Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

Ecolo Bordeaux Blog

Archives de Tag: plan climat

Auto à Bordeaux : le palmarès qui fâche.

19 vendredi Juin 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, pollution de l'air, Transports, Urbanisme

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bordeaux, Deplacements, Embouteillages, plan climat, pollution

embouteillage

Une étude réalisée, par le fabricant de GPS Tom Tom, en avril 2015, montre que Bordeaux remplace cette année Lyon sur le podium des trois villes hexagonales les plus embouteillées, avec Marseille qui devance Paris.

La récente polémique, autour des voies d’accès au nouveau stade de foot et des embouteillages monstres qui ont suivi les premiers matchs, prouvent que les déplacements sur notre métropole se font principalement en voiture.

Mais rien de bien nouveau sous le soleil bordelais, sachant que déjà en décembre 2009, une enquête « Ménages Déplacements » effectuée par la CUB dans le périmètre des 96 communes de l’agglomération bordelaise (les 27 communes de la Cub + les 69 communes limitrophes) avait déjà démontré cela.
On apprenait dans ce document que le nombre moyen de véhicules possédés par les ménages bordelais était de 1,25 sur l’ensemble de l’aire d’étude.
(Ce taux de motorisation du ménage correspond au nombre moyen de véhicules particuliers possédés par un ménage)
Ce résultat est plus élevé que ceux observés dans les agglomérations plus denses de Lille et de Lyon.

Ce qui nous rappelle que l’étalement urbain est le premier responsable de ce taux de motorisation important pour les ménages.
On constate que sur certaines zones géographiques périphériques de notre agglomération, ce taux peut même monter jusqu’à 84% des déplacements réalisés en voiture particulière.
La part de la voiture dans les déplacements est nettement plus élevée à Bordeaux que sur les agglomérations de Lille et de Lyon (respectivement 56% et 49% contre 63% sur l’agglomération de Bordeaux)
Et plus on se rapproche de la ville centre, plus la part de la voiture particulière diminue en faveur de la marche à pied, du vélo ou des transports collectifs urbains.

Il faut dire que les choix des décennies 60 et 70, ont permis à la voiture de largement s’imposer au détriment des autres modes de déplacements. Rappelons que le tramway a arrêté de circuler sur Bordeaux en 1958. Et depuis tous les grands axes de l’agglomération: rocades, pénétrantes, ponts, voiries, parkings,… ont permis à la voiture de s’imposer « durablement » sur notre territoire.

Le nombre conséquent de parkings dans le centre ville de Bordeaux n’a rien fait non plus pour ralentir ce phénomène.
parking
Si en 1995, le maire de Bordeaux a su imposer le tramway, il a aussi autorisé la construction de nombreux parkings en centre ville: Parking des Grands hommes, parking St christoly, parking du quai des marques, parking de la bourse, parking Gambetta, parking de la victoire,…. A chaque nouvelle rénovation ou nouvel aménagement urbain, a été adossé un parking pour les riverains mais aussi pour les chalands, visiteurs ou touristes.

Véritable aspirateur à voitures, en centre ville, ces parkings n’ont fait que renforcer l’omnipotence de la voiture. Difficile de concurrencer l’automobile, tant l’offre de parkings est importante sur cette ville.
Et ce n’est pas la sympathique journée sans voiture, une fois par mois, qui permettra de modifier les comportements des habitants de la métropole.

Ilôts de chaleur : l’étude qui nous chauffe…

04 jeudi Juin 2015

Posted by Patrick PAPADATO in Climat, Ilots de fraicheur

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, Place, places minérales, plan climat

IMG_2035

La chaleur revient en ville.

A l’ombre de leurs parasols, les cafés font le plein. Les arbres des places de Bordeaux voient se regrouper autour d’eux les badauds qui quittent les bancs exposés au soleil pour rechercher l’ombre. C’est que, quand le mercure du thermomètre avoisine les 35 degrés, il est nécessaire de se mettre à l’abri et de rechercher la fraîcheur que peuvent procurer les végétaux et les fontaines. La température en ville, en effet, est généralement plus fraîche près des grands végétaux, des fontaines, du fleuve. Il est certainement plus doux de faire la sieste au jardin public que sur les bancs de la place Pey Berland.

Ces lieux communs vous paraissent évidents? Pourtant, le 27 mai 2013, le conseil municipal a tout de même voté un partenariat entre la ville et l’association climatologique de moyenne Garonne (ACMG) pour une étude sur les îlots de chaleur urbains. Cette étude achevée en décembre 2014 avait pour objectif d’aider la ville à mettre en place des actions concrètes de lutte et d’adaptation au changement climatique. Les grands moyens ont donc été lancés via une télédétection thermique et diagnostic pendant les périodes estivales afin d’établir une carte de la ville des îlots de fraîcheur et de chaleur. L’objectif de ce partenariat semble d’une évidence de simple bon sens: « A partir de l’ensemble de ces mesures, connaissances, échanges et expertises accumulées, nous espérons être en mesure de prouver l’intérêt de la végétation et de l’eau pour le rafraîchissement passif et durable des espaces publics dans le but d’atténuer l’effet des températures élevées et d’améliorer les conditions de vie des citoyens »

IMG_2024

A Bordeaux, vingt ans d’aménagement de places toutes aussi minérales les unes que les autres, pour en arriver à la nécessité de cette étude sur les îlots de chaleur: place Saint Projet, place Pey Berland, place des commandos de France(entre Gambetta et Mériadeck), place du Palais, place Fernand Lafargue, place de la victoire… autant d’aménagements qui n’ont absolument pas tenu compte d’une logique climatique mais d’une vision purement esthétisante, architecturale.

Le résultat aujourd’hui est que les Bordelais prennent le frais à l’ombre des arbres de la place Gambetta (dont l’existence pourrait être remise en cause dans le cadre du réaménagement en cours), sous les platanes, près de la fontaine de la place Saint Christoly, dans les parcs et les jardins de la ville ou encore s’arrosent allègrement au miroir d’eau.

La logique des villes du sud (Aix, Toulouse, Béziers, Narbonne,…) n’a pas été respectée. Ces cités offrent à leurs habitants des places où l’ombre à toute sa nécessité et permet une convivialité forcément plus forte que certaines de nos places désertées, pour cause de trop grande chaleur.

D’autres villes, comme Montréal, mènent des politiques de lutte contre les îlots de chaleur depuis fort longtemps. Dès 2005, la capitale Québécoise  a mis en place une politique forte de l’arbre, l’arbre étant en effet un moyen de lutte très important contre les îlots de chaleur. Car on le sait depuis fort longtemps, les zones urbaines boisées sont de 2 à 8 °plus fraîches que le reste de la ville, comme le confirme une étude de la communauté urbaine de Lyon.

Ainsi, les solutions techniques existent. Et ce n’est pas une énième étude dont nous avons besoin à Bordeaux, mais d’actes politiques forts sur ces questions. Pour finir, notez que ce partenariat sur les îlots de chaleur a tout de même coûté à la ville de Bordeaux la modique somme de… 20 000 euros.

La planète se réchauffe… la pelouse du nouveau stade de Bordeaux aussi!

05 vendredi Déc 2014

Posted by Patrick PAPADATO in Agenda 21, stade

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bordeaux, ecologie, Grand stade, pelouse chauffee, plan climat, stade, Stade écolo

pelouse

Cela va donc chauffer… sous la pelouse du nouveau stade de Bordeaux.

SBA (Stade Bordeaux Atlantique) a ainsi annoncé en début de semaine avoir opté pour un système de chauffage intégré au sol pour stimuler la photo-synthèse de la pelouse et faire en sorte qu’en hiver, la température ne descende jamais à moins de 6°C…

La problématique des pelouses dans les stades impose aux gestionnaires d’offrir la meilleure qualité possible pour le spectacle footballistique. Froid et gel sont en effet des facteurs de risque pour le gazon et… pour la qualité du jeu.
L’objectif, en cas de froid, est donc de maintenir le sol hors-gel sans détremper la pelouse.

Jusqu’à présent, les stades bâchaient leurs pelouses et les chauffaient pour les préserver du gel. C’était un système moins coûteux qu’une réfection totale et donc le plus souvent utilisé. En 2012, l’AS Nancy-Lorraine (L1) déclarait quand même avoir utilisé jusqu’à 2 000 litres de fioul par jour pour éviter que la pelouse du stade ne gèle…

Il faut savoir que les instances du football prévoient des amendes en cas de match annulé au dernier moment. Si un club ne met donc pas tout en œuvre pour maintenir un terrain praticable, il peut recevoir une amende de la Ligue de football (de l’ordre de 40 000 euros) plus des frais de dédommagement pour l’équipe adverse. En cas de match télévisé, les frais peuvent même s’élever à 250 000 euros!

C’est ainsi que tous les nouveaux stades ont donc pris en compte cet élément non négligeable pour leurs finances et soignent dorénavant leur pelouse en développant diverses techniques.
Dans le grand stade de Lille, 500 LED de 400 watts sont installés, utilisés 20 heures par jour. Ce qui représentent d’après La Voix du Nord « la consommation moyenne de 145 foyers ». Sans compter les ventilateurs censés aérer la pelouse. Au stade Louis II à Monaco, on trouve même des lampes éclairant les endroits où se portent …les ombres des tribunes.

Mais le coût financier est tout aussi important et ne se chiffre plus en litres de fioul mais en kilowatts. Déjà Sochaux, il y a quelques années, à l’époque seul club français équipé d’une pelouse chauffante, déclarait pas moins de 60 000 euros d’électricité par an.

Aujourd’hui, les nouveaux stades intègrent pour la plupart des panneaux solaires pour réduire la facture énergétique et éviter de réchauffer la planète en utilisant des énergies fossiles ou nucléaires. C’est un mouvement général dans le monde.

Le toit du stade Maracanã à Rio de Janeiro (Brésil) s’est vu recouvert de 1552 panneaux solaires sur une surface d’environ 2 400 m². Cette centrale solaire permettra de produire annuellement près de 500 MWh, soit l’énergie électrique nécessaire à l’organisation d’une centaine de matchs de football nocturnes ou équivalente à la consommation de 240 foyers.

La ville de Fribourg (Suisse) a installé 11 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques, qui génèrent 7,3 MW, soit 0,6 % de la production d’électricité de la ville. L’objectif de cette initiative est de remplacer les sources d’approvisionnement actuelles par des énergies renouvelables pour, à long terme, ne plus être dépendante des énergies fossiles. Chaque année, 90 000 kWh à 110 000 kWh sont produits par la centrale photovoltaïque du stade.

Sur l’Amsterdam Arena de l’Ajax (Pays Bas) sur les 4200 panneaux photo-voltaïques sont prévus, soit 7000 mètres carré, qui produiront 930.000kWh annuellement, soit 10% des dépenses de l’enceinte, ou la consommation de 270 maisons néerlandaises en un an. Le but est, dans une démarche écologique globale, de rendre le stade écologiquement neutre d’ici 2015.

Et en France?

Tous les stades ou presque qui recevront l’Euro en 2016 se sont engagés dans ce mouvement qui touche le foot professionnel.

A Nice, avec l’Allianz Riviera, sera l’un des premiers stades de foot à énergie positive. Il doit produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Une performance qui sera en grande partie due aux 4.000 panneaux solaires qui seront installés sur le toit du stade.( 7.000 m2 ) En plus des panneaux solaires, l’enceinte sera dotée d’un système de ventilation naturelle et produira de la chaleur et de la climatisation grâce à la géothermie. L’Allianz Riviera produira 1.500 MWh/an sur les 25.110 MWh renouvelables voulus d’ici 2020 par la ville de Nice dans le cadre de son Plan Climat Energie.

A Lyon, le Grand Stade de Lyon, sera recouvert de panneaux photovoltaïques transparents. Le bâtiment a l’objectif de présenter lui aussi une balance énergétique positive.

A Lille, le grand stade se verra doté de deux éoliennes et d’une installation photovoltaïque de 200 m 2 qui permettront d’économiser 727 MW d’énergie primaire.

Au stade Geoffroy –Guichard à Saint Etienne, 2600 m² de panneaux ont été installés en 2008 qui produisent annuellement 200.000 kWh d’électricité. Ils représentent l’équivalent annuel d’énergie nécessaire à 60 maisons individuelles

A Marseille, le projet de Vélodrome voté en conseil municipal en 2010 prévoyait 7000 m2 de panneaux solaires.. La mairie, prétextant la baisse des tarifs de rachat de l’électricité solaire, a fait une croix sur ce projet

Et Bordeaux dans tout cela?

Les dossiers presse indiquent que le stade de Bordeaux « va profiter du parking couvert de panneaux solaires du Parc des expositions »… Une manière délicate de dire que le projet n’a pas intégré cette dimension dans sa construction.
Le grand stade de bordeaux sera donc beau, on nous le répète à l’envie, mais n’aura rien d’écolo.
Sa pelouse sera ainsi chauffée mais sans que l’enceinte ne produise un seul kilowatt.
Très loin de l’esprit actuel des nouveaux stades, plus respectueux de la planète.

Articles Plus Récents →

Souscrire

  • Articles (RSS)
  • Commentaires (RSS)

Archives

  • août 2020
  • mai 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • décembre 2019
  • novembre 2019
  • octobre 2019
  • septembre 2019
  • août 2019
  • juillet 2019
  • juin 2019
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • janvier 2019
  • décembre 2018
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014

Catégories

  • 5G
  • Affichage
  • Agenda 21
  • agriculture urbaine
  • Alain Juppé
  • Alimentation
  • arbres
  • école
  • Bassins à flots
  • BHNS
  • Biodiversité
  • bordeaux
  • Bordeaux Metropole
  • Bornes électriques
  • C2D
  • cité municipale
  • Climat
  • Darwin
  • Déchets
  • démocratie participative
  • Démographie
  • Eau
  • Eco-manifestation
  • Economie
  • Ecoquartier
  • Emploi
  • energie
  • Ginko
  • golf
  • Grand Parc
  • Ilots de fraicheur
  • jardin
  • La Jallère
  • Maison écocitoyenne
  • Marathon
  • Marché
  • Non classé
  • Pistes cyclables
  • Place
  • pollution de l'air
  • pollution lumineuse
  • Propreté
  • publicité
  • solidarité internationale
  • stade
  • Stationnement
  • TGV
  • Tourisme
  • Tramway
  • Transports
  • Urbanisme
  • vélo
  • Vegetarisme
  • zones humides

Méta

  • Inscription
  • Connexion

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Annuler

 
Chargement des commentaires…
Commentaire
    ×
    Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
    Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies