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Archives de Tag: Urbanisme

Pas de pot, Mr le maire.

19 mercredi Juin 2019

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Ilots de fraicheur, Urbanisme

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Arbres, arbres en pot, bordeaux, Bordeaux centre, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, Ilots de chaleurs, Ilots de fraicheur, Laurence Dessertine, Nicolas Florian, Place, Places, Urbanisme

 

Place Camille Jullian

Nicolas Florian, le maire de Bordeaux, veut remettre plus de nature dans l’espace public. C’est dit… Faut-il y voir une critique des années Juppé ? Certainement.

Il faut dire que les marches pour le climat et les élections européennes sont passées par là. En donnant 21,54 % des voix aux Européennes à la liste EELV de Yannick Jadot, les bordelais ont certainement remis l’écologie au coeur des prochaines élections municipales.

Alors l’équipe municipale tente de recoller aux attentes de la population en réparant les dégâts des dernieres années et en inventant tous azimuts. Square des commandos de France, place Pey-Berland, … les élus de la majorité tentent de repeindre en vert les années Juppé.

Cet été, selon le maire Nicolas Florian, lors d’un conseil de quartier, une expérience sera tentée place Pey-Berland: des arbres mobiles serviront d’ombrières pour apporter plus de fraîcheur.

rue Judaique

De la fraîcheur ? Certainement s’ils étaient plantés en pleine terre… Mais comme le rappelle le botaniste Francis Hallé dans la revue La Vie-Sciences,  » Chacun sait bien qu’il trouve de la fraîcheur sous un arbre et encore plus dans un sous-bois. L’ombre coupe les effets du soleil, mais elle n’est pas seule responsable de la chute des températures. Cette dernière vient surtout de l’évaporation. Les arbres sont comme de formidables mèches : depuis leurs racines, l’humidité monte dans la plante, l’hydrate et finalement s’évapore par le haut, ce qui rafraîchit l’atmosphère  »

Ainsi les arbres en pot ne peuvent jouer le rôle de climatiseurs que la mairie leur demande de jouer. Avec aussi peu de racines, prisonniers qu’ils sont de leur pot en plastique ou en bois, ils serviront tout juste de parasols…

Jusqu’à présent, l’arbre en pot servait surtout de décoration et accessoirement de poubelles ou pire de cendriers… A Bordeaux, les exemples ne manquent pas ( place Camille Jullian, rue judaïque, rue Ste Catherine,…)

IMG_2013

En ce qui concerne le square des commandos de France, situé entre Mériadeck et la place Gambetta, il semble que le service des espaces verts va tenter, à la demande des riverains, de végétaliser cette petite place oú il ne fait pas bon y rester trop longtemps quand le mercure grimpe.

C’est l’adjointe au maire de Bordeaux centre, Laurence Dessertine, qui planche sur le sujet avec la commission permanente, cette commission municipale composée de 40 habitants issus du conseil de quartier. Alors que la dernière rénovation de ce square ne date que de 2012, aujourd’hui la mairie s’interroge avec les habitants pour savoir comment végétaliser cet espace public terriblement minéral.

Une bonne chose, mais qui aurait certainement pu être pensée en amont lors de cette rénovation.

Mais ça c’était avant… Alain Juppé parti, il semble que ses adjoints redécouvrent leur ville et les vertus des ilots de fraicheur. Enfin presque, car la future place Tourny, comme la place Gambetta risquent certainement de nécessiter une nouvelle intervention des habitants du quartier auprès des élus pour rappeler toutes les vertus de l’arbre en ville.

Brazza – Brazzaville.

02 mardi Avr 2019

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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Bastide Niel, bordeaux, Bordeaux Metropole, Brazza, Brazzaville, Ecoquartier, espaces verts, Friches industrielles, MRAE, Natura 2000, rive droite, Soferti, Urbanisme

Brazza

C’est ce soir,  2 avril 2019, que l’enquête publique environnementale sur l’aménagement du secteur Brazza prend fin. Le délai était quelque peu serré, un petit mois tout juste, pour éplucher en détail le vaste projet urbain du secteur Brazza,

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-consultations-du-public-declarations-d-intention-decisions-examen-cas-par-cas/Enquetes-publiques-et-consultations-du-public-de-l-annee-2019/Projet-d-amenagement-du-secteur-Brazza-a-Bordeaux

Car ce sont pas loin de 53 hectares, sur ce secteur de la rive droite, qui vont être aménagés le long du quai Brazza. La ville et la métropole ont confié à l’architecte Youssef Tohmé et au paysagiste Michel Desvigne la réalisation de ce projet. A partir de 2020,  4 950 logements et 130 000 m² de locaux d’activités doivent sortir de terre.

Situé en face de la cité du vin et du quartier des Chartrons, ce nouvel « écoquartier » se fera en prolongement du quartier Bastide Niel encore en construction.  Pour ce qui est de « l’écoquartier », on attendra de voir les constructions et le rendu final…

Pour l’instant, le secteur Brazza, c’est surtout une vaste étendue de friches industrielles et de nature.

Côté industries, pas forcément les plus vertueuses sur le plan environnemental…  La Soferti et La Cornubia y fabriquaient respectivement engrais chimiques et bouillie bordelaise. Les sols de ce secteur y sont donc pollués. Chaque opérateur privé ou publique devra mettre en place un plan de gestion de ces terres polluées.  Les évacuer aura un coût certain, les traiter empêchera d’y construire quoique ce soit, ce sera le recouvrement qui sera le plus souvent retenu avec les risques que cela sous-entend… D’autant que les parcelles vendues par îlots ne permettront pas un suivi global par la métropole de cette dépollution. La Mission Régionale d’Autorité Environnementale de la région Nouvelle-Aquitaine (MRAE) a clairement identifié le risque: « la mise en oeuvre de servitudes d’usage (interdiction de jardins potagers ou de plantation d’arbres fruitiers) au niveau des îlots privatifs, pour lesquelles le maintien de leur application dans le temps pose question. »

Côté nature, si le projet s’implante sur des terrains de friches industrielles, celles-ci abandonnées depuis plus de 20 ans « sont en cours de recolonisation naturelle ». La proximité de la Garonne (site Natura 2000) a permis à des espèces protégées de s’y installer à nouveau: flore, oiseaux, amphibiens, chauves-souris et mammifères sont revenus sur le site. A tel point que la MRAE conclut, compte tenu des espèces recensées, à la nécessité de déposer une demande dérogation pour installer cet écoquartier....  Ecoquartier  directement concerné par le risque inondation, ce qui entraînera la construction de certains logements sur pilotis, des fois que la Garonne décide de déborder comme cela a pu se produire lors de la tempête de 1999.

Brazza vue d'avion

Pour défendre son projet Bordeaux Métropole met en avant le fait que le quartier passera de 20 ha à 22 ha d’espaces verts. Le groupe écologiste (EELV) au Conseil municipal de Bordeaux a regretté que le projet actuel ne tienne pas compte des surfaces naturelles existantes et ne préserve pas l’existant.

Il faut dire qu’avec les îlots déjà vendus à des promoteurs,  on voit mal comment on pourrait revenir en arrière et surtout à quoi peut bien servir cette enquête publique environnementale en cours…

Mais le point qui interroge le plus est la question des transports.

Alors que les constructeurs font déjà la promotion de leurs programmes immobiliers, l’arrivée de plus de 9000 personnes inquiète, sur un secteur déjà saturé aux heures de pointe.

Dans son rapport la MRAE note à juste titre: « A moyen et long termes, le dossier ne donne aucune information sur la nature et la programmation des aménagements de transports collectifs lourds nécessaires pour crédibiliser les hypothèses du large report modal indiqué dans le dossier ». Pire : « Concernant plus particulièrement les nuisances sonores et la qualité de l’air, le dossier n’apporte aucun élément » Circulez, il n’y a rien à faire..

Évacuant la question dans son dossier de présentation du quartier Bordeaux Brazza, intitulé « Urbanisme en liberté », Bordeaux Métropole indique seulement que  « Demain, de nouveaux transports en commun en site propre, plus performants viendront relier Brazza (…) »  Sans plus de date ou d’échéancier précis .

Entre les programmes immobiliers en cours de réalisation sur Bastide Niel et ceux prévus en 2020 sur Brazza, si rien n’est rapidement lancé par Bordeaux Métropole  cela risque sérieusement de coincer en matière de  circulation rive droite…

Gambetta: les limites de la démocratie.

10 samedi Nov 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, Place

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Alain Juppé, Aux arbres, bordeaux, Bordeaux Metropole, Enquête publique, Environnement, ICU, IFU, Les marronniers de Gambetta, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

Marronniers Gambetta Bordeaux.JPG

Selon le maire de Bordeaux, le collectif,  pour sauver de l’abattage les marronniers de la place Gambetta,  ne respecterait pas la démocratie. 

Si le réaménagement de cette place emblématique du centre ville était voulu et attendu de tous,

si la mairie a bien ouvert un temps de concertation avec les riverains et les commerçants de la place,

si la nécessité de revoir le plan de circulation et le dynamisme de cette place est partagée par tous,

si les élus ont bien voté en faveur d’un appel d’offre pour le réaménagement  de cette place, ainsi que pour l’attribution du marché à l’entreprise lauréate,

le maire de Bordeaux oublie que la décision finale n’a jamais fait l’unanimité lors des enquêtes publiques ouvertes sur la ville de Bordeaux et sur Bordeaux Métropole.

A chaque fois, les Bordelais ont exprimé des avis contraires. 

Dans le bilan de la concertation, en juillet 2015, qui a reçu 42 contributions dont 8 avis favorables et 34 observations, il est noté : »les avis sont partagés (…) Si certains veulent conserver les marronniers, d’autres les trouvent inutiles (…)

Donc pas de majorité.

Dans le bilan de l’enquête publique, clôturée en février 2018, sur le plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux ayant pour objet la modification d’une partie des alignements d’arbres de la place Gambetta, il y a eu 34 observations: 27 défavorables et 7 favorables.

Donc pas de majorité

Le projet,  qui inclut la suppression des marronniers, a été retenu en définitive par la majorité municipale mais n’a jamais obtenu l’assentiment populaire.

Aujourd’hui, le maire s’appuie sur les nombreuses réunions qui ont eu lieu avec les riverains et les commerçants de la place, regroupés notamment autour de l’association SOS Gambetta, pour en appeler au respect de la démocratie.

Si la démocratie est de favoriser les intérêts particuliers, le maire a raison.

Car ceux qui appellent à la coupe des arbres et à l’augmentation des terrasses ne le font nullement au nom du bien ou de l’intérêt commun.

Cela fait bientôt un an, que le collectif  récolte le témoignage des Bordelais, de toutes orientations politiques,  qui expriment leur attachement aux arbres de cette place. 

A ce jour, plus de 10 000 signataires sur internet et plus de 400 sur papier se sont déjà prononcés contre ce projet. Tous les jours, grâce à l’action sur le terrain du collectif, des habitants, des  riverains découvrent avec stupeur l’ absurdité de ce projet.

Des maires ont su renoncer à des projets d’abattage d’arbres en ville, devant l’hostilité de plus en plus croissante de leur population. Ils ont su écouter leurs concitoyens et arrêter des projets de coupes d’arbres qui ne sont plus en cohérence avec l’urgence climatique.

D’autres, comme à Marseille, ont persisté dans leur folie.

Les scènes de violences urbaines sont désastreuses pour leur image et tournent sur les réseaux sociaux. Monsieur le maire, écoutez votre population, la démocratie vaut mieux que ça !

 

 

Les fausses bonnes idées de l’été: 3 – couper des arbres en ville.

07 mardi Août 2018

Posted by Patrick PAPADATO in arbres

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Alain Juppé, Arbres, îlots de chaleur, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, ICU, Ilots de fraicheur, Les marronniers de Gambetta, Place, Place Gambetta, Places, Urbanisme

ombre

Il fait chaud et depuis quelques jours, les Bordelais cherchent le frais.

Une solution: l’ombre des grands arbres.

Seulement voilà,  dans une ville réputée à juste titre minérale et qui a subi de telles transformations urbaines ces dernières années, difficile de se reposer au pied d’un arbre pourvu d’une ombre suffisante… Car en dehors des parcs et jardins, Bordeaux ne regorgent pas vraiment de places ou d’allées largement arborées.

Citons tout de même la Place Jean Moulin, le Parc aux Angéliques devant le jardin botanique,  sur les quais en face des Quinconces, la place Gambetta, la place des Martyrs de la résistance, la place Dormoy, …  Sur ces espaces publics, de bons vieux arbres assurent tout l’année une fraîcheur bienvenue.

Mais, en ce qui concerne, un certain nombre d’espaces publics rénovés, il faudra attendre encore quelques années pour y trouver de l’ombre…

Car si ces dernières années, de nombreux arbres ont été plantés, à Bordeaux, sur les quais ou sur les places rénovées, ceux-ci ne procurent pas encore suffisamment de fraîcheur pour que les habitants puissent s’y installer durablement.

Place Jean Jaurès , Place Stalingrad, Allées de Serr, rue Ravez,… si des arbres sont bien en place, il faudra attendre encore une ou deux décennies pour qu’ils protègent correctement des coups de soleil futurs qu’on nous promet.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un collectif « Les marronniers de Gambetta » s’oppose à la suppression de deux allées de marronniers sur cette place centrale de Bordeaux.

Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole et maire de Bordeaux promet à la fin de cette rénovation, plus d’arbres, un îlot de fraîcheur conservé et une place encore plus végétalisée.

Mais il ne précise pas pas quand les Bordelais pourront retrouver la même qualité de fraîcheur urbaine que procure pour l’instant cette place.

Car en supprimant la rivière anglaise et 17 marronniers de plus de 70 ans, pour les remplacer par une fontaine sèche (?) et des arbres plus nombreux mais volontairement plus petits, les riverains ne sont pas assurées de retrouver avant quelques années l’îlot de fraîcheur actuel.

 

Les fausses bonnes idées de l’été: 1. Métro, c’est trop !

16 lundi Juil 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Transports

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bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, Environnement, Métro, Metro Val, Plan de déplacement urbain, Urbanisme

val2

A Bordeaux, les fins de règne semblent aimer le métro…

La bataille du métro VAL avaient déjà plombé les dernières années Chaban-Delmas.  L’annonce, par le président de Bordeaux Métropole, de possibles études pour ce mode de transport,  va-t-elle reproduire les mêmes effets pour Alain Juppé ?

Ces derniers mois, un chercheur en droit public de l’université de Bordeaux a en effet relancé l’idée d’un réseau de métro pour 2030 afin de désengorger l’agglomération bordelaise. Sur son site https://www.metrobordeaux.fr, il y développe ses arguments et son projet qui comprendrait deux lignes et s’étendrait sur 38 kilomètres. Aussitôt , Alain Juppé s’est dit ouvert à la réflexion.

La fausse bonne idée.

Rappelons que le métro est extrêmement coûteux. D’autant que son promoteur annonce une construction en tranchées couvertes, concentrée donc sous la voirie, qui respecterait ainsi le réseau viaire, ce qui annonce encore des années de travaux dans un bâti dense aux rues étroites et donc extrêmement contraint.

Reste que cette idée « lumineuse » évite surtout de remettre en cause la place de la voiture dans la métropole bordelaise. 

Plus grave, cette proposition de métro intervient alors que le projet du BHNS (bus à haut niveau de service) est  actuellement juridiquement bloqué et n’a pu encore prouver toute son efficience sur le terrain.

Pour ce qui est du plan vélo de Bordeaux Métropole ce dernier monte doucement en douceur. Mais si le métro est compatible avec les lignes du tram, il est le concurrent direct de la bicyclette. Développer cette idée reviendrait à ralentir la progression de la part modale du vélo dans le plan de déplacement urbain.

De la même manière, avant de s’interroger sur la possibilité d’un métro sur Bordeaux, il conviendrait aux collectivités de s’entendre afin de développer un TER – RER réellement efficace sur notre agglomération, directement en lien avec le réseau en place et les gares déjà existantes .

L’argument phare des partisans du métro est que l’agglomération serait saturée aux heures de pointe, ce qui expliquerait la nécessité d’avoir recours à ce mode de transport.

Il est vrai que routes, rues et lignes de tram sont généralement pleines aux heures de pointe. Mais, c’est malheureusement le lot de toutes les agglomérations avec ou sans métro. A Paris, malgré le métro, la saturation reste la règle aux heures de grandes affluences.

La solution, s’il en existe réellement une, ne peut venir que des habitants eux-mêmes qui doivent adapter leurs déplacements aux conditions difficiles de circulation ou inconfortables lors des heures de pointe.

Télétravail, covoiturage, décalage des horaires de travail, abandon de la voiture aux profits de mode de transports plus compatibles,  sont certainement une partie de la solution.

Reste que toutes ces solutions, tout comme le métro, ne pourront nous éviter l’engorgement à certaines heures de la journée dans une métropole qui se veut millionnaire.

 

Bordeaux: Jardins à venir ou avenir sans jardins ?

24 mardi Avr 2018

Posted by Patrick PAPADATO in jardin

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Bassins à flots, Bastide Niel, bordeaux, Brazza, ecologie, espaces verts, Euratlantique, Ginko, jardin, jardins, m2 par habitant, Palmarès villes vertes, Urbanisme, Villes vertes

Ce n’est pas nouveau: Bordeaux, réputée ville de pierre, manque d’espaces verts. 

Cependant avec la création de nouveaux quartiers sur d’anciennes friches urbaines (Bastide Niel, Bassins à flots, Ginko, Euratlantique, Brazza) , une occasion unique s’offre à la mairie d’augmenter le nombre de parcs et de jardins.

Quels sont donc les espaces verts publics prévus dans ces nouveaux programmes d’aménagement urbains?

Parc Bordelais

A Bordeaux, quand on invite un proche à découvrir un jardin, le plus souvent, on lui propose le jardin public (10,8 ha, créé en 1746) ou le Parc Bordelais (28 ha, inauguration en 1888). Ce sont, en effet, les deux parcs les plus emblématiques et surtout les deux plus grands du centre ville . Pour trouver plus imposant en terme de superficie, il faut sortir de l’hyper centre et se diriger vers Bordeaux Lac pour trouver le parc Floral (33 ha, créé en 1998) et le bois de Bordeaux (87 ha + 50 ha de prairies et d’étangs) qui sont, en définitive, assez peu utilisés par les Bordelais ou les touristes du fait  de leur éloignement..

Les autres jardins de Bordeaux sont  nettement plus petits: Jardin de la Mairie (1 ha créé au XIXe), parc rivière (4 ha, ouvert en 1982), Botanique (4 ha ouvert en 2001), Esplanade Mériadeck (années 70), Parc de la Béchade (1,1ha en 2001), des dames de la foi (0,8 ha ouvert en 2002), etc…

Du coup, la municipalité qui raffole des classements ne brille pas  dans cette catégorie…

Jardin des quais

Car ces dernières années, malgré l’aménagement des quais (Promenade Corajoud, Berges de Garonne, Parc des sports de Saint Michel, Parc aux Angéliques), Bordeaux n’a toujours pas comblé son retard sur des villes comme Angers ou Nantes qui proposent respectivement 51m2 et 34 m2 d’espaces verts par habitant.

Même si le site de la  mairie aime à rappeler qu’avec 20 m2 par habitant, la capitale girondine  dépasse « les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixées à 12 m2″… dans le classement des villes les plus vertes, Bordeaux ne rentre même pas dans le top 10.

Avec une moyenne pour les cinquante plus grandes villes françaises de 48 m2 d’espaces verts par habitant, son retard est important.

Pourtant grâce à la présence sur son territoire de nombreuses friches urbaines, Bordeaux a les moyens de combler son retard en espaces verts pour contenter une population toujours plus nombreuse.

L’espoir de plus de verdure viendra-t-il donc de ces nouveaux quartiers ?

Petite revue de détails de ces grands projets urbains.

Ginko

Premier quartier aménagé, le quartier du Ginko (32,6 ha) a largement rempli cette mission. Ce secteur d’habitation  (près de 6 000 habitants attendus) et de commerces bénéficie du petit jardin du clown chocolat (0,1 ha), du parc Denis et Eugène Bühler  (4,5 ha, livré en 2013) sensé relier le quartier Ginko au quartier des Aubiers et profite surtout de la proximité des berges du lac (46 ha).

Brazza

Sur Bastide Niel (35  hectares), s’il est prévu de planter d’ici 2030, 1 500 arbres sur les 13 hectares d’espaces publics envisagés, ici non plus pas de jardin de prévu mais des micro parcs à thèmes qui seront proposés aux  futurs 10 000 habitants attendus. Ces « 24 parcs 3D répartis sur la totalité du territoire de la ZAC » tenteront de tisser un « réseau de respiration » mais ressembleront plus à des espaces multifonctions qu’à des jardins à part entière. (place du marché, jardin en pots, piscine végétale, jardin tropical, platanes à pétanque, etc…)      Car en définitive,  ces parcs ne représenteront que… 0,8 hectare,  soit 0,8 m2 par nouvel habitant…

lucien-faure

Le quartier des Bassins à flots (160 ha) est un quartier qui ne propose aucune création majeure de jardin sur son site. Seuls des espaces de promenades autour des bassins et des « sentes » arborées sont installées mais pas de réalisation notable de jardins sur ce secteur qui accueillera pourtant à terme plus de 12 000 habitants. Le jardin des Ecluses (0,3 ha) inauguré récemment apparaît du reste bien minéral et ressemble plus à une esplanade engazonnée qu’à un jardin. Heureusement, les habitants de certaines résidences privées bénéficieront de jardins « suspendus », visibles de la rue mais inaccessibles aux passants. Dommage pour ce quartier quartier déjà en mal d’espaces verts qui a du laisser une grande partie du « jardin de ta soeur » (0,7 ha, ouvert en 2008) pour accueillir dans l’urgence une école, en préfabriqué, l’école Sempé …

jardin de l'ars

Sur Euratlantique, ( 386 hectares sur Bordeaux) un espace vert de  11 hectares est bien programmé, comprenant le jardin de l’Ars (6 ha à créer) et le  bois de Gattebourse. Mais si on applique une simple règle mathématique, les 50 000 futurs Bordelais de ce quartier bénéficieront avec ce jardin de … 2,2 m2 d’espaces verts par habitant, pas la meilleure manière de rehausser la moyenne générale.

brazzaligne

Dernier espoir, pour la ville de Bordeaux de remonter dans le classement des espaces verts, les 53 hectares du secteur de Brazza. Malheureusement, là non plus, pas vraiment de jardin en tant que tel mais un  projet de « Brazzaligne », où pourrait passer le tramway,  grand espace vert linéaire de trois kilomètres reliant les coteaux à la caserne Niel et trois lanières vertes qui relieront le parc aux Angéliques de manière perpendiculaire. Le projet annonce :  « De vastes pelouses naturelles bordent les cheminements et accueillent les usages les plus divers. Des bancs incitent le promeneur à s’installer au cœur de ces lanières à forte composante végétale. » Les concepteurs n’hésitent pas à parler d’une coulée verte et de 40 % d’espaces verts (soit plus de 21 ha) sur ce secteur en devenir…

Un espoir donc en attendant la réalisation finale, qui permettra peut être de faire remonter Bordeaux dans le classement des villes vertes mais certainement pas de rentrer dans le top 10 compte-tenu de la forte poussée démographique que ces projets engendrent et surtout du peu de surfaces d’espaces verts proposés par la majorité de ces nouveaux quartiers.

Palmarès des villes vertes 2017.:

http://www.lesentreprisesdupaysage.fr/tout-savoir/etudes-chiffres-clés/le-palmarès

Les îlots de chaleur donnent le Tourny.

06 mardi Mar 2018

Posted by Patrick PAPADATO in Ilots de fraicheur, Place

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îlots de chaleur, bordeaux, Bordeaux Metropole, ecologie, Ilots de fraicheur, Place Tourny, Places, Tourny, Urbanisme

Tourny

Place de La Victoire?  Non, Place Tourny…

Oubliés les îlots de chaleur ?

En ville, ces îlots de chaleur urbains ou ICU se caractérisent par un secteur, un quartier, une rue qui peuvent connaître des hausses de température du fait d’une circulation importante, de l’absence de végétaux ou d’eau, d’une minéralisation excessive.  Mais une quantité d’autres facteurs peuvent aussi jouer comme le type de revêtement au sol, sa couleur, la concentration du bâti autour, l’orientation vis à vis du soleil, etc…

En 2016, Bordeaux Métropole a consacré une exposition aux îlots de chaleur et de fraîcheur urbains, à partir des  résultats d’une étude réalisée entre 2014 et 2015 sur tout le territoire.  Le but pour la collectivité était de chercher à atténuer les effets de ces îlots de chaleur lors de fortes périodes caniculaires.

Bordeaux Métropole avait-elle besoin d’une étude à l’échelle de son territoire (doublée d’une même étude qui a coûté 20 000 euros à la ville de Bordeaux) pour prendre conscience de l’intérêt des végétaux et des plans d’eaux en ville pour atténuer la canicule?

Il est trop tard pour le dire. Ces études ont été payées et ont permis aux collectivités de communiquer largement sur le sujet.

Aujourd’hui il faut s’interroger sur ce que nos aménageurs ont au final retenu de ces études. Quand on voit les programmations des deux dernières places sur Bordeaux, on est en droit de s’interroger sur l’influence de ces études sur les cabinets d’urbanisme et d’architecture…

Place Gambetta et  Place Tourny, deux prochaines rénovations vont faire la part belle aux terrasses et aux larges trottoirs mais certainement pas au végétal. Car le minéral perdurera durablement sur ces projets. Et ce n’est pas les quelques fontaines et jets d’eau qui remplaceront la fraîcheur des vieux marronniers coupés sur Gambetta et les arbres absents de la future place Tourny.

Place Tourny

Oublié donc le réchauffement climatique.

Rappelons pourtant ce que disait à l’époque, au journal Sud Ouest, Jean-François Berthoumieu, le directeur de l’Association climatologique de la moyenne Garonne et du Sud-Ouest (l’ACMG) qui avait réalisé l’étude sur Bordeaux : « Il faudra réfléchir à des solutions qui consistent à planter des arbres irrigués en milieu urbain, plus efficaces pour rafraîchir les températures, que des arbres non irrigués, et a fortiori que des espaces minéralisés. » 

On constate qu’ au final le but de ces grandes opérations n’est pas de rafraîchir la ville mais bien de dynamiser les rues et d’augmenter les zones de commerces, comme le résume du reste très bien le commentaire de présentation du projet que l’on trouve sur le site de Bordeaux.fr: « Le désencombrement de l’espace pour les piétons favorise le développement potentiel d’activités commerciales riveraines (terrasses, étales…) et des usages variés (jeux, animation, marché forain, foodtruck, brocante…). »  

Préparez-vous: cela va chauffer et consommer sec sur Tourny !

 

Sur le même sujet:

https://ecolobordeauxblog.com/2015/06/04/ilots-de-chaleur-letude-qui-nous-chauffe/

Sources :

http://www.sudouest.fr/2013/08/19/des-ilots-de-chaleur-en-ete-dans-les-villes-1144599-2780.php

http://www.bordeaux.fr/p131137

 

 

Cité municipale, pas encore à énergie positive…

19 vendredi Jan 2018

Posted by Patrick PAPADATO in cité municipale, energie

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BEPOS, bordeaux, Bordeaux Metropole, cité municipale, ecologie, Géothermie, panneaux solaires, PPP, Urbanisme

 

cite-municipale

Le bilan énergétique de la cité municipale vient de tomber:  pas encore de bâtiment à énergie positive pour l’année 2016.

Ce résultat est quelque peu décevant car on attendait beaucoup du bilan énergétique de ce monstre administratif de huit étages en plein coeur du centre ville, d’une superficie de 21 500 m2, qui regroupe près de 840 agents municipaux et métropolitains.

Il faut dire que le contrat de partenariat (PPP) signé le 22 décembre 2011  entre la Ville de Bordeaux et la société Urbicité (Bouygues) avait tout plaire… ou presque.

En regroupant la plupart des services municipaux répartis jusqu’à présent sur une quinzaine de sites anciens, certains parfois même en location, la mairie a réalisé des économies et fait baisser ses dépenses de fonctionnement.

Et le transfert d’une partie du loyer à Bordeaux Métropole dans le cadre du regroupement des services prévus avec la métropolisation a en plus permis d’alléger la note initiale du PPP que la ville de Bordeaux avait signé à l’origine seule.

Reste qu’en ce qui concerne le bilan énergétique du bâtiment, il déçoit quelque peu, l’exemplarité n’étant pas encore atteinte cette année.

Pourtant l’objectif du contrat signé avec le gestionnaire est clair, il vise à obtenir un bilan énergétique positif. Cela sous entend que les consommations de la cité municipale doivent être inférieures à la production d’énergie produite, notamment grâce aux 1 500 m2 de panneaux solaires installés et la géothermie.

Mais le dernier rapport d’activités 2016 (voir sources) qui vient d’être communiqué montre un bilan BEPOS (Bâtiment à Energie Positive) ajusté avec « une sous couverture de 5,9 % », ce qui sous entend que le bâtiment consomme encore plus qu’il ne produit. (Sur la période analysée allant d’août 2016 à juillet 2017, les consommations ont donc dépassé de 5,9% la production d’énergie.)

C’est donc la deuxième année de pleine exécution du contrat que la cité municipale n’atteint pas ses objectifs d’exemplarité.

Mais le gestionnaire est soulagé car il ne sera pas pénalisé (d’un montant de 61 654 euros) car dans le contrat de partenariat public-privé de départ un « tunnel de tolérance de plus ou moins 10 % » avait été négocié.

Les deux parties ne perdent cependant pas espoir d’y arriver et « d’obtenir un bilan énergétique encore amélioré et donc supérieur à ce qui est contractuellement requis. »

Une pression supplémentaire sera donc certainement mise sur les agents qui travaillent dans ces locaux  afin qu’ils adoptent des comportements encore plus éco-responsables, gages de réussite pour atteindre les objectifs fixés de performance énergétique.

L’exploitant contrôlant la moindre augmentation de consommation électrique, cela promet une saine ambiance dans les bureaux de la cité municipale…

 

Sources:

http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/CM/12927/4/acteCM/70786/pieceJointeSpec/151036/file/acte_00048087_D.pdf

Pavés de bonnes intentions.

19 mardi Déc 2017

Posted by Patrick PAPADATO in Urbanisme

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pavés bordelais

C’est un petit bout de l’histoire de Bordeaux qui disparaît chaque jour, à mesure que le chantier du tramway progresse.

En préparant les rues de Bordeaux  pour l’arrivée des rails de la future ligne du tram, les camions de chantier enlèvent non seulement bitume et gravats mais aussi des tonnes et des tonnes de pavés…

Ces pavés, c’était un peu un peu l’âme de cette ville.

Si leur enlèvement, pour cause d’incompatibilité avec la pose des rails est nécessaire, on est en droit de s’interroger sur leur destination finale.

Rappelons que ceux-ci, bien avant le goudron qui les a généralement recouverts,  ont longtemps permis aux Bordelais de circuler aisément dans cette ville sans se salir les pieds. L’histoire de Bordeaux passe donc aussi par celle de ses pavés.

Le site d’une commune « Liorac sur Lioure » en Dordogne leur a même consacrés une page: http://www.liorac.info/PAGES/paves.php . On y apprend qu’  » au cours du XVIII ème et surtout du XIXème, un vent de modernisation et d’amélioration de l’espace urbain a soufflé sur ces villes, en particulier sur Bordeaux et le pavage des rues et des routes d’accès a constitué une priorité. »

Les  carrières de cette forêt de Liorac, organisées à ciel ouvert, employaient ainsi de nombreux ouvriers pour tailler ces pavés dans des blocs de grès,  manuellement, au prix de considérables efforts.  Localement, c’est toute une économie qui s’était mise en place pour alimenter Bordeaux.Suit ensuite un travail d’acheminement fastidieux car le pavé est lourd.

En fonction de ses dimensions, un pavé peut peser jusqu’à 20kg.  « En 1848, 14000 pavés quittent Bergerac, ils valent 18 centimes le pavé.  L’année suivante, la production a augmenté, 45700 pavés au même prix. En 1850, la demande doit être plus forte et ce sont 62 350 pavés dont le prix a un peu augmenté : 20 centimes le pavé qui quittent le port de Bergerac. (…) Quoiqu’il en soit, jusqu’en 1868 (date à laquelle le document se termine) environ 800 tonnes de pavés quittent chaque année le port de Bergerac, le prix de la tonne variant suivant les années entre 200 et 250 F. »

La ville de Bordeaux a donc acheté, pendant des années, des milliers de pavés pour offrir à ses habitants le confort de la modernité…de l’époque.

pavés bordelais ecolobordeauxblog

Alors ces pavés sont-ils tous récupérés ou bien laissés aux entreprises de BTP sous-traitantes qui creusent le sol de Bordeaux?

Le sujet est sensible depuis 2010, date à laquelle une affaire avait secoué la CUB (communauté urbaine de Bordeaux). A cette époque, les douaniers avaient révélaient une fraude majeure avec une arnaque basée sur des surfacturations de matériaux. Le surplus de pavés commandés pour le chantier du tramway était tout simplement revendu à l’étranger… La CUB après avoir vécu garde à vue, mise en examen, perquisition, audit interne, …avait décidé de renforcer ses contrôles sur l’exécution de ses marchés publics.

Aujourd’hui, il semble donc que Bordeaux Métropole contrôle mieux ses commandes publiques et récupère donc la majeure partie de ces pavés pour réaménager des sites ou des voies comme l’atteste cet article de 2010 du journal Sud Ouest, http://www.sudouest.fr/2010/12/23/on-a-retrouve-les-paves-274428-729.php .

Cependant quand on voit l’ampleur des travaux du tram sur Bordeaux comme par exemple sur l’axe Tourny-Fondaudège-Le Bouscat ou bien encore aux Bassins à flots, sans même évoquer tous les travaux sur les réseaux de  gaz et d’eau, qui durent maintenant depuis quelques années, certains pavés disparaissent certainement avec les gravats dans ces chantiers monstrueux.

Bordeaux Métropole indique cependant en récupérer la plus grande partie. Pour cela, la collectivité possède plusieurs dépôts de matériaux et deux sites qui entreposent précisément ces pavés: l’un au nord de la ville et l’autre sur la commune de Villenave d’Ornon.

Car le pavé reste une manne financière non négligeable pour Bordeaux Métropole,  compte tenu des travaux en cours, des plans d’aménagement à venir et surtout du volume récolté de pavés.  Une petite fortune donc sous nos pieds  qu’il s’agit surtout de ne pas sous estimer.  Aujourd’hui, sur un site de vente en ligne, des pavés « Napoléon » ou plus récents se négocient entre un et deux euros l’unité…

 

Marronniers de la place Gambetta: le faux du vrai.

14 samedi Oct 2017

Posted by Patrick PAPADATO in arbres, jardin, Place

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aménagement place Gambetta, îlots de chaleur, bordeaux, ecologie, Ilots de fraicheur, jardin, Marronniers, Place Gambetta, Places, SOS Gambetta, Urbanisme

La pétition, réclamant au maire de Bordeaux, l’arrêt du projet de suppression des 17 marronniers de cette place remporte un vif succès.

https://www.change.org/p/fdd-ne-laissez-pas-couper-les-marronniers-de-la-place-gambetta

Reste encore à convaincre les quelques sceptiques. Petite revue de choses lues et entendues sur ce dossier et le décryptage à y apporter.

ombre sur jardin Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre sur le jardin actuel, ces arbres seront supprimés et remplacés par des arbres bien moins hauts qui produiront beaucoup moins d’ombre.

1/  « Plus d’arbres seront plantés pour les remplacer ».  Vrai .  Mais nous ne connaissons pas encore les essences et compte tenu de ce qui a été écrit, ces arbres seront moins hauts afin de ne pas cacher les façades de la place. D’autre part, ces arbres seront bien entendu plus jeunes et mettront donc quelques années avant de d’acquérir leur pleine maturité.

2/ « Un jardin sera aménagé avec plus de m2 »  Vrai . Mais en étudiant le plan (voir ci-dessous) on s’aperçoit que c’est surtout la zone piétonne qui s’étend à gauche comme à droite. Le jardin ne gagne pas sur la place et perd surtout deux rangs (nord et ouest) de marronniers…

vue du projet

Vue du projet

3/ « Les arbres sont malades ». Vrai. Malades peut être,  mais l’étude phytosanitaire réalisée a établi qu’ils étaient sains. Les conditions dans lesquels ils poussent ne favorisent certainement pas un développement harmonieux de ces arbres ni … des prochains. Restent qu’ils ont supporté pendant plus de soixante dix ans une circulation automobile intense sur cette place. Le nouveau plan de circulation et un aménagement du jardin hors bitume devrait permettre une amélioration de ces arbres s’ils sont préservés.

4/  » Une concertation a eu lieu qui approuve le projet ». Vrai mais sur le bilan de la concertation (42 observations inscrites) , le sujet des marronniers a divisé. En 2015, les contributeurs étaient déjà  très partagés sur le maintien ou non des marronniers. Il est ainsi noté:  « Si le maintien des marronniers fait débat, la conservation des arbres les plus nobles fait l’unanimité. »

5/ « La place restera végétale » . Vrai. Le jardin central sera effectivement  préservé mais  ne semble pas sur le papier plus grand que l’existant. D’autre part, au nord et à l’ouest, les grands marronniers seront supprimés  ce qui augmentera la minéralisation de la place et diminuera d’autant l’ombre pour les promeneurs.

6/ « Les arbres les plus nobles seront donc conservés ». Vrai mais seulement en partie. Les marronniers au nord et à l’ouest de la place seront enlevés, qu’ils soient « nobles » ou pas.

7/  » Le but est de dégager la vue sur la patrimoine architectural de la place ». Vrai, le choix a donc été de mettre en avant les façades au détriment des arbres anciens qui seront coupés. On a clairement privilégié le patrimoine architectural au détriment du patrimoine végétal.

8/ « Cette concertation a été un modèle en matière de démocratie participative ». Vrai si on considère que discuter avec les seuls commerçants de cette place et l’association SOS Place Gambetta (principalement des riverains directs) est un exemple de « co-construction ».

9/ « La place restera un puit de fraîcheur ». Vrai mais elle perdra un partie de son ombre ce qui diminuera d’autant la sensation de frais sur le jardin et autour de celui-ci.

Ombre sur rue Gambetta EcoloBordeauxBlog

Ombre des grands arbres (prochainement supprimés) rue judaïque, qui atténue sensiblement la chaleur au sol.

10/ « Les nouvelles essences plantées compenseront la perte des marronniers ». Vrai mais bien moins que les arbres existants actuels. On le sait aujourd’hui plus un arbre est vieux plus il capte de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

Sans parler du bien être à prendre le frais au près d’un arbre ancien qui déploie largement ses branches au-dessus de nos têtes…

https://participation.bordeaux-metropole.fr/IMG/pdf/2015-0569-delibBILANPlaceGambettaConcertation.pdf

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