Ecolo Bordeaux Blog

~ Bordeaux est une belle ville mais l'écologie n'est-elle qu'une façade ou bien une réalité? Ce blog se propose de recenser ce qui se fait en matière d'écologie et ainsi de permettre à chacun de se faire une opinion! Vous pouvez trouver des informations sur ce qui se fait ailleurs sur https://www.facebook.com/Ecolobordeauxblog-386811244801113/

Ecolo Bordeaux Blog

Archives de Tag: quartier

TGV: stop ou encore?

02 dimanche Juil 2017

Posted by Patrick PAPADATO in TGV

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Airbnb, bordeaux, Bordeaux millionnaire, Défiscalisation, Démographie, ecologie, Embouteillages, quartier, TGV, TGV Bordeaux Paris, Urbanisme

TGB Bordeaux

La ligne à grande vitesse inaugurée ce week end sera largement fêtée par les décideurs, les milieux d’affaires et les entrepreneurs. Mais les bordelais doivent-ils s’en réjouir?

Les habitants de Bordeaux Métropole commencent peu à peu à découvrir les conséquences  de cette communication effrénée depuis dix ans autour de la LGV.

Le coût environnemental, tout d’abord, n’a pas été sans conséquence.

Ce chantier  a consommé d’après les écologistes entre 15 et 17 ha de nature au kilomètre  soit entre 5 100 et 5 800 ha pour les 340 km de cette nouvelle ligne TGV . Même si la compensation annoncée par les services de l’état doit mettre en oeuvre la gestion de        3 500 ha, à proximité du tracé de la ligne avec un objectif de plantation de 1450 ha d’arbres, reste que pas moins de 223 espèces protégées ont été directement impactées par le chantier de la LGV et rien n’indique qu’elles reviendront sur les lieux  du chantier…

TGV Bordeaux sepanso

Sans parler des tonnes de béton, bitume et gravats qu’il a fallu convoyer pour construire tous les ouvrages d’art de cette ligne TGV qui mettra Paris à deux heures quatre minutes de Bordeaux, au lieu des trois heures quatorze minutes.  Des travaux dont le coût global est estimé tout de même à  9 milliards d’euros.

Des gagnants et… des perdants.

Sur le papier, la ligne TGV devait permettre à notre agglomération de rentrer dans le club des grandes métropoles européennes et d’atteindre le million d’habitants. Certains décideurs politiques nous disaient que c’était la condition nécessaire pour faire de Bordeaux une ville attractive. D’autres même, nous expliquaient que la densification nécessaire et induite, permettrait de lutter contre l’étalement urbain. Bordeaux n’est pas encore millionnaire et l’étalement urbain perdure.

Car une fois les grands investissements et les projets immobiliers lancés, les Bordelais n’ont pas été les grands gagnants de cette frénésie immobilière.

TGV Bordeaux quartier euratlantique

Sur les bassins à flots, plus de 70% des logements sont des produits de défiscalisation, 65% sur le quartier du Ginko. Les responsables du futur quartier Euratlantique, conscients de ces dérives spéculatives déclarent,  aujourd’hui, vouloir restreindre la défiscalisation à 30%. Mais rien n’est moins sûr compte tenu de la pression spéculative..

Conséquence immédiate: les prix flambent.

Si les Bordelais possédant des biens immobiliers se frottent les mains, les Bordelais souhaitant acheter voient les offres possibles se réduire drastiquement. Du coup, bon nombre de ménages s’éloignent du centre ville et vont chercher leur bonheur à la périphérie. Pour combattre l’étalement urbain, il y a effectivement mieux…

Dans le centre ville, l’afflux de touristes entrainent les dérives spéculatives connues à Barcelone, Berlin, Amsterdam, Paris,… Cité par le journal Sud Ouest, le directeur général des finances de Bordeaux et Bordeaux Métropole déclare: « On a des investisseurs qui achètent des immeubles pour les louer sur Airbnb. » Ce qui fait que les jeunes ménages et les familles modestes ont de plus en plus de mal à acheter des studios ou des T2 en centre ville. Ces appartements, produits idéaux pour les plateformes de location pour touristes, se font,  du coup, de plus en plus rares sur le marché de l’immobilier.

Un développement sur les quartiers de moins en moins maitrisé.

La construction massive de logements et l’arrivée de nouveaux habitants sur les nouveaux quartiers de Bordeaux n’ont pas du tout été anticipées.

Si le quartier Ginko a bien géré, au départ, l’afflux de nouveaux habitants avec une nouvelle école, Vaclav Havel, qui a parfaitement intégré l’arrivée de ses nouveaux élèves. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La deuxième école du secteur se fait attendre alors que la première est déjà son maximum. Dès l’année prochaine, les petits nouveaux sont priés de rejoindre les déjà trop nombreuses écoles modulaires et temporaires de Bordeaux lac ou des Bassins à flots.

prefabrique-bordeaux-lac-iv

Ecole modulaire du Lac IV

Sans parler des autres équipements publics qui manquent cruellement sur la Métropole comme par exemple les piscines…

Plus de monde induit toujours plus de problèmes.

Plus de bouchons. Bordeaux est déjà dans le top trois des villes les plus embouteillées de France. L’étalement urbain et les déplacements en voiture toujours privilégiés par les Bordelais ne risquent pas de ralentir, l’engorgement des rues et des rocades non plus..

Plus de déchets. Comme chaque année, un énième plan propreté a été, à nouveau, lancé pour tenter de rendre la ville enfin plus présentable. L’afflux de population et de touristes génère effectivement plus de nuisances  et de déchets qui demandent plus de moyens.

Moins d’eau. En moyenne sur l’année, la consommation en eau potable dans l’agglomération s’élèverait à 135 000 m3 par jour. Lors de l’épisode caniculaire de juin 2017,   on s’est approché dangereusement du pic historique de juin 2005, avec ses 210 000 m3 d’eau potable.  Un afflux de population supplémentaire posera la question délicate de la ressource en eau de manière encore plus prégnante.

Aujourd’hui, les bâtisseurs du vingt et unième siècle, veulent donc continuer leur course folle en avant pour un Paris- Toulouse en trois heures en 2024. Alors on continue?

 

 

 

Fragile agriculture urbaine.

06 jeudi Avr 2017

Posted by Patrick PAPADATO in agriculture urbaine, La Jallère, zones humides

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

agenda 21, agriculture urbaine, bordeaux, Darwin, ecologie, jardin, La Jallère, quartier, Urbanisme, Zone Humide

jarbord11

Lors du conseil municipal de Bordeaux du 6 mars 2017, la majorité en place a présenté une communication en faveur de l’agriculture urbaine. Dix actions pour sensibiliser les Bordelais et développer des projets qui réorientent les pratiques  agricoles et les modes de production en ville afin de mieux  préserver la faune et le flore sur le territoire.

Une communication avec dix actions phares qui vont effectivement dans le bon sens :

1) Développer une activité agricole horticole et maraîchère sur une partie du centre de cultures horticoles du Haillan.

2) Augmenter les surfaces dédiées à une activité agricole d’élevage sur le nord du territoire bordelais

3) Etudier l’opportunité de développer l’agriculture urbaine sur le secteur de la Jallère.

4) Poursuivre le développement des jardins collectifs dans les quartiers.

5) Développer la permaculture et le recyclage des matières organiques sur la Ville.

6) Favoriser les productions collectives ou non partout en ville.

7) Initier un projet de partage intergénérationnel de jardins.


8) Poursuivre et développer la distribution de semences de variétés locales.

9) Renforcer la présence d’insectes pollinisateurs et auxiliaires sauvages.

10) Accompagner les changements de comportement.

Dix mesures qui ne seront positives que si un réel suivi , des bilans clairs et chiffrés sont réalisés annuellement. En effet, pour que ces préconisations prennent effets, il faut  que les résultats, bons ou mauvais,  soient clairement affichés.

Un malheureux précédent.

Car l’expérience de l’agenda 21, co-élaboré pendant de longs mois avec les Bordelais inquiète quelque peu. Pour ce grand projet environnemental,  l’ensemble des actions a finalement été enterré pour être remplacé par de nouvelles actions et de nouveaux indicateurs… bien moins contraignants pour la collectivité.

Concernant ce nouveau dossier, Magali Fronzes, adjointe au Maire de Bordeaux en charge de la nature en ville et des espaces verts s’est engagée à un suivi  et une communication annuelle en conseil municipal. Mais ce bilan ne sera efficace que  si des indicateurs de suivi cohérents et précis sont fournis par l’administration.

Adieu, ruches, poules, potirons!

ZAUE Niel

D’autant qu’une première inquiétude sur la réelle volonté de l’équipe en place est apparue avec l’avenir de DARWIN et  l’Eco-Système de la caserne Niel . Depuis quelques semaines, le terrain d’expérimentation écologique actuel de la ZAUE  ( zone d’agriculture urbaine expérimentale ) de la ferme Niel est clairement dans le collimateur de la société d’économie mixte BMA. (Bordeaux Métropole Aménagement).

Jardin potager en permaculture, rucher pédagogique, poulailler en ville
 et micro-potager urbain sont aujourd’hui menacés par le développement de la future ZAC Niel.

Aménagée sur des terrains en AOT (autorisations d’occupation temporaire),  cette agriculture urbaine expérimentale est sommé par BMA de rapidement laisser la place à de futurs logements et parking en silos.

Une communication en faveur de l’agriculture urbaine qui démarre donc par un bien mauvais signal.

Si tu ne va pas à la Jallère, la Jallère ira à toi!

La jallere

Le groupe écologiste (EELV) au conseil municipal avait conditionné son vote favorable à l’engagement de la municipalité de ne pas toucher aux  hectares en zones humides de la Jallère à Bordeaux lac, proches du Grand stade.

C’est ainsi qu’est apparu le point 3 dans cette communication municipale  qui fait mention d » une étude afin d’évaluer la possibilité de revaloriser et de préserver le domaine public métropolitain de la Jallère via l’agriculture urbaine« . Ayant obtenu gain de cause, les élus EELV ont ainsi pu voter en conseil municipal pour ces dix actions en faveur de l’agriculture urbaine.

Malheureusement ceux-ci ont certainement rapidement  déchanté en lisant quelques jours plus tard dans le journal gratuit Bordeaux 7, le titre: « Bientôt des maisons dans la prairie?« . Dans cet article, Nathalie Delattre, adjointe au maire en charge du quartier Bordeaux Maritime déclare : « (…) nous ne pouvons pas nous priver de logements sur ce vaste territoire« . On y apprend aussi que l’agence de Nicolas Michelin en charge de l’étude proposerait des logements et des bureaux sur pilotis sur ces hectares classés en zones humides…

Il semble donc que depuis le début sur ce dossier, deux logiques municipales s’affrontent; et rien n’est vraiment joué, compte tenu de ce projet immobilier programmé par les promoteurs entre 2025 et 2030.

D’ici là, l’étude censée évaluer « la possibilité de revaloriser et de préserver le domaine public métropolitain de la Jallère via l’agriculture urbaine » aura peut être été enterrée et le béton pourra reprendre ses droits…

 

Darwin : fin de la récréation.

18 mercredi Jan 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, Urbanisme

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Darwin, ecologie, Ecoquartier, quartier, Urbanisme

Bastide niel 2

Le maître Alain Juppé,  vient donc de  siffler la reprise des cours pour les élèves de Darwin… Mais pas exactement dans le sens qu’ils espéraient, avec durcissement des règles et retour aux fondamentaux .

L’éco-système, installé sur les quais de Queyries,  qui impulse une dynamique associative et entrepreneuriale  remarquée à l’échelle nationale se voit ainsi signifié par BMA, Bordeaux Métropole Aménagement l’arrêt du développement de cette expérience, démarrée en 2009, sur d’anciennes friches ferroviaires et militaires.

Ce retour à la réalité pour les concepteurs de Darwin est d’autant plus difficile qu’ils sont  nombreux,  ceux qui ont cru possible un aménagement différent de la ville.

Mais aujourd’hui , finis le village d’hébergement solidaire, le site de l’agriculture urbaine ainsi que celui d’Emmaüs,… En tout,  c’est plus de 40 associations soit plus de 5000 adhérents et encore plus d’utilisateurs qui sont priés d’aller voir ailleurs, peut être sur Bordeaux, mais certainement pas sur le site de Darwin.

Les élus de Bordeaux Métropole en confiant le projet d’aménagement de la ZAC (zone d’aménagement concertée) à l’architecte Winy Maas avaient déjà une idée de ce qu’ils souhaitaient pour ce secteur de la ville.  Le plan-guide des futurs aménagements des 35 hectares du futur quartier Bastide-Niel, très dense,  risque certainement de bousculer et modifier l’écosystème de Darwin.

Si la dynamique perdurera certainement, du fait d’un réel désir de  ses concepteurs d’œuvrer en ce sens, l’esprit de Vauban, écoquartier réputé de Fribourg en Allemagne peu à peu s’éloigne.

Car des récents exemples bordelais effraient.

Il ne suffit pas de plaquer des termes génériques « tendances » pour réussir la mue d’une ville. L’ « écoquartier » Ginko et le quartier soit-disant à « énergie positive » des Bassins à flots en sont les preuves les plus récentes.

La frénésie immobilière bordelaise ne s’arrêtera donc pas à Bastide Niel. Si on nous annonce sur le papier durabilité et intimité, la densité sera aussi à l’oeuvre avec pas moins de 3 400 logements, 22 500 m2 de commerces, 53 990 m2 d’équipements, 27 000 m2 de tertiare et 13 500 m2 de locaux d’activités. Un programme de construction de 355 500 m2 sur lequel planche 126 architectes pour bâtir les 140 îlots de ce secteur.

bastide-nieljpg

Dès 2016, les initiateurs de Darwin savaient à quoi s’en tenir et espéraient peut être une prise de conscience de nos décideurs. Le risque existait, il est aujourd’hui aux portes de Darwin qui voit ses  ambitions considérablement réduites.

Si la bataille sur le terrain semble perdue, celle sur le terrain des idées fait son chemin avec certains masques qui tombent.

Une autre ville est certainement possible mais pas avec les aménageurs actuels de Bordeaux qui livrent, quartiers après quartiers,  mois après mois, la ville aux investisseurs et aux promoteurs immobiliers.

2017 Darwin, début des hostilités?

03 mardi Jan 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Darwin, Ecoquartier, Urbanisme

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

Bastide Niel, bordeaux, Darwin, ecologie, quartier, Urbanisme

darwin-village-ecolo-retranche

L’esprit de l’ écosystème de Darwin sur la rive droite survivra-t-il à l’aménagement des 35 hectares de la ZAC  Bastide Niel?

Le vent va peut être, tourner pour l’équipe de Darwin qui surfe depuis 2009 sur la réhabilitation de ces hectares de friches urbaines situés sur Bordeaux Bastide. Soutenus  par les collectivités et guidés par une réelle vision écologique, ses concepteurs (le groupe Evolution et ses fondateurs, Philippe Barre et Jean Marc Gancille) ont jusqu’à présent réussi à initier une vraie dynamique, non seulement associative et professionnelle, mais surtout humaine sur ce lieu.

Au fur et à mesure de ces  années, Darwin est devenu un lieu incontournable à Bordeaux. Animations, festivals, rencontres, concerts, manifestations,…Darwin est un espace qui génère une énergie collaborative positive. De ce fait, de nombreux acteurs de l’économie sociale et solidaire  sont venus rejoindre cette communauté : Emmaüs, Enercoop Aquitaine, Surfrider fondation…

Il faut dire que ce  lieu atypique se veut laboratoire de transition et a été conçu comme un « éco-système écolo ». Gestion des déchets, de l’énergie, écoconstruction et récupération de matériaux, compostage, agriculture urbaine,…  Le modèle se veut autonome ou tout au moins tente de l’être en suivant de près l’ensemble de ses consommations.

Pourtant ce modèle économique et écologique pourrait être menacé, ou tout au moins perturbé par l’aménagement à venir du quartier.

Si en septembre 2014, ils obtiennent encore le marché de rénovation des anciens Magasins Généraux Sud, soit 7000 m2 qu’ils souhaitent exploiter en  logements et activités économiques et artistiques, ils perdent l’aménagement de l’îlot de la Tête noire (ancien site de production de vinaigre) ainsi qu’une autre parcelle plus en aval sur le quai de Queyries.

C’est le groupe breton Launay et le promoteur girondin Pichet, qui gagnent l’appel d’offre et qui seront aux commandes des futurs aménagements . Deux petites opérations immobilières respectivement d’une cinquantaine de logements chacune qui lancent cependant le démarrage de la future ZAC Bastide Niel; ce qui risque de considérablement changer l’environnement de l’écosystème Darwin.

lcosystme-darwin-3-638

Au final, ce  sont plus de 3400 logements qui sont attendus autour de Darwin. Si Bordeaux  Métropole Aménagement (BMA), pilote l’opération dans le cadre d’une ZAC (zone d’aménagement concertée ), chapeautée par l’architecte urbaniste Winy Maas,  c’est tout de même pas moins de 126 architectes qui plancheront sur  les 140 îlots prévus.

Aujourd’hui, certains espaces associatifs de Darwin sont directement menacés. Hébergés temporairement dans des anciens entrepôts appartenant à la collectivité, ils ont pu y développer différentes activités et participer à la dynamique mais aussi l’enrichir. Cependant la promotion immobilière se fait maintenant plus pressante et lorgne sur ces espaces pour bâtir des aménagements plus standardisés, plus marchands et certainement plus rentables.

Darwin risque vite de devenir un camp retranché, une sorte de petit village écolo, perdu dans ce nouveau quartier en devenir.

Surtout si les prochains aménagements suivent les choix déjà réalisés sur les  Bassins à flots ou sur  le quartier Ginko, livrés à la pression immobilière…

Des écoles qui retiennent toute la tension.

11 dimanche Déc 2016

Posted by Patrick PAPADATO in école, Bassins à flots, Ecoquartier, Ginko, Urbanisme

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Bassins à flots, bordeaux, Ecoles, ecologie, Ginko, quartier, Urbanisme

Bienvenue dans les nouvelles écoles des quartiers de Bordeaux Nord !

prefabrique-bordeaux-lac-iv

Ecole modulaire du Lac IV

Mais en attendant les nouveaux habitants sur les quartiers Ginko et  Bassins à flots devront patienter jusqu’à la rentrée 2020 pour voir leurs enfants scolarisés dans des écoles dignes de ce nom.

Ils devront, pour l’instant, se contenter de structures modulaires et verront tous les matins leurs enfants acheminés en bus vers leurs groupes scolaires respectifs  quand il ne choisiront pas eux-mêmes de les y déposer.

Revue de détails.

Les structures modulaires deviennent  la norme sur Bordeaux Maritime compte tenu du retard de livraison d’une première école pour cause de pollution du sol  mais surtout, du rythme accéléré de livraisons des  nombreux programmes immobiliers sur ce secteur.

Sur l’éco-quartier du Ginko, le premier groupe scolaire Vaclav Havel ayant atteint, cette année 2016,  sa capacité maximale de 14 classes, les prochains arrivants sont priés de rejoindre l’école modulaire du Lac 4 en attendant le deuxième groupe scolaire de 14 classes du Ginko qui ne sera livré, si tout va bien, qu’en … septembre 2020.

Sur les bassins à flots, une première école modulaire, l’école Jean Jacques Sempé.  a  été installée en urgence à la rentrée 2016 sur le jardin de ta soeur. En 2015 déjà, l’école voisine Dupaty avait dû installer un préfabriqué sur sa cour,  pour répondre à la poussée démographique forte sur ce secteur.

prefabrique-bordeaux-dupatyAlgecos sur l’école Dupaty

algeco-bordeaux-jj-sempeEcole Jean Jacques Sempé

Suivez le guide …

En septembre 2016, faute de places limitées  sur la toute nouvelle école modulaire Jean Jacques Sempé, des élèves des Bassins à flots ont été  orientés vers l’école provisoire du Lac 4,  comme du reste les élèves de la maternelle Lucien Faure, école désaffectée pour cause de vétusté et de danger.

Mais compte tenu de l’arrivée très prochaine de nouveaux habitants sur le quartier Ginko, la municipalité a décidé pour la rentrée 2017 de l’installation de deux  nouvelles structures modulaires sur le site municipal Daney, rue Jean Hameau. Les élèves  des bassins à flots, actuellement sur Lac 4 laisseront ainsi la place aux élèves du Ginko.

prefabrique-bordeaux-jean-hameauAlgecos de Bordeaux Métropole sur le site Alfred Daney

Les deux groupes scolaires installés sur Alfred Daney devraient totaliser au final 24 classes maximum; ce qui constituera  certainement un record national en son  genre pour des structures  démontables.

Dix classes dans un premier temps, dès septembre 2017, et ensuite des ouvertures au fur et à mesure des besoins du quartier des bassins à flots.  Une gestion des équipements scolaires sur ces deux quartiers qui ne manquera pas de créer certaines  tensions avec les nouveaux familles.

Car  au-delà de la question des écoles , c’est aussi toute la question des équipements publics qui  se posent sur ces nouveaux secteurs. Comment va s’organiser la prise en charge des enfants hors temps scolaire? Par quelles associations? Sur quel site? Vers quels équipements sportifs? Dans quelles conditions?

Quartier à énergie positive disait les promoteurs de ces quartiers.

Les prochaines rentrées nécessiteront certainement  beaucoup d’énergie …  reste encore à savoir si tout cela  sera  aussi positif que cela.

Automne 2016: du nouveau côté déchets.

05 mercredi Oct 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Déchets, Propreté

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

bordeaux, déchets, ecologie, incinération, Propreté, quartier, redevance incitative, TEOM

teom

L’automne, c’est le mois des feuilles d’impôts et de votre  taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).  

Si vous habitez Bordeaux , celle-ci augmentera cette année de  36 euros par an pour un habitant de l’hypercentre de Bordeaux et de 16 euros pour un habitant résidant en dehors du centre historique. Cette somme supplémentaire que les ménages bordelais devront débourser  pour le service de collecte des ordures ménagères comme du reste,  tous les habitants de l’agglomération , vient d’un service qui  malheureusement ne connait pas la crise, ni en volume, ni en coût.
Il faut savoir que le service des « poubelles » est chaque année déficitaire.En 2015, le coût du service des déchets s’est élevé à 111,8 millions d’euros pour une TEOM qui n’a rapporté que 83,7 millions d’euros…
Mais les habitants de Bordeaux Métropole ne sont pas tous soumis au même régime.
Sur l’agglomération, diverses fréquences de ramassage des poubelles existent. Certaines communes sont collectées deux fois (Fréquence 2 :1 pour la verte, 1 pour la grise),  d’autres trois fois (fréquence 3 : 2 grises+1 verte) Seul le centre historique de Bordeaux est soumis à la fréquence 6, soit cinq collectes de bac gris et une de bac vert par semaine.Les habitants du centre ville payent donc plus cher du fait d’une rotation supérieure des bennes, la TEOM étant établie en fonction du service rendu et non du volume de déchets produit.
Compte tenu du déficit dans la gestion du service, les élus ont ainsi voté en 2016 une augmentation des taux en tenant compte des fréquences de passage des bennes. Le bénéfice attendu est de 6,3 millions d’euros pour des dépenses qui devraient s’élever à plus de …128 millions d’euros.
Pourtant la réduction de  ces passages n’est pas au programme pour les responsables de Bordeaux Métropole qui ont calculé qu’une baisse des fréquences se traduirait par des « dépenses en moins mais aussi par une baisse du produit de TEOM de l’ordre de 6 millions d’euros. Cela n’a donc aucun intérêt. » (Sud Ouest/25 mars 2016)   On continuera donc à collecter quotidiennement les poubelles, ce qui engage peu à la réduction des déchets.
Autant vous dire que pour Bordeaux Métropole,  territoire Zéro déchets, c’est plutôt mal parti! L’objectif du plan 2011-203o est seulement de tenter de limiter la progression des déchets produits de 24 % pour une population qui devrait augmenter de 33 %. poubelles-bordeaux
Une bonne nouvelle tout de même: la redevance incitative sera expérimentée en 2017 sur Bordeaux Métropole.
La redevance incitative qui tient compte du volume de déchets produit par chaque foyer fiscal est le seul système qui fonctionne en matière de réduction des déchets.
Elle sera expérimentée, en 2017, sur quatre communes de l’agglomération et un quartier de Bordeaux situé entre cours et boulevard.
Si cette expérimentation aura un coût (6 millions) pour la collectivité dans la mesure où il faudra équiper les bennes et gérer informatiquement les données récoltées, ce système permettra d’instituer une part variable adossée à la taxe foncière.
La TEOM pour chaque foyer fiscal pourra ainsi évoluer en fonction de la quantité de déchets produits. 
On sait déjà que dans toutes les communes où la redevance incitative a été appliquée, les foyers ont modifié leurs comportements. Ce qui  a amené une diminution des quantités de déchets produits, un meilleur tri et de nouvelles pratiques comme par exemple le compostage. Vivement 2017!

Le temps des vélos est venu.

22 jeudi Sep 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Transports, vélo

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bordeaux, Deplacements, Juppé, plan vélo, politique cyclable, quartier, Urbanisme, vélo

stationnement-velo

C’est juré! Bordeaux Métropole atteindra les 15% des déplacements à vélo en 2020.

Voilà  donc un sacré challenge pour notre agglomération. D’autant qu’aujourd’hui avec seulement  8% seulement des déplacements qui se font à bicyclette sur l’agglomération et près de 11% sur le centre de Bordeaux,   cela sous-entend un sérieux changement de  braquet.  7% en trois ans: belle ambition!

Comme pour mieux encourager ses équipes,  le maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole a annoncé à la presse vouloir faire de 2017, l’année du vélo.

Mais il lui faudra sacrément pédaler pour faire remonter Bordeaux dans les classements des villes cyclables. Rappelons que si en 2013, Bordeaux s’était placée, à la surprise générale, en 4e position du Copenhagenize index. Depuis ce classement, qui faisait la fierté de l’équipe municipale et… « tousser » bon nombre d’adeptes journaliers de la petite reine,  a rétrogradé Bordeaux, en 2015, à la 8e position.

Il semble en effet que l’investissement et les innovations ont marqué le pas ces dernières années et que la volonté politique ne soit plus vraiment au rendez-vous.

Si Bordeaux Métropole a bien voté pour 2016 une enveloppe de 100 00 euros pour régler les problèmes de stationnement;  au  premier semestre, 340 arceaux seulement avaient été installés.

Ce qui est nettement  insuffisant, compte tenu de la demande sur le terrain. Un rapide tour en ville permet de s’apercevoir que les équipements manquent et que les vélos débordent sur les trottoirs.

Car si à Bordeaux, les habitants se mettent peu à peu au vélo, si les tourne à droite commencent à se généraliser, si les sas de sécurité , encore trop peu respectés, existent, si les kilomètres de pistes augmentent, … c’est sur la question du stationnement que l’effort doit porter.

La place de la voiture est encore reine.

En centre ville comme dans les quartiers, la solution serait de remplacer les places de stationnement pour les voitures  par des places pour les vélos.

En effet, la part modale du vélo  augmentant,  il serait logique que la part de stationnement vélo augmente en conséquence et  réduise  ainsi les places pour les voitures.

Car plus de vélos,  cela sous entend,  forcément moins de voitures qui circulent et donc moins de besoin en stationnement.

Un rééquilibrage des places de stationnement est nécessaire à l’échelle de la ville.

velos-sur-trottoirs

Aujourd’hui, les trottoirs sont envahis par les vélos, ce qui gêne considérablement le déplacement des piétons, des poussettes, des personnes à mobilité réduite,…

Mais indéboulonnable, la voiture reste trop souvent la reine dans la rue, sa place étant considérée comme « intouchable ». 

Essayez de demander la suppression d’une place d’automobile pour installer des arceaux vélos et vous entendrez rapidement l’élu du quartier vous expliquer qu’il ne faut pas froisser les riverains qui tiennent à cette place de voiture dans leur secteur…

Pourtant si  de plus en plus de monde circule en vélo et  si, en 2020, Bordeaux voit par exemple 20% des déplacements se faire à bicyclette, il serait logique que 10% (c’est à dire la marge  de progression finale) des places de stationnement pour les voitures soient redistribuées pour le rangement des bicyclettes dans les rues.

Le stationnement des vélos ne doit plus être  une source de conflits. Il est temps de gérer ce problème au risque de voir se dégrader les relations entre usagers de l’espace urbain.

stationnement-velos

.

A l’école des quartiers Nord.

16 vendredi Sep 2016

Posted by Patrick PAPADATO in école, Ecoquartier, Urbanisme

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

école, Bassins à flots, bordeaux, ecologie, Ecoquartier, Ginko, Juppé, quartier, Urbanisme

bordeaux-nord2

« Ecoquartier », « quartier à énergie positive », sur le papier ces titres avantageux pour Bordeaux ces dernières années ont attiré bon nombre d’investisseurs.  C’est ainsi que le boom immobilier et l’arrivée de nouveaux habitants ont permis d’alléger quelque peu la pression fiscale, déjà forte sur les familles bordelaises.

Cette rentrée de nouveaux foyers fiscaux et d’argent inespéré dans les caisses de la ville, en période de forte réduction des aides de l’Etat, a ainsi permis à la municipalité de poursuivre ses investissements pour continuer à attirer de nouveaux habitants.

C’était le cercle vertueux : Cité du vin, grand stade, aménagements successifs des quais, nouveaux quartiers Niel, Brazza, Belcier, Bassins à flots, futur gare TGV, OIN Euratlantique… les grues à l’horizon démontraient le succès de cette entreprise.

Le Bordeaux de demain se construisait.

Mais aujourd’hui peu à peu les Bordelais anciens ou nouveaux découvrent une toute nouvelle ville… Sorti des belles façades rénovées des quais, c’est un tout autre Bordeaux qui peu à peu se dessine et qui ne fait pas toujours le bonheur de ses habitants.

Si la communication de la mairie permet de vendre encore cette ville à des investisseurs, pas toujours très regardants sur le produit final, cette course au profit connaît peu à peu quelques déboires…

Au-delà de l’esthétisme de ces nouveaux grands ensembles, de ces tranches de quartier laissées au bon vouloir des promoteurs pas toujours très à cheval sur le cahier des charges initial, ni sur la cohérence finale du futur quartier, c’est la question des équipements publics qui est posée.

La ville ne semble ne plus vraiment maîtriser ce qui se passe sur le terrain et cette rentrée scolaire 2016-2017 démontre ces propos.

Bassins à flots

Sur Bordeaux Maritime, ça flotte sérieux …

Directeurs d’école tendus, inspectrice de l’éducation nationale du secteur sous pression, nouveaux parents perdus par les propositions d’inscription de leurs enfants, élèves sans place sur leur école de secteur et dirigés vers des écoles en préfabriqués, …la situation des écoles sur Bordeaux Maritime est quelque peu explosive.

La spéculation foncière effrénée sur ce secteur de la ville et le manque d’anticipation de la mairie imposent à ces nouveaux habitants une rentrée scolaire  chaotique.

Si la découverte d’un terrain pollué sur la future école du secteur bassin à flots a certes imposé un retard dans la livraison de la future école Jean Jacques Sempé, cet évènement n’est pas le seul responsable de cette rentrée scolaire catastrophique. Car c’est toute la circonscription de Bordeaux Nord qui voit ses effectifs exploser. Pas moins de 13 créations de classes sur ce secteur de la ville… Du coup, une entité « Lac 4  » est même créée, avec algecos en guise de classes et il est demandé aux autres écoles du secteur de « pousser les murs ».

Sur l’emblématique quartier Ginko, l’école Vaclav Havel est désormais complète et une quatorzième  classe et dernière classe vient d’y être créée.

Les futures familles devront donc attendre 2020, pour voir livrer la seconde école de cet écoquartier. En attendant, les enfants seront certainement acheminés par minibus sur une nouvelle école modulaire, prévue en septembre 2017, boulevard Alfred Daney.

Pour un écoquartier, il y a mieux en matière de développement durable…

La ville et son maire sont débordés par une situation que les services municipaux ne semblent plus vraiment maîtriser.

L’école J.J. Sempé, qui devait à l’origine recevoir deux classes maternelles, se voit, au mois d’août, rattacher en urgence l’école l’école maternelle Lucien Faure, du fait d’une fragilité de ses murs, causée par … les travaux du quartier.

Deux classes maternelles de plus, soit quatre classes et une classe unique pour l’élémentaire avec vingt enfants du CM2 au CP, dont tout de même 10 élèves de CP.  Tellement  « écoquartier » qu’on retrouve , en plein centre ville,  une situation vécue par bon nombre d’écoles de campagne  ! Le petit Nicolas aurait certainement apprécié cette situation, la réalité est pourtant bien moins poétique.

Dans cette école, installée à la va-vite dans l’unique jardin du quartier des Chartrons, le jardin de ta soeur, la situation ne pouvait pas être pire : préfabriqués étouffant lors des pics de chaleur du mois de septembre, coupures électriques en début d’année, sécurité aux abords de l’école à revoir rapidement, cour non aménagée, … sans parler des familles qui ne peuvent plus inscrire leurs enfants dans cette école et à qui on propose de les véhiculer par bus tous les matins vers l’école modulaire du Lac 4, une autre école provisoire installée rue du Petit Miot, près de l’école Lac 2 (dans le quartier des Aubiers situé en zone urbaine sensible)

Aujourd’hui, on apprend  avec stupéfaction que ce n’est qu’au mois de novembre que l’inspection académique et la mairie se rencontreront afin d’échafauder un plan prévisionnel pour ce secteur livré à la spéculation immobilière.

Pourtant dès janvier 2016, les responsables éducatifs sur le terrain avaient déjà alertés des risques de tensions sur les effectifs,  la mairie n’a semble-t-il rien anticipé.

Au final, cette situation découle surtout du fait que le maire de Bordeaux n’a pas retenu le principe d’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) pour les Bassins à flots mais lui a préféré un plus rapide PAE (Programme d’Aménagement d’Ensemble) qui laisse malheureusement  peu de place à la puissance publique pour imposer quoi que ce soit aux promoteurs privés. Aujourd’hui, ce secteur subit donc un aménagement qui ne tient pas compte des besoins des familles en matière d’établissements publics et surtout un laisser-faire déroutant de la part de l’équipe municipale en place.

L’avenue Carnot, pas pour les vélos!

28 dimanche Août 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Transports, Urbanisme, vélo

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bordeaux, Deplacements, ecologie, quartier, vélo

IMG_1022

Face à l’entrée du parc Bordelais, l’Avenue Carnot déroule sa longue allée de marronniers.

Bien à l’abri de leur ombre salutaire, les belles demeures bourgeoises bénéficient de larges trottoirs qui devraient permettre une déambulation apaisée pour tous.

Pourtant les nombreuses familles, venant à vélo pour profiter du Parc Bordelais trouvent difficilement leur place. Car dans ce petit coin très prisé de Caudéran, rien de prévu pour sécuriser les déplacements des cyclistes du dimanche.

IMG_1024

Ceux-ci sont simplement invités à partager l’espace de la rue avec les automobilistes. Pas d’espace dévolu à la petite reine et donc pas de bande cyclable pour se sentir en sécurité.

Alors qu’il serait largement possible de tracer une piste pour les vélos sur le trottoir comme cela se fait ailleurs: à la Bastide, le long du cimetière de la Chartreuse,… Il semble que la municipalité préfère laisser les conducteurs indélicats stationner sur les trottoirs de l’avenue Carnot, qui servent ainsi régulièrement de  parking.

IMG_1026

En effet, depuis maintenant des années, quotidiennement,  une file  de voitures sur les trottoirs empiète l’espace urbain, réduisant ainsi la place  pour les piétons et les vélos.

IMG_1023

Les riverains de l’avenue Carnot semblent donc bénéficier d’un laisser faire bien étonnant de la part d’une parole municipale qui semblait vouloir partager la rue et réduire  l’usage de la voiture au profit des déplacements doux. 

La guerre du golf aura-t-elle lieu?

18 lundi Juil 2016

Posted by Patrick PAPADATO in Biodiversité, golf, Urbanisme, zones humides

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

agriculture urbaine, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, golf, quartier, Urbanisme

le-projet-porte-dans-les-annees-2000-par-eric-bez-sur-le_3900169_800x536p

Alors que des militants tentent actuellement de relancer l’opposition à ce vaste projet immobilier situé en bord de Garonne sur la commune de Villenave d’Orlon, la question est de savoir s’il n’est malheureusement pas  trop tard pour s’opposer à ce golf?

Le domaine de la plantation est une longue histoire qui a épuisé  investisseurs mais surtout militants écologistes.

Depuis, une génération est passée. Le projet, soutenu par le maire Patrick Pujol (DVD) reste toujours en l’état.

Aujourd’hui, l’époque et les moyens pour s’y opposer ont changé: on parle de ZAD (de zone à défendre) et les réseaux sociaux font parfois des merveilles. Mais la mobilisation sur le terrain reste encore faible. Les recours juridiques ont tous été rejetés et si tout le monde s’accorde à reconnaître le bienfondé de cette lutte environnementale, les bulldozers continuent inlassablement leur travail.

Il faut dire que ce  combat commence à la fin des années 80 . A l’époque, les écologistes, peu soutenus dans leur tentative de défense d’une zone humide, avaient utilisé toutes les armes juridiques pour faire capoter le projet. La Sepanso (fédération des sociétés pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le sud ouest) et  l’association Aquitaines Alternatives en tête avaient attaqué juridiquement le premier promoteur,  Eric Bez et son projet de golf, logements et parc d’affaire. Celui-ci, pris dans un scandale financier revend le domaine au groupe Pablo-Vizzion qui reprend, en 2008,  les travaux. Les nouveaux recours de la part des associations écologistes sont à nouveau rejetés par le tribunal administratif.

Le grignotage des 167 hectares de nature est lancé.

Unknown

Un immeuble de quatorze étages « La part des anges », est inauguré en mai 2016 en bordure de route. Pour l’instant seule,  cette tour blanche de 154 logements (dont 109 en social, ah! les vertus du social!) est en quelque sorte la figure de proue du futur quartier Geneste qui doit s’y rattacher. L’urbanisation qui suivra « naturellement »  réduira forcément prairies humides et étangs.

Hôtel, commerces, services et  logements viendront en prolongement de l’incinérateur de Bègles et du centre commercial des  rives d’Arcins.

Bordeaux Métropole semble avoir perdu la lutte pour la protection de ses zones humides. Malgré les beaux discours sur les zones naturelles et  les « 55000 hectares pour la nature », l’agriculture urbaine, l’autosuffisance alimentaire de notre agglomération, la réinstallation des fermes vivrières et des zones de maraîchage… au final, l’emploi, l’investissement et le développement économique imposent décidément toujours  leur loi.  

Lire sur le même sujet : https://ecolobordeauxblog.com/2016/06/10/zones-naturelles-vs-zones-economiques/

Les 167 hectares du  site de la Plantation, classé Natura 2000 en 2002, sont donc clairement menacés par ce projet immobilier et rien ne semble, pour l’instant, pouvoir l’arrêter. 

 

 

 

 

← Articles Précédents

Souscrire

  • Articles (RSS)
  • Commentaires (RSS)

Archives

  • août 2020
  • mai 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • décembre 2019
  • novembre 2019
  • octobre 2019
  • septembre 2019
  • août 2019
  • juillet 2019
  • juin 2019
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • janvier 2019
  • décembre 2018
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • février 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014

Catégories

  • 5G
  • Affichage
  • Agenda 21
  • agriculture urbaine
  • Alain Juppé
  • Alimentation
  • arbres
  • école
  • Bassins à flots
  • BHNS
  • Biodiversité
  • bordeaux
  • Bordeaux Metropole
  • Bornes électriques
  • C2D
  • cité municipale
  • Climat
  • Darwin
  • Déchets
  • démocratie participative
  • Démographie
  • Eau
  • Eco-manifestation
  • Economie
  • Ecoquartier
  • Emploi
  • energie
  • Ginko
  • golf
  • Grand Parc
  • Ilots de fraicheur
  • jardin
  • La Jallère
  • Maison écocitoyenne
  • Marathon
  • Marché
  • Non classé
  • Pistes cyclables
  • Place
  • pollution de l'air
  • pollution lumineuse
  • Propreté
  • publicité
  • solidarité internationale
  • stade
  • Stationnement
  • TGV
  • Tourisme
  • Tramway
  • Transports
  • Urbanisme
  • vélo
  • Vegetarisme
  • zones humides

Méta

  • Inscription
  • Connexion

Propulsé par WordPress.com.

Annuler

 
Chargement des commentaires…
Commentaire
    ×
    Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
    Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies