 26 ans.

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Par contre, ici, le choix diffère des autres projets en ce qui concerne la source d’énergie. La chaleur sera produite à  92% par l’usine d’incinération ASTRIA (capacité de 260 000 tonnes) située à Bègles et 8% par un chaudière alimentée au gaz.

Si le fait de raccorder le réseau à une usine d’incinération des ordures ménagères, n’est pas  nouveau, il interroge car ce choix n’est pas sans conséquence d’un point de vue environnemental.

Déjà en 1985, le réseau de chaleur des Hauts de Garonne est raccordé à l’usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM), de Cenon construite sur le site de la chaufferie principale. Peu à peu le fuel lourd servant à alimenter le réseau,  est remplacé  par l’ énergie produite par l’incinération (75%) d’une partie des déchets de la CUB et la cogénération gaz .

Mais l’équipement est vieillissant et une fermeture de l’usine d’incinération de Cenon (120 000 tonnes traitées) est envisagée pour 2015 par le plan départemental de prévention des déchets et par Bordeaux Métropole (ex-Cub), le bureau de Bordeaux Métropole décide de prolonger ses services jusqu’en 2027 avec des travaux de rénovation à 1 million d’euros. ( déjà rénovée du reste en 2006…)

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Cela évite  à Bordeaux Métropole de se poser la question de son remplacement par une autre source d’énergie. Les arguments avancés sont purement économiques. La fermeture de l’usine de Cenon entraînerait, selon Bordeaux métropole, un surcoût pour la collectivité de 3 M€ du fait du transfert des déchets vers le site de Bègles. La création d’une alternative à l’incinérateur impliquerait aussi un investissement sur un autre projet pour son remplacement ainsi que pour son démantèlement. Et dernier argument de taille, les usagers du réseau de chaleur verraient leur facture augmenter de 33%.

Bordeaux Métropole oublie cependant de signaler que sur les Hauts de Garonne,  le réseau date quelque peu et de nombreuses pannes rythment le quotidien en hiver des habitants. Pour palier les pannes, Véolia qui gère ce réseau et doit le rénover, a même construit une chaufferie bois couplée avec une chaudière gaz (10 MW) à Lormont. Cette chaudière bois qui viendra compléter le dispositif sera alimentée par des déchets de la sylviculture à hauteur de 6 000 tonnes par an.

On l’aura compris, fermer une usine d’incinération, même vieillissante, lorsqu’elle est raccordée à un réseau de chaleur  est quelque peu compliqué dans le temps...Le choix, au départ, est de trouver la bonne énergie pour un réseau de chaleur afin d’assurer la continuité du service pour les usagers et d’éviter certains désagréments.

Car coupler un réseau de chaleur avec une usine d’incinération n’est pas le choix le plus écologiquement responsable. Il expose les riverains aux fumées et polluants de l’usine et  il va surtout à l’inverse d’une  politique de prévention et de réduction des déchets: un incinérateur ayant besoin de toujours plus de déchets pour fonctionner.

Déchets: Libourne plus écolo que Bordeaux-Mérignac?

27 vendredi Nov 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Alimentation, Déchets

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agenda 21, bordeaux, déchets, ecologie, incinération, plan climat, pollution

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Chaque jour, la consommation régulière de barquettes, boîtes, box, et autres conditionnements plastiques génère une production impressionnante de déchets.

Pas ou peu recyclés, ces déchets sont le plus souvent enfouis,  si la solution de l’incinération n’a pas été retenue par la collectivité  en charge de l’élimination de ces ordures ménagères.

Sur Bordeaux Métropole,  du fait de l’importance de l’incinération sur notre territoire (usines de Bègles et Cenon), on parlera donc de « valorisation énergétique » de ces déchets plastiques qui  produiront de l’énergie et partiront en fumée. Enfin presque,  car même en les brûlant, il restera tout de même une matière qu’on ne sait  toujours pas « valoriser » et qui finira généralement en décharge (pour faire simple).  Sans parler des filtres des fumées toxiques que dégagent ces plastiques qui seront récupérés et entreposés dans des très chères décharges de classe  1, et cela  pour l’éternité…

La solution est donc de réduire l’ utilisation des emballage plastiques afin de ne pas à avoir à les traiter.

C’est le choix qui a été fait par les cuisines centrales de Libourne en 2013.

La ville de Libourne, c’est 18 établissements publics et scolaires comprenant écoles, crèches, centres de loisirs, agents municipaux,…) soit plus de 260 000 repas dans l’année!  La cuisine centrale pour servir tous ces repas a retenu le choix de la liaison froide . Les plats sont donc réalisés dans la cuisine centrale et conditionnés sous forme de barquettes alimentaires en polypropylène. Recouvertes d’un film plastique thermocollé, les barquettes plastiques  permettent ainsi le déplacement des plats, par ailleurs refroidis, et réchauffés sur chaque site livré.

Mais ces barquettes étaient jusqu’à présent mis en décharge, au centre d’enfouissement de Lapouyade, le syndicat intercommunal (Simcval) qui gère les déchets de ce coin du département de la Gironde, n’ayant pas d’autre solution.

90 000 barquettes soit 3,5 tonnes de plastique étaient donc enfouis par an. Face à ce  scandale écologique, la ville de Libourne a relevé en 2013, ce défi environnemental.

Faute d’une solution de remplacement pour l’instant possible et  qui convienne  d’un point de vue du respect des normes d’hygiène,  la mairie de Libourne a choisi de signer une convention avec le fabricant de ces barquettes plastiques (Nutri-pack). Lavées et stockées, elles sont récupérées par le fabricant qui s’engage à les transformer en cagettes de manutention. En soulageant  le poids des déchets de la commune, cette opération permet aussi d’alléger la redevance d’ordures ménagères. Tout bénéfice pour la commune!

barquettes

Sur Bordeaux,   le SIVU (syndicat intercommunal à vocation unique) est aussi un grand consommateur de barquettes en polypropylène pour ses plats fabriqués. Actuellement, il n’y a pas de recyclage de ces barquettes. La raison avancée par le SIVU est que le recyclage serait  coûteux financièrement et d’un point de vue environnemental, pas très cohérent (lavage des barquettes, transport pour la récupération dans les différents sites …).

Toujours est-il que pour l’instant les cuisines centrales  de Bordeaux -Mérignac servent chaque jour, sur 210 sites de consommation près de  22 000 repas et que la solution pour ces récipients (en format individuel ou collectif) n’a toujours pas été trouvée.

Il faut savoir que pour ces 22000 repas quotidiens, le conditionnement se fait le plus généralement par barquettes de 8 personnes: soit plus de 2700 barquettes. On obtient ainsi chaque jour, plus de 2700 barquettes qui sortent du SIVU avec un plat de viande ou de poisson, 2700 barquettes avec un accompagnement de légumes et certains jours lorsque une entrée ou un dessert est proposé par les cuisines centrales,  2700 barquettes de plus!

Un rapide calcul donne  au moins une moyenne de plus de 6000 barquettes plastiques par jour qui finissent dans les poubelles!  Des chiffres qui donnent effectivement le vertige lorsqu’on les additionne….  Avec plus de 20 jours en moyenne de repas collectifs, c’est donc plus de 120 000 barquettes qui sont jetés chaque  mois.

A quand une solution pour le recyclage de ces plastiques?

 

 

Les grands projets architecturaux sur Bordeaux sont-ils écolos?

18 vendredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Urbanisme

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bordeaux, cité municipale, ecologie, Nouveau stade, panneaux solaires, plan climat

cite du vin

Les journées européennes du patrimoine sont bien souvent l’occasion de visiter des bâtiments municipaux inscrits dans le paysage bordelais. On peut même parfois en découvrir des plus récents.
A l’occasion de cet événement national du week end, on s’est intéressé tout particulièrement aux grands projets architecturaux qui sont apparus dans le paysage bordelais ces dernières années ou qui sortent actuellement de terre.
Avec, derrière la tête, deux questions toutes environnementales:
Tous ces projets prennent-ils tous en compte l’environnement dans leurs conceptions et comment s’organise la communication sur ce sujet ?
A l’heure de la COP 21 et du dérèglement climatique, ces éléments sont-ils mis en avant par l’administration ou les gestionnaires des différents sites?
C’est ce que nous avons tenté de découvrir sur internet et sur les documents mis en ligne par ces différentes structures.

maison eocitoyenne

La maison écocitoyenne.

La décision de ce gros travail de réhabilitation(500 m2) est tout à l’honneur de la ville qui a décidé, en 2007, sa transformation de manière écologique.
Mais la rénovation de cet ancien bureau des dockers sur les quais de Bordeaux a connu quelques péripéties et posé quelques soucis aux services municipaux.
Sur le papier, trois « vagues » sur le toit, permettent une entrée de lumière naturelle et une exposition optimale à l’énergie solaire.(Plus de 150 m2 de panneaux photovoltaïques pour l’électricité et des capteurs solaires pour l’eau chaude, pas forcément très esthétiques) Un toit en grande partie végétalisé complète le dispositif et permet une isolation thermique efficace et naturelle. L’eau de pluie récupérée sert à l’entretien du toit et à l’alimentation des sanitaires.
Sur le papier, c’est la réalisation idéale.
Cependant il semble que tout n’ait pas fonctionné à merveille. La chaudière bois a posé dès le démarrage problème, tout comme le toit végétalisé,…
Alors le bilan?
Bien difficile d’en dire beaucoup plus car nul bilan énergétique sur le site de la maison écocitoyenne. Il est étonnant que pour un bâtiment aussi vertueux, la mairie ne communique pas plus. Occasion manquée ou délibérée?

BCM_EXT_3

La cité municipale

Terminée en avril 2014, ce bâtiment administratif qui accueille plus de 850 agents des différents services de la ville devrait permettre à Bordeaux de faire des économies. Bâtiment à énergie positive, il devrait produire en effet plus d’énergie qu’il n’en consomme, en tout cas sur le papier. Construit sous la forme juridique d’un partenariat public-privé, séduisant par ses ambitions environnementales, il n’affiche toujours pas de bilan énergétique malgré une année de fonctionnement.
Dommage car si les résultats sont positifs, ils mériteraient d’être clairement affichés.
Et la mairie aurait tout intérêt à le faire… alors pourquoi un tel silence?
Sur le sujet lire aussi: https://ecolobordeauxblog.com/2014/09/26/ma-cite-va-craquer/

stade

Le nouveau stade de Bordeaux.

Sur le site officiel du Matmut Atlantique, rien sur l’écologie. S’il est bien mentionné que pour la construction de l’édifice, le terrain a été dépollué, aucune mention spéciale « environnement » qui signale une toiture solaire (750 m2 pour une toiture totale de 36 000 m2) ou encore la capacité des cuves pour la récupération des eaux de pluie, pourtant bien présentes.
Pas de chiffres, ni de « Greenwashing »
donc, l’écologie ne semble pas intéresser les partenaires du club, ni les visiteurs du nouveau stade de Bordeaux?

la-future-cite-des-civilisations-du-vin-en-construction
La cité des civilisations du vin

Sur le site internet de ce projet, si l’élément environnemental n’est pas le point primordial, on trouve cependant un onglet intitulé : « Un bâtiment respectueux de son environnement ». Il y est dit que le cabinet d’architectes « a pensé la construction afin qu’elle produise l’impact environnemental le plus faible possible. » Bâtiment haute qualité environnementale, de conception « bioclimatique performante », la forme compacte de la construction et la ventilation du bâtiment devraient permettre de gagner, selon ses concepteurs, cinq degrés en été et limiter ainsi l’usage de la climatisation. Il est signalé aussi le recours à la géothermie, comme du reste sur l’ensemble de ce quartier. Mais sans plus de précision technique bien difficile encore de se faire une opinion.

Au 21° siècle, un bâtiment se doit d’être beau mais aussi performant énergétiquement.
La communication sur ce sujet se doit d’être exemplaire, les bilans: les plus objectifs et honnêtes possibles.
Et trop souvent encore l’élément environnemental est oublié quand on visite un bâtiment.
Alors dimanche, si on posait la question qui fâche?

Sud ouest: coup de show, cet été, sur les îlots de fraîcheur.

02 mercredi Sep 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Urbanisme

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îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, plan climat

L’été 2015 a été particulièrement chaud dans le sud ouest et notamment sur Bordeaux.
Mais ce phénomène se répétant d’année en année, les politiques publiques d’aménagement ont-elles pris, ces dernières années, la mesure du problème?

IMG_2035 Place Gambetta

Le 25 juillet 2015, dans un article du journal Sud ouest, l’adjointe au maire de Bordeaux et vice présidente de la métropole en charge du développement durable, Anne Walrick, répond que la ville de Bordeaux et la Métropole n’ont pas attendu pour réagir.

Elle déclare notamment que la ville a ainsi lancé une étude afin de cartographier les îlots de fraîcheur.  » Ces études ont permis de constater qu’à proximité d’un parc ou d’un jardin vous pouvez avoir une différence de température très importante parfois de 4 à 5 degrés. »
Ce qui paraissait de l’ordre du bon sens a donc nécessité deux études. ( une pour la ville de Bordeaux, l’autre pour la métropole…)
(voir à ce propos:
https://ecolobordeauxblog.com/2015/06/04/ilots-de-chaleur-letude-qui-nous-chauffe/ )

place-fernand-lafargue_414518 Place Fernand Laffargue.

Mais le plus étonnant est la réponse de l’adjointe au maire qui, à la remarque du journaliste qui s’étonne que la ville de Bordeaux réalise tout de même des aménagements très minéralisés , déclare:
« Je ne suis pas d’accord. En l’espace de dix ans, on a produit 56 hectares d’espaces verts supplémentaires. On plante 1000 arbres par an. »

IMG_2013 Place des commandos de France

Il est vrai que la ville a entrepris un gros travail d’aménagement et de plantations d’arbres notamment sur les bords de Garonne, rive droite et rive gauche. La prochaine ouverture du parc aux Angéliques, du reste le prouve mais la question de l’aménagement des places dans le centre ville reste ouverte.

place du palais Place du Palais
Et ce débat n’est pas nouveau.
Déjà, il y a quelques années, avec le projet Corajoud, la problématique de l’arbre en ville avait fait polémique. Fallait-il planter des arbres sur les quais? L’urbaniste avait tranché en privilégiant la façade des quais qui se devait de ne pas être occultée par des arbres trop grands.
Toujours est-il que, s’il est donc vrai, que de nombreux arbres sont plantés en ville, ces plantations ne ciblent pas forcément les îlots de chaleur.
Parc des berges, parc Queyries, parc aux angéliques ne sont pas les endroits les plus étouffants de Bordeaux. Les études ou …le bon sens de tout un chacun permettent de constater que sur les bords de la Garonne, du fait de la proximité du fleuve, il y fait déjà naturellement moins chaud que dans la ville de pierre.

place peyberland

Un rapide tour en ville permet aussi de constater que ces dernières années, les aménagements des places de Bordeaux n’ont absolument pas tenu compte de la problématique du changement climatique et de l’accroissement des températures en ville.

victoire Place de la Victoire

Ces places, toutes très minéralisées et peu arborées sont ainsi désertées par les Bordelais ou les touristes quand le thermomètre monte.
La réponse de l’adjointe au maire peut donc étonner compte tenu des photos ci-dessus de ces places.(Hormis les arbres de la place Gambetta que, du reste, l’ancien maire Jacques Chaban Delmas voulait couper pour faire passer le métro…)

Même l’aménagement de la place Raynal devant la galerie des Beaux Arts prouve que la mairie n’a pas encore pris la mesure des enjeux climatiques et des moyens pour faire baisser la chaleur en centre ville.

On attend impatiemment l’ouverture en octobre 2015 du passage Ste Catherine…

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